TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DÉVELOPPEMENT EN CÔTE DIVOIRE À LÈRE DE LA ...
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Description

UNIVERSITÉ MONTPELLIER III – PAUL VALÉRY
Arts et Lettres, Langues et Sciences Humaines et Sociales
U.F.R. III
UMR 6012 ESPACE-CNRS








TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DÉVELOPPEMENT
EN CÔTE D’IVOIRE À L’ÈRE DE LA SOCIÉTÉ DE
L’INFORMATION ET DE LA MONDIALISATION




THÈSE
Pour obtenir le grade de Docteur de l’Université de Montpellier III
Discipline : Géographie


Présentée et soutenue publiquement à Montpellier, le 27 juin 2005, par
LOUKOU Alain François

Sous la direction de M. le Professeur Henry Bakis

Membres du jury :
- M. Henry BAKIS, Professeur, Université de Montpellier III (Directeur de recherches)
- M. Philippe CADÈNE, Professeur, Université de Paris VII (rapporteur)
- Mme Annie CHÉNEAU-LOQUAY, Directrice de recherches au CNRS - Bordeaux - (examinatrice)
- M. Jean-Charles FILLERON, Professeur, Université de Toulouse II (rapporteur)



« Si vous regardez ce qu’il y a derrière la prospérité des nations, vous trouverez l’information ;
derrière la pauvreté des nations, vous trouverez l’absence d’information. Si l’on veut un
développement durable, une société civile saine et une véritable production intellectuelle,
l’information est véritablement ce qui est nécessaire à tous les besoins ».
Noah Samara, fondateur de WorldSpace (réseau de télécommunications par satellite)


« Les équipements et les services de télécommunications sont non seulement le produit de la
croissance économique, mais aussi une ...

