Les études supérieures : un motif de migration
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En 1999, deux millions d'étudiants vivent en France métropolitaine. Plus de 80 % d'entre eux poursuivent leurs études dans seulement 30 des 354 aires urbaines. Les principaux pôles universitaires structurent le territoire en bassins de recrutement qui correspondent le plus souvent aux académies, et, par là même aux régions. La poursuite d'études est un motif de migration, sans être le seul. Les cinq régions les plus attractives pour les étudiants sont, par ordre décroissant, l'Île-de-France, Midi-Pyrénées, le Nord-Pas-de-Calais, le Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes.

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Langue Français

Extrait

N° 813 - NOVEMBRE 2001
Prix : 15F (2,29€)
Les études supérieures :
un motif de migration
Philippe Julien, Jean Laganier, Jacques Pougnard,
direction régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Insee
n 1999, deux millions d’étudiants l’Union européenne autre que française (2,0 %
pour l’ensemble de la population résidant envivent en France métropolitaine.
France) et 4,7 % d’un pays hors Union euro-EPlus de 80 % d’entre eux poursui- péenne. Cette dernière proportion est sensi-
vent leurs études dans seulement 30 blement supérieure à ce qu’elle est pour
l’ensemble de la population de France métro-des 354 aires urbaines. Les principaux
politaine (3,5 %). La poursuite d’études est un
pôles universitaires structurent le terri- motif non négligeable d’entrée sur le territoire
toire en bassins de recrutement qui cor- français : 5,2 % des étudiants de France métro-
politaine résidaient à l’étranger neuf ans plusrespondent le plus souvent aux acadé-
tôt et 1,0 % dans les Départements et territoi-
mies et, par là même, aux régions. La res d’outre-mer. La population étudiante est
poursuite d’études est un motif de migra- assez féminisée (54,8 %) alors que les femmes
ne représentent que 51,4 % de l’ensemble detion, sans être le seul. Les cinq régions les
la population et seulement 49,6 % des 15-34 ans
plus attractives pour les étudiants sont, qui composent l’essentiel des étudiants (95 %).
par ordre décroissant, l’Île-de-France, Parmi les 8 % d’étudiants qui n’habitent pas un
logement classique, la grande majorité vit enMidi-Pyrénées, le Nord-Pas-de-Calais, le
cité universitaire ou en foyer d’étudiants
Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes. (87%).
Un Francilien sur vingt est étudiant,Au 8 mars 1999, date du dernier recensement,
2 044 000 personnes poursuivaient des étu- mais seulement un Picard
des supérieures en France métropolitaine sur quarante
(cf. Pour comprendre ces résultats). Parmi
ces étudiants 1,5 % ont une nationalité de Les étudiants représentent 3,5 % de la popula-
tion de France métropolitaine. Leur répartition
Part des étudiants n’est pas égale sur le territoire. Certaines
dans la population régionale régions se caractérisent par une forte propor-
tion d’étudiants parmi leurs habitants. C’est le
3,5 cas de l’Île-de-France, où un habitant sur vingt
est étudiant, tandis que cette proportion est2,8 2,4
plus faible dans les autres régions du Bassin2,8 3,24,8 2,8 3,4 parisien (carte 1).3,5
Plusieurs villes, représentées par les aires
3,2
2,6 urbaines (cf. Pour comprendre ces résultats),2,92,6
se distinguent également par la forte densité
2,8 de leur population estudiantine (tableau 1).
3,0 Ainsi 80 % des étudiants poursuivent leurs étu-3,1 3,6
des dans 30 des 354 aires urbaines, ce qui
s’explique par la forte attraction de celles-ci sur3,2
3,2 l’environnement géographique proche, mais3,9 3,6
aussi parfois plus lointain. A Poitiers, Montpel-
1,9En % lier, Grenoble, Rennes et Nancy, cette densité
3,5 = moyenne métropole est même au moins deux fois supérieure à
3,0
2,7 celle de Paris. Ces villes sont donc à juste titre
© IGN - Insee 2001 souvent qualifiées d’ «étudiantes », comme le
Source : Insee, recensement de la population 1999 sont aussi Toulouse ou Besançon.
INSEE
PREMIEREAnalyses privilégiant pour les étudiants … La comparaison du lieu d’études en
1999 et du lieu de résidence en 1990,… le lieu de résidence … le lieu d’études
année du précédent recensement (cf. Pour
comprendre ces résultats), met en évi-
Carte 2r : parmi les étudiants résidant Carte 2e : parmi les étudiants étudiant dence des zones d’attraction constituant
