Connaissez-vous un jardinier découvrant avec plaisir des limaces dans son carré de laitues ou des chenilles faisant de la dentelle de ses feuilles de choux ? Non, et pour cause : il est normal de vouloir préserver des cultures soigneusement entretenues, parfois durant plusieurs mois. Mais bon, le pulvérisateur et les produits de traitements sont-ils la seule ressource ? Cette première fiche technique traite du raisonnement de la lutte. Car au paradis du jardin biologique, il existe un mot clé qui se nomme "équilibre". La plupart du temps, le pulvérisateur restera au placard, simplement parce que ravageurs et maladies ne seront pas – ou peu – sources de véritables dégâts. Le principe de base d'une protection des plantes la plus respectueuse de l'environnement passe d'abord par la phase d'observation. Vous devez, avant de prendre toute décision, essayer de cerner le problème. Quelle est l'origine des symptômes que présente la plante ? - N'est-ce pas la manifestation normale de son évolution ? - Les conditions de développement de la plante sont-elles optimales ? - Est-elle bien adaptée au sol dans lequel elle se trouve ? - Ces symptômes ne sont-ils pas le résultat de facteurs culturaux, climatiques ou humains ? Si ces questions ont une réponse négative, on peut envisager que les dégâts soient la manifestation de la présence d'insectes ou de champignons : on parlera alors de problème phytosanitaire. Mais même dans ce cas, le recours au ...