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Si les comportements des Bas-normands vis à vis de l'activité se maintiennent, le nombre d'actifs baisserait progressivement dans la région à partir de 2007. En 2015, il manquerait ainsi 25 000 actifs par rapport à 2003. Les zones d'emploi de Cherbourg, de Coutances et de Caen-Bayeux seraient relativement épargnées, alors que la baisse serait sévère dans le Bocage. Les tensions entre offre et demande de main-d'oeuvre pourraient s'accroître, de façon très variable selon les territoires et les secteurs économiques, mais les effets sur l'activité économique et le chômage restent difficiles à cerner. Si les taux d'activité des femmes et surtout des plus de 55 ans progressaient, la baisse du nombre d'actifs serait contrecarrée. De même, un marché du travail porteur pourrait inciter les actifs, notamment les jeunes, à rester dans la région.

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Langue Français
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Extrait

n° 126 - novembre 2003
Projections de population active
DE MOINS EN MOINS D’ACTIFS
SAUF SI ... % Si les comportements des
Bas-normands vis à vis de l’activité
se maintiennent, le nombre d’actifs
baisserait progressivement dans laa population bas-normande croî- par an à partir de 2007. Sur la période
région à partir de 2007. En 2015, iltrait de près de 2 % entre 2003 et 2007-2015, la population active
manquerait ainsi 25 000 actifs parL2015 si les comportements pas- bas-normande baisserait ainsi de
rapport à 2003.sés de la population dans les domaines 29 000 personnes. Pour mémoire, entre
de la fécondité, de la mortalité et des 1990 et 1999, elle avait crû de 11 200
mouvements migratoires se prolon- personnes.
geaient (voir méthodes en page 5). En
Sous ces hypothèses, le nombre de % Les zones d’emploi de Cher-
revanche, sur la même période et sous
bourg, de Coutances et defemmes actives reculerait beaucoup
réserve de la poursuite des tendances Caen-Bayeux seraient relativementmoins d’ici à 2015 que celui des hom-
observées sur les taux d’activité, la po- épargnées, alors que la baisse se-mes actifs : -2%(-6000 femmes)
pulation active bas-normande se rédui- rait sévère dans le Bocage.contre - 5,5 % (- 19 000 hommes).
rait de 4 %, soit une baisse de plus de
Ce scénario, qu’on qualifiera de « ten-25 000 personnes en situation de pos-
danciel », n’est qu’un des avenirs pos-tuler à un emploi. Le nombre d’actifs
sibles. Des variantes ont été testées.commencerait par croître à un rythme % Les tensions entre offre et de-
Ainsi, par exemple, si les taux d’activi- mande de main-d’œuvre pourraientrelativement fort, pour culminer en
té masculins et féminins restaient cons- s’accroître, de façon très variable2006 à 4 000 personnes de plus qu’en
selon les territoires et les secteurstants, égaux à leur niveau de 1999, la2003. Il diminuerait ensuite de 0,5 %
économiques, mais les effets surpopulation active
l’activité économique et le chômagediminuerait davan-
restent difficiles à cernertage d’ici à 2015
(- 33 000 personnes
au lieu de - 25 000)
et légèrement plus % Si les taux d’activité des fem-
tôt, puisque la
mes et surtout des plus de 55 ans
baisse s’amorcerait
progressaient, la baisse du nombre
dès 2006. A l’in- d’actifs serait contrecarrée. De
verse, une crois- même, un marché du travail porteur
sance des taux pourrait inciter les actifs, notam-
d’activité plus forte ment les jeunes, à rester dans la ré-
que la tendance ac- gion
tuelle n’empêche-
rait pas la baisse du
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 126. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
nombre des actifs, mais en retarderait De plus, en Basse-Normandie, les mi-
l’échéance (voir l’encadré “des varian- grations accentuent le vieillissement
tes fondées sur la remontée de l’activi- naturel de la population, et ont un im-
té” en page 4). pact négatif sur l’évolution de la popu-
lation active. Tout d’abord, si les
La population vieillit, comportements passés se poursuivent,
les départs en retraite le déficit migratoire des jeunes de
se multiplient
moins de 25 ans persisterait pour se
Le décalage entre la poursuite de la solder par une perte nette pour la région
croissance de la population totale, de 24 000 jeunes entre 2003 et 2015.
même affaiblie par rapport aux décen- Même si ces départs pourraient légère-
nies quatre-vingt et quatre-vingt-dix, et ment ralentir pour passer de 2 000 en
la baisse de la population active, plus 2003 à 1 700 en 2015, c’est à la fois une
