Trajets domicile-travail dans la Manche :    L habitat  se  disperse, l emploi se concentre.
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N° 188 / Janvier 2009 Trajets domicile-travail dans la Manche L'habitat se disperse, l'emploi se concentre En 2004, 151 000 personnes résidant dans la Manche occupent un emploi sa- larié hors interim et hors agriculture. Près de 75 % d’entre eux quittent chaque jour la commune dans laquelle 75 % des salariés résidant dans ils résident pour se rendre à leur tra- la Manche changent de com- vail. Cette proportion s’inscrit dans la mune pour aller travailler. Ils n'étaient moyenne nationale et régionale que 67 % cinq ans auparavant. (73 %), bien en-deçà de la moyenne calvadosienne (87 %). Neuf déplace- ments sur dix effectués entre deux communes distinctes restent cepen- dant circonscrits à l’intérieur du dépar-Seul un salarié sur dix quitte le tement. Les actifs quittant la Manchedépartement pour rejoindre son pour des raisons professionnelles seemploi. rendent essentiellement dans le Calva- dos (cas de 5 000 d’entre eux) et en Ille-et-Vilaine (2 000). Ils sont 600 à rallier l’Orne et 700 à rejoindre Paris et Enmoyenne,27kmséparentlieu sa région. de résidence et lieu de travail. Mais pour la moitié des salariés, la Pour un salarié sur deux, distance est inférieure à 8 km. le trajet quotidien n’excède pas 8 km Qu’ils occupent un emploi dans leur La mobilité et la distance domi- commune de résidence ou une autre cile-travail varient selon la caté- commune, les salariés Manchois par- gorie socio-professionnelle.

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Langue Français

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N° 188 / Janvier 2009
Trajets domicile-travail dans la Manche
L'habitat se disperse,
l'emploi se concentre
En 2004, 151 000 personnes résidant
dans la Manche occupent un emploi sa-
larié hors interim et hors agriculture.
Près de 75 % d’entre eux quittent
chaque jour la commune dans laquelle
75 % des salariés résidant dans
ils résident pour se rendre à leur tra-
la Manche changent de com-
vail. Cette proportion s’inscrit dans la
mune pour aller travailler. Ils n'étaient
moyenne nationale et régionale
que 67 % cinq ans auparavant.
(73 %), bien en-deçà de la moyenne
calvadosienne (87 %). Neuf déplace-
ments sur dix effectués entre deux
communes distinctes restent cepen-
dant circonscrits à l’intérieur du dépar-Seul un salarié sur dix quitte le
tement. Les actifs quittant la Manchedépartement pour rejoindre son
pour des raisons professionnelles seemploi.
rendent essentiellement dans le Calva-
dos (cas de 5 000 d’entre eux) et en
Ille-et-Vilaine (2 000). Ils sont 600 à
rallier l’Orne et 700 à rejoindre Paris et
Enmoyenne,27kmséparentlieu sa région.
de résidence et lieu de travail.
Mais pour la moitié des salariés, la Pour un salarié sur deux,
distance est inférieure à 8 km.
le trajet quotidien
n’excède pas 8 km
Qu’ils occupent un emploi dans leur
La mobilité et la distance domi- commune de résidence ou une autre
cile-travail varient selon la caté- commune, les salariés Manchois par-
gorie socio-professionnelle. Ce courent en moyenne 27 km pour re-
sont les employés qui travaillent le joindre leur lieu de travail. Mais pour la
plus près de chez eux. moitié d’entre eux, le trajet n’excède
pas 8 km.
111 000 salariés effectuent des navet-
tes quotidiennes entre deux commu-
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 188ZOOM
Une mobilité accrue
En 2004, trois salariés sur quatre
quittent leur commune de rési-
dence pour se rendre au travail. En
1999, cette proportion était de
deux sur trois. Le taux de stabilité,
qui mesure la part des actifs ne
changeant pas de commune pour
rejoindre leur emploi, a diminué sur
l’ensemble du territoire départe-
mental. Il n’a pas varié dans les pô-
les urbains mais a surtout reculé
dans l’espace rural. Concentration
de l’emploi dans les pôles et leur
périphérie et choix des ménages de
s’installer de plus en plus loin des
villes ont provoqué cet accroisse-
ment des déplacements.
