Analyse Mariage de Figaro Acte I scène 1
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Le Mariage de Figaro, Beaumarchais Acte 1, scène 1, lignes 1 à 47 Introduction : ème Le mariage de Figaro, pièce de Beaumarchais (1732-1799), est le 2 volet d’une ertrilogie dont le 1 volet était Le barbier de Séville et le dernier La mère coupable. La diffusion de la pièce fut chaotique : - 1778 : Beaumarchais achève la rédaction de la pièce - 1781 : lecture à la Comédie Française. La pièce fait l’unanimité mais Louis XVI interdit sa représentation ère- 27 avril 1784 seulement a lieu la 1 à la Comédie Française : triomphe, elle sera jouée 67 fois d’affilée dans l’année. On retrouve déjà dans Le barbier de Séville une partie des personnages du Mariage de Figaro. Rappel de l’intrigue, résumée ainsi par Beaumarchais dans La Lettre modérée qui précède la pièce : « Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune amant plus adroit le prévient, et ce jour même en fait sa femme, à la barbe et dans la maison du tuteur ». => Bartholo est le barbon qui entend épouser sa pupille Rosine, ce dont va l’empêcher le comte Almaviva, aidé de Figaro alors barbier. Le mariage de Figaro se présente erdonc comme la suite de ce 1 épisode : le comte Almaviva a épousé Rosine tandis que Figaro, devenu valet et concierge du comte s’apprête à épouser Suzanne.

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Publié le 26 septembre 2013
Nombre de lectures 5 660
Langue Français

Extrait

Le Mariage de Figaro, Beaumarchais

Acte 1, scène 1, lignes 1 à 47



Introduction :

ème Le mariage de Figaro, pièce de Beaumarchais (1732-1799), est le 2 volet d’une
ertrilogie dont le 1 volet était Le barbier de Séville et le dernier La mère coupable. La
diffusion de la pièce fut chaotique :

- 1778 : Beaumarchais achève la rédaction de la pièce
- 1781 : lecture à la Comédie Française. La pièce fait l’unanimité mais Louis XVI
interdit sa représentation
ère- 27 avril 1784 seulement a lieu la 1 à la Comédie Française : triomphe, elle sera
jouée 67 fois d’affilée dans l’année.

On retrouve déjà dans Le barbier de Séville une partie des personnages du Mariage de
Figaro. Rappel de l’intrigue, résumée ainsi par Beaumarchais dans La Lettre modérée qui
précède la pièce : « Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune
amant plus adroit le prévient, et ce jour même en fait sa femme, à la barbe et dans la maison
du tuteur ». => Bartholo est le barbon qui entend épouser sa pupille Rosine, ce dont va
l’empêcher le comte Almaviva, aidé de Figaro alors barbier. Le mariage de Figaro se présente
erdonc comme la suite de ce 1 épisode : le comte Almaviva a épousé Rosine tandis que Figaro,
devenu valet et concierge du comte s’apprête à épouser Suzanne. Pour mémoire, voici
l’intrigue telle que l’a énoncée Beaumarchais dans la préface et qu’il juge « badine » : « Un
grand seigneur espagnol, amoureux d’une jeune fille qu’il veut séduire, et les efforts que cette
fiancée, celui qu’elle doit épouser, et la femme du seigneur réunissent pour faire échouer
dans son dessein un maître absolu que son rang, sa fortune et sa prodigalité rendent tout
puissant pour l’accomplir ».
Le texte qui nous intéresse aujourd’hui ouvre la pièce. Il met en scène Figaro et Suzanne
dans une chambre, le matin de leur mariage. L’objet principal de notre étude sera donc
d’analyser dans quelle mesure cet extrait de la scène 1 contient tous les éléments d’une scène
d’exposition classique de la comédie (à savoir indications sur le tps, le lieu, les personnages et
l’intrigue). Cependant, nous garderons également présent à l’esprit que cette pièce, et
notamment cette scène, n’est pas aussi badine que Beaumarchais voulait bien le laisser croire,
et que se mêle aux éléments traditionnels de la comédie le souffle de la nouveauté et de la
contestation.

Analyse linéaire :

Les didascalies qui précèdent le début de la scène indiquent que les événements ont
lieu dans une chambre. Figaro est occupé à faire des mesures tandis que Suzanne se prépare.

