Récit de Pierre et Germain
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Récit de Pierre et Germain

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Description

-1- J’entendis des mouettes qui tournaient au-dessus de moi. La Garonne se réveillait calmement aux premiers rayons du soleil. Dès l’aube, des personnes se baladaient au bord du port. Des bateaux rentraient de la pêche, d’autres partaient. Vers dix heures le chargement commença : des munitions, des fruits, du bétail. Au moins cinq cent sacs devaient être embarqués avant midi. Il fallait les transporter jusqu’ à la cale. Un équipage de cent quarante sept personnes était monté à bord pour le voyage. Le bateau se dirigea vers le chenal. Il sortit, direction les Indes. Un soleil resplendissant brillait de mille feux devant nous. -2- Des cadavres gisent à terre. Ils sont morts de maladie. Les vagues claquent sur la coque chplouf chplouf. Chaleur étouffante. Odeur suffocante. Les rats courent, quik, quik. Peur des requins, de la profondeur, des pirates Angoisse de ne jamais revenir. On voit les côtes du Sénégal, Afrique du sud. -3- Au bout de cinq semaines de navigation, l’équipage aperçut une tache noire à l’horizon, c’était les pirates ! Ils préparèrent les munitions pour combattre. Il faisait une chaleur accablante. Le silence était pesant, nous entendions les vagues qui s’écrasaient sur la coque .Nous étions prêts à les combattre, tout était prêt. Les pirates s’approchaient, de plus en plus dangereux. Ils s’accrochèrent à notre pauvre navire puis embarquèrent.

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Publié le 19 juin 2013
Nombre de lectures 157
Langue Français

Extrait

-1-
J’entendis des mouettes qui tournaient au-dessus de moi.
La Garonne se réveillait calmement aux premiers rayons du soleil. Dès l’aube,
des personnes se baladaient au bord du port. Des bateaux rentraient de la
pêche, d’autres partaient. Vers dix heures le chargement commença : des
munitions, des fruits, du bétail. Au moins cinq cent sacs devaient être
embarqués avant midi. Il fallait les transporter jusqu’ à la cale.
Un équipage de cent quarante sept personnes était monté à bord pour le
voyage.
Le bateau se dirigea vers le chenal. Il sortit, direction les Indes. Un soleil
resplendissant brillait de mille feux devant nous.

-2-
Des cadavres gisent à terre. Ils sont morts de maladie. Les vagues claquent sur
la coque chplouf chplouf.
Chaleur étouffante.
Odeur suffocante.
Les rats courent, quik, quik.
Peur des requins, de la profondeur, des pirates
Angoisse de ne jamais revenir.
On voit les côtes du Sénégal, Afrique du sud.

-3-
Au bout de cinq semaines de navigation, l’équipage aperçut une tache noire à
l’horizon, c’était les pirates !
Ils préparèrent les munitions pour combattre.
Il faisait une chaleur accablante. Le silence était pesant, nous entendions les
vagues qui s’écrasaient sur la coque .Nous étions prêts à les combattre, tout
était prêt. Les pirates s’approchaient, de plus en plus dangereux. Ils
s’accrochèrent à notre pauvre navire puis embarquèrent. Ils arrivèrent avec des
épées, des sabres, des munitions pour voler de la marchandise. Ils étaient très
bien organisés. Des personnes occupaient les soldats qui se battaient, d’autres
se précipitaient vers la cale où étaient entreposées les marchandises.
Je me cachai dans un tonneau de vin.
Un combat dur et titanesque commença. Ils tuèrent vingt-trois pirates sur
trente. Des cris partout. J’étais terrifié, C’était une scène horrible qui se
déroulait sous mes yeux. Du sang coulait. Une cinquantaine de cadavres
gisaient à terre. Je voyais ce désastre depuis le tonneau, derrière mon petit
trou.
Le bateau commençait à prendre l’eau. Des cris encore plus atroces. Le navire
des assaillants était rempli. Ils repartirent comme si rien ne s’était passé,
reprirent leur chemin tandis que notre bateau continuait à couler. J’entendais
les vagues claquer. Le tonneau roula puis atterrit dans l’eau. Je bus le vin pour
combler ma soif et pour me donner des forces dans le but de casser cette
prison.
Je passais la nuit dans le tonneau étroit, vide car j’avais tout bu et la tête me
tournait un peu. J’étais le seul survivant de l’équipage entier.
Après plusieurs essais, le tonneau se brisa en deux, je levai la tête et vis le ciel
bleu puis je la baissai et je vis une terre : Madagascar.
Je mis alors tous mes efforts pour arriver jusque sur cette île mais le courant
m’emportait. Je ramais avec mes mains. Le courant changea enfin de direction et m’emporta vers cette île dont je rêvais tant. J’accostai, je mis le pied sur le
sable fin et repensai alors à mes compatriotes mort noyés.




















- 4 -
Cette plage était inhabitée. Je pensai être le seul sur cette île. J’étais quand
même content car j’avais cru mourir dans le tonneau.
C’était une île aride. La végétation sous la chaleur était morte, seuls quelques
fruits avaient résisté à la sécheresse. Je ne pouvais que boire l’eau salée de
l’Océan. L’eau du fleuve était de couleur rouge à cause des roches argileuses.
Elle ne donnait pas envie de la boire.
















- 5-
Je continuais à explorer cette île quand j’entendis des branches craquer. Je
pensai que c’était un animal. Je pris une branche et je la taillai. Je ne me
sentais pas en sécurité. Je me disais que je pourrais chasser, un animal
pouvait surgir à tout moment. J’avançais, sur mes gardes quand je vis un
homme assez maigre qui coupait du bois. Je criai, il se retourna et me
regarda comme si j’étais une bête féroce. Je le regardai et lui me regardait
aussi. Les minutes passèrent. En lui faisant des signes, je lui demandai
timidement s’il avait à manger mais il ne comprit rien du tout.
Une discussion sourde, difficile à suivre, s’engagea.
Je n’avais plus le choix , pour survivre sur cette île, je devais recevoir son
aide.

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