La géographie de l Afrique en 1880 et en 1890. I. Le relief et l hydrographie en 1880 - article ; n°1 ; vol.1, pg 57-67
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La géographie de l'Afrique en 1880 et en 1890. I. Le relief et l'hydrographie en 1880 - article ; n°1 ; vol.1, pg 57-67

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Description

Annales de Géographie - Année 1892 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 57-67
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1892
Nombre de lectures 21
Langue Français

Extrait

Henri Schirmer
La géographie de l'Afrique en 1880 et en 1890. I. Le relief et
l'hydrographie en 1880
In: Annales de Géographie. 1892, t. 1, n°1. pp. 57-67.
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Schirmer Henri. La géographie de l'Afrique en 1880 et en 1890. I. Le relief et l'hydrographie en 1880. In: Annales de
Géographie. 1892, t. 1, n°1. pp. 57-67.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1892_num_1_1_18049LA GÉOGRAPHIE DE L'AFRIQUE EN 1880 ET 1890. 57
Г Autriche-Hongrie, de Joseph Chavanne, sont une source précieuse de
renseignements dignes de foi. Viennent enfin les grandes encyclopédies,
comme celle de M. llerlus, comme celle qu'a entreprise le Dr Kirchhoff,
émule de la précédente, et où se trouve condensé le travail de chercheurs
innombrables.
Ainsi, tout se ramène, dans cette activité multiple des géographes de
l'Europe, à un certain nombre de préoccupations et de tendances faciles
à dégager. A travers le désordre apparent, il y a toujours le désir marqué
de savoir davantage atin de connaître mieux, et l'incohérence n'est qu'à
la surface. Aussi chercherons-nous toujours, dans l'examen des publi
cations successives qui intéresseront la géographie de l'Europe, à établir
la liliation des travaux, à remonter à l'origine îles questions, à discerner
leurs rapports réciproques, convaincus que celte étude sera ainsi plus
profitable, et que, dans l'intérêt de la science, elle ne doit pas être un
simple compte rendu critique, mais l'exposé méthodique do recherches
qui tendent à la même fin.
P. Came-na d' Almeida.
LA GÉOGRAPHIE DE L'AFRIQUE EN 1880 ET 1890
Depuis dix ans, la géographie a fíiit des progrès remarquables en
Afrique. Une crise économique générale en Europe a eu pour résultat
l'activité fébrile de tous les peuples à s'ouvrir des débouchés nouveaux.
Le continent africain, si proche, et encore si peu connu par suite de sa
forme particulière, a été le but principal de ces efforts. Des pays dont le
nom était à peine connu des géographes, il y a dix ans, sont entrés dans
le courant du commerce international; quelques années de concurrence
entre les nations ont fait presque autant pour la connaissance de l'Afrique
intérieure qu'un siècle d'efforts individuels.
Pour mesurer l'importance du progrès accompli, reportons-nous à
dix ans en arrière. Comparons ce qu'on pensait alors du continent afri
cain, et ce qu'on en dit aujourd'hui.
Г
LE RELIEF ET L'HYDROGRAPHIE EN 1880.
C'est généralement par l'hydrographie que la connaissance, d'un pays
neuf commence. Mais les fleuves africains se prêtent si peu à l'explora
tion, ils sont coupés de tant de cataractes que les grandes découvertes Л8 ANNALES DE GÉOGRAPHIE.
n'ont pas toujours été faites sur leurs bords. (le n'est pas en remontant
le Nil que Speke est arrivé au plateau de ses sources; ce n'e>t pas en
suivant b1 Congo que Cameron a fait «l'est en ouest la première traversée
île l'Afrique. La plupart des problèmes du relief se doublent encore
maintenant d'une question hydrographique; aussi les étudierons- nous
ensemble.
Des deux moitiés de l'Afrique, celle du nord (pays méditerranéens,
Sahara et Soudan) ('tait, en 1880, de beaucoup la mieux, connue.
L'exploration préliminaire ('-tait plus avancée, sinon par la quantité de
terrain exploré, du niuins par le petit nombre de questions restant à
ré>oudre.
Les grandes lignes du relief saharien se dessinaient dans leur forme
définitive. Des expéditions retentissantes, celles de Roh Ifs. dans le désert
libyque i l.XTï et 187Í1), de Nachtigal, au Tibesti (1870), du colonel Flat
ters dans le Tasili et l'Ahaggar ( 1879-18N0), de. Lenz à travers le Sahara
