L artisanat en Basse-Normandie - Un pilier de l activité rurale
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Dans le monde rural, un salarié sur cinq du secteur privé travaille chez un artisan. Avec ses 20 400 entreprises, le secteur des métiers contribue pour 8 % à la création de richesse régionale. Les entreprises artisanales occupent un position de force dans le bâtiment. Dans l'industrie, les entreprises artisanales sont appelées à grandir plus souvent que dans les autres secteurs et constituent un gisement de futures PME. Profitant pleinement de la conjoncture économique favorable, l'artisanat a fortement embauché en 2000, les effectifs des entreprises pérennes au cours de l'année ayant crû de 5,5 %, l'emploi salarié bas-normand croissant pour sa part de 3 % seulement. Sur trois emplois salariés créés à la campagne en 2000, un l'a été dans une entreprise artisanale.

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Langue Français

Extrait

n° 99 - septembre 2001
L’artisanat en Basse-Normandie
UN PILIER DE L’ACTIVITÉ
EN ZONE RURALE
ien que la Basse-Normandie résiste Mortagne-au-Perche, de Granville et de % Dans le monde rural, un salariémieux à la désertification de ses Coutances. A l’inverse, on compte moins
sur cinq du secteur privé travaille chezBcampagnes que d’autres régions, de 120 entreprises pour 10 000 habitants
un artisan.l’activité économique tend à se concentrer dans les bassins d’emplois les plus urbani-
dans les villes. Ainsi, moins de quatre sala sés, comme Caen et Cherbourg. Loin-
riés bas-normands sur dix travaillent en d’être une survivance d’un passé en voie
dehors des quinze plus grandes agglomé de disparition, l’artisanat rural fait preuve- % Avec ses 20 400 entreprises, le
rations et de leur aire d’influence. Or, ce d’un grand dynamisme puisque plus de
secteur des métiers contribue pour 8 %
sont souvent des entreprises artisanales 60 % des recrutements effectués en 2000
à la création de richesse régionale.
qui offrent ces emplois hors des villes : par le secteur des métiers l’ont été dans les
dans le monde rural, un salarié sur cinq du entreprises artisanales du monde rural.
secteur marchand travaille chez un artisan Ces dernières ont ainsi accru leurs effectifs % Les entreprises artisanales occualors qu’en ville la proportion n’est que de salariés de 6,5 % sur un an, contre seule --
pent une position de force dans le bâti13 %. L’artisanat apparaît donc comme un ment 5 % pour leurs homologues implan --
ment. Dans l'industrie, les entreprisespilier de l’activité économique en zone ru tées en aires urbaines. En zone rurale, les-
artisanales sont appelées à grandir plusrale. La densité artisanale, de 162 entrepri entreprises artisanales ont même assuré-
souvent que dans les autres secteurs etses pour 10 000 habitants en zone rurale près du tiers des créations d’emplois ob-
constituent un gisement de futurescontre seulement 126 en ville, dépasse 180 servées sur l’année dans le secteur mar-
P.M.E.dans les bassins d’emploi de L’Aigle, de chand. A l’inverse, la contribution du
% Profitant pleinement de la
Contribution de l'artisanat à la création de richesse régionale
conjoncture économique favorable, l'ar-
(valeur ajoutée), selon les secteurs de la Nomenclature d'Activités Française
tisanat a fortement embauché en 2000,
les effectifs des entreprises pérennes0 1020 304050
au cours de l'année ayant crû de 5,5 %,
Construction l'emploi salarié bas-normand croissant
pour sa part de 3 % seulement.
Commerce
Secteur marchand hors agriculture
% Sur trois emplois salariés créés àIndustrie
la campagne en 2000, un l'a été dans
Services marchands une entreprise artisanale.
Unité : %
Source : Insee - RIM, SUSE 1998, Comptes régionaux
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 99. . . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
16 % DES SALARIÉS DU SECTEUR PRIVÉ (HORS AGRICULTURE)
TRAVAILLENT CHEZ UN ARTISAN AU 31 DÉCEMBRE 2000
Alimentation Production Bâtiment Services et autres Ensemble
Tranche d’effectif
Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectif Nombre Effectifsalarié
d’entreprises salarié * d’entreprises salarié * d’entreprises salarié * d’entreprises salarié * d’entreprises salarié *
Aucun salarié 1 013 0 1 247 0 2 854 0 2 598 0 7 712 0
1 à 4 salariés 2 015 4 030 1 189 2 430 3 196 6 140 2 919 5 670 9 319 18 270
5 à 9 salariés 421 2 680 455 3 040 817 5 420 657 4 220 2 350 15 360
10 à 14 salariés 63 730 127 1 490 211 2 450 133 1 530 534 6 200
15 salariés ou plus 45 1 110 182 4 390 154 3 370 75 1 720 456 10 590
