Méthodologie de l évaluation des effets macroéconomiques de projets microéconomiques ou d interventions publiques spécifiques - article ; n°4 ; vol.60, pg 3-31
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Méthodologie de l'évaluation des effets macroéconomiques de projets microéconomiques ou d'interventions publiques spécifiques - article ; n°4 ; vol.60, pg 3-31

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Description

Économie & prévision - Année 1983 - Volume 60 - Numéro 4 - Pages 3-31
Méthodologie de l'évaluation des effets macroéconomiques de projets microéconomiques ou d'interventions publiques spécifiques, par J.P. Gaudemet, B. Walliser.
L'article s'efforce d'articuler les instruments microéconomiques et macroéconomiques, descriptifs ou normatifs, utilisés lors de l'étude des interventions publiques ou des projets. Il recense et rapproche les pratiques hétérogènes et incomplètes habituellement mises en œuvre et les replace dans un cadre méthodologique général.
L'insertion microéconomique de l'intervention publique concerne l'adaptation du comportement d'un ou plusieurs agents à la modification de son environnement économique immédiat. L'insertion mésoéconomique traduit les effets de diffusion intra et intersectonels des projets dans le système productif. L'insertion macroéconomique rend compte de la superposition d'effets d'entraînement constitués par l'enchaînement des comportements et d'effets d'éviction qui résultent de l'exercice de contraintes. L'évaluation des projets et des interventions publiques implique la confrontation ou l'utilisation conjointe des critères microéconomiques du surplus collectif actualisé et macroéconomique d'une fonction de préférence de l'Etat.
Methodology of evaluation of the macroeconomic
effects of microeconomic projects or specific public
interventions,
by J.P. Gaudemet, B. Walliser.
The article attempts to articulate the descriptive or normative microeconomic and macroeconomic instruments used in the study of public interventions or projects. It lists and compares the usual heterogeneous and incomplete practices and reposits them in a general methodological frame.
The microeconomic insertion of public interventions concerns the behaviour's adaptation of one or more agents to changes in his immediate economic environment. The mesoeconomic insertion reflects the intra and intersector spreading effects of the projects in the productive system. The macroeconomic insertion is a mix of driving effects caused by the chaining up of behavious and crowding out effects resulting from constraints. The evaluation of projects and public interventions involves comparison or joint use of the microeconomic critérium —the discounted collective surplus— and the macroeconomic critérium —a public objective function —
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean-Philippe Gaudemet
Bernard WalliserMéthodologie de l'évaluation des effets macroéconomiques de
projets microéconomiques ou d'interventions publiques
spécifiques
In: Économie & prévision. Numéro 60, 1983-4. pp. 3-31.
Résumé
Méthodologie de l'évaluation des effets macroéconomiques de projets microéconomiques ou d'interventions publiques
spécifiques, par J.P. Gaudemet, B. Walliser.
L'article s'efforce d'articuler les instruments microéconomiques et macroéconomiques, descriptifs ou normatifs, utilisés lors de
l'étude des interventions publiques ou des projets. Il recense et rapproche les pratiques hétérogènes et incomplètes
habituellement mises en œuvre et les replace dans un cadre méthodologique général.
L'insertion microéconomique de l'intervention publique concerne l'adaptation du comportement d'un ou plusieurs agents à la
modification de son environnement économique immédiat. L'insertion mésoéconomique traduit les effets de diffusion intra et
intersectonels des projets dans le système productif. L'insertion macroéconomique rend compte de la superposition d'effets
d'entraînement constitués par l'enchaînement des comportements et d'effets d'éviction qui résultent de l'exercice de contraintes.
L'évaluation des projets et des interventions publiques implique la confrontation ou l'utilisation conjointe des critères
microéconomiques du surplus collectif actualisé et macroéconomique d'une fonction de préférence de l'Etat.
Abstract
Methodology of evaluation of the macroeconomic
effects of microeconomic projects or specific public
interventions,
by J.P. Gaudemet, B. Walliser.
The article attempts to articulate the descriptive or normative microeconomic and macroeconomic instruments used in the study
of public interventions or projects. It lists and compares the usual heterogeneous and incomplete practices and reposits them in a
general methodological frame.
The microeconomic insertion of public interventions concerns the behaviour's adaptation of one or more agents to changes in his
immediate economic environment. The mesoeconomic insertion reflects the intra and intersector spreading effects of the projects
in the productive system. The macroeconomic insertion is a mix of driving effects caused by the chaining up of behavious and
crowding out effects resulting from constraints. The evaluation of projects and public interventions involves comparison or joint
use of the microeconomic critérium —the discounted collective surplus— and the macroeconomic critérium —a public objective
function —
