La population active progresse davantage que l emploi en Bourgogne
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L'emploi en Bourgogne a moins progressé entre 1990 et 1999 que le nombre des actifs. On enregistre de nombreux départs hors de la région ainsi qu'une augmentation du nombre de chômeurs. Les zones industrielles en difficultés et celles à dominantes rurales ont connu les plus forts départs. La proximité du bassin parisien a dynamisé le nord-ouest de l'Yonne.

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Langue Français

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0
INSEE N°84-Août2001BOURGOGNE
La population active progresse davantage
que l’emploi en Bourgogne
L’emploi en Bourgogne a moins progressé entre 1990 et 1999 que le nombre des actifs.
On enregistre de nombreux départs hors de la région ainsi qu’une augmentation
du nombre de chômeurs. Les zones industrielles en difficultés et celles
à dominantes rurales ont connu les plus forts départs.
La proximité du bassin parisien a dynamisé le nord-ouest de l’Yonne.
a Bourgogne compte 710 900 actifsLen 1999, soit 13 200 de plus que 13 200 actifs de plus en 9 ans
neuf ans plus tôt. Cette évolution
er
Âge au 1 janvier(+ 1,9 %) est inférieure à celle
enregistrée pour l’ensemble de la
métropole (+ 4,7 %). Parmi les actifs 65
bourguignons, 11,7 % se déclarent au
chômage, contre 12,8 % en France 60
métropolitaine.
Depuis 1990, la population active 55
bourguignonne a évolué sous l’influence
de trois effets. Un effet génération tout 50
d’abord : les actifs de 1990 partis à la
retraite ont été remplacés par de jeunes 45
actifs ayant terminé leur scolarité. Un Hommes Femmes
effet migration ensuite : les flux de 40
personnes se sont intensifiés entre la
Bourgogne et les autres régions, notam- 35
ment l’Ile-de-France et Rhône-Alpes.
Un effet taux d’activité enfin : les 30
femmes sont proportionnellement plus
nombreuses à être actives en 1999 25
qu’en 1990, à l’inverse des jeunes.
20
La population active
15s’accroît malgré les 15 000 10 000 5 000 0 5 000 10 000 15 000
migrations Population active en 1990Population active en 1999
Source : INSEE - Recensements de la population de 1990 et 1999.
Le simple effet du vieillissement de la
population, par le remplacement d’une
classe d’âge par une autre, est la raison Avancement de l’âge des départs à la retraite et arrivée des classes creuses de la seconde guerre mondiale
principale de l’augmentation du nombre
Remplacement des classes creuses de la seconde guerre mondiale par les enfants du “Baby-boom”des actifs bourguignons. Cet effet géné-
Allongement des études, départ de jeunes actifs et arrivée de classes creusesration a conduit à un accroissement deINSEE N°84-Août2001BOURGOGNE
Variation de la population active entre 1990 et 1999 Trop d’actifs et pas assez
Variation 1990-1999 d’emplois
Évolution de la population active
L’évolution positive de l’emploi en
Effet migration - 19 375 Bourgogne au cours de la dernière
dont 15 à 34 ans - 27 248 décennie a été moindre que celle de la
population active. Ce déséquilibre s’estEffet génération + 36 724
traduit par une augmentation du chô-
dont 45 à 54 ans + 58 156
mage et une légère croissance des
Effet taux d’activité - 4 158 déplacements d’actifs hors de la région.
dont femmes + 8 693 La Bourgogne compte 618 200 em-
plois au recensement de 1999, soitVariation totale + 13 191
7 500 de plus qu’en 1990. Entre 1982 et
Ajustement sur le marché du travail 1990, la région en avait perdu 5 700.
Variation de l’emploi au lieu de travail + 7 523 L’évolution s’élève ainsi à 1,2 % depuis
dont femmes + 17 652 1990 en Bourgogne, contre 2,7 % pour
la France métropolitaine. La périodeVariation des navettes domicile-travail - 557
1997-1999 a été la plus favorable. La du chômage + 11 488 structure des emplois s’est par ailleurs
dont hommes + 10 151 modifiée depuis 1990. La région
compte 28 000 emplois salariés de plus- 5 263Variation du nombre de militaires du contingent
mais en a perdu 20 500 non salariés.
+ 13 191Variation totale L’emploi féminin enregistre une augmen-
tation de 17 600 personnes (+ 6,9 %)
Source : INSEE - Recensements de la population de 1990 et 1999.
alors que l’emploi masculin est en recul
