L’impossible de l’accès à la parole
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0 Premières pages.qxp 4/09/12 17:09 Page 3 L’impossible de l’accès à la parole Extrait de la publication 0 Premières pages.qxp 4/09/12 17:09 Page 4 Collection « Psychanalyse et clinique » fondée par Jean Bergès et dirigée par Gabriel Balbo Que peut-il être transmis dans la clinique de la psychanalyse ? Ce qui peut en être théorisé. Cette collection se propose de mettre le désir de l’analyste à l’épreuve de ce transfert. (Voir les titres déjà parus en fin d’ouvrage.) Extrait de la publication 0 Premières pages.qxp 4/09/12 17:09 Page 5 Michel Leverrier L’impossible de l’accès à la parole Quatre histoires cliniques : autisme, mutisme psychotique, dépression infantile et deuil chez l’enfant Psychanalyse et clinique Extrait de la publication 0 Premières pages.qxp 4/09/12 17:09 Page 6 Remerciements aux parents et aux enfants (petits et grands). En hommage à Jean Bergès qui m’a décidé à écrire ce livre et en a soutenu le cheminement. Ce travail d’élaboration et d’écriture doit beaucoup à sa lecture attentive, son appui amical, ainsi que celui de Marika Bergès-Bounes, et à nos échanges cliniques. Merci à Paul Delachaux et Guy Léandre pour leur lecture et leur conseil. Aux collègues et amis des associations psychanalytiques et des lieux de consultation et de traitement. À Anne Paillard pour un travail de mise en page minutieux et sa disponibilité.

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L’impossible de l’accès à la parole
Extrait de la publication
Collection « Psychanalyse et clinique » fondée par Jean Bergès et dirigée par Gabriel Balbo
Que peut-il être transmis dans la clinique de la psychanalyse ? Ce qui peut en être théorisé. Cette collection se propose de mettre le désir de l’analyste à l’épreuve de ce transfert.
(Voir les titres déjà parus en fin d’ouvrage.)
Extrait de la publication
Michel Leverrier
L’impossible de l’accès à la parole
Quatre histoires cliniques : autisme, mutisme psychotique, dépression infantile et deuil chez l’enfant
Psychanalyse et clinique
Extrait de la publication
Remerciements aux parents et aux enfants (petits et grands).
En hommage à Jean Bergès qui m’a décidé à écrire ce livre et en a soutenu le cheminement. Ce travail d’élaboration et d’écriture doit beaucoup à sa lecture attentive, son appui amical, ainsi que celui de Marika Bergès-Bounes, et à nos échanges cliniques.
Merci à Paul Delachaux et Guy Léandre pour leur lecture et leur conseil.
Aux collègues et amis des associations psychanalytiques et des lieux de consultation et de traitement.
À Anne Paillard pour un travail de mise en page minutieux et sa disponibilité.
Conception de la couverture : Anne Hébert
Version PDF © Éditions érès 2012 CF - ISBN PDF : 978-2-7492-2076-5 Première édition © Éditions érès 2004 33, avenue Marcel-Dassault, 31500 Toulouse, France www.editions-eres.com
Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle de la présente publication, faite par quelque procédé que ce soit (reprographie, microfilmage, scannérisation, numérisation…) sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris, tél. 01 44 07 47 70, fax 01 46 34 67 19.
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Table des matières
INTRODUCTION.................................................................... 1. ALAIN Un autisme......................................................................... 2. RENÉ ET SA MÈRE Un mutisme psychotique ?..................................................... Pour conclure : désirs de mort, forclusion du nom du père et jouissance........................................................................ 3. LE PETITGABY Dépression maternelle et dépression infantile précoce................... Rencontre annoncée.............................................................. Premiers rendez-vous avec les parents et Gaby : deux temps (avant et après les vacances d’été).............................................. Le miroir, les miroirs, jeux de cache-cache, marche et parole : le narcissisme....................................................................... Les grosses machines : scène primitive, libido et théorie sexuelle infantile (informations données sur la sexualité)....................................... Le cauchemar du monstre : interprétation et direction de la cure (fantasme, traits, érection)....................................................... Le transitivisme des parents et ses défaillances.............................. Jouer à faire le mort : excitation du pénis, agressivité, angoisse de castration et de mort.......................................................... Des grands-parents aux arrière-grands-parents. Préhistoire et roman familial.................................................... Les transferts, la direction de la cure,
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l’hypothèse transitiviste du psychanalyste.................................... Bilan orl, bilan chu, otites séreuses, paracentèses, opération des végétations : parole et langage................................. La propreté : la demande de l’Autre et celle de l’autre..................... Traces, traits, dessins, écriture, lettres : ordre symbolique, castration et « bout de réel ».................................................................. Conclusions : perspectives d’avenir pour Gaby et sa famille.............. 4. GABRIEL(OU UN APPEL INSOLITE AU PÈRE) Un deuil chez un jeune adolescent......................................... Une séance.......................................................................... Pour conclure : être en deuil, clinique du signifiant, réel de la pulsion de mort.............................................................................. 5. POUR CONCLURE.............................................................. Hypothèse transitiviste : deux grands Autres................................ Autisme, mutisme psychotique (psychoses) et dépression infantile précoce : diagnostic et clinique différentielle................................ 6. ANNEXES:DESSINS D’ALAIN, GABY ETFRÉDÉRIC.............. BIBLIOGRAPHIE..................................................................... INDEX CLINIQUE...................................................................
