Attractivité économique des zones d emploi : davantage d atouts pour Belfort et Besançon
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La faible attractivité économique des régions du Grand-Est n'empêche pas certaines zones d'emploi de ces régions d'être attractives. Elles sont cependant incapables de diffuser cette attractivité aux zones voisines. Parmi les zones les plus attractives du Grand-Est, on compte Belfort, Besançon et Vesoul. Sur la période 1997-2004, Montbéliard et Dole, qui étaient les zones d'emploi les plus attractives de la région, ont perdu de leur rayonnement. Les gains et les pertes d'attractivité sont essentiellement le fait d'évolutions divergentes de l'emploi entre le début et la fin de la période. En dehors de densités économique et de population généralement faibles, les zones d'emploi francs-comtoises ne présentent pas de caractéristiques particulièrement défavorables à leur attractivité. Des profils économiques relativement proches ne conduisent d'ailleurs pas forcément à une attractivité économique comparable. Seules les zones d'emploi de Dijon et de Besançon ont à la fois des caractéristiques et une attractivité économique comparables. Dans une zone d'emploi, les effets positifs d'une importante densité économique peuvent être atténués par une spécialisation économique trop marquée. C'est notamment le cas pour la zone d'emploi de Montbéliard. Les zones les plus attractives économiquement, sont généralement celles où la croissance de la population est la plus favorable.

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Langue Français
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Extrait

INSEE Franche-Comté - l’essentiel Nº 100 - décembre 2007
1
nº 100
décembre 2007
Attr ACt iVité é Co No Miqu E
DES Zo NES D’EMPLo I :
La faible attractivité économique des régions du Grand-Est n’empêche
pas certaines zones d’emploi de ces régions d’être attractives. Elles sont
cependant incapables de diffuser cette attractivité aux zones voisines.
Parmi les zones les plus attractives du Grand-Est, on compte Belfort,
Besançon et Vesoul. Sur la période 1997-2004, Montbéliard et Dole,
qui étaient les zones d’emploi les plus attractives de la région, ont
perdu de leur rayonnement. Les gains et les pertes d’attractivité sont
essentiellement le fait d’évolutions divergentes de l’emploi entre le
début et la fin de la période. En dehors de densités économique et de
population généralement faibles, les zones d’emploi franc-comtoises ne
présentent pas de caractéristiques particulièrement défavorables à leur
attractivité. Des profils économiques relativement proches ne conduisent
d’ailleurs pas forcément à une attractivité économique comparable.
Seules les zones d’emploi de Dijon et de Besançon ont à la fois des
caractéristiques et une attractivité économique comparables. Dans une
zone d’emploi, les effets positifs d’une importante densité économique
peuvent être atténués par une spécialisation économique trop marquée.
C’est notamment le cas pour la zone d’emploi de Montbéliard. Les zones
les plus attractives économiquement, sont généralement celles où la
croissance de la population est la plus favorable.
L’attractivité économique des naison d’éléments (structure l’offre territoriale. Cette offre
territoires, qui se définit par la productive, disponibilité et se doit d’être compétitive pour
capacité à attirer et retenir des qualification de la main d’œu- ne pas exposer le territoire à
établissements et des emplois, vre, potentiel du marché, des risques de dévitalisation.
est un impératif stratégique à environnement économique, Au niveau des régions mé-
la fois pour les territoires eux- infrastructures, emploi-re- tropolitaines, le Grand-Est
mêmes et pour les entreprises venu, qualité de l’appareil témoigne, dans son ensem-
qui souhaitent continuer à de formation, fiscalité locale, ble, d’une faible attractivité www.insee.fr
y prospérer ou s’y installer. compétitivité de l’offre foncière économique, ainsi qu’il res-insee-contact@insee.fr
0 825 889 452 (0,15 /mn) Elle procède d’une combi- et immobilière…), qui forme sort de l’étude sur les forces et INSEE Franche-Comté - l’essentiel Nº 100 - décembre 2007
2
ceux des territoires les plus Le Grand-Est dans son en-
dynamiques de métropole. semble, l’Auvergne et le
Limousin, correspondent au
Dans le Grand-Est, troisième cas de figure, où
des pôles d’attractivité l’ensemble de la région est
isolés qui ne jouent globalement peu attractif.
pas un rôle On observe notamment
d’entrainement sur un corridor de très faible
leur environnement attractivité (« diagonale du
vide ») qui s’étend depuis
Trois cas de figure sont pré- les hautes vallées de la
sents au sein des régions Meuse au sud et à l’ouest du
métropolitaines. Dans les Massif central, en passant
régions très attractives (Lan- par les hautes vallées de la
guedoc-Roussillon, Provence- Marne et de la Seine et les
Alpes-Côte-d’Azur et Île-de- contreforts du Morvan. Ces
France), la quasi-totalité du territoires, qui conservent
territoire régional l’est très une forte vocation rurale,
fortement ou fortement : peinent à attirer d’autres
quelques zones d’emploi activités économiques et
particulièrement dynami- à retenir leur population.
ques en termes de créations Dans ces régions, on trouve
d’établissements et d’emplois des poches d’attractivité,
communiquent leurs effets souvent isolées, dont le dy-
d’entraînement à de nom- namisme ne se diffuse pas
breuses zones voisines. aux zones voisines.
Dans les régions attractives Au sein de ce grand espace, les faiblesses de la Franche- est nécessaire de comprendre
(1)Comté parue récemment . pourquoi les mécanismes y ou moyennement attractives, seul le sillon lorrain et le nord
La Franche-Comté occupe la sont moins efficaces, alors l’ensemble de la région est de la Moselle, qui bénéfi-
e relativement dynamique, cient du voisinage des pôles 20 place sur les 22 régions même que certaines des zones
métropolitaines, tandis que d’emploi disposent d’atouts même si quelques zones de Nancy et de Metz en fort
d’emplois restent en retrait. développement, présentent l’Alsace, la mieux placée, est spécifiques comparables à
eau 11 rang.
Ce constat ne doit cependant
Seules trois zones d’emploi comtoises dans la première moitié du classement métropolitainpas occulter les profondes
disparités qui peuvent exister
Sur les 348 zones d’emploi métropolitaines, 68 font partie des cinq régions du Grand-Est (Franche-au sein même des régions.
Comté, Alsace, Lorraine, Bourgogne et Champagne-Ardenne).
L’étude des offres territoriales Entre 2001 et 2004, seules deux zones d’emploi lorraines et une zone d’emploi alsacienne se classent
ne prend vraiment tout son pour leur niveau d’attractivité économique dans le premier quart métropolitain. Trois zones d’emploi
sens qu’à un niveau infra- franc-comtoises se placent dans la première moitié. Près de la moitié des zones d’emploi du Grand-
Est se situent dans le dernier quart.régional comme celui de la
er e e ezone d’emploi qui permet Du 1 Du 88 Du 175 Du 262
Classement des zones d’emploi e e e eau 87 rang au 174 rang au 261 rang au 348 rang Ensemble d’épouser au plus près les régionales selon er e e(1 quart) (2 quart) (3 quart) (dernier quart)
leur attractivité économiqueréalités de terrain.
Nombre de zones d’emploi dans chaque tranche
Alors que le Grand-Est paraît Champagne-Ardenne 2 2 4 8
(2)globalement peu attractif , il Bourgogne 1 6 11 18
Lorraine 2 4 4 7 17
Alsace 1 1 7 3 12
(1) Une troisième publication, à Franche-Comté 3 4 6 13
paraître en 2008, dressera un état Ensemble du Grand-Est 3 11 23 31 68
des lieux du tertiaire supérieur en
Source : INSEEFranche-Comté.
Champ : Industrie, Commerce, Services - période 2001 à 2004(2) Cf. encadré ci-contre INSEE Franche-Comté - l’essentiel Nº 100 - décembre 2007