occidental ( 1880), des missions comme, celle des (Iholts au sud de
l'Algérie, avaient détruit les illusions de ceux qui croyaient à de grandes
dépressions africaines, prouvé la prédominance de la. forme de plateau,
complété nos renseignements sur la ligne de HJiilèvemenls volcaniques
([ni traversent le désert. Le Soudan était relativement connu. Depuis
171).'{, dale ;\ laquelle Browne y pénétrait pour la première fois, il avait
été le but d'incessants ell'orts. IJarth, ce prodigieux voyageur dont le
talent d'information est resté sans ('irai, et dont les itinéraires tracés avec
un soin extrême comptent près de -20 f)00 kilomètres, avait parcouru tout
le nord entre Tiniboiictoil et le Tchad ( 18ГН-18."ы). Les plateaux llaoussa
(4aient à peu près connus par les voyages de (jappcrlon ( l8^5-lH^8j,
Vo.^el (I8.")."i, Rohlfs (18()7): le pays entre Tchad et Dénoué atlnnl par
Iiarth, Overweg ^LS.'iiz), Vogel et Nachtigal (1872). (le dernier avait pré
cisé I'altitudfî et les contours du Tchad, déterminé la depression qui le
continue au nord-est, ('tudii? le ri'.ïiiiu! des eaux du (lhari et du Loiinoiie,
ai'rêté le îclief du Ouadaï >nv deux routes, l'une d'ouest en est, l'autre du
nord au sud. Enlin, les officiers de l'armée égyptienne, compbHaut ces
travaux, avaient dressé, avec une exactitude approximative, la carte du
Kurd (Лап et du Dar-For. Jiref, dans toute cette partie de l'Afrique, il ne
semblait pas qu'il y eût place encore,, sauf peut-être dans le >ш1-оие>{,
pour la découverte de quelque grand accident «le relief, haute chaîne de
muntairnes, vaste dépression ou lleuve ignoré'.
l'ourtant, les desiderata ne maiujuaient [jas. Dans le nord, on >avait
bien à quoi s'en tenir sur la direction générale du plissement de l'Atlas,
mais on n'avait vu qu'une petite parti*1 des chaînes du .Maroc. Deux
hommes seulement, Caillié (18:28) et Rohlfs (18(3-4), avaient traversé le
grand Atlas dana tout l'immense espace situé à l'est du col deTagherout,
reconnu en 187,'ï par Hooker et Bail. Personne, n'avait franchi les hautes (ÎÉOfillÀPIIIE DE L'AFRIQUE EN 1880 ET ISHO. ."'.» LA
chaînes «[ni s'étendent de l'autre côté iln Sous et en travers Ли murs
supérieur flu Dràa, et que, ťaulc de les connaître mieux, un marquait
\ agilement sur les cartes du nom d'Anti-Atlas. Lenz, en 1<S<S(), les avait
tournées par l'ouest; Rohlfs, sur le Dràa, ne les avait vue> que de loin.
Sur la .Méditerranée même, se trouvait un pays inconnu. (Tétaient, ces
montagnes du Rîf, repaire des derniers pirates liarbare^ipies, ijiii, s'ils
ne vont plus sur mer, pillent toujours encore les navires мц-pris -air
leur cote.
Dans le Sahara, les vides laissés par les itinéraires étaient naturelle
ment grands encore. Entre Koufra, point extrême de lînhlt's en 1ST1.), le
Bardai", atteint par Narhtigal à l'est du Tibesti, la. roule de Nuchfjgal
par le Ouadaï, au sud, et celle de Bro\vne(17!)Si, à l'est, le dé>ert lihvque
rotait inexploré. Aucun Eur(t[»éeu n'avait parcouru les plateaux qui
séparent les routes de Hilma et de l'Aïr: un seul, le major Lainir, avait
pénétré dans le grand i.'spa.ď .— í 1 1 1 « * au sud du Touat et de l'Ahair^ar,
entre la route de Caillié [IH'lH) et de LeUZ (1K80) à l'ouest, et celles de
Mart h et von Dary par l'Aïr : mais celui-là n'était pas revenu. Toutefois.
le> informations recueillies par liait b, Duveyn'er, Rolili's. Sabatier,
Flatters, etc., SUp[)lé;iiellt [)llis OU moins à l'exploration directe : oil
savait déjà que ni ]e Tanezroùft, ni le IJnfen-Aheiiet, comme on l'appe-
Iait alors, ni l'Adrar des Aouellimidên, ni aucun autre plateau du sud ne
constituait un accident orographique considérable.
Dans le Soudan uni' question plus importante. occupait les géographes :
celle des pays de la boude du Niger. Par Mungo-Park, .Mollien, Rall'enel,
Ilei-quard, Lambert, Маис i lřSliíMií', (lallieni i l.XTih et autres, on
ronnaissa.it mal le relief entre (iambie, Sénégal et Niger: au delà du
grand lleiive, sur !)00 000 kilomètres carrés, les notions se réduiraient
pre-que à rien, l Tll itinéraire ail lionl, celui de Bartll entre Saï et
TimboiKÍou: un ailtn1, bien incomplet, à l'ouest ; celui de Ciillié par

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