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À ma femme, mes enfants et petits-enfants À ma famille À la mémoire de Jean Bergès
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Introduction
Il est proposé, dans ce travail d’essais et de recherches analy-tiques, de par tir de quatr e études cliniques, singulièr es et surpr e-nantes, issues de la pratique quotidienne du psychanalyste avec les enfants (petits et grands) et les familles. Des « cas » à la fois excep-tionnels, déroutants, et, cependant, communs en ce qu’ils permet-tent d’aborder les thèmes de l’autisme, du mutisme psychotique et des psychoses, de la dépression infantile précoce et du deuil. L’histoire d’Alain,comme beaucoup d’histoires d’autismes (un autisme évolué) commence dans un non-lieu (« no man’s land »), à peine né, n’être pas. La surprise sera dans l’adresse (et la suite) d’un non-appel où, analyste, j’ai r eçu en quelque sor te mon propre message (« parler ») sous une forme non inversée. Pourtant, cela dure encore, depuis plus de vingt ans (à raison d’une séance hebdo-madaire). C’est une longue histoire (au moins pour moi). Le « dialogue » (si ce mot – et pourquoi pas ? – peut être prononcé) ne sera pas impossible. Mais un dialogue venant de quel lieu, pour 1 quelle adresse (quel grand Autre ) ? Nul ne sait vraiment, mais du sujet de l’autisme, il sera question. L’histoire deRené,chotique, presquepetit garçon de 6 ans, psy mutique, et de sa mèr e est courte. Mais la r upture fut à la mesur e
1. Grand Autre (A), grand Autre barré (A/), petit autre, objeta, etc., sont des termes de la théorie de J. Lacan pour ser vir et éclairer la clinique analytique.
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du dit (de l’inter-dit). La mère ne parla que d’elle-même (m’aime ?) et encore. Le père était si lointain que je ne le rencontrai pas. René était en place mutique, celle du mort. Sans doute que de la parole lui sera permise à partir de l’aveu. Cela ne suffira, certes pas, pour faire émerger l’enfant de la psychose, mais une brèche, une voie (voix) ne sera-t-elle pas ouverte vers la parole pour une moins grande aliénation à l’Autre maternel tout-puissant ? Le petit Gabyn’avait pas encore 2 ans lorsque je l’ai reçu avec ses parents présents, angoissés, mais mobilisés autour de lui. Il était temps. Il ne tenait que difficilement debout et ne parlait pas. Presque trois ans après, le travail analytique continue (avec l’aide de quelques autres : orthophoniste, pédopsychiatre…). Il a fallu engager précipitamment la cure pour suivre l’appel du petit garçon et transformer l’inquiétude des parents en un réel travail d’implication subjective, dégageant la cure analytique de l’enfant (signifiants de l’enfant), des signifiants des parents (ce qui pose question à la pratique analytique et à la « direction » de la cure avec les enfants et la famille). L’histoire deGabrielétait tragique. Les risques encourus par ce jeune adolescent (de 13 ans) après la mort prématurée de sa mère étaient réels. L’objet perdu (la mère), des amours infantiles refoulés et inconscients étant réellement disparu, l’identification à la mère morte l’amenait à refuser la vie. La parole réussit à le ramener vers un désir de vivre, mais pas n’importe quelle parole, ni prononcée par n’importe qui. Cela est remarquable du travail inventif de l’inconscient dans un appel à la symbolisation, à travers les dérives d’une décompensation mortifère. Ce cas datant de plus de quinze ans ne fut pas modifié en vue de cet ouvrage. O n peut ainsi y lir e, par rappr ochement av ec les autres études (écrites, ou réécrites, pour cette publication), un 2 temps de passage de l’analysant à l’analyste (la « passe », dispositif 3 original créé par J. Lacan le 7 octobre 1967 pour permettre qu’il soit, si possible, saisi quelque chose d’analytique – en dehors de
