Chômage et emploi en mars 1997 - Premiers résultats de l enquête sur l emploi
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Chômage et emploi en mars 1997 - Premiers résultats de l'enquête sur l'emploi

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D'après l'enquête annuelle sur l'emploi de mars 1997, le chômage concerne 12,3 % de la population active. Interrompue du printemps 1994 à l'été 1995, la progression du chômage observée depuis le début des années quatre-vingt-dix se poursuit, mais à un rythme légèrement moindre. Elle se traduit, en mars 1997, par une augmentation du chômage de longue durée. Les hommes jeunes sont les plus touchés par cette nouvelle aggravation du chômage. Selon l'enquête, le nombre d'emplois a baissé de 62 000 depuis mars 1996 ; cette baisse touche particulièrement les hommes et les ouvriers. Les emplois à durée limitée et, chez les femmes, les emplois à temps partiel, sont de plus en plus nombreux. Chez ces dernières, le sous-emploi continue de progresser.

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Langue Français

Extrait

N° 530 JUIN 1997
PRIX : 15 F
Chômage et emploi en mars 1997
Premiers résultats de l’enquête sur l’emploi
Claude Gissot et Marie Annick Mercier, Division emploi, Insee
ble, avec une faible progression pour les’après l’enquête annuelle sur l’em-
hommes (9,9 % en mars 1997 contre 9,6 %
ploi de mars 1997, le chômage en mars 1996) et une légère diminution pourD concerne 12,3 % de la population les femmes (13,4 % contre 13,6 %). Chez
les moins de 25 ans, la progression du tauxactive. Interrompue du printemps 1994 à
de chômage est de 1,7 point. Elle concerne
l’été 1995, la progression du chômage ob-plus particulièrement les hommes, confir
servée depuis le début des années qua- mant la réduction de l’écart entre hommes
et femmes observée un an plus tôt sur cettetre-vingt-dix se poursuit, mais à un
tranche d’âge ; cet écart redevient compara
rythme légèrement moindre. Elle se tra- ble à celui de mars 1994. Inversement, au
duit, en mars 1997, par une augmentationdelà de 50 ans, l’augmentation du chômage
touche plus particulièrement les femmes.du chômage de longue durée. Les hom-
De ces évolutions, il ressort une accentua
mes jeunes sont les plus touchés par tion du poids du chômage chez les jeunes
cette nouvelle aggravation du chômage. de moins de 25 ans. Cependant, en raison
d’un taux de scolarisation élevé, la part desSelon l’enquête, le nombre d’emplois a
chômeurs dans cette population est beau
baissé de 62 000 depuis mars 1996 ; cettecoup plus faible que leur taux de chômage
baisse touche particulièrement les hom- (elle est de 1,8 % chez les moins de 20 ans
et de 14,1 % chez les 20 24 ans). Mais ellemes et les ouvriers. Les emplois à durée
s’est, elle aussi, légèrement accentuée de
limitée et, chez les femmes, les emplois à puis mars 1996, en particulier chez les jeu
temps partiel, sont de plus en plus nom-nes de 20 à 24 ans où elle a augmenté d’un
demi point.breux. Chez ces dernières, le sous-emploi
Globalement, le taux de chômage des hom
continue de progresser. mes a légèrement progressé (de 10,4 % en
mars 1996 à 10,8 % en mars 1997) tandis que
Le taux de chômage, au sens du BIT, s’éta celui des femmes s’est stabilisé à 14,2 %.
blit à 12,3 % selon l’enquête Emploi de mars Ceci confirme une tendance au resserrement
1997, contre 12,1 % en mars 1996. Après des taux de chômage masculins et féminins
une baisse du printemps 1994 à l’été 1995, en période d’accroissement du chômage alors
constatée par l’enquête Emploi de mars que le phénomène inverse semble se produire
1995 (taux de chômage de 11,6 %), le chô lorsque le chômage diminue.
mage reprend donc sa progression. Il con
cerne 3 151 000 personnes, dépassant le Les diplômés du supérieur
maximum atteint en mars 1994 (tableau 1). relativement mieux protégés
Sur un an, l’augmentation du chômage BIT
serait de 53 000 (1). C’est chez les titulaires du seul baccalau
réat que le taux de chômage a le plus aug
menté (+ 1 point en un an). A 11,4 %, ilAggravation du chômage
rejoint celui observé pour les détenteurspour les hommes jeunes
d’un BEPC, CAP ou BEP, resté à peu près
La croissance du chômage se concentre en stable. Le risque de chômage s’est aussi ac
début ou fin de vie active. Entre 25 et 49 ans,centué pour les titulaires d’un « Bac + 2 »
le taux de chômage est resté à peu près sta alors qu’il n’a pratiquement pas varié pour les
(1) Il convient d’être prudent dans l’interprétation des évolutions que fait apparaître la comparaison de
mars 1996 à mars 1997 : il semble que l’enquête de mars 1996 ait un peu surestimé le niveau de la
