Patrimoine des ménages en 2000 : une épargne plus risquée
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L'épargne salariale ainsi que la possession de produits d'assurance-vie et d'épargne-retraite se développent. Mais surtout, les ménages les plus aisés incités par les bonnes performances de la Bourse, investissent dans les valeurs mobilières, en particulier les actions En 2000, un ménage sur cinq détient des actions en direct. Les placements traditionnels, livrets d'épargne et épargne-logement, sont stables. C'est également le cas pour la détention de biens immobiliers depuis le début des années quatre-vingt-dix, pourtant favorisée par des mesures gouvernementales. Par ailleurs, la part des crédits de trésorerie et d'équipement augmente dans l'endettement des ménages.

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Langue Français

Extrait

N°756 - JANVIER 2001
PRIX : 15 F (2,29€)
Patrimoine des ménages en 2000 :
une épargne plus risquée
F. Dumontier, Division Conditions de vie des ménages et C. Martinez, C. Roineau,
C. Rougerie, A. Tanay, Division Revenus et patrimoine des ménages, Insee
’épargne salariale ainsi que la ménages d’indépendants ou de cadres, plus
aisés que la moyenne, dont la personne depossession de produits d’assu-
référence a entre 40 et 70 ans. Au-delà deLrance-vie et d’épargne-retraite se
70 ans, la proportion de ménages disposant d’un
développent. Mais surtout, les ménages
portefeuille complet diminue : ces générations
les plus aisés incités par les bonnes ont accumulé moins d’épargne, car une partie
performances de la Bourse, investissent de leur vie active s’est déroulée avant la
dans les valeurs mobilières, en particulier période de croissance de l’après-guerre. Ainsi,
20 % des ménages de plus de 70 ans ne possè-les actions. En 2000, un ménage sur cinq
dent que leur logement et un ou plusieursdétient des actions en direct.
livrets (contre 12 % de l’ensemble des ménages).
Les placements traditionnels, livrets
Ceux qui ne détiennent ni logement ni actif
d’épargne et épargne-logement, sont financier hors comptes-chèques ne sont plus
relativement stables. C’est également le que 6 % contre 10 % en 1986. Il s’agit de ménages
cas pour la détention de biens immobiliers à faible revenu, ou dont le chef est ouvrier non
qualifié. Avant 30 ans, un tiers des ménages nedepuis le début des années quatre-vingt-
possèdent que des livrets d’épargne, contredix, pourtant favorisée par des mesures
14 % de l’ensemble des ménages.
gouvernementales. Par ailleurs, la part des
crédits de trésorerie et d’équipement aug-
Une épargne plus risquéemente dans l’endettement des ménages.
De plus en plus de ménages possèdent des
Depuis une vingtaine d’années, la détention actions « en direct » : 11 % détiennent des
d’actifs progresse au sein des ménages, sous cotées sur un compte-titres ordinaire,
des formes de plus en plus diversifiées. En et 9 % via un plan d’épargne en actions (PEA).
2000, 10 % des ménages, contre 4 % en 1986, L’épargne salariale vient renforcer cette ten-
ont un portefeuille complet, c’est-à-dire qu’ils dance : 5 % des ménages détiennent des
possèdent un logement et ont placé de l’épargne actions sous forme d’épargne salariale ; ils
dans chacun des quatre principaux types d’actifs étaient 2 % en 1996 (tableau 1).
financiers : livret d’épargne, assurance-vie, Les actions se diffusent aussi à travers les
épargne-logement, valeurs mobilières (Pour sociétés d’investissement à capital variable
comprendre ces résultats). Ce sont surtout des (SICAV) ou les fonds communs de placement
(FCP). Enfin, la montée en charge des contrats
d’assurance-vie multi-supports accentue d’autant
Taux de détention par grands types la diffusion des valeurs mobilières dans les
d’actifs patrimoniaux depuis 1986 ménages. Au total, l’épargne risquée attire de
En % des ménages plus en plus de personnes, encouragées par la
100 hausse des cours boursiers depuis 1996.
Livret d'épargne
80
Immobilier
Des actions60
PEP, Assurance-vie, Épargne-retraite plutôt que des obligations
40
Épargne-logement
En 2000, 25 % des ménages possèdent des
20 ObligationsActions
valeurs mobilières (hors épargne salariale
0 placée en entreprise), contre 22 % deux ans
1986 19981992 1996 2000
auparavant et 20 % en 1986 (graphique 1). La
Sources : enquêtes sur les actifs financiers 1986 et 1992, enquête
progression des valeurs mobilières s’accom-Détention d’actifs (EPCV, janvier 1996), enquête Patrimoine 1998,