nes distinctes. En moyenne, leur trajet, eux des trajets moyens plus longs pour de 60 % des emplois salariés du départe-
37 km, dure 26 mn par la route en heu- rejoindre leur lieu d’emploi. ment. Les deux premières en totalisent
res pleines. S’ils restent dans le dépar- déjà à elles seules 40 %. Les pôles ur-
tement, cette dernière moyenne bains, villes-centres et communes pé-Des navettes vers les
s’abaisse à 19 mn et l’éloignement à riphériques directement sous leurpôles urbains
16 km. Pour un Manchois sur deux, un influence, concentrent à eux seuls plus
quart d’heure suffit pour rejoindre le d’un emploi sur deux. Plus modestes,Les cinq aires urbaines du départe-
lieu d’emploi. ment, Cherbourg, Saint-Lô, Granville, les pôles d’emploi de l’espace rural
Coutances et Avranches, offrent près (une vingtaine de communes autour deVue au travers des distances, l’accessi-
bilité au travail s’avère peu homogène
sur le département. Faible aux alen- Taux de stabilité des actifs :
tours des pôles d’emploi, la distance
part des salariés travaillant dans leur commune de résidencemoyenne parcourue par les salariés
manchois apparaît plus élevée dans le
Nord Cotentin. Le trajet moyen y ex- Nombre de salariés*
cède souvent 20 km. Sur ces territoi- Taux de stabilité (%)résidant dans la Manche
res, un actif sur deux travaille même à
plus de 12 km de sa résidence. Cadres 10 300 23
L’éloignement des lieux d’emploi se lit Professions intermédiaires 28 100 21
aussi au travers des durées de par-
Ouvriers 43 600 21
cours. Aux abords des pôles urbains de
Employés 3343 200Cherbourg et Saint-Lô, très attractifs,
le temps de trajet en heures pleines 15-24 ans 15 300 12
n’est toutefois pas proportionnel à la
25-49 ans 84 700 24
distance parcourue en raison de la cir-
25 20050-70 ansculation moins fluide qu’en milieu rural. 32
Femmes 68 800 30Le sud-est de la Manche ne se dé-
marque pas de l’ensemble du départe- Hommes 56 400 23
ment par les distances ou les durées
125 200 26Ensemblemoyennes de trajet domicile-travail.
Moins nombreux, les actifs mi- (*) Hors salariés de l'Etat
Source : Insee, DADS 2004grants-alternants, effectuent quant à
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 188Trajets domicile-travail dans la Manche
Nombre d'emplois et d'actifs (salariés et agents de l'État) en 2004
Salariés résidant dans la Manche Emplois salariés de la Manche
Taux d'emploi (*)
Nombre % Nombre %
Département de La Manche 151 000 100 146 000 100 97
Pôles urbains 51 300 34 74 600 51 145
Couronnes périurbaines 26 400 18 8 100 631
Aires urbaines 77 700 82 70052 57 106
Pôles de l'espace rural 15 100 22 40010 15 148
Espace rural hors pôles 53 400 39 10035 27 73 à domainante rurale 68 500 45 61 500 42 90
Communes multipolarisées 4 800 3 1 800 138
(*) Pour un territoire, rapport entre emplois et population des salariés résidents. Un taux supérieur à 100 traduit une vocation du territoire plu-
tôt tournée vers l'emploi. Un taux faible marque lui une vocation résidentielle de l'espace considéré.
Source : Insee, DADS 2004
Carentan, Valognes, Torigni-sur-Vire, salariés (données hors salariés agricoles vanche, les pôles d’emplois ruraux et
Saint-Hilaire-du-Harcouët, Villedieu- et hors intérim). Les couronnes périur- urbains proposent bien plus d’emplois
les-Poêles, Mortain, Beaumont-Hague, baines, en particulier, où résident 18 % qu’ils n’abritent de salariés. Le taux
Pontorson, Saint-James ou Flamanville) des actifs, offrent peu d’emplois au re- d’emploi y avoisine 150 %. Cette di-
accueillent 15 % des actifs. gard de leur population. L’espace à do- vergence de “vocation” des territoires
minante rurale (hors pôles) se trouve donne lieu à des déplacements quoti-
Le lieu de résidence dans cette même situation, à un degré diens liés au travail, mobilités qui vont
moindre cependant. Leur taux d’em- croissant.n'est pas le lieu d'emploi
ploi, qui mesure le rapport entre em-
Le département de la Manche compte L’attraction de Saint-Lô s’exerce surplois et salariés résidents, atteint
plus d’actifs résidents que d’emplois respectivement 31 et 73 %. En re- tout le département de la Manche, tan-
Déclaration annuelle
de données sociales
Formulaire commun aux services fis-
caux et à certains organismes sociaux,
la Déclaration Annuelle de Données
Sociales (DADS) est remplie par tout
employeur et contient, pour chaque
salarié de l'entreprise, des caractéristi-
ques d'état civil, la catégorie sociopro-
fessionnelle du poste occupé, les
périodes d'emploi et les rémunérations
perçues, ainsi que le lieu de résidence.
Le champ des DADS couvre l'essen-
tiel de l'emploi salarié des secteurs
privé et semi-public. Il ne comprend
pas les salariés de l'État ni ceux des
services domestiques. La fonction
publique hospitalière et territoriale est
en revanche bien prise en compte, de
même que les établissements publics
comme EDF, La Poste, France Télé-
com ou la SNCF.
A noter que selon les données du re-
censement de 1999, donc sur un
champ plus large que celui des
DADS, les non-salariés migrent
beaucoup moins que les salariés :
35 % d'entre eux changeaient de
commune pour aller travailler contre
65 % pour les salariés (données na-
tionales).
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 188Pour les salariés résidant dans la Manche, quel que soit leur lieu de travail
Distance moyenne au lieu de travail (km) Distance médiane au lieu de travail (km)
EnsembleEnsemble
Hommes Hommes
Femmes Femmes
50-70 ans 50-70 ans
25-49 ans 25-49 ans
15-24 ans 15-24 ans
Employés Employés
Ouvriers Ouvriers
Professions intermédiaires Professions intermédiaires
Cadres Cadres
0 1020 3040 50 0 2 4 6 8 10 12
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