Pauvreté en conditions de vie : une amélioration entre 2001 et 2006
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Pauvreté en conditions de vie : une amélioration entre 2001 et 2006 a pauvreté ne peut pas se définir uniquement compte tenu de la population touchée. En 2006, En 2006, les personnes Lipar de faibles revenus, qui peuvent être dus à La Réunion, la proportion de ménages subis- à un passage difficile, mais transitoire. L’approche sant au moins cinq carences ou difficultés est de connaissant les conditions par les conditions de vie apporte un autre éclai- 14 %, du même ordre de grandeur que le taux de rage. La pauvreté en conditions de vie permet de pauvreté monétaire qui est de 17 %.de vie les plus difficiles considérer, au-delà des faiblesses des ressour- représentent 14 % de la En reprenant les même items en 2001, la propor-ces monétaires, l’absence ou la difficulté d’accès tion de personnes ayant cinq difficultés et plusà certains équipements de base et certains biens.population. Ce pourcentage est supérieure de 5 points. Néanmoins si l’amé- a diminué de 5 points Un indicateur synthétique des difficultés en con- lioration est sensible, l’écart par rapport à la ditions de vie consiste à cumuler, pour chaque métropole reste important. Seulement 3 % desdepuis 2001. Si les ménage, le nombre de difficultés et à définir un métropolitains cumulent cinq des items ou plus seuil. Celui-ci a été arbitrairement fixé ici à cinq, parmi la liste retenue.

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Pauvreté en conditions de vie :
une amélioration entre
2001 et 2006
a pauvreté ne peut pas se définir uniquement compte tenu de la population touchée. En 2006,
En 2006, les personnes Lipar de faibles revenus, qui peuvent être dus à La Réunion, la proportion de ménages subis-
à un passage difficile, mais transitoire. L’approche sant au moins cinq carences ou difficultés est de
connaissant les conditions
par les conditions de vie apporte un autre éclai- 14 %, du même ordre de grandeur que le taux de
rage. La pauvreté en conditions de vie permet de pauvreté monétaire qui est de 17 %.de vie les plus difficiles
considérer, au-delà des faiblesses des ressour-
représentent 14 % de la En reprenant les même items en 2001, la propor-ces monétaires, l’absence ou la difficulté d’accès
tion de personnes ayant cinq difficultés et plusà certains équipements de base et certains biens.population. Ce pourcentage
est supérieure de 5 points. Néanmoins si l’amé-
a diminué de 5 points Un indicateur synthétique des difficultés en con- lioration est sensible, l’écart par rapport à la
ditions de vie consiste à cumuler, pour chaque métropole reste important. Seulement 3 % desdepuis 2001. Si les
ménage, le nombre de difficultés et à définir un métropolitains cumulent cinq des items ou plus
seuil. Celui-ci a été arbitrairement fixé ici à cinq, parmi la liste retenue.difficultés financières sont
au moins aussi importantes
qu’en 2001, les conditions
Importance de la population concernée par les difficultésde logements et l’accès à la
consommation se sont
Nombre de difficultés Nombre de personnes %
améliorées sur la période.
10 ou plus 700 0,1
Seuls 6 % de la population
9 400 0,1
cumulent faibles ressources
8 4 300 0,6
financières et conditions de 7 10 600 1,4
vie difficiles. Ce sont les 6 38 400 5,0
familles monoparentales et 5 55 100 7,1
4 84 400 11,0les personnes âgées qui
3 121 700 15,8sont le plus concernées
2 162 600 21,1
1 166 000 21,5
0 126 800 16,5
770 800 100,00
Sur la base des 15 éléments de conditions de vie retenus, 16,5 % des ménages ne
présentent aucune privation et environ 60 % en subissent deux au plus. La proportion de
ménages concernés décroît ensuite régulièrement à mesure que le nombre de privations
augmente. Elle est de moins de 1 % au-delà de sept difficultés.
