Voyage d'études au Maroc

Gerstein - University Of Toronto, Jean Gattefossé

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Extrait

i^T^Wlffr Gattefosse, Jean Voyage^CD d'études au Maroc coANNALES LADE r r SOCIETE BOTANIQUE DE LYON TOME XLI E2CTRA.it D'ÉTUDES AU MAROCVOYAGE LYON DE LA SOCIÉTÉEN VENTE AU SIÈGE PLACE D'ALBON, 11, 1921^ .^ANNALES ^ ^''^ ^ /l^'^ ^ DE u-LA f r^ ^^ /o ^, .^^ SOCIÉTÉ BOflmW DE LYON TOME XLI EXZTR^IT VOYAGE DlTUDES AU MAROC LYON DE LA SOCIÉTÉEN VENTE AU SIÈGE 1, PLACE D'ALBON, 1 1921Q K- 3G 79529VOYAGE D'ETDDES AU MAROC —— 1920 Nous avons eu la bonne fortune, cette année, de faire un voyage d'études industrielles et commerciales pour le compte de notre « Société Française de Produits Aromatiques » anciens établissements Gattefossé le but du ;( ) vo) jge étant la recherche et l'ctude de toute plante aromatique susceptible d'in usage industriel pour l'obtention de matières premières pour la Parfumerie, nous avons été amené à prier notre ami, l'excellent botaniste Emile Jahandiez, de nous accompagner dans notre mission. Notre- distingué compagnon, qui fut notre maître en botanique, devait en effet attirer l'attention de notre Société non seulement par son intéressante collaboration dans l'étude des végétaux aromatiques français qu'elle avait entreprise, mais encore par sa parfaite connaissance des flores algérienne, espagnole et canarienne. M. jahandiez eut la grande amabilité d'accepter cette mission; nous avons donc étudié la flore aromatique marocaine en et étendu nos observations et récoltes à toutes plantes indigènes,commun les si peu connues.encore La nécessité de voyager en automobile a beaucoup entravé nos recherches, nous obligeant à réduire la dimension et la quantité de nos exsiccata et française aussinous amenant à négliger les espèces connues de la flore familles demandant beaucoup d'attention Cypéracées, Graminées,bien que les ( etc). Mais en fervents naturalistes nous n'avons pu résister au plaisir de échantillons géologiquesrapporter des mousses, des lichens, des insectes, des surtout, une importante collection de clichéset paléontologiques et, 1400 photographiques stércoscopiques. présente11 serait difficile pour nos lecteurs d'imaginer les difficultés que pénible journéel'exécution d'un tel programme. Bien souvent, après une un soleil torride, après avoir escsîadé desen auto ou à cheval, sous la nuitrochers ou passé des oueds, il nous fallait travailler une partie de nos récoltes, bulbes, graines,à l'étiquetage et au séchage de au triage des char-insectes, coquillages, etc., à expédier en France, et enfin procéder au gement de nos deux appareils photographiques.au marocVOYAGE d'Études4 séchage des» inventés par 7vl. Hibon, pour leLes « accordéons permettant une sorte derendirent de grands services,plantes, nous furent plantés avec soin au fur et àtayiorisation » du travail; les bulbesa et les clichés développés par M. Albert Jahandiezmesure de leur arrivage et distingué coilectionneur.artiste peintre notice, des bulbes ont fleuri dans !emcn^l^nt où paraît cetteDéjà, au à Carqueiranne Var permettantjardin botanique de M. M. Jahandiez ),( (1'complément à notre herbier marocain.ainsi un heureux kilomètres au Maroc;ce voyage nous avons parcouru 4300En jours95 permis 65 journées d'herborisationassez dur nous a cependantcet itinéraire recueilli espèces appartenant à 83 familles.au cours desquelles nous avons 724 arrivée en Algériepas étonné d'apprendre qu'à notreOn ne sera donc mais qu'en revanche noussensiblement perdu notre bonne minenous avions treize colis, 1"enregistrementtransportions, au prix de grandes difficultés, chose inconnue dans un voyage de cette sorte.des bagages étant, bien entendu, guère facilitéqui nous a retenu ^5 jours en Algérie n'aLa grève générale permis de suivre les travauxnotre mission, mais en revanche nous ala fin de M. Battandier, D' Trabutamis et si aimables collègues d'Alger, M.de nos voulu examiner et déterminer nos récoltes.et D' R. Maire qui ont bien étant encore très imparfaitement connue et aucunLa flore marocaine conçoit la difficultérécent n'existant sur cette question onouvrage général présentaient ces déterminations.que les échantillons de l'herbierLes espèces litigieuses ont été confrontées avec M. Jahandiez a fait des recherchesCosson par MM. Jeanpert et Jahandiez ; revoir leKew avec M. Lacaita qui a bien vouludans les herbiers de été revus par les spécia-d'ailleurs les genres difficiles ontgenre "Echium ; Keller (Aarau) pour les Orchidéeslistes les plus qualifiés, notamment le D' Df Labiées.et le John Briquet pour les étéinférieurs rapportés avec les phanérogames ont eux-Les champignons décrites par le R. Maire.et plusieurs espèces nouvelles D'mêmes étudiés publiée actuellement dans leLa liste totale des espèces recueillies est J^aturelle de l'Afrique du ?iord Alger parBulletin de la Société d'Histoire ( ) descette liste est accompagnée des diagnoses latinesM. Emile Jahandiez ; espèces nouvelles par