La triptyque New deal, Perestroïka et thérapie de choc : quelle politique pour rétablir l’ordre économique
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La crise produit généralement un changement des équilibres économiques. Il en résulte un déplacement des rapports de force. Ainsi, les Américains réagissent en fonction de leurs intérêts nationaux. Leurs politiciens, qu’ils soient démocrates ou républicains, ne cessent de vanter les mérites du libre marché, or en pratique, les USA ont été les premiers à engager la plus grande nationalisation de l’histoire. L’Europe, quant à elle, réagit en urgence pour assurer la périnnité de sa zone monétaire optimale en sacrifiant même les principes directeurs sur lesquel l’Euro a été fondé.....
Vécue hier comme un incident de parcours, la crise symbolise désormais une vraie rupture de sens : une rupture de cohérence entre ce qui est révélé et ce que croit ou attend l’opinion publique. La théorie ne servira pas trop car les intellectuels commencent à avouer, pour une fois, leur incapacité à bien connaitre certains terrains, l’ambivalence fonctionnelle des marchés, les mécanismes de contagion sont mconnus ou fortement marqués par l'aléatoire…

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Publié le 13 novembre 2011
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Langue Français

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La triptyque New deal, Perestroïka et thérapie de choc : quelle politique pour rétablir l’ordre économiqueAkery F. La criseroduit énéralementun chanement des équilibres économiques. Il en résulte un déplacement des ra ortsde force. Ainsi, les Américains réaissent en fonction de leurs intérêts nationaux. Leursoliticiens, u’ils soient démocrates ou républicains, ne cessent de vanter les mérites du libre marché, or enrati ue,les USA ont été les premiers à engager la plus grande nationalisation de l’histoire. LEurope, quant à elle, réa it en ur ence pour assurer laérinnité de sa zone monétaire o timale en sacrifiant même les principes directeurs sur lesquel l’Euro a été fondé..... Vécue hier comme un incident dearcours, la crise symbolise désormais une vraie rupture de sens : une ru turede cohérence entre ceui est révélé et ceue croit ou attendl’o inionubli ue.théorie ne serviraas tro La car les intellectuels commencent à avouer, pour une fois, leur incaacité à bien connaitre certains terrains, l’ambivalence fonctionnelle des marchés, les mécanismes de conta ion sont mconnus ou fortement marqués par 2 4 / 0 1 / 2 0 1 1l'aléatoire…
La triptyque New deal, Perestroïka et thérapie de choc : quelle politique pour rétablir l’ordre économique La crise de la dette américaine ainsi que les rétombés du plan de sauvetage de la Grèce outre lesoliti ues daustérité ueles PIIGS se sont forcés dentre rendre risquent d'entrainer l’économie mondialedans une récession sans précédent qui sappent le plan de relance mondial entrepris suite à l'avènement de la crise des subprimes.L'économie et la finance internationale sera, plus que jamais, touchée car, non seulement, n'aas encoreuéri du sndrôme du credit crunch issu da la crise financière internationale de 2007, la maorité desa s ont é uisé le droit de recours aux mesures exceptionnelles de redressementde stressmême le retour à l'Etat providance. Face à une crise: une situation qui semble poser des problèmes et quasi insurmontables, ou tout au moins très difficiles" le sentiment lelus immédiat est celui du malaise, et bien vite du vertie ourne asdire le chaos. La crise produit généralement un changement des équilibres économiques. Il en résulte un déplacement des rapports de force. Ainsi, les Américains réagissent en fonction de leurs intérêts nationaux. Leurs politiciens, quils soient démocrates ou républicains, ne cessent de vanter les mérites du libre marché, or enrati ue, les USA ont été les remiers à ena erla lus randenationalisation de l’histoire. Luant à elle,Euro e, réa iten urence pour assurer la périnnité de sa zone monétaire optimale en sacrifiant même les principes directeurs sur lesquel lEuro a été fondé. Vécue hier comme un incident de parcours, la crise symbolise désormais une vraie ru turede sens : une ruture de cohérence entre ceui est révélé et ceue croit ou attendubli ue.l’o inion Lathéorie ne serviraas trocar les intellectuels commencent à avouer, pour une fois, leur incapacité à bien connaitre certains terrains, lambivalence fonctionnelle des marchés, les mécanismes de contagion sont mconnus ou fortementmarqués par l'aléatoire…Drimes nous a révelé combien nous etions mo esailleurs, la récente crise des sub face à uneuis un demi siécle c’est l’invalidation de lanous a tromé devérité ui courbe aussiennela loi normalequi a servi de base pour toute modélisation du risque. Nicolas Taleb a développéustement sa théorie du « Cne noir » qui est lévénement hautement improbable mais ayant un impact énorme (positif ou négatif). Taleb montre que le fait de se fier à la loi normale nous rend aveugles aux événements dévastateurs.. doù une nouvelle anitif et leréhension des marchés à travers le co comportemental.