pagne d’une réorientation vers les actions, auenquête Détention de patrimoine (EPCV, mai 2000), Insee
INSEE
PREMIEREdétriment des obligations. La création en demeurent les premiers souscripteurs. des ménages, 47 % si on y inclut les plans
1992 des plans d’épargne en actions C’est parmi les 40-49 ans que le taux de d’épargne populaire (PEP). Protéger
(PEA), qui offrent d’importants avantages détention a le plus augmenté. Mais les ses proches et posséder un complément
fiscaux, a rencontré un succès grandis plus jeunes aussi se tournent de plus en de retraite arrivent loin devant les autres-
sant. En 2000, 9 % des ménages ont des plus vers ce placement (tableau 2). motifs de détention, comme profiter d’un
actions dans ce cadre, contre seulement avantage fiscal ou réaliser un bon place-
4,5 % en 1998. Les parts de SICAV et de ment. Ceci favorise l’assurance-décès
L’assurance-vie continueFCP détenues via un PEA ont augmenté et l’épargne-retraite.
également. Les obligations, au contraire, Bénéficiant de la stabilité du cadre fiscalsa progression
sont en recul, dans la mesure où le ren depuis deux ans, les contrats individuels-
dement des nouveaux emprunts émis a La détention d’un produit d’assurance- d’assurance-vie volontaire - en cas de vie
diminué au long des années quatre- vie ou d’épargne-retraite augmente ou en cas de décès - poursuivent leur
vingt-dix, rejoignant celui des livrets également, et concerne désormais 42 % progression (38 %) en 2000, notamment chez
spéciaux ou des plans d’épargne-
logement. Cette baisse a eu lieu même
1La détention d’actions “ en direct ”chez les ménages les plus âgés, qui tra-
ditionnellement en détenaient plus que Taux de détention des ménages en %
les autres. 1986 1992 1996 1998 2000
2La diffusion des valeurs mobilières aug Actions, cotées ou non, détenues sans lien avec l’activité professionnelle 7,3 8,5 11,5 12,8 16,9-
dont : Actions cotées en bourse 5,0 7,7 11,0 11,9 16,0mente fortement avec le revenu : elle
dont : hors PEA nd 9,3 10,8
concerne 7,5 % des ménages dont le dans un PEA nd 4,5 9,0
dont : Actions non cotées en bourse 1,8 1,3 0,9 1,4 1,7revenuannuel est inférieur à 60 000 francs,
Actions détenues dans le cadre de l’épargne salariale nd nd 2,3 3,1 4,9mais 67 % des ménages qui disposent de
dont : hors PEE nd nd 1,7 0,9 2,2
plus de 300 000 francs. Cette progression dans un PEE nd nd 0,7 2,1 2,7
Ensemble des actions détenues en direct (n. c. patrimoine professionnel) -- 12,9 15,0 20,0concerne toutes les catégories socio-
professionnelles, mais surtout les 1. Les données de ce tableau n’incluent pas les actions détenues “ indirectement ” via une SICAV ou un FCP, car les enquêtes
ne permettent pas de les isoler.cadres, et dans une moindre mesure
2. Non compris épargne salariale des salariés et patrimoine professionnel des non-salariés.
lesartisans et les professions intermé- nd : données non disponibles dans l’enquête.
diaires. Désormais plus d’un ménage de Les résultats dans les cellules grisées n’ont pas lieu d’être complétés car le PEA a été créé à l’automne 1992.
cadre sur deux détient des valeurs mobi- Sources : enquêtes sur les actifs financiers 1986 et 1992, enquête Détention d’actifs (EPCV, janvier 1996), enquête Patri-
moine 1998, enquête Détention de patrimoine (EPCV, mai 2000), Inseelières. Les ménages d’âge intermédiaire
Taux de détention d’actifs patrimoniaux en 2000
Ensemble
Répartition Ensemble Plan Compte Obligations, SICAV
Livrets Livrets A Livrets de
des CODEVI LEP des livrets d’épargne d’épargne emprunts PEA ou FCP
jeunes ou Bleu défiscalisés l’épargne
ménages d’épargne logement logement d’État (y c. PEA)
logement
Ensemble 1996 100,0 - 65,8 32,8 6,9 77,6 80,0 30,9 16,1 37,9 6,4 5,0 13,5
Ensemble 1998 100,0 17,3 64,4 37,6 14,4 82,5 83,5 34,5 16,3 40,9 5,0 7,3 10,4
Ensemble 2000 100,0 18,1 61,6 39,2 18,4 83,4 84,5 33,8 16,1 39,7 3,1 14,1 12,7
Âge de la personne de référence
Moins de 30 ans 11,6 30,2 54,0 30,7 20,4 85,4 86,5 34,3 11,1 38,5 0,6 7,3 6,1
De 30 à 39 ans 18,0 9,5 63,1 39,8 17,8 83,2 85,2 38,2 20,7 45,4 0,8 14,1 10,6
De 40 à 49 ans 20,1 42,0 60,8 39,6 17,7 85,0 86,1 39,1 22,9 46,7 2,8 17,0 15,1
De 50 à 59 ans 16,8 22,4 58,8 41,8 13,4 81,7 83,0 36,2 20,2 43,4 3,9 17,7 14,1
De 60 à 69 ans 13,9 3,6 60,1 42,0 17,2 81,3 82,4 31,3 12,7 36,5 5,3 15,8 16,3
70 ans ou plus 19,6 0,5 69,1 39,0 23,8 83,5 83,9 24,

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