M. Battandier.quelques au nombre de trois plusLes espèces décrites à ce jour sont Acjcia etces Messieurs possèdent des (collections très complètes des genres I On sait que( ) Stdlice géants qu'ils introduisirent desMescmbryatithemum, de plantes grasses et D six variétés (^\ mais faites ultérieurcnicntnouvelles des additions siéront pour des espèces en cours d'étude. (-') Il convient de mentionner six espèces nouvelles pour l'Afrique du Nord et cinq espèces nouvelles pour le Maroc seulement ; soit un total de acquisitions pour20 la flore du Maroc. D'autres espèces méritent une mention spéciale pour leur rareté, notam- ment Bafatas Uttoraïis Choisy et Cheilanthes hispanica Metten, dont nous reparlerons ou bien stations qu'elles présentent au ; pour les nombreuses Maroc alors qu'on les considérait, jusqu'à présent, comme des plantes spé- ciales à la péninsule ibérique: "Erodium primulaceum Welw., Jlshagalus "Bourgxanus Boiss., Triguera ambrosiaca Cavan., etc. Enfin il serait intéressant de noter les analog'e; avec la flore canarienne et, par l'intermédiaire des Hauts-Plateaux et de la bordure nord du Sahara avec les flores Tunisie et de Tripolitaine.de Le but de notre mission a été atteint par la constitution de la «Société culturesdes Essences Végétales Africaines » installant dès cette année des et distilleries f Sarro, au Sud-Est de Marrakech.en plusieurs points Azrou dans le Moyen-Atlas central et Tanger ) et réunissant les plus importantes parfumeries de France, notamment la Compagnie Universelle '•*>des Matières Odorantes.* La liste récoltes étant publiée par ailleurs et le résultat de notrede nos mission en ce qui concerne les plantes aromatiques étant réservé à notre pensé utiliser nosrevue « La Parfumerie Moderne », nous avons documents traits, une esquisse préliminaire de géographiepour établir, à grands du Maroc.botanique Les espèces nouvelles sont les suivantes:()). Batt. Solenanlhiis Watieri R. MaireGenista JahsnAiezi Batt. etSedum C tlfefossei Jah. Les nouvelles sont :variétés etMalcolmia Utlorea R. Br. var. Gojfjrl Batt. Jah. Satta.iJieri Pit. var. hiberculal.: Batt. et Jah.T{eteda Batt. var. umila Batt. et Jah.Chrysjnfhemum Cossonianum multibracleata Desf. var. Bj//i. Batt. et Jah.Tiepelj Uneitus var. pentapetal Jet Batt. et Jah.Convolvulus L. CaUnduli maroccana Bail. var. auranli . :j Batt. et Jah. nouvelles pour l'Afrique Ju Nord :(2). Espèces Polygonalum Ail.Erodium primulaceum Welwitsch. officinale Bourgxanui Boiss. Semperuivum arboreum L.AitragaUis Centaurea axillarit Willd.Odontospermum imbricatum Cav. nouvelles pour le Maroc seulement :Espèces linearis Pallas Carduus gelulus PomelT{petpinia Echium arenarium Guss.Batatas tittoratit Choisy Cheilanthes hitpanica Metten " ii illustrations."La Parfumerie Moderne 1920.. pp. 197-205.,(3)6 VOYAGE D ETUDES AU MAROC seul essai a été tenté jusqu'à présentdans ce sens, par M. Battandier (i)Un qui avait examiné de nombreux exsiccata envoyés par des collecteurs divers, notamment par des officiers pendant la guerre. Nous sommes infi- bien qualifié que l'auteur de la Tlore de VAlgérie-Tunisieniment moins (a), mais nous croyons pouvoir utiliser avec quelque profit la vue d'ensemble que nous a permis notre voyage. M. Battandier dit, au début de la note encore temps de faire la Géographiecitée : « ]] n'est pas botanique du l'étude de flore, qui s'annonce comme la plus riche duMaroc, sa vieux monde, n'étant qu'effleurée ». Fort heureusement l'étude de cette flore avance à grands pas et chaque mois amène la description de quelques espèces nouvelles ; la pacification du pays permet localiser nombre de plantes récoltées anciennement parde les indigènes à la solde de Schousboë, de Beaumier, de Bail, de Cosson, d'Oliver, etc., et dont la position géographique n'avait pu encore être donnée avec exactitude. Certaines espèces décrites par ces auteurs se révèlent abondantes, d'autres restent introuvables. Nous nous abstiendrons de tenter une classification rigoureuse des régions botaniques marocaines, ce travail demandant d'abord une comparaison avec longueles autres flores du domaine atlantique ( travail de haleine que nous n'essayons pas d'entreprendre nous nous contenterons donc; de noter) nos observations au cours du développement de notre itinéraire. A titre de botaniste « herborisant » nous n'avons voulu donner autre chose qu'une laissant à des collègues mieuxdescription d herborisations qualifiés le soin de tirer les conclusions. Nous remercierons ici les divers auteurs qui ont bien voulu collaborer à nos recherches et les Services du Protectorat de la France au Maroc qui nous ont toujours aidé dans l'organisation de nos excursions et dans notre sur place. remerciements lesdocumentation Nos plus vifs vont à nos gé- collègues qui ont bien voulu nous aider à surmonter les énormesnéreux diffi- cultés qui s'accumulent actuellement pour l'impi'ession du moindre ouvrage.(3) " j) "Aperçu sur la Géographie botanique du Maroc. par A. Battandier. 'Bull. Sté.J. Botaniqu