UNIVERSITE Pierre Mendès France Grenoble II UFR Sciences Humaines
137 pages
Français

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Description

Niveau: Supérieur, Master

  • mémoire


0 UNIVERSITE Pierre Mendès France – Grenoble II – UFR Sciences Humaines Laurent Caroline Olaf Breuning De la simplicité trash à la libération des signes Mémoire de Master 1 « Homme, sociétés, technologies » Mention : Histoire et Histoire de l'Art Spécialité : Histoire de l'Art Directeur de mémoire : Stéphane Sauzedde Année universitaire 2006-2007

  • diversité des références médiatiques

  • univers d'expérience médiatique

  • art dans la lignée des courants provocateurs du xxe siècle


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 56
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Extrait

UNIVERSITE Pierre Mendès France – Grenoble II – UFR Sciences Humaines


Laurent Caroline

Olaf Breuning
De la simplicité trash à la libération des signes



















Mémoire de Master 1 « Homme, sociétés, technologies »
Mention : Histoire et Histoire de l’Art
Spécialité : Histoire de l’Art
Directeur de mémoire : Stéphane Sauzedde



Année universitaire 2006-2007
0 UNIVERSITE Pierre Mendès France – Grenoble II – UFR Sciences Humaines


Laurent Caroline

Olaf Breuning
De la simplicité trash à la libération des signes



















Mémoire de Master 1 « Homme, sociétés, technologies »
Mention : Histoire et Histoire de l’Art
Spécialité : Histoire de l’Art
Directeur de mémoire : Stéphane Sauzedde



Année universitaire 2006-2007
1

































2 PLAN


Introduction page 5

I. Un langage de surface spectaculaire… page 9

1. Un monde tout droit sorti d’un fantasme d’adolescent page 9
a) Des microfictions heavy page 9
b) Des personnages hauts en couleur page 13
c) Un environnement fantasmagorique page 15

2. Un travail autonome formellement peu élaboré ? page 18
a) Made it yourself page 18
b) De l’effet spécial raté page 21
c) Une économie de moyen : l’art du cheap page 23

3. Un univers d’expérience médiatique page 25
a) La diversité des références médiatiques page 25
b) Des mises en scènes spectaculaires page 29
c) Des œuvres redondantes ? page 31

II. …Qui dissimule une pluralité de sens et de formes page 33

1. Des fictions particulièrement construites page 33
a) Le détail qui tue page 33
b) Des univers sociaux, culturels et environnementaux éclectiques page 36
c) Un art du mixe et du recyclage page 38

2. Entrecroisement de pratiques et de techniques page 41
a) Du dessin… à la vidéo, un sérieux savoir faire page 41
b) Bien fait, mal fait page 44
c) Un éloge du faux, authentique ? page 46

3 3. Un art qui ne dit rien mais qui comprend tout page 48
a) Juste pour rire page 48
b) Une absurdité nihiliste page 51
c) Une pluralité de réflexion libératrice page 53

III. Un art ancré dans l’histoire et une œuvre profondément page 56
actuelle

1. Un art dans la lignée des courants provocateurs du XXe siècle ? page 56
a) Dans l’esprit dadaïste et pop artiste ? page 56
b) Contre la société du spectacle ? page 60
c) Une culture punk ? page 62

2. L’ère du vide et de l’absurdité page 65
a) Les paradigmes d’une société postmoderne page 65
b) Olaf Breuning un stéréotype de l’homme postmoderne ? page 67
c) L’art de l’idiotie et de l’étrange page 69

3. L’ère de la recompilation page 72
a) De la multimédiatisation à la démocratisation des savoirs page 72
b) Olaf Breuning, un magicien de la postproduction ? page 74
c) L’art de rejouer le donné page 77

Conclusion page 81
Bibliographie page 84
Remerciements page 89
Annexe texte : Entretien avec Olaf Breuning page 90
Annexes images page 103
Quatrième de couverture page 136





