Les déplacements domicile-travail en Picardie : mobilité intense et clivages entre les trois départements
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Chaque jour, près de 455 000 Picards, soit un peu plus de six actifs occupés sur dix, quittent la commune où ils habitent pour se rendre à leur travail. La Picardie se situe parmi les régions où les actifs se déplacent le plus. C'est aussi celle où les trajets sont les plus longs : 21 kilomètres en moyenne contre 15 pour la France entière.

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Langue Français

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N°103 - 2002
Les déplacements domicile-travail en Picardie :
mobilité intense et clivages
entre les trois départements
Chaque jour, près de 455 000 Picards, soit un peu plus de six actifs occupés
sur dix, quittent la commune où ils habitent pour se rendre à leur travail.
La Picardie se situe parmi les régions où les actifs se déplacent le plus.
C’est aussi celle où les trajets sont les plus longs : 21 kilomètres en moyenne
contre 15 pour la France entière.
Cette mobilité résulte d’abord de l’attraction des emplois franciliens :
22% des actifs occupés vivant dans l’Oise partent chaque jour travailler
en Île-de-France. De plus, dans les trois départements, de nombreux actifs
habitent à la campagne et rejoignent leur travail en ville au prix de longs trajets.
Dans chacun des trois départements picards, les déplacements suivent
une logique spécifique. Les femmes se déplacent désormais aussi souvent
que les hommes pour rejoindre leur lieu de travail, bien qu’elles doivent encore
tenir compte des contraintes familiales.
haque matin, près de 455 000 banlieues ou des campagnes, au prix Au sud de la région, l’attrait
Picards quittent la commune d’un allongement de leurs trajets quo- des emplois franciliens
où ils habitent pour se rendre tidiens.C
à leur travail. Ces « migrants alter- Dans 62% des cas, les migrations Le poids économique de l’Île-de-
nants » sont de plus en plus nom- alternantes de Picardie s’effectuent France détermine le système des dé-
breux : ils représentent 64% de la po- au sein d’une même zone d’emploi. placements professionnels dans tout
pulation active picarde ayant un em- Ces trajets signifient que les actifs le département de l’Oise et, dans une
ploi en 1999, contre 55% en 1990 et passent de leur commune d’habita- moindre mesure, dans les zones de
Château-Thierry et Soissons au sud48% en 1982. Cette progression suit tion à celle où ils travaillent tout en
une tendance nationale : la part des restant dans un même espace de de l’Aisne. Au total, environ 85 000
migrants alternants parmi les actifs marché du travail constitué le plus actifs picards se rendent chaque jour
français ayant un emploi est passée souvent autour d’une agglomération. en région parisienne pour y travailler.
de 46% en 1982 à 61% en 1999. En Les migrations entre des zones d’em- Ainsi, 12% des actifs occupés vivant
en Picardie et 22% de ceux de l’OisePicardie comme dans l’ensemble de ploi distinctes ont une autre signifi-
la France, l’augmentation du nombre cation : elles correspondent généra- travaillent en Île-de-France. Ces pro-
des déplacements domicile-travail ré- lement à un trajet plus long vers un portions sont du même ordre qu’en
sulte de l’attraction exercée par les autre pôle économique que celui qui 1990, mais elles s’étaient fortement
emplois situés dans les espaces for- structure l’espace local. Dans chacun accrues dans les décennies précé-
tement urbanisés et du desserrement des trois départements picards, ces dentes : la part des actifs occupés de
de l’habitat. En effet, la très grande flux domicile-travail entre les zones l’Oise travaillant en Île-de-France
majorité des emplois reste concen- d’emploi obéissent à une logique spé- était passée de 10% en 1975 à 16%
trée dans les pôles urbains, mais de cifique. Ils sont d’abord concentrés en 1982.
plus en plus d’actifs partent résider dans le sud de la région où s’exerce Les déplacements vers l’Île-de-
France concernent avant tout la zonedans les espaces périurbains des l’attrait des emplois franciliens.
DÉPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAILdu Sud-Oise : plus de 50 000 person-





nes, soit le tiers des actifs occupés ha-

bitant cette zone, vont chaque jour tra-
vailler en Île-de-France. Environ 14 000 + 8 +

9 : d’entre eux se rendent à Paris même
et 12 000 se dirigent vers la zone d’em-


ploi de Saint-Denis. A 10 kilomètres de
0 7
la limite du département, l’aéroport et
la zone d’entreprises de Roissy exer-
" cent également une forte influence, "55

employant 7 500 actifs habitant le Sud- ) 5 "
1 5 Oise. Senlis en particulier est très dé-
%
pendante des emplois offerts sur ce
site. Enfin, 5 000 actifs du Sud-Oise se ) % "
)
) rendent chaque jour vers Nanterre, et 6
0 autant vers Cergy.
Les autres zones d’emploi de l’Oise
#
entretiennent également des liaisons 0 # 1 # 3
intenses avec l’Île-de-France : près de 2 0 1 &2 )
3 -& 10 000 actifs de la zone de Beauvais .
se dirigent chaque jour vers Cergy,
) Paris, Nanterre ou Saint-Denis. Les
,
zones de Compiègne et du Santerre- /
Oise ont des flux d’ampleur inférieure )
. mais encore très significative. L’attrac- 1 4 #
1 2#tion des emplois franciliens s’exerce , # -
3 +également sur les zones d’emploi du )
+sud de l’Aisne, Château-Thierry et Sois- *
sons. Environ 2 500 actifs de ces deux
* zones vont travailler à Paris, auxquels 1 1
s’ajoutent environ 1 000 actifs de Châ- %
$
teau-Thierry qui partent vers Meaux. En

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