Septembre 1998 : l emploi dynamisé depuis 21 mois
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La conjoncture économique, favorable depuis la mi-1996, a impulsé le redémarrage de l'emploi dès la fin de l'année, entraînant la création nette de 424 000 postes de travail depuis début 1997 dans les secteurs marchands non agricoles. Cette reprise a permis de dépasser le maximum historique atteint par l'emploi salarié fin 1990. Elle a profité à l'ensemble des secteurs d'activité, et tout particulièrement à l'intérim. Traditionnellement tertiaire, le travail à temps partiel progresse dans tous les secteurs, à la faveur de mesures incitatives.

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Nombre de lectures 44
Langue Français

Extrait

N° 619 NOVEMBRE 1998
Prix : 15 F
Septembre 1998 : l’emploi
dynamisé depuis 21 mois
Christine Gonzalez Demichel, Section Synthèse et conjoncture de l’emploi, Insee
premier semestre 1998 (+ 1,2 %)pour r, a-a conjoncture économique, favo
lentir l égèrement au troisième trimestre (+ 0,4 %).
rable depuis la mi 1996, a impulséCette évolution de l’emploi est liée à la re L le redémarrage de l’emploi dès laprise de l’activité économique, amorcée au
milieu de l’année 1996, qui s’est confirméefin de l’année, entraînant la création nette
durant l’année 1997. Le volume du produit
de 424 000 postes de travail depuis débutintérieur brut (PIB) a ainsi progressé de
1997 dans les secteurs marchands non 2,2 % en moyenne annuelle en 1997, en accé
lération par rapport à l’année précédenteagricoles. Cette reprise a permis de dé
(+ 1,3 %). Après un second semestre 1997
passer le maximum historique atteint parparticulièrement dynamique (+ 3,5 % en
l’emploi salarié fin 1990. Elle a profité à rythme annuel ), la croissance ralentit quelque
peu en début d’année 1998, principalementl’ensemble des secteurs d’activité, et tout
sous l’effet de la crise asiatique, pour se
particulièrement à l’intérim. Traditionnel situer à un rythme annuel de + 3 % environ.
lement tertiaire, le travail à temps partiel La reprise économique a été impulsée, dès
le second semestre 1996, par la vigueur deprogresse dans tous les secteurs, à la
la croissance des exportations dans un en
faveur de mesures incitatives. vironnement international porteur. Bénéficiant
d’abord à l’industrie, elle s’est transmise aux
Bénéficiant rapidement de la reprise de autres secteurs au second semestre de l’an
l’activité, l’emploi salarié dans les secteurs née 1997. La demande intérieure est venue
marchands non agricoles (SMNA) a progressérenforcer le processus de croissance à partir
de manière continue depuis la fin de l’année du deuxième trimestre 1997, avec l’accélération
1996 (graphique 1). Avec 424 000 postes de progressive de la consommation et le redres
travail créés entre la fin de l’année 1996 etsement de l’investissement productif à partir
la fin septembre 1998, il dépasse, au coursde l’été 1997. Au premier semestre 1998, la
du second trimestre 1998, le maximum his demande mondiale a nettement fléchi, du fait
torique atteint à la fin de l’année 1990, lorsdu repli de l’activité en Asie et du alentisse r
du dernier cycle. ment britannique ; néanmoins, la demande
Cette amélioration de l’emploi salarié dans intérieure soutient l’activité économique.
les secteurs marchands est d’autant plus Les gains de productivité par tête dans les
significative que la politique de l’emploi a été secteurs marchands non agricoles – la pro-
moins active en 1997 que l’année précédente.ductivité étant mesurée ici par le rapport entre
L’emploi salarié SMNA a encore acc éléré au valeur ajoutée et effectifs salariés se sont
établis en 1997 à un niveau assez modéré
pour une année de reprise conjoncturelle, soit
Évolution trimestrielle de l’emploi 2,1 % en moyenne annuelle et 2,0 % en glis
salarié dans les secteurs marchands sement annuel (glissement annuel inférieur de
non agricoles plus d’un demi point à celui observé lors de la
reprise de 1987). Cette relative faiblesse té
moigne probablement à la fois d’une aug
mentation du contenu en emploi de la
croissance et d’un ajustement plus rapide
de l’emploi aux fluctuations économiques.
La productivité apparente du travail dans les
secteurs marchands non agricoles s’est
sensiblement infléchie de puis le début des
années quatre vingt dix. Alors qu’elle aug
mentait à un rythme annuel de 2,2 % durant
les années quatre vingt, elle n’augmente plusSource : Synthèse et conjoncture de l’emploi, Insee
?
INSEE