4 Introduction :

« Sourire doux, regard timide, frêle silhouette : à 30 ans, Olaf Breuning en
paraît à peine 18 et s’exprime dans un anglais approximatif- malgré sa récente
installation à New York. Une discrétion physique qui…contraste avec son excentrique
1
imaginaire. Drôle de personnage que ce garçon sage né en Suisse. » , en 1970 à
Schaffhaussen.
Son père graphiste l’a initié à la photographie, domaine qu’il a étudié de 1988
à 1993 à Zurich puis de 1993 à 1996 à l’École supérieure des Beaux-Arts de Zurich. Il
vit et travaille à New York depuis 2001.
Olaf Breuning réalise des vidéos, des photographies et des installations
figuratives dans lesquelles il détourne les images produites par les médias : le cinéma,
la publicité, la télévision et les clips. Il aime placer dans son travail des hommes aux
cheveux longs, des indiens et des cow-boys, des bimbos siliconées, des monstres, etc.
En somme, toutes sortes de personnages qu’il met en scène à sa guise sans respecter
les règles d’unité de temps et d’espace.
Olaf Breuning est souvent considéré comme un maître du mauvais goût, du
kitsch et de l’horreur. Il a effectivement une prédilection pour les narrations
nocturnes, les histoires gores et le monde du rock et du hard rock. Pourtant son
univers ne se résume pas à cela. Il porte un intérêt à la nature, aux hommes
préhistoriques, aux rapports hommes-femmes, noirs-blancs, ainsi que tout simplement
eau sens ou plutôt aux sens de l’existence. Il s’inspire de l’art du XX siècle et fait de
nombreux clins d’œil à des artistes contemporains. Tous ces éléments sont mélangés,
remixés et scénarisés de sorte que le spectateur pénètre dans un mythe made in
Breuning
L’artiste est également remarquable pour son attachement au self-made (en
français, réaliser ou fabriquer soi même). Dans un monde de l’art où le recours à la
sous-traitance est courant, Olaf Breuning continue à vouloir faire absolument tout,
tout seul. Il dessine ses scénarii et ses mises en scènes. Il filme, monte et crée lui-
même la musique de ses vidéos. Il choisit les accessoires, les lieux de tournage et
fabrique les effets spéciaux.

1 Lindgaard Jade, “Pop Cucul“. Les inrockuptibles : n°290, 2001, p. 31.


5 Ce jeune artiste a déjà créé neuf courts-métrages, un moyen-métrage, une
soixantaine de photographies et une trentaine d’installations. Il a participé à de
nombreuses expositions collectives et a réalisé une quarantaine d’expositions
personnelles.
Olaf Breuning est un artiste qui jouit d’un succès et d’une reconnaissance
internationals. Pourtant il est timide, se livre très peu et ne se prend pas vraiment au
2
sérieux. En témoignent les textes de son site Internet ou les textes de l’ouvrage Home
écrits par son ami et acteur Brian Kersteltter : aucune analyse sérieuse des œuvres,
juste des anecdotes amusantes et des histoires farfelues. Olaf Breuning se refuse à
l’autopromotion ainsi qu’à l’autoanalyse de ses œuvres.

J’ai choisi cet artiste pour des raisons subjectives - j’ai eu un véritable coup de
cœur pour son travail - mais il existe plusieurs raisons objectives qui justifient une
étude approfondie de son œuvre. Tout d’abord, Olaf Breuning est un artiste atypique
qui compte dans le monde de l’art contemporain. De plus, jusqu’à présent aucune
étude universitaire n’a été menée sur son travail. Plusieurs ouvrages et catalogues
d’expositions ainsi que de nombreux articles traitent du travail d’Olaf Breuning. Mais
les écrits répertoriés ne fournissent pas d’analyse en profondeur. Enfin, son univers
riche de sens reste un mystère pour un grand nombre de personnes, y compris au sein
du milieu de l’art contemporain. Ses œuvres fascinent, intriguent, mais demeurent
étrangement distantes aux yeux du spectateur.

J’ai conscience des risques que comporte l’étude d’un jeune artiste, du fait du
manque de recul historique que nous avons face à son œuvre. C’est pourquoi je
n’étudierai pas les aspects

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