14 économie
de La Réunion N°134
Source : Insee, enquête Budget de familles 2006Les difficultés budgétaires des ménages en 2001 et 2006 (en %)
Part des
Part du
Couverture dépenses
remboursement Aucune Recours Situation
des dépenses alimentaires sur
sur le revenu épargne à aux financière
par le revenu le revenu
supérieure disposition économies difficile
difficile supérieure
à un tiers
à 80 %
Non pauvre 5 40 35 17 29 0
La Réunion
Pauvre 9 87 48 31 45 9
2006
TOTAL 6 48 37 19 31 2
Non pauvre 5 42 41 13 22 0
La Réunion
Pauvre 10 85 73 33 49 5
2001
TOTAL 6 48 45 16 26 1
Pauvreté monétaire et
Les difficultés d’ordre budgétaire
pauvreté en conditions de viesont les plus fortes
Le cumul des deux concepts permet de prendre ans. Ces derniers représentent 15 % de la popu-Certains indicateurs correspondent à des situations
en compte deux aspects de la pauvreté et fait lation à cumuler ces deux types de pauvretéobjectives (ne disposer d’aucune épargne, être sou-
émerger les caractéristiques d’une population en alors qu’ils ne sont que 8 % de la population.mis à des remboursements d’emprunt supérieur au
grande difficulté. Si la faiblesse des revenus ettiers de ses revenus, part des dépenses alimentai-
Mis à part les jeunes, ceux qui cumulent pauvre-les difficultés matérielles sont assez naturelle-res supérieures à 80 % du revenu). D’autres expri-
té monétaire et pauvreté en conditions de viement liées, il n’y a pas pour autant identité entrement l’opinion du ménage sur son niveau de vie et
sont relativement plus nombreux parmi les per-les deux notions. En réalité, ces deux groupes neles difficultés qu’il rencontre dans la gestion de
sonnes de plus de 60 ans et les personnes sansse recouvrent que partiellement, pour des popu-son budget (considérer sa situation financière ou
emploi. En ce qui concerne le type de ménage, lelations, touchées par l’une ou l’autre forme dela couverture des dépenses par le revenu difficile,
risque d’être pauvre selon les deux concepts estpauvreté, de même taille.puiser dans ses économies pour équilibrer son
le plus élevé pour ceux qui vivent au sein debudget).
Le taux de pauvreté en conditions de vie con- ménages complexes et de familles monoparen-
er
cerne une personne sur deux du 1 décile et tales alors que pour la pauvreté monétaire, ilEn 2001, un ménage sur quatre considérait sa evarie autour de 20 % jusqu’au 5 décile de reve- concernait les couples avec plus de trois enfantssituation financière comme difficile. Cette percep-
nu. La population pauvre en conditions de vie est et pour la pauvreté en conditions de vie lestion s’est étendue au sein de la population. En
composée à 87 % de ménages dont les revenus ménages complexes.2006, un ménage sur trois se considère dans cette
sont inférieurs au revenu médian.situation et un ménage pauvre sur deux. Le senti-
Taux de pauvreté en conditions dement de ne pas arriver à payer ses dépenses est Seulement 6 % de la population cumulent les
vie par décile du revenuencore plus répandu. En 2006, un ménage sur deux types de pauvreté. Plus du tiers (36 %) des
deux et neuf ménages pauvres sur dix sont dans 60pauvres monétairement est pauvre en con-
ce cas. Source : Insee, enquête Budget de familles 2006ditions de vie et à l’inverse 43 % des pauvres en 50
conditions de vie sont pauvres monétairement. 40Les critères objectifs semblent limiter cette per- La faiblesse des ressources n’empêche donc pas
30ception négative. Près des deux tiers des Réunion- d’avoir des conditions de vie "correctes" pour
nais ont une épargne à leur disposition et un peu 2074 % des pauvres sur le plan monétaire.
plus de la moitié des ménages pauvres. Les ména- 10
ges surendettés, dans le sens où leurs charges de Dans la population concernée par les deux types
0
remboursement sont supérieures à un tiers de leur de pauvreté, les jeunes sont surreprésentés et
revenu, sont relativement peu nombreux. À peine plus particulièrement les jeunes âgés de 15 à 24
15économie
de La Réunion N°134
er
1 décile
e
2 décile
e
3 décile
e
4 décile
e
5 décile
e
6 décile
e
7 décile
e
8 décile
e
9 décile
e
10 décile
Source : Insee, enquêtes Budget de familles 2001 et 20066 % des ménages sont dans cette situation (9 %La mesure de la pauvreté en conditions de vie
parmi les pauvres). Le surendettement n’a pas
progressé depuis 2001.
La mesure de la pauvreté en termes de en s’appuyant sur les données qualitatives
conditions de vie appelée aussi pauvreté disponibles dans les enquêtes "budget de
Améliorations dans le domained’existence repose sur le repérage d’un familles". Cette enquête n’a pas permis de
des équipements et du logementcertain nombre de privations d’éléments retenir les 27 items utilisés pour mesurer la
d’un bien être matériel standard relatif à la pauvreté en conditions de vie au niveau
société réunionnaise actuelle. Les national ; seuls 9 ont pu être calculés. Pour En ce qui concerne les biens d’équipement la
indicateurs de difficultés portent sur trois les restrictions de consommations, cinq situation s’est bien améliorée ; rares sont les
domaines : l’insuffisance des ressources indicateurs ont été rajoutés concernant ménages qui ne disposent pas de réfrigérateur
pour couvrir les dépenses des ménages, les l’équipement des ménages et un indicateur ou de téléviseur. En matière de téléphonie les
restrictions de consommation auxquelles les concernant la contrainte budgétaire. Ces progrès sont considérables. En 2001, près de la
ménages peuvent être contraints et les indicateurs sont : moitié des ménages pauvres ne disposait

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