La lecture à portée de main
Description
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Publié par | corbery |
Publié le | 16 avril 2014 |
Nombre de lectures | 634 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Extrait
INFAdeNogentsurMarne
CFAdesMétiersduTourisme
UniversitéParisEstCréteil
UFRSESS-STAPS
FICHEDELECTURE
LASOCIOLOGIEDESORGANISATION
PHILIPPEBERNOUX
Master1Managementdeprojetsévénementiels JustineCORBERY
SOMMAIRE
PREMIEREPARTIE–L’auteur
→ Biographie
→ Bibliographie
DEUXIEMEPARTIE
→ Résumédel’ouvrage
TROISIEMEPARTIE
→ Synthèsedel’ouvrage
QUATRIEMEPARTIE
→ Miseenrelationavecunsujetd’actualité
CINQUIEMEPARTIE
→ Intérêtdutravail
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PREMIEREPARTIE–L’auteur
→ Biographie
Philippe Bernoux est sociologue, Docteur d'État, Directeur Honoraire de Recherches au
CNRS.Enseignant-chercheurensociologiedutravailetdesorganisations,ilamenéde
nombreuses recherches dans les entreprises, sur leur création, leur organisation, leur
fonctionnementetl'effetdesnouvellestechnologies.IlestlefondateurduGLYSI(Groupe
lyonnaisdesociologieindustrielle,CNRS-universitédeLyonIIdevenuaujourd'huileCentre
MaxWeber)qu'iladirigépendantdouzeans.Ilaenseignédansuneécoled'ingénieurs(INSA
deLyon),àl'université,dansdescentresdeformationcontinue(CNAM-IESTO)etdonnédes
conférencesdansdenombreusesentreprises.Ilabeaucoupétudiélechangementdansles
entreprises,etlesorganisations.S'insérantaujourd'huidansleprojetd'uneanthropologie
dutravail,ils'intéressedésormaisdavantageàlasociologiedutravail,ausensqueles
salariésdonnentàleurtravail,àl'aspectconcretdecetravail,àsareconnaissance.
→ Bibliographie
• Les nouveaux patrons (1974, Éditions Économie et Humanisme, les Éditions
Ouvrières,Paris)
• Untravailàsoi.Pourunethéoriedel'appropriationdutravail(1982)
• Sociologiedesorganisations.Initiationthéoriquesuiviededouzecaspratiques(1ère
édition1985,6èmeédition2009)
• Lasociologiedesentreprises(éditions1995,1999et2009)
• SociologieduchangementdanslesentreprisesetlesOrganisations(2004,2009)
• Uneanthropologiedutravail:appropriationetreconnaissanceautravail(revueEsprit
octobre2011).
Encollaboration:
• Troisateliersd'O.S.BernouxPh.,MotteD.,SaglioJ.,(1973,ÉditionsÉconomieet
Humanisme,lesÉditionsOuvrières,Paris)
• Lacréationd'entreprises,unenjeulocalArocenaJ.,BernouxPh.,MinguetG.,Paul-
CavalierM.,RichardP.,(1983,LaDocumentationFrançaise,Paris)
• Technologies nouvelles, nouveau travail Bernoux Ph., Cavestro W., Lamotte B.,
TroussierJ.F.,(1987,FEN,collectionRecherches,Paris)
• LesnouvellesapprochessociologiquesdesorganisationsAmblardH.,BernouxPh.,
Herreros G., Livian Y.F.,(1ère edition 1996, 3ème édition 2005 augmentée d'un
chapitreinédit,LeSeuil,Paris)
• IladirigéavecJ.M.Servetl’ouvragecollectifLaconstructionsocialedelaconfiance,
avril1997(Associationd’ÉconomieFinancière,collectionFinanceetSociété).
• Ilestmembreducomitédepilotagedel’EncyclopédiedesRessourcesHumaines,
plusde1700pages,prèsde200entrées,1èreédition2003,nouvelleédition2006
modifiée(VuibertParis).
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DEUXIEMEPARTIE
→ Résumédel’ouvrage
ChapitreI–Quecherchonsnousàexpliquer?
Danscepremierchapitrel’auteursouligneladifficultédedéfinirl’objetquel’onvatraiter.Il
préfère plutôt partir de questions posées dans le domaine de la sociologie des
organisations:«Commentexpliquerlescomportementsdesindividuset/oudesgroupes
dansdesorganisations?».
Pourrépondreàcettequestion,l’auteurpartd’unexemple:lefreinage;«pourquoiy’at-il
desindividusquinefontpasletravailqu’ilsdevraientfaire?».L’explicationparleseul
tempéramentdel’individunesuffitpasàexpliquercephénomène.L’auteurenrévèlela
complexité en affirmant que les comportements ne se comprennent que dans un
ajustement permanent entre l’individu, son tempérament, ses besoins, ses désirs et le
groupe.C’estpourquoiilsoulignequelescomportementsdoiventêtreétudiésendouble
relationaveclesindividusetlesnormesproduitsparlegroupe.