èreL1 : Cette 1 réplique donne des indications très concrètes sur la taille de la chambre où
Figaro et Suzanne se trouvent. Une note précise même que c’est une très belle chambre !
D’autre part, en plaçant cette remarque au début de la pièce, Beaumarchais insiste sur
l’importance de ce lieu qui va devenir un motif récurrent :
- la chambre symbolise l’intimité dans laquelle le comte souhaite s’immiscer
- c’est aussi un lieu qui reviendra tout au long de la pièce comme la métaphore du désir
amoureux (l’acte II se déroule en entier dans la chambre de la comtesse)

L2 : La réponse de Suzanne montre qu’elle n’a pas fait attention aux propos de Figaro. Elle
est bien trop occupée à se préparer, ce qui permet au spectateur de pénétrer d’entrée de jeu
dans l’intimité du couple, cf.
- valeur affective de l’adjectif dans « petit chapeau »
- coquetterie de Suzanne qui s’inquiète de sa coiffure

L 4 – 6 : Intimité qui se poursuit d’ailleurs dans la réplique suivante, et même avant dans la
didascalie « lui prend les mains ». Figaro adopte un ton charmeur, flatteur, comme à son
habitude (ne pas oublier que c’est un beau parleur » cf. « ma charmante ».
Il multiplie les adj. à valeur hypocoristique, cf. « joli bouquet virginal, doux, belle fille, œil
amoureux ». L’abondance de ces adj. et la ref aux fleurs donnent presque l’impression d’un
pastiche.
Cette réplique vient également confirmer l’allusion au mariage contenue dans le titre. Tjs / au
titre, cette réplique précise que la scène se passe le matin, càd au tout début de ce qui est
annoncé comme une « folle journée ». On voit à travers cette précision l’intention de
Beaumarchais de respecter l’unité de temps, même s’il doit pour cela condenser à l’extrême !
L’allusion au mariage permet enfin de remarquer un écart / au schéma traditionnel de la
comédie : la pièce n’est pas le récit de la rencontre de 2 amants et les péripéties qui s’en
suivent. Ce ne sera pas le sujet comme dans Le barbier puisque le mariage est déjà fixé.

L 7 : Suzanne se demande ce que peut bien faire Figaro. On relève au passage qu’elle
l’appelle affectueusement « mon fils »

L 8 - 9 : Figaro use à nouveau d’un ton cajoleur avec l’expression « ma petite Suzanne » mise
en relief par l’apposition.
Mais la réponse de Figaro permet également d’introduire le personnage du comte, déjà
présent dans Le Barbier. Il est présenté comme qqn de généreux. L’accent est mis sur sa
prodigalité avec l’expression « beau lit », reprise par « bonne grâce ».

L 10 : L’étonnement de Suzanne ne se fait pas attendre. La question est courte, comme les
répliques qui vont se succéder, de plus en plus courtes et sèches, à la manière de
stichomythies.

L11 : La réponse de Figaro est tout aussi courte, il se contente d’expliquer le cadeau du
comte : « Il nous la cède ».
L12 : Suzanne réagit plus sèchement encore. Elle met l’accent sur son refus par l’emploi de
« et » , du pronom personnel disjoint « moi » qui renforce le pronom personnel sujet qui suit.
L’ensemble crée un effet redondant qui accentue en peu plus encore son refus qui peut passer
à ce moment là pour un caprice.

L 13 : C’est au tour de Figaro d’être étonné : il aimerait connaître la raison de ce refus et pose
une simple question. A ce moment là on est vraiment dans l’économie de mots. Dans la
réplique suivante (L 14), Suzanne refait la même réponse avec une phrase réduite à sa plus
simple expression : sujet / verbe / complément. Figaro (L 15) insiste à nouveau pour avoir une
réponse.

L 16 : La réponse que donne Suzanne n’est satisfaisante pour personne. Elle continue à faire
passer son refus pour un caprice : on ne s’attend pas à ce que des domestiques refusent un tel
cadeau pour un motif aussi futile (dans la société de l’époque).

L 17 : Figaro s’appuie sur l’usage : il énonce une sorte de vérité générale avec un présent
gnomique pour la forcer à lui faire une réponse.

L 18 : Suzanne semble changer de tactique, elle pose à son tour des questions à valeur
rhétorique. Mais cette question est en fait une négation. D’évasive elle devient catégorique
dans son refus.

L 19 : Figaro est exaspéré, cf. l’exclamation « oh ! » + la phrase exclamative qui suit. Il ne
prend même pas la peine de finir sa phrase. Il faut en fait comprendre (cf. note) que lorsque
les femmes sont sûres des sentiments de leur amant, elles se permettent tout, même de refuser
un cadeau de cette valeur.

L 20 – 21 : Suzanne s’engage dans un raisonnement à la fois comique et implacable. Elle
n’est pas une de ces sottes ingénues que l’on trouve parfois dans les pièces de l’époque.
« Prouver que j’ai raison
Serait accorder que je puis avoir tort »
 Le parallélisme des 2 membres de la phrase montrent un effort pour construire une
phrase qui semble logique…mais cette phrase cache en fait une mauvaise foi certaine !
D’ailleurs dans la question suivante elle élude complètement la question de départ :
« Es-tu mon serviteur ou non ? &

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