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Comme pour le traitement d'une crise, il faut savoir prendre distance, poser les bonnes questions avant de passer à l'action et continuer d'ailleurs à cultiver cette distance critique tout au long du processus décisionnel. Le ilotae des crises doitartir dune évidence théoriue, cest le fait de considérér les événements comme une mer inexplorée hérissée d'écueils, marquée par d'innombrables continences, du hasard et l'incertitude sur les données, la friction qui rend difficile tout ce qui paraît facileet surtout datténuer en nous ce que Taleb appelle l«arrogance éistémique» ou le manque de conscience des limites de nos 1 connaissances. Toute oeuvre de gestion pragmatique dune crise cherche à rétablir un minimum de cohérence dans un contexte économique si chaotique. Alors si le diagnostic est aussi clair, un traitement thérapeutique s'impose. Pour les tenants de la thèse de “new deal”, la seule manière de la sauverl’économie est de lui administrer un plan de relance ke nesien, dautres pronent le retour au socialisme de marché pourrait rétablir l'ordre en rétablissant le capital confiance entre lEtat et la populationla Perestroika,. En revanche les fervants défenseurs de la politique néolibérale la solution passe inévitablement par une "thérapie de choc".Le new deal kenesien Le new deal a été formulé par deseunes technocrates appelée "Brain Trust", adopté pour la première fois aux Etats unis par Franklin Roosvelt pour remedier aux rétombés de la grande dépression des années 30. Il suffisait d’engager une politique interventionniste de l’Etatour red namiser une économie américaine affaibliear le krach de 1929, par le chomae et les faillites en chaîne. Toutefois, l’Etat providence fondée sur l'utilisation du bud et, conduisaient à terme à la fois à l'inflation, à la stagnation économique et au chomâge.Le new deal suppose quun dysfonctionnement de marché ne peut être solutionner que ar linterventionnisme de lEtat seule caable de rationnaliser et stabiliser le comportement erratique des acteurs. Sans pour autant arrivé à résoudre la crise le new deal oula nouvelle donneeté les bases d aun interventionnisme etatique durable et prolongée.
1 Cest le fait dattribuer nos réussites à nos compétences et nos échecs aux événements extérieurs que nous ne contrôlons pas, c’est-à-dire au hasard.
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Le socialisme de marché Selon Gorbatchev, la réforme (perestroïka) est l’instauration d’un socialisme de marchéfondé sur un programme multidimensionnel qui vise l’émergence d’une économie saine, dnami ueet réénérée. Il reose sur une adhèsion de lao ulationà cero et sructurant et surtout sur l’esprit critique et la transparencelasnost .Cette politique ouvre la voie à la liberté d’expressionet à laouvernance sociale en valorisant les travailleurs. Sur le plan économique, le système de planification centrale est maintenu, mais sim lifié. Desrandes incitations ont été accordées aux entr risesour innover, diminuer leur coûts et rendre la maind’œuvre lus roductive. Lalanification a toutefois, aboutit à terme, à un chômae et une inflationalopante. Face à des situations de stress, il faudra d’autres remèdes plus efficace et moins conventionnels. C’est là que Milton friedman intervient comme un medecin au chevet d’un as uisouffre d’une é edemie. Il suosait ueseule un choc derande am leurréel ou suosé roduitun vrai chanement caable de redresser l’économie. Un choc se manifeste pr des évènnements qui s’enchaînent rapidement sans qu’on puisse les analyser.La thérapie de choc Le ostulatde base se fonde sur l’adotion d’uneoliti ueradicale et contradictoire en ouant sur l’effet de surprise; radicale par le fait que si l’Etat cesse de reuler le marché l’economie se corrierait d’elle même et contradictoire parce qu’elle entend prescrire une politique qui s’oppose à celle pratiquée déjà (privatisation pour une économie nationlisée). La soumission d’una s à un choc même si elle est efficace à mo en termeen permettantl’autoest très douloureuse à court terme car lediscipline économique désen a ement de l’Etat de la sphère économique de façon à laisser librement fonctionner les mécanismes du marché ne peut qu’entrainerin fineun capitalisme sauvage n’obéissant à aucune règle du jeux.Le rôle de la banue centrale en situation de criseLes banques centrales ont naturellement un rôle décisif àouer pour que la crise ne se transforme pas en dépression. Il suffit de se rappeler les erreurs commises par la Fed dans les années 1930 pour bien comprendre que les banques centrales peuvent effectivement aggraver les choses. À l’époque, alors qu’un mouvement spéculatif faisait ra e,la remièredécision de la Fed avaitustement été de remonter les taux et, dans le même temps, de réduire l’offre de monnaie en circulation afin de tuer la spéculation.
