Les aqueducs gallo-romains de Néris - article ; n°4 ; vol.3, pg 323-339
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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1964 - Volume 3 - Numéro 4 - Pages 323-339
Louis LAVILLE,
Les aqueducs gallo-romains de Néris-les-Bains.

L'antique cité de Néris-les-Bains, 1'« Aquis Neri » de la table théodosienne, dite de Peutinger, était au ne siècle alimentée en eau de source froide par deux grands aqueducs que l'on désigne sous les noms d'aqueducs des « Combes » et des « Viviers ».
Le premier, le plus ancien, prend ses origines dans la vallée du ruisseau le « Thiouleroux », à 500 m d'altitude, a une longueur de 10 kilomètres.
Le second remonte jusqu'aux bois du Quartier dans le Puy-de-Dôme, en un site appelé les « Viviers » (636 m), il mesure 35 kilomètres.
L'un et l'autre amenaient l'eau des sources qu'ils récoltaient sur leurs parcours jusqu'à Néris (391 m), en profitant de la pente des terrains qu'ils traversaient, contournant chaque colline.
Ils se jetaient au point le plus élevé de Néris, au lieu dit « Le Péchin », dans un « castellum divisiorum », et de là l'eau était distribuée en divers points de la cité, en particulier à un « castellum aquae privatum » dont on a retrouvé des restes et qui servait à une répartition de quartier.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 79
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Louis Laville
Les aqueducs gallo-romains de Néris
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 3, fascicule 4, 1964. pp. 323-339.
Résumé
Louis LAVILLE,
Les aqueducs gallo-romains de Néris-les-Bains.
L'antique cité de Néris-les-Bains, 1'« Aquis Neri » de la table théodosienne, dite de Peutinger, était au ne siècle alimentée en eau
de source froide par deux grands aqueducs que l'on désigne sous les noms d'aqueducs des « Combes » et des « Viviers ».
Le premier, le plus ancien, prend ses origines dans la vallée du ruisseau le « Thiouleroux », à 500 m d'altitude, a une longueur
de 10 kilomètres.
Le second remonte jusqu'aux bois du Quartier dans le Puy-de-Dôme, en un site appelé les « Viviers » (636 m), il mesure 35
kilomètres.
L'un et l'autre amenaient l'eau des sources qu'ils récoltaient sur leurs parcours jusqu'à Néris (391 m), en profitant de la pente des
terrains qu'ils traversaient, contournant chaque colline.
Ils se jetaient au point le plus élevé de Néris, au lieu dit « Le Péchin », dans un « castellum divisiorum », et de là l'eau était
distribuée en divers points de la cité, en particulier à un « castellum aquae privatum » dont on a retrouvé des restes et qui servait
à une répartition de quartier.
Citer ce document / Cite this document :
Laville Louis. Les aqueducs gallo-romains de Néris. In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 3, fascicule 4,
1964. pp. 323-339.
doi : 10.3406/racf.1964.1176
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0035-0753_1964_num_3_4_1176- 30 14
LES AQUEDUCS GALLO-ROMAINS
DE
NERIS-LES-BAINS
par Louis A. La ville
Néris-les-Bains, 1' « Aquis Neri » de- la table théodosienne dite
de Peutinger rédigée vers le me siècle, était, à cette époque, une
importante cité gallo-romaine, ce que confirment, entre autre, les
deux principaux aqueducs que l'on avait construits pour y amener
l'eau froide nécessaire aux besoins de sa population.
En effet, si cette agréable station offre aux curistes des eaux
minérales et thermales appréciées, il lui a fallu, de tous temps,
aller chercher au loin l'eau potable qui lui manquait. On ne trouvait
dans ses puits selon l'expression du docteur Boirot-Desservier « que
des eaux très lourdes et de difficile digestion », en quantité d'ailleurs
réduite.
Dans ce but, aux premiers siècles de notre ère, deux aqueducs
avaient été édifiés que l'on désigne selon les toponymes de leurs
lieux de départ « Aqueduc des Viviers » et « Aqueduc des Combes ».
Baraillon en signale un troisième... « qu'a vu et visité M. Pa-
jonnet sur la route de Néris à Chantelle près du village des
« Chorles » » mais qui était de bien faible importance.
AQUEDUC DES VIVIERS
Généralités :
D'une longueur de 35 kilomètres bien que Néris n'en soit qu'à
18 de son origine à vol d'oiseau, Y « aqueduc des Viviers » fait
bonne figure parmi ses semblables de la Gaule romaine dont les
longueurs varient de 8 (Fréjus) à 45 kilomètres (Arles) mis à part
l'ouvrage exceptionnel allant du Mont-Pilat à Lyon (75 kilomètres).
