Le peuple de l abîme - de Jack London
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Le peuple de l'abîme - de Jack London

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Description

1902, Londres, une personne sur quatre meurt dans un asile. Jack London décide de s'aventurer dans l'East End, quartier de misère de Londres, quartier où les bonnes gens n'osent mettre les pieds. Il achète des fripes et vivra comme ces pauvres gens, se confrontera aux mêmes difficultés, subira les mêmes conditions de vie. De ce livre, puissant par son authenticité et argumenté de démonstrations logiques et/ou chiffrées, Jack London parvient à mettre en avant une société aux mécanismes absurdes qui détruit l'individu.
Elève du Programme Grande Ecole d'HEC Paris, Majeure Alternative Management, l'auteur de cette fiche est également diplômé d'un Master 2 d'Ingénierie Statistiques et Financières à Paris Dauphine.

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 738
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait







Observatoire du Management
Alternatif
Alternative Management Observatory
__

Fiche de lecture
Le peuple de l’abîme
The people of the abyss

Jack London
1903














Marc Soryano
Majeure Alternative Management – HEC

2009-2010
Soryano Marc – Fiche de lecture : «Le peuple de l’abîme» de Jack London –mars 2010 1
Le peuple de l’abîme

Cette fiche de lecture a été réalisée dans le cadre du cours « Histoire de la critique » donné
par Eve Chiapello au sein de la Majeure Alternative Management, spécialité de troisième
année du programme Grande Ecole d’HEC Paris.

1Editeur et ville : Robert Lafont, Paris
Date de parution : 1988
Première date de parution de l’ouvrage : 1903

Résumé : 1902, Londres, une personne sur quatre meurt dans un asile. Jack London décide de
s’aventurer dans l’East End, quartier de misère de Londres, quartier où les bonnes gens
n’osent mettre les pieds. Il achète des fripes et vivra comme ces pauvres gens, se confrontera
aux mêmes difficultés, subira les mêmes conditions de vie. De ce livre, puissant par son
authenticité et argumenté de démonstrations logiques et/ou chiffrées, Jack London parvient à
mettre en avant une société aux mécanismes absurdes qui détruit l’individu.

Mots-clés : Jack London, Londres, East End, socialisme, anthropologie, misère, mécanisme



The people of the abyss

This review was presented in the “Histoire de la critique” course of Eve Chiapello. This
course is part of the “Alternative Management” specialization of the third-year HEC Paris
business school program.


Date of publication: 1988
Date of first publication: 1903

Abstract: 1902, London, one adult out of four dies in an asylum. Jack London ventures into
the East End, the poorest area of London in which the middle classes don’t dare to penetrate.
He buys rags and lives in poverty, is confronted with the same difficulties and suffers from
the same destitution. This book draws its strength from its authenticity combined with strong
arguments from logic and quantitative data. Jack London succeeds in showing a society with
an absurd mechanism that destroys the individual.

Key words: Jack London, London, East End, socialism, anthropology, misery, mechanism


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1 Jack London romans et récits autobiographiques
Soryano Marc – Fiche de lecture : «Le peuple de l’abîme» de Jack London –mars 2010 2 Table des matières


1. Jack London en trop peu de mots....................................................................................... 4  
2. Résumé de l’ouvrage ............................................ 7  
2.1   Plan de l’ouvrage....................................................................... 7  
2.2   Qu’est-ce qu’il dit le livre ?....................................................................................... 7  
2.2.1   Pénétrer dans l’East End...................... 8  
2.2.2   Où coucher… ....................................... 9  
2.2.3   Sur la corde raide................................................................ 12  
2.2.4   Quelle fin… ?..... 15  
2.2.5   Les apports de la Civilisation et sa gestion ?..................... 16  
3. Commentaires................................................................................................ 17  