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Gaudemet Jean-Philippe, Walliser Bernard. Méthodologie de l'évaluation des effets macroéconomiques de projets
microéconomiques ou d'interventions publiques spécifiques. In: Économie & prévision. Numéro 60, 1983-4. pp. 3-31.
doi : 10.3406/ecop.1983.3271
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0249-4744_1983_num_60_4_3271de l'évaluation méthodologie
des effets macroéconomiques
de projets microéconomiques
ou d'interventions publiques spécifiques
B.Wa Miser,
ingénieur des Ponts et Chaussées
J. administrateur de au P. bureau la Gaudemet, Direction de la de politique la l'Inséé prévision économique enseignant-chercheur au Céras
Ecole nationale des Ponts et Chaussées
La préparation des décisions publiques exige une
mobilisation raisonnée de l'ensemble des instr
uments d'analyse et d'évaluation économiques dispo
nibles. Ceux-ci sont traditionnellement de deux ori
gines, une origine microéconomique pour les métho
des de choix de projets d'investissement, une origine
macroéconomique pour les modèles de simulation de
politiques économiques globales. Malgré quelques
tentatives isolées, ces instruments ont généralement
été utilisés dans des champs propres sans recherche
de leur combinaison pour une même opération.
Deux préoccupations récentes tendent à remettre en
cause cette séparation entre les domaines microéco
nomique et macroéconomique. D'une part, les pro
jets ont des effets sur l'emploi et le solde extérieur,
qui, en période de chômage et de déficit commercial,
doivent être pris en compte dans leur appréciation.
D'autre part, les mesures de politique économique,
au-delà de leur effet moyen sur l'ensemble de l'éc
onomie, ont des effets spécifiques sur certains
groupes-cibles qu'il importe d'examiner pour juger
de leur efficacité.
Ces deux préoccupations ont suscité aussi bien des
travaux appliqués que des réflexions théoriques et
en particulier la formation d'un Groupe de Travail
du Plan : « Calcul économique et résorption des désé
quilibres». Cet article propose un cadre synthétique
permettant de situer les études existantes et de sou
ligner les difficultés méthodologiques rencontrées. Cet article vise, à partir du constat de pratiques d'évaluation plus
ou moins complètes de projets ou d'interventions publiques, à pro
poser une méthodologie d'étude de l'insertion macroéconomique
des projets microéconomiques. Le terme «microéconomique» ren
voie généralement à des actions spécifiques ou locales alors que
le terme «macroéconomique» évoque une mesure globale de l'im
pact de ces actions. En fait, les relations entre microéconomie et
macroéconomie peuvent être analysées selon six thèmes essent
iels qui s'articulent selon le point de vue dominant adopté, desc
riptif ou normatif d'une part, fondamental ou appliqué d'autre
part (fig. 1).
1 : Figure
relations entre microéconomie
et macroéconomie
s. \<- ff II 6 II articulation \\ des instrume 1\ micro et macro // \\
>••
Trois thèmes centraux correspondent à trois visions différentes du
clivage micro-macro:
le problème de l'agrégation (1 ) concerne le regroupement des
comportements des agents élémentaires en comportements
d'agents intégrés (micro = désagrégé); conceptuellement, l'agré
gation porte sur les variables définissant les comportements, sur
les relations de comportement elles-mêmes ou sur les préférences
sous-jacentes; du point de vue économétrique, les relations peu
vent résulter d'un ajustement sur données agrégées ou de l'agré
gation de relations désagrégées ajustées;
les fondements micro de la macro (2) justifient les relations
macroéconomiques à partir de comportements d'optimisation et
d'équilibres de «signaux» (micro = «rationnel»); ainsi ils fournis
sent un soubassement théorique aux modèles macroéconomi
ques en termes d'équilibres à prix fixes; ils conduisent également
à construire des modèles théoriquement bien explicités (en parti
culier avec anticipations) qui sont ensuite ajustés sur les observat
ions;
la décentralisation des préoccupations macro (3) vise à faire
internaliser par des agents périphériques les objectifs et contrain
tes d'un planificateur central (micro = décentralisé) ; formellement,
la est réalisée par des signaux —prix ou quantités-
définis par le Centre et auxquels les agents sont supposés réagir; la résorption des déséquilibres macroéconomiques majeurs ainsi,
peut être favorisée par la prise en compte, dans le calcul économi
que des agents, de prix fictifs concernant, par exemple, le travail et
la devise.
Trois thèmes périphériques sont relatifs à trois niveaux d'articula
tion entre problématiques micro et macro:
la confrontation épistémologique des perspectives micro et macro (4)
cherche à retracer les origines historiques de la coupure entre les
deux disciplines et à cerner leurslignes de clivage, tant sémanti
ques (description des comportements des agents, de leurs inte
rdépendances et de la dynamique d'ensemble) que pragmatiques
(construction d'un modèle nominal ou réel, théorique ou empiri
que, privilégiant ou non l'Etat);
la coordination concrète des politiques micro et macro (5)
s'interroge sur les rôles respectifs que la Puissance Publique, pour
atteindre ses objectifs, assigne d'une part aux politiques globales
(politiques budgétaire, monétaire, fiscale ou de taux de change) et
d'autr

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