Lescomportementsindividuelssontinfluencéspardiversfacteurs(caractère,tempérament
etc.)etceuxdugroupepard’autresfacteurstelsquel’âge,lesexe,laculture,leclimat…
Maislasommedesdeuxn’estpassuffisantepourexpliquerlatotalitédescomportements:
pourquoinepasparleralorsdemotivationsindividuellesetdegroupes?Lespremières
s’établissentindépendammentducontexte,enfonctiondesbesoinspropresdel’individu.
Pourlessecondes,l’individuagitenfonctiondurôlequiluiaétédonnéparlasociété.
L’hypothèseexplicativeestdoncquelesnormesdecomportementneseprennentquedans
lasituationoùestl’individuetque,là,ellessontlerésultatdel’interactionentreacteurs.
L’individudévelopperadoncunestratégiepouratteindresesobjectifsparrapportàceque
luioffrel’entreprisetoutenétantenharmonieavecelle.
Legroupeadopteuncomportementspécifiqueendéfinissantunestratégieglobaleappelée
logique d’acteur qui influencera inévitable le comportement individuel. Cette logique
d’acteurs’inscritdansl’organisationdel’entrepriseetsetraduitpardesrelationsdepouvoir
auquotidienquiontuneorigineàlafoisorganisationnelleetculturelle.
Cesrelationsquotidiennesconduisentàlaconstitutiondenormesdecomportementalesqui
semodifientetévoluentsousl’influencedepressioninternesouexternes.
Lespressionsinterness’exercentlorsquelescontraintesauxquellessontsoumislesquatre
facteursdéterminants(leslogiquesd’acteur,lesnormesdecomportement,l’organisationet
lesrapportsdepouvoir)nerenforcentpluslesystèmemaislefontéclater.Desfacteurs
venants de l’extérieur peuvent également influencer les logiques d’acteur (exemple:
changementdelaméthodedetravailavecl’introductiond’unenouvelletechnologie)et
chambouler tout une organisation. Le changement d’environnement (nouvelles lois,
nouvellegénération,changementdusystèmesociopolitiqueetc.)aégalementuneinfluence
surleslogiquesd’acteurs.
L’auteursouhaiteicis’intéresseràlamanièredontcesfacteursextérieursmodifientlejeu
desélémentsreconnusdansl’entreprise.Ilsoulignedonctroisgrandstypesd’explication
4sociologique: le déterminisme individuel, le réalisme totalitaire et le modèle
interactionniste.
ChapitreII–Lespremièresorganisationsdelasociétéindustrielle
Denosjours,lesorganisationsdenossociétésdescendentdirectementdeschangements
survenusauXIXèmesiècleenmatièrededécouvertestechniques,decréationsderichesses
maisaussidemouvementsd’idéesfondateursd’organisationsparticulières.
PhilippeBernouxnousenprésentelessystèmesdevaleurslesplussignificatifsdansce
chapitre:l’accumulationducapital,lanaissancedesvaleursbourgeoises,l’individuetla
raison.
Denouveauxmodèlessontapparusàcetteépoque,l’auteursouhaitelesapprofondiravant
d’analyserlesdifférentstypesd’organisations.
• Dansunpremiertempsétudionslanotiond’accumulationducapital.MaxWebber,
témoindelarévolutionindustrielle,trouveuneparticularitécommuneauxleaders
desgroupessociauxallemands:lareligion.Ceshommestrouventlesalutnécessaire
parlebiaisdusuccèstemporeletdelaréussitematérielle.Ilenvadelaréussite
éthiquedumonde.Lamajoritédecetteéliteestprotestante,l’accumulationde
richessesvadepairavecunemoraleaustère,puritaine,méfiantevis-à-visdumonde
et de la jouissance qu’ils pourraient procurer. Cependant l’individualisme se
développeclairementetcemêmeavecuneforteprésencedelareligion.Onassiste
doncàuneconjonctionentrel’étatd’espritprotestantetceluiducapitalisme.En
mettantenrelationcapitalismeetprotestantisme,Webberdémontrequecesdeux
doctrinessontintimementliéesdepartlanécessitéetlarecherchedelaproduction.
• Pourcontinuer,l’auteurmetenavantlanaissancedesvaleursbourgeoises.Karl
Marx s’est intéressé au conflit que l’accumulation des richesses créait entre le
patronat et le prolétariat. Cette nouvelle bourgeoisie est le produit d’un long
processusdedéveloppement,detouteunesériederévolutionssurvenuesdansles
modesdeproductionetd’échange.Elleréduittoutàunsimplerapportd’argent.
• L’organisationdelasociétéduXVIIIèmesiècleesthéritéedumodèlemoyenâgeux.
Lesdeuxanalogieslesplusfréquemmentutiliséspourladécriresontcelleducorps
humain(chacunauneplaceetunrôleparticulieretimmuablevoulusparDieu)etdu
contratsocialréglantlesrapportsentrelescitoyensdel’Etat.
Auparavant,l’hommen’avaitconsciencedelui-mêmequecommemembred’une
race,d’unpeuple,d’unparti,d’unefamilleoud’unecorporation.Cetteprotectionde
l’individu vole