Soryano Marc – Fiche de lecture : «Le peuple de l’abîme» de Jack London –mars 2010 3 1. Jack London en trop peu de mots
Jack London (1876-1916), né John Griffith Chaney, décide au début du XXème siècle de
vivre dans l’East End londonien, quartier de déchéance où le Londres bourgeois appréhende
de mettre les pieds. « Le peuple de l’abîme » décrit cette expérience.
Cependant, parler du « Peuple de l’abîme » sans essayer de comprendre Jack London et ce
qui le motive revient à étudier Waterloo sans Austerlitz, Ulm, Trafalgar, le passage de la
Berezina ; comprendre Waterloo sans comprendre d’où vient cette bataille. En effet, si ce
livre décrit de manière objective les bas-fonds d’une classe ouvrière perdue dans un
1environnement de misère et un système absurde lors d’une Angleterre victorienne au sommet
de sa révolution industrielle et de son rayonnement international, il est également l’enfant
d’un esprit aventureux, curieux qui a eu la capacité de dépasser les limites de son monde pour
se plonger de plein gré dans l’inconnu et la crasse.

L’aventure a été un des pivots de la vie de London. Dans les paragraphes qui suivront,
nous détaillerons un peu plus son parcours, mais il est intéressant pour saisir le personnage, de
comprendre la place que l’aventure a pu avoir dans sa vie. Dans Les vagabonds du rail,
London, policier maritime après avoir été lui-même pilleur d’huîtres, explique ce qui l’a
motivé à devenir un vagabond, un de ces ‘hoboes’ qui attrapent le train en marche pour
traverser l’Amérique de long et large et vivre de mendicité. Alors étendu sur son navire à
flâner, il entend des vagabonds discuter. Taisons-nous et laissons parler l’auteur : «… Etendu
sur le sable, je prêtais l’oreille aux conversations de ces nomades, qui me faisaient considérer
comme bien mesquins les exploits des pilleurs d’huîtres. A chacune de leurs paroles, un
nouveau monde s’ouvrait devant moi, un monde d’essieux, de wagons à bagages, de
« pullman à glissières », de policiers, etc. Tout cela s’appelait l’aventure. Parfait ! Je tâterais,
moi aussi, de cette vie-là ! ».

Seulement « Le peuple de l’abîme » n’est pas que résultante du seul plaisir de l’aventure, il
est le rejeton de cet état d’esprit et d’une sensibilité vraie destinée à l’autre que Jack London,
lui-même issu d’un milieu modeste, connaît bien. Engagé, il s’est impliqué dans le Parti

1 le couronnement d’Edouard VII (1841-1910) aura justement lieu en 1901, durant sa recherche de terrain au
milieu des oubliés de Londres
Soryano Marc – Fiche de lecture : «Le peuple de l’abîme» de Jack London –mars 2010 4 Socialiste, s’est présenté aux élections de la mairie d'Oakland, apparaissant alors comme un
« extrémiste ». Le talon de fer (1908) est un roman d'anticipation politique qui prévoit un
soulèvement populaire, une répression de type fasciste et après des siècles d'oppression, la
victoire des travailleurs (visionnaire de la révolution de 1917).

Pour tout dire, Lénine se faisait lire London sur son lit de mort.

En deux mots, si nous considérons les grandes étapes de sa vie, Jack London, né en 1876, a
d’abord été pilleur d’huîtres (il a alors 15 ans) – milieu dans lequel il s’est acquis une forte
réputation – puis, à la suite d’une beuverie où son navire prend feu, il s’enrôle dans la police
2maritime pour arrêter justement ces pilleurs d’huîtres dont il faisait partie . Après quelques
péripéties annexes (chasse au phoque dans les mers de Bering, retour dans la police) il sera
chauffeur aux chaudières d’une centrale électrique. Il y accomplit – à son insu – le travail de
deux ouvriers qui viennent d’être licenciés : l’un d’eux se suicide. Il adopte alors les habits de
3vagabond (initiation politique) ; il fera partie de ces milliers de chômeurs qui, pendant la
crise, viennent de tous les Etats-Unis sur Washington afin de contraindre le président
Cleveland à financer un vaste programme de travaux publics. Un ouvrier sur quatre a perdu
son emploi pendant la crise de 1893, mais le président (libéral) considère qu’il n’est pas dans
ses attributions de s’immiscer dans les mécanismes économiques, doctrine que Lacordaire
définit comme « la liberté du renard libre dans le poulailler libre ».
A la suite de ces av

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