Ensemble 3 557 8 550 3 200 11 350 7 232 17 380 6 382 13 140 20 371 50 420
* au 31 décembre 2000
Source : Insee, RIM, URSSAF
secteur des métiers à l’augmentation de les du secteur de la construction a ainsi plantation de zones d’activités commercia-
augmenté de 270 et les effectifs salariés de les et de grandes surfaces alimentaires aul’emploi salarié marchand, en ville, a été
1 390 personnes, alors que le nombre d’en sein des aires urbaines explique en partie leseulement de 12 %. -
treprises baissait dans les autres secteurs. fait que l’artisanat alimentaire soit propor-
Urbain ou rural : Cette représentation plus forte du secteur tionnellement moins présent en milieu ur-
les deux visages du bâtiment en zone rurale est particulière- bain. Ainsi, il subsiste treize
de l’artisanat bas-normand ment importante dans les activités de me boucheries-charcuteries pour 10 000 habi- -
nuiserie, de couverture et de terrassement, tants en zone rurale contre seulement huit
La bonne santé de l’artisanat rural s’ex-
les électriciens s’installant quant à eux plu en ville.-plique avant tout par le dynamisme du sec-
tôt en agglomération urbaine.
teur de la construction. En effet, 38 % des Dans l’artisanat de production, les écarts
entreprises artisanales implantées en zone Pour le secteur de l’alimentation, l’écart d’implantation entre zones urbaines et ru-
rurale appartiennent à ce secteur contre un entre zones rurales et aires urbaines est rales sont quasiment inexistants, entre 15
tiers en milieu urbain. Or, ce secteur a moins marqué (18,5 % des entreprises arti et 16 % des entreprises artisanales exer- -
connu une croissance particulièrement sanales appartenant à ce secteur en zone ru çant ces activités. Toutefois, les entrepri- -
vive au cours des deux dernières années. rale contre 16,5 % en zone urbaine), mais ses spécialisées dans le travail des métaux,
En 2000, le nombre d’entreprises artisana- touche toutes les activités. La plus forte im et notamment la fabrication de machines et-
d’équipements, et celles de la filière
bois et ameublement sont davantage loca-
lisées en milieu rural, alors que les entre-
prises artisanales d’imprimerie se
concentrent dans les aires urbaines.
Quant aux entreprises artisanales de servi-
ces, elles préfèrent nettement les zones ur-
baines : 34 % des entreprises artisanales
implantées au sein d’une aire urbaine ont
une activité de services, contre à peine
27 % en zone rurale. En ville, les entrepri-
ses artisanales de services sont même plus
nombreuses que celles spécialisées dans
les métiers du bâtiment. L’artisanat
n’échappe donc pas à la tendance générale
qui voit les activités de services accompa-
gner le développement urbain. Les entre-
prises de services de proximité,
essentiellement commerciales, préfèrent
en effet s’implanter à proximité de leur
clientèle, et celle-ci croît avec la densité de
la population. Cette spécialisation des aires
urbaines dans les services, vérifiée pour
tous les types d’activités, est particulière-
ment importante dans les services aux par-
ticuliers et chez les garagistes. Des
différences de modes de vie expliquent
aussi sans doute l’implantation privilégiée
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 99. . . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
en ville des teintureries, des blanchisseries En revanche, ce dernier est davantage té de ce dynamisme, les entreprises artisa-
et des établissements de soins à la per spécialisé dans le secteur des services, des nales du bâtiment sont plus nombreuses- -
sonne, les dépenses de consommation de tinés aux particuliers comme aux entrepri dans le Calvados que dans la Manche ou-
ces services par les habitants des villes ses. Au caractère urbain s’ajoutent des dans l’Orne, alors même que la construc-
croissant rapidement et offrant des oppor- facteurs historiques, qui contribuent par tion reste un secteur mieux représenté en
tunités pour des créations d’activités. exemple à l’importance des filières tex zone rurale.-
tile-habillement et travail des métaux dans
A chacun sa spécialité
La plus ou moins grande urbanisation d’un le département de l’Orne. Le dynamisme
territoire expliquera par conséquent en de la demande peut également jouer sur la A la croisée de ces différents facteurs, les
partie les différences de spécialisation de présence des artisans. Ainsi en est-il du bassins d’emploi de Basse-Normandie
ses entreprises artisanales. Ainsi, dans Calvados, où l’accroissement de la popula- laissent apparaître des spécialisati

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