Efficacité de l azote et de l eau, amélioration du taux de protéine et diminution des risques économiques
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Au Canada, dans les grandes plaines
du centre et de l’ouest communément
appelées « prairies », les agriculteurs
ont depuis plusieurs décennies réduit le travail
du sol pour des raisons économiques
mais également pour endiguer l’érosion.
Le semis direct s’est progressivement
imposé avec le développement de techniques
spécifiques et des semoirs à dents
avec positionnement de la fertilisation
au semis. En parallèle, de nombreuses
études démontrent aujourd’hui l’intérêt
de l’agriculture de conservation en matière
de gestion de l’eau, de l’azote mais aussi
en ce qui concerne la qualité des produits.
Guy Lafond, chercheur du centre de
recherche d’Indian Head nous a présenté
ses différents points en janvier dernier.

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TRANGER
Canada Efficacité de l’azote et de l’eau, amélioration du taux de protéine et diminution des risques économiques u Canada, dans les grandes plaines du centre et de l’ouest communément A appelées « prairies », les agriculteurs ont depuis plusieurs décennies réduit le tra-vail du sol pour des raisons économiques mais également pour endiguer l’érosion. Le semis direct s’est progressivement imposé avec le développement de tech-niques spécifiques et des semoirs à dents avec positionnement de la fertilisation au semis. En parallèle, de nombreuses La majorité des outils canadiens sont restés des semoirs à dents. Plusieurs éléments per-études démontrent aujourd’hui l’intérêt Convoi de semis courant au Canada : la lar-mettent d’expliquer cette orientation comme geur des outils de semis est comprise entre de l’agriculture de conservation en matière le faible niveau de rendement (20 à 25 q/ha 9 et 12 m et peut atteindre 18 m de large. Généralement, la semence et l’engrais sonten moyenne pour du blé dur de printemps, de gestion de l’eau, de l’azote mais aussi tractés sur un chariot, soit entre le tracteur par exemple) et la production de résidus, la en ce qui concerne la qualité des produits.et les lignes de semis soit derrière. Ils sont facilité de reprise et la légèreté des terres après généralement composés de 2 voire 3 trémies l’hiver, la simplicité des équipements, la Guy Lafond, chercheur du centre de ou cuves en fonction du choix de fertilisant. moindre demande en poids et puissance et, recherche d’Indian Head nous a présenté plus récemment,la possibilité technique de posi-ses différents points en janvier dernier.tionner engrais et semences à des profondeurs un contexte climatique (froid et sec) très différent différentes. Des études ont également été du nôtre ou du Brésil, des agriculteurs ont réussi conduites à la station de recherche pour déter-Invité par les associationsà adapter et développer l’agriculture de conservation miner l’écartement idéal entre les lignes. Base et Apad lors de deuxqui hisse le Canada au rang des grands pays du semis Contrairement à ce que nous pouvons croire, conférences en France,direct avec 40 % des surfaces en SD ; une large partie ces recherches,dans le contexte canadien,n’ont Guy Lafond, spécialiste dudu reste est également en TCS. pas montré de baisse de rendement jusqu’à semis direct (SD) depuisContrairement à ce que nous pouvons croire, le fac-des interlignes de 40 cm. Par sécurité, l’écar-1986 nous a fait partagerteur limitant des grandes plaines du Canada est l’eau tement standard conseillé est généralement l’expérience canadienne.avec une pluviométrie très aléatoire (410 mm en ramené à 30 cm. Cette largeur d’interligne a C’est dans les annéesmoyenne pour une ETP moyenne de 604 mm/an à permis de réduire encore plus le nombre d’élé-soixante-dix que desla station de Indian Head près de Saskatoon : le défi-ments semeurs, le coût de fabrication et d’uti-agriculteurs pionnierscit hydrique est donc voisin de 200 mm/an). Comme lisation des machines. De plus, cette orienta-ont commencé à changer leurs pratiques afin deune grande partie de celle-ci arrive par la neige en tion apporte aujourd’hui de nouvelles lutter contre l’érosion, principalement éolienne, quihiver, c’est ici que le SD a apporté ses premiers béné-opportunités avec le guidage GPS ; des agri-consommait progressivement les terres fertiles defices. En laissant le chaume droit et le plus haut pos-culteurs en profitent pour repositionner les la « prairie ». Ils ont d’abord réduit le travail du sol,sible, la neige est fixée de manière homogène pour semis entre les lignes de l’ancienne culture. Un semé avec des chisels et se sont progressivementune humectation régulière du sol au printemps. moyen de limiter les risques de bourrage, de dirigés vers le SD. Simultanément, des recherchesD’ailleurs cette astuce autorise aujourd’hui l’im-réaliser des sillons et un positionnement de ont été mises en place avec l’appui du gouverne-plantation de blé d’hiver protégé du gel par ce man-graine de qualité tout en conservant le chaume ment et, de leur côté, la majorité des constructeursteau blanc uniforme. La conservation des résidus, le plus droit possible afin de limiter l’évapo-ont fait évoluer leurs équipements pour répondreet surtout des chaumes droits, s’avère également un ration et protéger les jeunes plantules. aux attentes techniques des producteurs etmoyen complémentaire pour réduire, pendant la pre-contourner les difficultés rencontrées. Ainsi, dansmière partie de la végétation, la vitesse du vent au
28 TECHNIQUES CULTURALES SIMPLIFIÉES. N°32.AVRIL/MAI 2005
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