PREMIEREque de 1,5 % par an depuis le début 1997, après une année 1996 particu revanche, elle a été pénalisée par la
des années quatre vingt dix. lièrement défavorable. faible vigueur de la consommation des
L’enrichissement du contenu en em- Enfin, dans l’industrie des biens de ménages en début d’année. Ce secteur
ploi de la croissance observé depuis leconsommation, les effectifs se main profite désormais de la bonne tenue de
début des années quatre vingt dix tiennent depuis le début de l’année la consommation des ménages, dont la
apparaît ainsi concomitant avec le déve-1998, après une diminution sensible reprise est nette depuis la mi 97.
loppement accéléré du temps pariel,t des pertes d’emploi en 1997. Faisant Les perspectives d’activité, bien orientées
qui a bénéficié de mesures incitatives suite à une année 1996 de quasi en début d’année 1998, ont permis une
(encadré), et avec la mise en place pro-stagnation, l’activité dans l’industrie des stabilisation des emplois dans la cons
gressive de mesures générales d’allège - biens de consommation a été soutenue truction au premier semestre de 1998
ment du coût du travail non qualifié. tout au long de l’année 1997 par des pour la première fois depuis le quatrième
exportations en forte croissance. En trimestre 1994. En 1997, l’emploi salarié
La reprise de l’emploi
Les mesures incitatives au développement du temps partiela profité à tous les secteurs
A l’instar de la majorité des pays de l’OCDE, la France a connu une montée importante du travail à
Dans l’industrie, la réduction des effec- temps partiel au cours des années quatre vingt dix : essor lent et progressif jusqu’en 1992 (progres
sion de la part des salariés à temps partiel de 8 points entre 1971 et 1992), puis développementtifs salariés (non compris les intérimaires
accéléré dans le secteur privé (progression de 4 points sur les cinq dernières années), simultané occupés dans le secteur), amorcée à
ment à la mise en place de mesures incitatives
la mi-95 et amplifiée en 1996, s’est Dans le secteur privé, les entreprises qui proposent des horaires à temps partiel sur contrat à durée
indéterminée ont bénéficié, à partir de septembre 1992, d’un abattement forfaitaire permanent surpoursuivie en 1997 mais à un rythme
les charges sociales, cumulable avec les dispositifs généraux de baisse du coût du travail aunettement moins soutenu (20 000
voisinage du SMIC (mis en place à partir de juillet 1993).
pertes nettes d’emplois contre 73 000) La grande majorité des salariés embauchés dans ce cadre se trouve à des niveaux de salaires tels,
qu’ils permettent à leurs employeurs de bénéficier de la ristourne bas salaires, calculée sur la base(tableau 1). En phase avec le redémar
du salaire mensuel (et non horaire) à partir d’octobre 1996.rage de l’activité et sa consolidation en
Les entrées dans le dispositif « abattement temps partiel » ont ainsi progressé tout au long de l’année
cours d’année, l’emploi industriel s’est 1997, en relation avec les créations d’emplois tertiaires. Depuis le début de l’année 1998, les entrées
dans le dispositif fléchissent, la ristourne « bas salaires » étant devenue moins incitative, puisquestabilisé au dernier trimestre 1997, avant
calculée sur la base du salaire mensuel multiplié par le taux de temps partiel.d’enregistrer 13 000 créations nettes au
premier semestre 1998. Enfin, il diminue
au troisième trimestre 1998, dans un en Évolution de l’emploi depuis 1995 par secteur d’activité*
vironnement international moins porteur.
Effectifs au Taux d’évolution en glissement (en %)
L’amélioration de la conjoncture dans
31.12.1997
1996 1997 1998 S1l’industrie a profité à l’ensemble des (en milliers)
secteurs. Dans le secteur des biens
Salariés 19 945,3 + 0,1 + 1,3 n.d.
intermédiaires, où le rythme des sup 1
dont secteurs “ concurrentiels ” 13 467,2 0,0 + 1,4 + 1,2
pressions d’emplois avait ralenti dès le Agriculture 282,7 + 0,8 + 1,8 n.d.
quatrième trimestre 1996, 11 000 postes Industrie 4 043,3 - 1,8 - 0,5 + 0,3
de travail ont été créés au premier dont biens de consommation 740,8 - 2,9 - 1,5 0,0
semestre 1998. La reprise de l’emploi automobile 283,7 - 1,6 - 0,9 + 0,1
a été particulièrement forte dans les biens d’équipement 796,0 - 1,1 - 0,4 + 0,5
biens intermédiaires 1 443,8 - 2,3 - 0,2 + 0,8composants électriques et électroniques.
Construction 1 111,1 - 3,8 - 1,1 + 0,0De même, l’emploi salarié dans l’in
Tertiaire 14 508,2 +

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