2. J. Lacan, « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’école », dans Annuaire 1975 de l’École freudienne de Paris (1964-1980), p. 4. 3. La passe dans l’ECFest le témoignage d’un analysant-passant à des analysants-passeurs et la transmission à un « jury d’agrément » (avec un effet d’écran ou de tiers) pouvant nommer et reconnaître analyste. Car il peut être souhaitable de demander reconnaissance à ses pairs dans une association analytique où l’analyste travaille et expose ses recherches. De plus, les pouvoirs publics peuvent vouloir qu’une recon-naissance existe (et soit rendue publique) : cf. les questions actuelles autour du statut
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l’analyse personnelle de l’analyste et des contrôles cliniques – du désir de l’analyste « ne s’autorisant que de lui-même »… et de quelques autres, rajouta-t-il plus tard tout en créant l’École freudienne de Paris). Ce temps de passage et de transmission (formation) pour l’analyste ne se fait jamais seul et ne cesse pas, 4 puisque chaque cure engagée le relance . Ces quatre histoires cliniques forment un ensemble où la même question insiste et se répète. Question d’un impossible commencement.L’impossible de l’accès à la paroleet parfois, même, au langage, qui se révèle dans les troubles graves (autisme, psychose) ou précoces et dans certains deuils (avec perte de la parole et décompensation), n’éclaire-t-il pas un possible-impossible pour tout sujet mis en demeure de parler (« en proie à la parole et au langage ») ? Cet impossible (pathologique) n’en questionnerait-il pas un autre (ordinaire) articulé à une méconnaissance primor-diale (de structure : castration originelle) aux fondements du refou-lement originaire ? Un réel d’où la parole de chaque a-sujet rencontrerait de l’impossible pour nouer symbolique et imagi-5 naire dès les premières identifications. À la question mythique – qu’est-ce qui fait, et comment, du lieu de l’Autre, advenir du sujet humain parlé, parlant, « parlêtre » (comme disait J. Lacan) ? –, ce travail essaie d’apporter une contri-bution que la pratique clinique au fil du temps a permis de recueillir.
du psychothérapeute et la législation en cours (février 2004) qui risque d’englober la psychanalyse dans le « fourre-tout » psychothérapique (et ses dérives sectaires). D’où le recours aux lois (juridiques) et aux institutions d ’État (médecine, univ ersité) pour mettre de l’ordre (pour le bien du public, bien sûr, qui a toujours besoin d’être protégé… de sa passion de l’ignorance). Un risque est de marginaliser les écoles psychanalytiques en F rance en leur enlevant leurs responsabilités irremplaçables si l’État (et ses institutions) légifère à leur place. 4. Pour ma part, en parallèle à l’analyse personnelle et aux contrôles cliniques, j’ai suivi librement des enseignements à l’EFP(1970-1980), ; j’ai ensuite été membre et participant aux trav aux de la Conv ention psychanalytique (1983-1995), et actuelle-ment de la F ondation européenne pour la psychanalyse et d’Espace analytique (Association de formation psy chanalytique et de r echerche freudienne). Je participe, organise et enseigne dans des activités locales et régionales ou nationales (Journées de psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent 1980-2000, séminaire de psychanalyse au CMPP), à l’université (chargé de cours), et travaille comme psychologue-psychanalyste en Centre médico-psychopédagogique, en service de psychiatrie infanto-juvénile, et en privé. 5. Réel, symbolique, imaginaire, trilogie de J. Lacan.
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À ce niveau, le travail de psychanalyste avec les enfants et les familles (et les institutions qui reçoivent l’enfant) est souvent réjouissant et riche d’enseignements, car il est le lieu de levées (parfois « spectaculaires ») de refoulement et d’un inconscient qui « parle tout seul », où les signifiants de l’enfant sont là, à l’évidence, en prise avec la jouissance, le corps et les signifiants de ses parents : comment l’analyste peut-il approcher et démêler parfois certains nœuds (symptômes) et en préserver d’autres ?
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