dans la région en 1999, part de ceux dans la région en 1999, part de ceux
des « bassins de recrutement » pourqui n’y étudient pas qui n’y résident pas
l’enseignement supérieur. Il ne s’agit
5,5 4,8 pas seulement de l’enseignement uni-
20,1 8,59,5 8,1 versitaire mais aussi de celui dispensé
9,9 5,9
11,1 6,4 4,9 dans les classes post-baccalauréat des8,94,2 6,2
5,9 5,16,7 5,9 lycées, les instituts de formation des
13,8 6,3
7,7 6,1 maîtres, les écoles d’ingénieurs ou de
11,6 8,69,4 6,5
commerce, les écoles paramédicales et
9,6 14,1 sociales, certaines écoles militaires,
8,9 7,5
9,4 etc.7,95,4 7,3
7,4 5,4
6,1 4,85,6 8,7 11,5 6,1En % En % Les bassins de recrutement
11,0 8,2 respectent les limites
13,0 1,68,8 6,2
régionales5,9 5,0
Les bassins de recrutement, environ unCarte 3r : parmi les étudiants résidant Carte 3e : parmi les étudiants étudiant
dans la région en 1999, part de ceux dans la région en 1999, part de ceux par académie hors Île-de-France, corres-
qui n’y résidaient pas en 1990 qui n’y résidaient pas en 1990 pondent à la superposition de deux logi-
ques : celle de la proximité et celle de la
15,9 19,6
concurrence à l’échelle nationale. Cepen-
18,7 24,619,2 dant, ces bassins respectent assez bien24,5
18,2
22,1 23,620,1 les contours des régions, malgré quel-3226,6 29,925,6 31,7
25,6 34,921,7 ques exceptions. Par exemple le départe-
26,923,2
23,4 27,4 ment de l’Aisne est plus attiré par le pôle
30,6 24,824,8 20,3
de Reims dans la région voisine de Cham-
37,2
27,6 pagne-Ardenne que par celui d’Amiens.
31,2 36,2
29,3 27,0 Le poids historique du découpage du terri-23,7 22,1
toire en académies continue à jouer, mal-
30,727,2 gré l’autonomie universitaire et la création25,240,322,5 37,933,1 34,1En % En % récente de plusieurs universités dans des
34,927,6 villes non-sièges d’académie. L’exception15,5
23,2 27,4
15,0 la plus notable est l’unique bassin de20,1 24,6
recrutement de la région parisienne qui
couvre et même déborde les trois acadé-
Carte 4r : parmi les étudiants de 1999 résidant Carte 4e : parmi les étudiants de 1999
mies franciliennes.dans la région en 1990, part de ceux résidant dans la région en 1990,
qui n’y résident plus en 1999 part de ceux qui n’y étudient pas en 1999
10,5 15,1 40 % des étudiants
46,734,324,3 30,4 de Midi-Pyrénées n’y
27,4 33,7
11,1 19,8 39,6 24,432,2 13,4 habitaient pas en 199016,7 21,221,5 25,9
40,431,824,3 29,5 Les étudiants peuvent étudier dans leur39,732,5 28,3 34,5
région d’origine, ou bien la quitter quasi
30,8 36,8 quotidiennement pour se rendre sur leur
31,8 37,7
25,7 15,2 32,3 18,9 lieu d’études. Ils peuvent aussi avoir
changé de région pour aller habiter celle
26,921,5 de leur lieu d’études. Le choix qu’ils ont21,717,717,9 22,021,6 28,1En % En % privilégié dépend de leur vie personnelle
31,8 39,5 ou de l’accessibilité de leur lieu d’études
29,5 46,124,0
39,4
17,0 21,5 par rapport à leur lieu de résidence. Mal-
gré l’incertitude qui demeure sur la date
de la migration et le lien systématique
© IGN - Insee 2001 avec les études, le parti a été pris ici de
Source : Insee, recensement de la population 1999
mettre ce choix en évidence.
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
INSEE
PREMIERE Les 30 aires urbaines Migrations résidentielles interrégionales des étudiants entre 1990 et 1999*
les plus estudiantines Solde de la région A vis-à-vis de la région B
Région B Midi- Île- Languedoc-
Nombre PACA** Rhône- Alpes Alsace Aquitaine Lorraine
Pyrénées de- France RoussillonRégion A
d’étu- Densité Indicateur
Aire urbaine Midi-Pyrénées 0 254 1 433 584 522 52 2 303 197
diants d’étu- d’attrac- Île-de-France -254 0 83 2 569 2 727 755 1 234 1 5841999
au lieu diants* tion** Languedoc-Roussillon -1 433 -83 0 1 788 1 544 91 341 224
d’études PACA -584 -2 569 -1 788 0 143 10 16 254
Rhône-Alpes -522 -2 727 -1 544 -143 0 98 37 430
1 Poitiers 28 527 13,6 124,8 Alsace -52 -755 -91 -10 -98 0 32 3 011
Aquitaine -2 303 -1 234 -341 -16 -37 -32 0 99
2 Montpellier 54 139 11,8 114,5 Lorraine -197 -1 584 -224 -254 -430 -3 011 -99 0
3 Grenoble 52 180 10,1 117,1 * cf. Encadré
** PACA : Provence-Alpes-Côte d’Azur4 Rennes 52 259 10,0 113,0
Champ : étudiants en 1999
5 Nancy 40 809 9,9 115,2 Source : Insee, recensement de la populatio

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