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UNIVERSITÉ MONTPELLIER III – PAUL VALÉRY Arts et Lettres, Langues et Sciences Humaines et Sociales U.F.R. III UMR 6012 ESPACE-CNRS TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DÉVELOPPEMENT EN CÔTE D’IVOIRE À L’ÈRE DE LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION ET DE LA MONDIALISATION THÈSE Pour obtenir le grade de Docteur de l’Université de Montpellier III Discipline : Géographie Présentée et soutenue publiquement à Montpellier, le 27 juin 2005, par LOUKOU Alain François Sous la direction de M. le Professeur Henry Bakis Membres du jury : - M. Henry BAKIS, Professeur, Université de Montpellier III (Directeur de recherches) - M. Philippe CADÈNE, Professeur, Université de Paris VII (rapporteur) - Mme Annie CHÉNEAU-LOQUAY, Directrice de recherches au CNRS - Bordeaux - (examinatrice) - M. Jean-Charles FILLERON, Professeur, Université de Toulouse II (rapporteur) « Si vous regardez ce qu’il y a derrière la prospérité des nations, vous trouverez l’information ; derrière la pauvreté des nations, vous trouverez l’absence d’information. Si l’on veut un développement durable, une société civile saine et une véritable production intellectuelle, l’information est véritablement ce qui est nécessaire à tous les besoins ». Noah Samara, fondateur de WorldSpace (réseau de télécommunications par satellite) « Les équipements et les services de télécommunications sont non seulement le produit de la croissance économique, mais aussi une condition préalable au développement ». eUnion Internationale des Télécommunications, XII Conférence de plénipotentiaires (Nairobi, 1982) « Les stratégies de développement n’ont aucun sens si elles ne prennent pas en compte le nouveau rôle du savoir dans la création de la richesse et l’impératif d’accélération qui l’accompagne […] Néanmoins aucun de ces efforts ne portera ses fruits si le pays concerné ne devient pas partie prenante à l'économie mondiale à rythme rapide, aux réseaux de télécommunications et à l'informatisation qui la sous-tendent […] La nouvelle clé du développement est claire : le fossé qui doit être comblé est d’ordre informatique et électronique. Il ne s’agit pas d’un fossé entre le Nord et le Sud, mais d’un déphasage entre rapides et lents ». Alvin Toffler, futurologue 2 3 Avant-propos La présente étude n’a pas la prétention de proposer la solution idéale à la délicate question du développement (ou du sous-développement) en Afrique (et singulièrement en Côte d’Ivoire). Toutefois, il nous semble que la recherche d’une telle solution ne devrait pas être l’apanage des seuls experts des organismes spécialisés et des institutions de Bretton Wood (Banque 1Mondiale et Fonds Monétaire International). L’ingénierie du développement humain concerne plusieurs disciplines. Le géographe, par exemple, a un rôle important à jouer dans cette quête collective. Sa discipline, faudrait-il le rappeler, a pour objet l’organisation et la gestion de l’espace terrestre. « La géographie est d’abord une intelligence de l’espace ; c’est pourquoi elle a toujours été utile aux stratèges, aux marchands, aux promoteurs et autres investisseurs ; et même au promeneur » (R. Brunet et al., 1993, p. 233). Le géographe s’intéresse donc aux modes de fonctionnement spatial du système socioéconomique : problèmes de répartition des populations, de distribution des équipements et de localisation des activités (productions, transports, services, échanges, etc.) sur le territoire. En somme, il est grandement concerné par la planification stratégique du développement qui, en principe, prend nécessairement en compte la gestion spatiale des activités et des populations, c’est-à- dire l’aménagement des territoires et leur intégration dynamique, à un moment où le leitmotiv est de penser Global tout en agissant Local. Si en général les initiatives de développement en Afrique prônent ces stratégies, parce que jugées nécessaires, dans les faits celles-ci ne sont pas toujours mises en oeuvre. Et c’est probablement là, de notre point de vue, une des causes du sous-développement du continent, à côté des situations de guerres civiles et d’instabilité politique. En effet, les déséquilibres territoriaux de développement, très flagrants partout, engendrent des fractures de tous genres qui ont pour incidence de provoquer les phénomènes migratoires incontrôlés vers les régions plus favorisées ou prospères ; d’accentuer la pauvreté. Ils suscitent aussi des frustrations qui 1 Très régulièrement dans cette étude, nous utiliserons davantage le terme «développement humain» (concept onusien qui traduit mieux l’idée que nous nous faisons du développement), plutôt que celui de «développement économique et social» plus orienté vers l’idée d’accumulation de biens matériels ou de progression du revenu national (voir plus loin, définitions du concept de développement). 4 sont parfois à l’origine des conflits qui minent et fragilisent les fondements des sociétés africaines et les maintiennent en permanence dans la misère généralisée. eDans le contexte qui est le nôtre en ce XXI siècle, une planification stratégique du développement ne peut négliger le recours aux réseaux et services de télécommunications modernes. Ces outils conditionnent fatalement nos modes de vie et parfois la localisation et la compétitivité des activités ou le désenclavement et l’attractivité de certaines régions. Ce sont là des préoccupations majeures auxquelles le géographe d’aujourd’hui est fortement 2sensibilisé. Comprenant mieux les logiques spatiales, il est suffisamment armé et donc sans doute plus apte à comprendre aussi les logiques de localisation, de délocalisation/relocalisation, de proximité; les logiques des acteurs politiques et économiques (les entreprises), et donc finalement les logiques du développement pour lequel il peut fournir un apport original. En ce sens, précisément, le géographe des télécommunications apparaît comme une utile interface entre le monde des acteurs politico-économiques (toujours à la recherche de stratégies dynamiques) et celui, quelque peu ésotérique, des techniciens de réseaux numériques, moins au fait de ces logiques dont ils se soucient peu du reste. Relativement à ces problématiques, il peut donner des clés d’explication pour les choix et la décision politiques. À ces différents égards, et au moment où l’information et les télécommunications sont en train de révolutionner la société et l’économie, de présider ou de remédier à la création d’espaces différenciés, il nous a semblé qu’il était essentiel de prendre en considération cette dimension nouvelle du développement pour la combiner avec les autres. La thèse portant sur un sujet d’une grande volatilité, en termes dynamiques (en termes d’évolution dans le temps et dans l’espace), le détail de certains faits, analyses et données s’en est vite trouvé périmé entre le début et la fin de la recherche. Les technologies évoluent sans cesse, alors que le terrain d’étude, en l’occurrence la Côte d’Ivoire, a été sujet, depuis 1999, à de grands bouleversements d’ordre politique, social, économique et même géographique (partition du pays entre le Nord et le Sud à la suite d’une rébellion armée). Pour toutes ces 2 À ce propos, H. Curien, ancien ministre français de la Recherche et de l’Espace, observait, dans la préface de Encyclopédie de géographie (1992), que « Le rôle du géographe est de souligner l’importance de la dimension spatiale des problèmes que chacun de nous, artisan de la construction de territoires, doit résoudre. ». 5 raisons, les statistiques et les analyses ont dû être constamment modifiées afin de les réactualiser. Malgré cet effort, il nous a été impossible de les remettre totalement à jour. Par ailleurs, nous tenons à souligner que les difficultés liées à l’absence de financement de notre recherche, ainsi que la mauvaise conjoncture sociopolitique en Côte d’Ivoire ont été autant de contraintes ayant limité le nombre souhaité d’études de terrain. Évoquant cela, nous ne cherchons pas, bien entendu, à excuser les éventuelles faiblesses de ce travail. Nous sommes tout à fait conscient que, comme toute œuvre humaine, ce travail n’est pas parfait. Il a ses limites et imperfections. C’est donc avec quelques appréhensions que nous le livrons au jury. Il nous est cependant agréable d’espérer qu’il contribuera à la connaissance de la problématique du développement par les télécommunications. Il nous est tout autant agréable d’espérer qu’il apportera quelque chose dans l’élaboration et l’aide à la décision des stratégies de développement, en Côte d’Ivoire et en Afrique, auprès de ceux dont justement les décisions et actions déterminent (positivement ou négativement) le destin de nos pays. 6 7 Remerciements Ce travail de recherche doit en partie son aboutissement à beaucoup de personnes et de structures qu’il convient de remercier. Nous aurions été certainement plus juste de remercier nommément chacune d’elles. Mais, la longue liste des généreux contributeurs s’oppose à cette volonté sincère. Cependant, nous tenons à témoigner notre gratitude à quelques-unes de ces personnes et structures pour leur contribution particulière, tout en nous excusant auprès de celles dont les noms n’ont pu figurer ici. Maintes structures, ivoiriennes et étrangères, ont accepté de nous recevoir lors de nos enquêtes de terrain, et de partager généreusement leurs informations et données statistiques avec nous. Ce sont principalement le ministère en charge des Technologies de l’Information et de la Communication, l’Agence des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI), la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), le Bureau National d’Études Techniques du Développement (BNETD), la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRV
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