près de 37 000 personnes. Les généra- réduit. L’entrée dans la vie active se fait de 10 100 personnes (- 2,9 %).
tions du “Baby-boom”, nées de 1946 à de plus en plus tardivement, de nom- Le chômage a fortement augmenté
1955, contribuent largement à cette breux jeunes poursuivant des études au cours de la dernière décennie.
augmentation en remplaçant les classes plus longues. A l’autre extrémité de la 83 500 personnes se déclarent
creuses dues au déficit des naissances chômeurs au recensement de 1999,vie active la cessation d’activité inter-
durant les années 1939-1945. Ces soit 11 500 de plus qu’en 1990. Entrevient plus tôt. D’autre part, le taux d’acti-
même classes creuses entraînent pour 1982 et 1990 la hausse s’était élevée àvité féminin ne cesse de croître. Pour
leur part un effet génération négatif 15 000 demandeurs d’emploi. Lesles femmes de 15 à 65 ans, il s’élève à
pour les plus de 55 ans. De même, chômeurs de 1999 sont en majorité des62 % en 1999 contre 58 % en 1990. Il se
l’entrée sur le marché du travail des femmes (56 %). Cependant, si le tauxrapproche du taux masculin de 73,9 %
jeunes présents en 1990 ne permet pas de chômage des femmes reste(73,8 % en 1990).
un renouvellement complet des jeunes
actifs. A partir de 2005, l’effet génération
Forte croissance de l’activite fémininesera sans doute négatif : les avant-gardes
Taux d’activité par sexe et âgedes générations du “Baby-boom”
%
100atteindront l’âge de la retraite et ne 1990
contribueront plus à la progression du
90
nombre des actifs en Bourgogne. 1999 1999
Les migrations ont quant à elles un 80 1999
effet négatif sur les variations de la
70
population active bourguignonne, de
1990l’ordre de 19 400 personnes. Entre 20 60
et 35 ans de nombreux jeunes quittent
50
la région. La recherche des premiers
emplois entraîne sans doute une plus 40
grande mobilité géographique. A partir
30de 35 ans, le phénomène s’inverse et
les migrations contribuent alors à l’aug-
20
mentation de la population active.
10Les variations des taux d’activité
depuis 1990 ont également un effet
0
négatif, de l’ordre de 4 200 personnes. 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
ÂgeDeux effets contraires coexistent.
Source : INSEE - Recensements de la population de 1990 et 1999.D’une part la période d’activité se
© INSEE Bourgogne - 2001 - La population active augmente davantage que l’emploi 2INSEE N°84-Août2001BOURGOGNE
Fort dynamisme à Sens et à Joigny
Décomposition de la variation de la population active Ajustement sur le marché de l’emploi
par zone d’emploi, en % de la population active de 1990 par zone d’emploi, en % de la population active de 1990
SensSens
JoignyJoigny
DijonDijon
Chalon-sur-SaôneChalon-sur-Saône
BeauneBeaune
AvallonAvallon
AuxerreAuxerre
BourgogneBourgogne
MâconMâcon
Le CreusotLe Creusot
NeversNevers
LouhansLouhans
Cosne-Cours-sur-LoireCosne-Cours-sur-Loire
AutunAutun
MontbardMontbard
CharolaisCharolais
Montceau-les-Mines Montceau-les-Mines
Châtillon-sur-Seine Châtillon-sur-Seine
Decize Decize
-15% -10% -5% 0% 5% 10% 15% -15% -10% -5% 0% 5% 10 % 15%
Effet migration Effet génération Variation du chômage Variation des militaires du contingent
Effet taux d’activité Variation totale de la population active V de l’emploi V des navettes domicile-travail
Source : INSEE - Recensements de la population de 1990 et 1999.
Note de lecture : En Bourgogne, la population active a augmenté de 1,9 % entre 1990 et 1999. Cette évolution résulte de la combinaison d’un effet
génération de + 5,3 %, d’un effet migration de - 2,8 %, et d’un effet taux d’activité de - 0,6 %. Cette se décompose aussi en quatre
facteurs : l’augmentation du nombre d’emplois (équivalent à une croissance de la population active de + 1,1 %), l’évolution du solde des navettes
(- 0,1 %), la hausse du nombre de chômeurs (+ 1,6 %) et la baisse du nombre des appelés (- 0,8 %).
supérieur à celui des hommes (14,6 % active sont celles de Sens et de Joigny. Perte d’actifs dans les
contre 9,4 %), ces derniers ont suppor- Ces deux zones, proches du bassin
zones industrielles etparisien, ont accueilli de nombreuxté l’essentiel de la hausse du chômage
actifs travaillant en Ile-de-France. ruralesdepuis 1990.
Malgré la croissance de l’emploi local,Les déplacements entre lieux de
le chô

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