Les ingénieurs hydrauliciens gallo-romains, — jugeant que les
points culminants des « Bois du Quartier » (636 mètres) situés
à quelques 5 kilomètres à l'ouest de Montaigut-en-Combrailles
convenaient le mieux à la récolte et à l'acheminement par pente
naturelle vers Néris des sources vives des versants septentrionaux
qu'ils préféraient entre toutes — , établirent la prise la plus élevée GALLO-ROMAINS DE NÉRIS 325 AQUEDUCS
au-dessus du vallon des « Gouttes », véritable château d'eau où
celle-ci sourd de toutes parts des collines qui le bordent, ce qui
a fait donner à ce site le nom de « Viviers ».
Puis à l'aide de « Dioptres » et du « Chorobate » préconisés
par Vitruve, ils procédèrent au nivellement en faisant suivre à
l'ouvrage les courbes de niveau, contournant tous les coteaux, évi
tant les vallonnements, serpentant et récoltant les sources jugées
bonnes, délaissant les douteuses. Le tracé se maintient le .plus
possible à flanc de coteau pour réserver au maximum une pente
régulière de colline en colline.
Le corps de l'aqueduc ne franchit pratiquement aucun ravin et
ne présente donc ni arcade, ni siphon. L'eau ne coule jamais en
conduite forcée mais bien comme un ruisseau couvert ; tout au
plus passe-t-il à ses débuts en remblai sur la chaussée de l'étang
des « Dagnaux » et en court tunnel aux « Ados » entre Fron-
tenat (Ronnet) et Arpheuilles-St-Priest. Partout ailleurs, il est
établi sous terre entre 1 m et 1,50 m du niveau du sol, se tenant
ainsi à l'abri des fortes chaleurs et du gel, isolé de tous éléments
extérieurs.
Amenant l'eau de 636 mètres d'altitude à 391 mètres, soit
245 mètres de dénivellation, le conduit offre des pentes diverses
n'excédant pas 2 à 6 millimètres par mètre. Elles sont différentes
selon les terrains parcourus et c'est dans les courbes que les incl
inaisons sont les plus importantes. Les pentes moyennes le plus
souvent rencontrées sont de 4 millimètres par mètre (Dr de Laurès).
Celles-ci, bien qu'elles ne le paraissent, sont assez élevées
comparativement à celles des aqueducs semblables en Gaule, ces
dernières variant de 0,34 mm (Nîmes) à 1,16 mm par mètre
(Vienne).
Oiptages et tracé (fig. 1) :
Prenant son origine dans la commune du Quartier (P.-d.-D.),
sous le village des « Arnauds », sur le flanc nord de la chaîne de
collines couverte de bois, couronnée, sur sa crête, d'une route
gallo-romaine caractérisée allant de Montaigut à Pionsat, l'aqueduc
capte tout d'abord les sources des « Gouttes » et des « Vernets »,
puis près du « Champ carré » la « Sance ».
Sur le « Carré » d'environ 100 mètres de côté, devait
s'élever un établissement gallo-romain destiné à la surveillance du
bon fonctionnement des adductions d'eau comme l'indiquent les
substructions retrouvées.
Le conduit s'incurve au-dessus du hameau des « Viviers »,
reçoit les deux sources des « Gouttes noires » et des « Aprades »,
contourne l'éperon dominé par le village de Monchaujoux, com
mune de Yjoux, décrit une grande courbe avant d'entrer dans les
« Bois du Quartier » sur la gauche du « Moulin du Bourg ». Dans
les bois où quelques restes de constructions ont été découverts,
il recevait trois abondantes sources : « La Citerne », « La Font de
Lait » et la « Font du Loup ». Celles-ci sont captées depuis 1037 326 LOUIS LA VILLE
pour l'alimentation de Montaigut-en-Combrailles. Au cours des
travaux les tuyaux gallo-romains ont été mis à jour et même
utilisés.
De là, il serpente entre Montillet et Monteillet, passe sur la
chaussée de l'étang des « Dagnaux » où il coule dans la com
mune de La Crouzille ; arrive à Meaux (596,29 m), puis après
deux grandes sinuosités entre le moulin des Rouhets (566,49 m) et
la « .Maison neuve » il traverse la route de Montaigut à Marcillat
(D. 4) au lieu dit « L'arbre du Tilleul », descend sur la droite sous
le village des « Bourdiaux » d'où lui parvient une artère secondaire
faite de tuileaux de terre cuite, qui longe l'étang de Montmazot.
Il continue dans la commune d'Ars-les-Favets en contrebas du
« Vieux bourg » où il reçoit la « Fontaine d'Ars » (535,40 m) et
dominant le ruisseau « La Tartasse » il passe entre les lieux-dits
la « Grande » et « La petite », recueille sous Bergeras la
« Font Bonne » puis quitte le département du Puy-de-Dôme pour
celui de l'Allier en coupant l'antique chemin qui sépare les deux
départements, dans lequel ont voit encore les restes de son radier
(520,28 m).
A peu de distance de là,* dans les terres de Barailloux d'où il
se rend en direction de Ronnet, nous avons remarqué sur son
passage les restes d'une petite construction gallo-r

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