population active, et au sein de cette population, le nombre de chômeurs au sens du BIT, l’enquête
emploi étant, comme toutes les enquêtes par sondage, affectée d’une imprécision statistique.
INSEE
PREMIEREChômage : quelques caractéristiquesTaux de chômage
Mars 1993 Mars 1994 Mars 1995 Mars 1996 Mars 1997 Mars 1993 Mars 1994 Mars 1995 Mars 1996 Mars 1997
Effectifs (milliers) Ancienneté moyenne de chômage (mois)
Ensemble 2 781 3 115 2 935 3 098 3 151 Ensemble 12,4 13,0 14,6 14,7 15,0
Hommes 1 302 1 503 1 360 1 460 1 523 Hommes 11,5 12,4 14,3 14,0 14,4
Femmes 1 479 1 612 1 575 1 638 1 628 Femmes 13,2 13,6 14,9 15,3 15,5
Taux de chômage selon l’âge (%) Proportion de personnes au chômage depuis 1 an ou plus (%)
Ensemble 11,1 12,4 11,6 12,1 12,3 Ensemble 31,4 35,7 39,5 36,9 38,9
15 24 ans 24,6 27,7 25,9 26,4 28,1 Hommes 29,2 34,8 38,7 34,7 36,8
25 49 ans 10,1 11,5 10,7 11,4 11,5 15 24 ans 15,5 19,1 19,0 17,8 20,2
50 ans et plus 7,3 7,8 7,7 8,0 8,5 25 49 ans 29,7 36,6 40,7 34,9 36,9
Hommes 9,4 10,8 9,8 10,4 10,8 50 ans et plus 51,6 52,3 57,8 56,5 58,9
15 24 ans 21,5 24,2 21,0 22,1 24,6 Femmes 33,4 36,5 40,3 38,8 40,8
25 49 ans 8,4 9,8 8,9 9,6 9,9
15 24 ans 18,3 21,4 23,3 19,5 22,6
50 ans et plus 6,7 7,5 7,3 7,8 8,0
25 49 ans 34,8 37,6 42,5 40,6 42,1
Femmes 13,3 14,3 13,9 14,2 14,2
50 ans et plus 57,1 62,1 60,6 62,1 60,7
15 24 ans 28,4 31,7 32,2 31,9 32,8
Circonstances de la recherche (%)
25 49 ans 12,3 13,5 12,9 13,6 13,4
Fin d’emploi 50 ans et plus 8,1 8,1 8,2 8,4 9,2
à durée limitée 33,2 33,5 35,3 38,2 38,0Taux de chômage selon le diplôme (%)
Licenciement 33,2 34,0 32,9 30,3 29,6
Sans diplôme ou CEP 15,3 17,8 16,5 17,2 17,5
Démission 7,8 6,3 6,7 5,6 5,5BEPC, CAP, BEP 10,5 11,6 10,7 11,4 11,5
Fin d’études 6,5 7,0 7,9 8,3 9,3Baccalauréat 9,5 11,2 10,1 10,4 11,4
Fin de service national 2,7 2,8 2,3 2,1 2,5Bac + 2 7,0 7,9 7,4 7,5 8,2
Reprise d’activité 9,1 9,3 9,4 9,7 9,2Diplôme du 2e ou 3e 5,9 6,4 6,9 7,4 7,3
Autres circonstances 7,5 7,1 5,5 5,9 5,9cycle du supérieur
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0Taux de chômage selon la catégorie de commune (%)
Taux de chômage de quelques catégories sociales (%)Communes rurales 9,0 10,0 9,1 9,7 9,6
Cadres, prof. int. sup. 4,9 5,4 5,0 4,6 5,1urbaines 20 000 h 11,6 12,9 11,4 12,2 12,6
20 à 200 000 h 12,8 14,1 13,5 14,0 14,1 Prof. intermédiaires 5,8 7,4 6,7 7,0 7,0
Employés 13,9 15,1 14,7 14,8 14,4200 000 13,0 14,1 14,0 14,1 14,6
Aggl. parisienne 10,0 11,4 10,5 11,1 11,3 Ouvriers 14,3 16,1 14,2 15,3 15,8
1. Le chômage est entendu au sens du Bureau International du Travail (BIT). En application de la définition internationale adoptée en 1982 par le BIT, un chômeur est une personne en âge
de travailler (15 ans ou plus) qépond siui r multanément à trois conditions :a/ être sans emploi, c’est-à dire ne pas avoir tillérava, ne serait-ce qune heuru’ e, durant la semaine de référence ;
c/ chercher activement un emploi ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement.
Le taux de chômage est le nombre des chômeurs au sens du BIT rapporté à la population active totale (salariés y compris contingent, non salariés, chômeurs).
Source : Enquêtes Emploi, Insee
autres diplômés du supérieur. La ré chez les employés mais il régresse lé trouver immédiatement un emploi. De
duction de l’écart, observée en 1996, gèrement par rapport à mars 1996 : même, les jeunes à la sortie du service
er
entre les diplômés du 1 cycle univer leur situation continue d’apparaître national se retrouvent un peu plus sou
e e
sitaire et ceux des 2 et 3 cycles ne moins défavorable que celle des ou vent à la recherche d’un emploi. En
s’est donc pas confirmée. vriers dont le taux de chômage avoi revanche, la part des recherches pour
L’écart entre le taux de chômage des sine le point haut de 1994. cause de licenciement continue de dimi
er
diplômés du 1 cycle du supérieur et ce nuer. Celle liée aux fins d’emplois à
lui des bacheliers s’est creusé par rap durée limitée reste la plus importanteCroissance du chômage
port aux deux années antérieures, pour (38 %) ; mais elle a peu varié par rapportde longue durée
se rapprocher de celui observé en mars à l’année dernière. Découragées par la
La durée moyenne du chômage s’al 1994 et semble ainsi évoluer en même mauvaise situation de l’emploi, les fem
longe chaque année depuis 1993 : elletemps que le niveau des effectifs au mes inactives sont moins nombreuses à
atteint 15 mois en mars 1997 (ta chômage. Les diplômes du supérieur revenir sur le marché du travail.
bleau 2)

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