un ensemble contigu de zo- Comment mesurer la performance des territoires
nes attractives. D’autres ter- Les zones d’emploi en matière d’attractivité économique ?
ritoires comme Strasbourg, de Nancy, Metz
L’attractivité économique d’une zone se définit comme sa capacité à Belfort, Reims, Mulhouse, et Strasbourg font
attirer des entreprises et à créer des emplois, mais aussi, dans une optique Dijon, Besançon et Longwy cavalier seul
plus défensive, à les retenir. Ainsi, un territoire qui bénéficie de créations
sont également attractifs, dans le Grand-Est d’établissements ou d’emplois supérieures à la moyenne des zones d’emploi
métropolitaines se distinguera par une forte attractivité.sans parvenir pour autant à
Une entreprise qui souhaite investir peut soit renforcer le potentiel d’un de ses entraîner les territoires qui Parmi les quinze zones les plus
établissements en augmentant sa capacité de production et ses effectifs, soit
leurs sont limitrophes. Ainsi, attractives du Grand-Est entre créer une unité de production entièrement nouvelle. Le choix de la localisation
de cette nouvelle unité dépend en partie de l’attractivité de chacun des sites les zones d’emploi de Sarre- 2001 et 2004, on trouve trois
potentiels. La décision finale peut tendre à renforcer le développement de bourg et de Saverne-Sarre- zones franc-comtoises (Belfort,
la zone finalement retenue. Se pose alors la question d’évaluer l’attractivité
Union, pourtant situées entre Besançon et Vesoul), sept lor- économique des zones d’emploi françaises à des fins comparatives.
Nancy-Metz et Stra

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