ou moins rapprochée selon les hypo- main-d’œuvre et des jeunes parents po-
thèses, s’explique principalement par tentiels qui quitteraient la Basse-Nor-
l’inévitable vieillissement de la popu- mandie. En revanche, les migrations de
lation. Les personnes de plus de 60 ans personnes de 25 à 59 ans continue-
seront plus nombreuses au fur et à me- raient d’être favorables en apportant
sure que les générations très fournies 12 000 Bas-normands supplémentai-
nées à l’issue de la Seconde Guerre res. Mais ces installations seraient pour
mondiale pendant les années du plus de la moitié le fait de personnes
“baby-boom” atteindront cet âge. Dans âgées de 55 à 59 ans, au taux d’activité
le même temps, l’arrivée sur le marché beaucoup plus faible que celui des
du travail des jeunes, nés entre le mi- 25-54 ans. Ces arrivées supplémentai- sonnes en 2015 soit 14 000 personnes
lieu des années quatre-vingt et le mi- res de personnes en fin d’âge actif tra- sur la période 2003 à 2015.
lieu des quatre-vingt-dix ne duisent une certaine attractivité
La Basse-Normandie perdrait donc dessuffira pas à compenser ces départs en résidentielle pour la région, mais sont
actifs à la fois par simple effet du rem-retraite. La région, comme du reste loin de compenser le déficit des jeunes.
placement des générations et par lesl’ensemble du territoire national, subi- Enfin, l’excédent migratoire des per-
départs plus nombreux que les arri-ra de plein fouet la baisse des naissan- sonnes de 60 ans et plus augmenterait
vées. Si la baisse de la population ac-ces constatée sur les trente dernières un peu, passant d’un millier de person-
tive semble programmée dans toutesannées. nes par an jusqu’en 2007 à 1 300 per-
les régions françaises, elle ne serait ef-
fective en 2015 par rapport à 2003, que
dans quatorze d’entre elles. A cette
date, la France ne devrait d’ailleurs
compter que 100 000 actifs de moins
qu’en 2003 (- 0,4 %). La baisse de po-
pulation active serait la plus forte dans
le centre de la France (Auvergne et Li-
mousin) et dans l’est (Lorraine, Cham-
pagne-Ardenne, Bourgogne et
Franche-Comté). Le recul serait plus
limité dans le Grand-Ouest. Il serait
d’ailleurs moins fort dans les Pays de la
Loire (- 0,9 %), en Bretagne (- 1,6 %) et
en Haute-Normandie (- 1,9 %) qu’en
Basse-Normandie (-4 %) ou en Poi-
tou-Charentes (- 4,5 %). En revanche,
le sud de la France et, dans une
moindre mesure l’Alsace et
l’Ile-de-France, compteraient en 2015
une population active toujours supé-
rieure à celle de 2003, même si la ten-
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 126. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
dance à la baisse se sera déjà amorcée fiche également des évolutions très
dans certaines régions. Le retourne- différentes selon le sexe : les femmes
ment interviendrait en 2009 pour actives y resteraient en nombre
l’Aquitaine, 2011 pour l’Alsace, 2013 presque égal, alors que les hommes ac-
pour Midi-Pyrénées. tifs seraient moins nombreux de 6 % en
2015.
Les territoires bas-normands Des enjeux différents
inégalement touchés selon la zone d’emploi
Selon le scénario “tendanciel”, toutes La baisse de la population active peut
les zones d’emploi de Basse-Nor- être considérée comme un handicap
mandie connaîtront un début de baisse pour les territoires qui la subissent. Elle
de leur population active d’ici à 2015. indique entre autre un risque d’aug-
Dans les zones d’emploi “les plus jeu- mentation des difficultés de recrute-
nes”, l’année du retournement est la ment dans certains secteurs,
plus tardive. Ainsi, à Cherbourg et notamment en période de conjoncture
Caen-Bayeux, le nombre d’actifs ne haute. Toutefois, en Basse-Nor-
devrait respectivement baisser qu’à mandie, comme dans les autres régions
partir de 2010 et 2009. En 2015, il res- 2015 (respectivement - 4 %,-7%et de France d’ailleurs, la “réserve” de
terait même légèrement supérieur à son - 6 %), mais c’est avant tout parce que main d’œuvre reste très importante.
niveau de 2003 dans le Nord-Cotentin. le recul commencerait en 2006 ou en Fin décembre 2002, plus de 54 000
Le nombre de femmes actives y aug- 2007, soit un peu plus tard que dans le bas-normands étaient inscrits à
menterait encore de 4 %, tandis que ce- Bocage et à Alençon-Argentan. Toute- l’ANPE, et disponibles pour travailler
lui des hommes actifs diminuerait de fois, dans le Pays d’Auge, des installa- à temps plein immédiatement (près

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