Déplacements domicile-travail au Recensement de la population de 1999 - Les villes étendent leur influence
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Les déplacements domicile-travail ont crû de 22 % en basse-Normandie entre 1990 et 1999. Aujourd'hui, 337 500 actifs doivent quitter leur commune pour travailler, soit 24 % des Bas-Normands. Ces déplacements sont plus fréquents en zone urbaine, mais ils couvrent de plus faibles distances (12,2 kilomètres pour l'urbain contre 15,4 kilomètres pour le rural). Les échanges professionnels de la Basse-Normandie avec les autres régions restent marginaux (4,5 % des actifs bas-normands ayant un emploi travaillent hors de la région) et limités pour l'essentiel aux départements limitrophes. Les territoires vivant à l'heure des agglomérations se sont étendus depuis dix ans : 65 % des Bas-Normands vivent aujourd'hui dans une grande ville ou dans son aire d'influence, contre 56 % en 1990.

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Langue Français

Extrait

n° 97 - Juillet 2001
Déplacements domicile-travail
au Recensement de la population de 1999
LES VILLES ÉTENDENT
LEUR INFLUENCE
Les déplacements domicile-tra-
vail ont crû de 22 % en Basse-Nor-ébut 1999, près de 337 500 Bas-Nor- entreprises restent concentrées dans les plus
mandie entre 1990 et 1999. Aujour-mands devaient chaque jour quitter leur grandes villes. Ainsi les cent communes les plusD
commune pour aller travailler, soit 62 % des actifs peuplées de la région concentrent-elles 68 % des d’hui, 337 500 actifs doivent quitter
ayant un emploi. Ces déplacements, qui repré- emplois pour seulement 48 % des actifs exerçant leur commune pour travailler, soit
(1)sentent au total près de 7 370 000 kilomètres , une activité. 24 % des Bas-Normands.
reflètent deux logiques distinctes de localisation des Ce phénomène ancien s’est poursuivi au cours des
activités et des hommes. Alors que les Bas-Nor- dix dernières années. Les développements d’acti- Ces déplacements sont plus fré-
mands privilégient depuis une trentaine d’années vités économiques sont en effet intervenus sur un quents en zone urbaine, mais ils cou-
l’installation dans des communes de taille moyenne nombre réduit de communes. A l’opposé la popu-
vrent de plus faibles distances (12,2
situées dans les grandes périphéries urbaines, les lation en situation d’activité a crû sur des terri-
kilomètres pour l’urbain contre 15,4es pour le rural).
Activité et population :
Les échanges professionnels dedes logiques de croissance différentes entre 1990 et 1999
la Basse-Normandie avec les autres
régions restent marginaux (4,5 % des
Evolution de l'emploi actifs bas-normands ayant un em-entre 1990 et 1999 au lieu de travailCherbourg
4 200 ploi travaillent hors de la région) et li-
Trouville-sur-Mer
2 100
Honfleur mités pour l’essentiel aux départe-420
-420
Bayeux
-2 100 ments limitrophes.Caen
-4 200
Evolution des actifs occupésSaint-Lô
entre 1990 et 1999 au lieu de résidence (en %) Les territoires vivant à l’heure des
15 - 37
5 - 15Lisieux agglomérations se sont étendus de-
Coutances 0 - 5
-5 - 0 puis dix ans : 65 % des Bas-Nor--10 - -5
-25 - -10
Argentan mands vivent aujourd’hui dans une
Granville grande ville ou dans son aire d’in-Aigle
fluence, contre 56 % en 1990.
Avranches
Vire
Flers
Alençon
Insee - IGN 2001
Source : Insee, Recensements de la population de 1990 et 1999
CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 97••••••••• •••••••••Emploi Actifs ayant un emploi Part de la population active
au lieu de travail au lieu de résidence occupée dans sa commune Distance au lieu de travail
de résidence
Evolution Evolution 1999 1999
1999 1999 1999 1990
1990/1999 1990/1999 (1) (2)
Calvados 248 374 +4,9 % 250 757 +4,7 % 35 % 45 % 8,4 km 13,2 km
Manche 180 191 -2,7 % 183 464 -2,2 % 39 % 50 % 7,9 km 13,1 km
Orne 112 747 -2,7 % 112 296 -3,7 % 43 % 55 % 7,4 km 13,3 km
Basse-
541 312 +0,6 % 546 517 +0,5% 38 % 49 % 8,0 km 13,2 km
Normandie
Espace à
dominante 365 026 +3,5 % 360 450 +2,1 % 36 % 45 % 7,6 km 12,2 km
urbaine (3)
Espace à
dominante 176 286 -4,9 % 186 067 -2,4 % 42 % 57 % 8,7 km 15,4 km
rurale
Source : Insee, Recensements de la population de 1990 et 1999
(1) y compris les personnes exerçant leur emploi dans leur commune de résidence (hors distances supérieures à 100 km).
(2) non compris les personnes exerçant leur emploi dans leur commune de résidence (hors distances supérieur
(3) espace à dominante urbaine : aires urbaines, couronnes monopolarisées, communes multipolarisées (définies en 1999).