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L’ob ectifavait été atteint mais, comme on le sait, le reste de l’économie aussi avait été tué, entraînant la pire des dépressions jamais connue (baisse du PIB nominal de plus de 50 %). Suite à la crise des sub rimes, la FED a étéarticulièrement réactive en baissant rapidement les taux d’intérêt puis en inectant sans compter des liquidités.A priori, sa première et seuleet potentiellementrave erreura été d’accepter la faillite de Lehman Brothers. Cela nous incite donc à la vigilance : il ne refera pas les mêmes erreurs, mais il pourrait bien en faire d’autres…Il est communément admisue l’action lalus visible des banues centrales a été de se dirier vers le ZIRPzero interest rate polic, c’estàdire une politique monétaire de taux à zéro . La Fed et la Banque centrale du Japonsont dé à, la Bank of Enland s’ dirige tout droit (elle a déjà baissé ses taux sous le seuil historique des 2 %, jamais enfoncé depuis sa création). La Banque centrale européenne se refuse à de tels excès mais a déjà ramené ses taux d’intervention à 1 %.La olitiue des tauxles tauxim acteres érerlus soule ourcourts est l’arme la lon squi, seuls, peuvent influencer l’activité économique. Une baisse des taux courts s’accompagne généralement d’une baisse des taux longs, à condition que le marché anticipe également la poursuite d’une politique accommodante de la banque centrale. Mais quand les taux courts sont à zéro, ne pouvant devenir négatifs, ils ne peuvent que monter. Du cou, laoliti ue monétairetombe dans ceu’on aelle la « trae à li uidité», c’estàdireue l’arme des taux d’intérêt devient totalement inefficace.La politique quantitative de la monnaie devient alors décisive.Elle consiste àouer sur la masse monétaire mise en circulation. En augmentant cette dernière, la banque centrale libère mécaniquement des liquidités qui se retrouvent soit sur les marchés financiers, soit directement dans les banues, maisui de toute faon facilitent le fonctionnement de l’économie. En effet,uand la banue centrale aumente sa masse monétaire, cela si nifiequ’eelle accepte de la part des établissements financiers davanta d’instruments financiers en dépôt en échane de liquidités monétairescash ou assimilé) qui sont ensuite utilisées par les banques pour faire des crédits aux entreprises ou aux ménages. Plus la masse monétaire est importante, plus le crédit à l’économie est facilité.En situation de crise caractérisée par un credit crunch, les banques centrales sont obli éesd’assurer la liquidité du marché monétaire par défautc’estàdire pour compenser l’absence d’échanges interbancaires). Elles acceptent même un certain nombre d’actifs qu’elle refusait jusqu’alors pour débloquer la situation. De ce fait, elle jouent leurs rôles de prêteur en dernier ressort pour sauver le marché monétaire de l’as h xieetstème.assurer ainsi la stabilité du s
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Toutefois, les choses ne sont pas aussi évident, car en situation d'incertitude et de perte de confiance, la stratéie de la banque centrale s'avère particulièrement délicate, dans la mesure où la manipulation du taux d'intérêt peut n'avoir qu'un faible impact sur les marchés boursiers, immobiliers, etc., soumis à des phases d'euphorie puis de capitulation et à une exubérance irrationnelle selon Shiller » (le fait d'établir un repère our révoirune situation future, comme en voant la Bourse remonter, on doit se dire que la crise va finir. Lespouvoirs publics ont donc le devoir de stabiliser les anticipations des aents sur le lonterme et de fournir des sinaux clairs pour orienter leurs décisions.
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