Flore de Lorraine

M. (Dominique Alexandre) Godron

Description

im > élevée et puissante ; à montagnes de l'Argonne, dont le revers occidental plonge sous les, terrains crétacés de la Champagne au Midi, des con--^ ; treforts des Vosges, formés de grès bigarré, se pro->. longent, par Plombières et Darney, presque jusqu'à^^ rencontre coteaux calcaires dula des département de la Meuse et forment sa limite du côté de la Franche-Comté au Nord, des collines de grès yos-; gien et de grès bigarré s'étendent, par Sarregue- mines, point, la Mosellejusque yers le où quitte le territoire français et nous séparent ainsi des terrains VI lîoiiillers Prusse enfinde la rhénane ; des coteaux de calcairejurassiquecomplètent Nord-Ouestau le cercle de montagnes qui entourent l'ancienne province de Lorraine. Non-seulement sont desles montagnes remparts naturels qui servent de défense aux contrées bornées par elles, mais elles forment en tous temps un ob- stacle gênentaux communications , elles et inter- rompent même pendant la saisonquelquefois, d'hi- ver, les relations commerciales entre les habitants des vallées creusées au pied de l'un et de l'autre de leurs versants. Aussi, les populations, séparées par des montagnes, diffèrent-elles le plus souvent,même lorsqu'elles reconnaissentune originecommune, par quelques traits de laphysionomie, par les mœurs, les habitudes et souvent aussi par des modifications du même langage langues plus ouou par des moins étrangères les unes aux autres.

Sujets

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Informations

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• Nombre de lectures: 48
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 32 Mo

Extrait

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S5.J-
;/-*^'^^f^^^tFLORE DE LORRAINENancy, imprimerie de veuve Raybois et Comp.FLORE
DE
LORRAINE
PAR D. A. GODRON,
Docteur en Médecine et Docteur es Sciences,
Doyen de la Faculté des Sciences de Nancy et Professeur d'Histoire naturelle à la
même Faculté, Directeur du Jardin des plantes, Président de la Société
d'Acclimatation a Nancy la Zone Nord-Est, Chevalierfondée pour du
de la Légion d'honneur, ancien Directeur de l'École de
Médecine de Nancy, ancien Recteur départemental
à Montpellier et a Besançon, etc.
LIBRARY
DEUXIEME EDITION. NEW YORK
BOTANICAL
QARDENTOME PREMIER.
€55<î?^feJ5s=<&--'
NANCY, METZ,
GRIMBLOT, V« RAYBOIS ET COMP. ALCAN, LIBRAIRE,
IMPRIMELRS-LIBRAIRES-ÉDITEURS,
laRue de Cathérale, 1.
125,Place Stanislas, 7, et rue St-Dizier,
PARIS,
VICTOR MASSON,J.-B. BAILLIÈRE ET FILS,
LIBRAIRE,LIBRAIRES,
Place de l'École-de-Médecine.Rue Hautefeuille, 19.
1857ISSI
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" '-'"^''vif- '» H--"""«^KPRÉFACE.
BOTANïCAL
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On s'étonnera peut-être que cette Flore porte le
province, qui,nom d'une ancienne comme état in-
n'existe plus que dans les souvenirsdépendant, de
Mais la Lorraine, aujourd'hui incorporéel'histoire.
fondue dans la grande unité française, à laquelleet
elle s'est complètement identifiée, a eu autrefois sa
En effet elle constitue uneraison d'être. , région
circonscrite, bien naturelle, soit qu'on la consi-bien
dère au point de \ue géographique ou politique, soit
qu'on renvisage sous les rapports ethnologique, géo-
logique et botanique. Cette proposition est facile à
démontrer.
La Lorraine est circonscrite de tous côtés par des
montagnes : à l'Est, elle est limitée par la chaîne des
Vosges, qui forme entre elle et l'Alsace une barrièreg
l'Ouest par lesa> élevée et puissante ; à montagnes de
l'Argonne, dont le revers occidental plonge sous les,
terrains crétacés de la Champagne au Midi, des con--^ ;
treforts des Vosges, formés de grès bigarré, se pro->.
longent, par Plombières et Darney, presque jusqu'à^^ rencontre coteaux calcaires dula des département
de la Meuse et forment sa limite du côté de la
Franche-Comté au Nord, des collines de grès yos-;
gien et de grès bigarré s'étendent, par Sarregue-
mines, point, la Mosellejusque yers le où quitte le
territoire français et nous séparent ainsi des terrainsVI
lîoiiillers Prusse enfinde la rhénane ; des coteaux de
calcairejurassiquecomplètent Nord-Ouestau le cercle
de montagnes qui entourent l'ancienne province de
Lorraine.
Non-seulement sont desles montagnes remparts
naturels qui servent de défense aux contrées bornées
par elles, mais elles forment en tous temps un ob-
stacle gênentaux communications , elles et inter-
rompent même pendant la saisonquelquefois, d'hi-
ver, les relations commerciales entre les habitants
des vallées creusées au pied de l'un et de l'autre de
leurs versants. Aussi, les populations, séparées par
des montagnes, diffèrent-elles le plus souvent,même
lorsqu'elles reconnaissentune originecommune, par
quelques traits de laphysionomie, par les mœurs, les
habitudes et souvent aussi par des modifications du
même langage langues plus ouou par des moins
étrangères les unes aux autres. Soustous ces rapports
on distingue encore très-bien, surtout si l'on com-
pare entre populations stables deselles les cam-
pagnes, les types lorrain, franc-comtois, alsacien et
champenois mais ces différences ne tarderont pas à;
s'affaiblir et peut-être^à s'effacer, aujourd'hui que des
voies nouvelles facilitentmultiplient les relations, le
déplacement des populations et tendent de plus en
plus, par des mélanges continuels, à les modifier et
à les confondre.
Les montagnes des limitessont également géolo-
giques naturelles, puisque, par nature des rochesla
qui les forment, elles diffèrent le plus souvent de la
constitution du sol des vallées. Cette dernière circon-
stance, jointe à l'élévation au-dessus du niveau de la
mer, aux influences météorologiques qui en résul-
tent, imprime à la végétation des montagnes un ca-
ractère qui lui est propre.