toires plus vastes : 524 communes ont gagné des détriment de leurs périphéries (comme à Saint- zones à orientation plus économique, ne pouvait
emplois entre 1990 et 1999, alors que la popula- Lô, L ’Aigle, Alençon, Granville ou Flers), ces der- qu’entraîner une intensification des déplacements
tion (en activité) a augmenté dans plus de 1 000 nières s’affirmant comme des zones résidentielles liés à l’activité professionnelle. La part des Bas-
communes. Ce phénomène est particulièrement pour les actifs travaillant en centre-ville. Normands devant quitter leur commune pour tra-
marqué dans les centres-villes qui tendent à accen- Une telle spécialisation des territoires, avec d’une vailler est ainsi passée de 51 % à 62 % en l’es-
tuer leur vocation de zones d’activité, parfois au part des communes résidentielles et de l’autre des pace de dix ans. Les Ornais restent les habitants de
Distances moyennes par canton parcourues pour se rendre sur son lieu de travail en 1999
y compris les personnes employées sur leur commune de résidence (hors distances domicile-travail supérieures à 100 km)
Distances moyennes
entre domicile et travail - Année 1999
Cherbourg
11 à 15 km
9 à 11 km
7 à 9 km
Honfleur 3 à 7 km
Trouville-sur-MerBayeux
Caen
Saint-Lô
Coutances
LisieuxGranville
AigleAvranches
Mortagne-au-Perche
Vire
Flers
Argentan
Alençon
Insee - IGN 2001
Source : Insee, Recensement de la population de 1999
CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 97••••••••• •••••••••LES ÉCHANGES AVEC LES AUTRES RÉGIONS MÉTROPOLITAINES
Actifs résidant en Basse-Normandie Actifs travaillant en Basse-Normandie
Evolutiontravaillant en résidant en
Solde 1990/19991999 Evolution 1999 Evolution
1990/1999 1990/1999
Ile-de-France 6 613 - 9 % 1 288 + 10 % - 5 325 + 749
Haute-Normandie 5 186 + 38 % 4 384 + 45 % - 802 - 51
Pays de la Loire 4 174 + 39 % 8 431 + 33 % + 4 257 + 926
Centre 3 061 + 30 % 1 097 + 44 % - 1 964 - 362
Bretagne 2 435 + 58 % 2 555 + 37 % + 120 - 210
Source : Insee, Recensements de la population de 1990 et 1999
la région qui ont le moins à se déplacer pour tra- mune pour se rendre sur son lieu de travail parcourt vailler plus souvent dans sa commune de rési-
(2)vailler (57 % seulement sont dans ce cas), mais ce en moyenne 13,2 kilomètres (à vol d’oiseau) dence à la campagne qu’en ville, mais la distance
sont également ceux qui ont vu le plus se généra- contre 11,8 kilomètres en 1990, cet allongement à parcourir est plus importante pour ceux qui doi-
liser les déplacements professionnels depuis dix ayant touché tous les territoires de la région. vent se déplacer.
ans. Ils n’étaient en effet que 45 % à quitter leur Aujourd’hui, les actifs qui parcourent les distances
commune de résidence pour se rendre sur leur lieu quotidiennes les plus importantes sont ceux de L’augmentation globale de la mobilité des Bas-
de travail en 1990. Cette augmentation des dépla- l’espace rural calvadosien autour de Falaise, de Normands, le nombre de déplacements quotidiens
cements tient au fait que seules les zones les plus Villers-Bocage et de Bayeux. Les distances passant de 276 500 à 337 500 entre 1990 et 1999,
urbaines du département ont vu leurs entreprises moyennes parcourues sont également importantes entraîne également une intensification des
se développer, alors que dans la Manche l’en- dans une grande partie de l’Orne, autour de l’axe échanges entre les départements. Ainsi, le Calva-
semble de la bande littorale a bénéficié du déve- Alençon-Argentan et dans le Perche, ainsi qu’à la dos emploie 4 031 Manchois (55 % de plus qu’en
loppement économique. Dans le Calvados, plus base de la presqu’île du Cotentin. En revanche, 1990) et 3 530 Ornais (soit 25 % de plus). Les
urbain et fortement marqué par les mouvements de au sein du Bocage ornais et au sud de la Manche, Calvadosiens sont également plus nombreux
péri-urbanisation, les déplacements, déjà les plus les déplacements sont nettement moins fréquents. qu’avant à travailler dans l’Orne (57 % de plus) et
nombreux, ont continué à s’accroître : plus de Les pôles d’activité y sont nombreux et maillent dans la Manche (41 % de plus). Dans la même
160 000 actifs calvadosiens quittent désormais fortement le territoire, contribuant au fait que la logique, 24 500 Bas-Normands travaillent hors
leur commune de résidence pour rejoindre leur plupart des actifs aient moins de 9 kilomètres à des frontières de la région, alors que 19 300 actifs
travail. parcourir pour rejoindre leur travail. ne résidant pas en Basse-Normandie viennent y tra-
vailler chaque jour.
Si les déplacements sont plus fr&

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