Les régions naturelles de l Algérie - article ; n°60 ; vol.11, pg 419-437
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Description

Annales de Géographie - Année 1902 - Volume 11 - Numéro 60 - Pages 419-437
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1902
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Augustin Bernard
Emile Ficheur
Les régions naturelles de l'Algérie
In: Annales de Géographie. 1902, t. 11, n°60. pp. 419-437.
Citer ce document / Cite this document :
Bernard Augustin, Ficheur Emile. Les régions naturelles de l'Algérie. In: Annales de Géographie. 1902, t. 11, n°60. pp. 419-437.
doi : 10.3406/geo.1902.18191
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1902_num_11_60_18191419
LES RÉGIONS NATURELLES DE L'ALGÉRIE
Troisième article1.
(Cartes et Coupes, Pl. XIII, XIV et XV)
III. — LA ZONE DES STEPPES.
A. Les steppes et bassins des chotts : l°Chotts Oranais; 24 Zahrez^IIodna.
B. L'Atlas Saharien ;1° massif de Figuig et monts des Ksour; 2° Djebel Amour ;
3° monts des Ouled Nay] et du Zab; 4° Aurès; d° Nemenchas ; <ï° monts de
Tébessa.
Conclusion.
A. — LES STEPPES ET BASSINS DES CHOTTS.
Les hautes plaines qui s'étendent sur le versant nord de l'Atlas
Saharien et qui, surtout dans les provinces d'Oran et d'Alger,
occupent d'énormes surfaces, sont très caractéristiques du relief de
l'Algérie. Ces plaines, ordinairement sans écoulement, sont occupées
en leur centre par des dépressions fermées, les Chotts. C'est une région
où le plissement a été moins intense, et où les formations juras
siques et crétacées qui supportent les terrains d'atterrissement
sont affectées seulement dé larges ondulations. Quelques crêtes mont
agneuses émergent seules comme des îlots, à demi enterrées sous
l'énorme épaisseur des alluvions. Ces plaines doivent donc lour origine
à un remplissage de cuvettes tertiaires. Une phase sèche ayant succédé
à une phase très humide a empêché les eaux courantes d'achever h;
modelé du sol.
Les plateaux ne sont pas une zone de même valeur morphologique
que l'Atlas Saharien et l'Atlas Tellien2. On peut même dire qu'ils ne sont
qu'une manière d'être de l'Atlas Saharien. La transition est insensible
dans certaines parties, et le passage résulte seulement de la part plus
ou moins grande des crêtes et des plaines. Les indigènes ne distinguent
que le Tell et le Sahara, et regardent les hautes plaines du Sud comme
appartenant au Sahara; on faisait de même aux premiers temps de la
1. Voir: Ann. de (iéufj., XI, 15 mai 1902, p. 221-24'J; 15 juillet, p. '.V.YJ-'.U,").
2. Augustin Bernard, Hautes-plaines et steppes de la Berbérie [Bull. àoc. Géog.
et Archéul. О ran, XVIII, 1898, p. 18-31). 4i>0 GÉOGRAPHIE RÉGIONALE.
conquête, ft ou les appelait le « Petit Disert ». En réalité, on a trop-
souvent confondu la steppe, fait .de climat, et la haute plaine sans-
écoulement, fait dt; relit» f. La confusion s'explique parce que l'une et
l'autre coïncident souvent, mais non toujours. Il n'y a pas flans l'Afrique*
du Nord, comme on le dit quelquefois, une seule et unique zone de-
« hauts plateaux » s'étendant d'une manière continue de l'Atlantique à
la côte tunisienne, ni mémo de l'Oranie à la Tunisie. Mais, si ces formes
de relief sont dues à l'inachèvement du modelé et à l'interruption de-
l'érosion par les eaux, les mêmes causes climatiques doivent produire-
les mêmes eííets en beaucoup de points de l'Afrique septentrionale.
Les Chotts présentent les phénomènes ordinaires des lacs sans-
écoulement, phénomènes sur lesquels nous n'avons pas à insister ici,
bien qu'ils méritent d'être étudiés de près. Ces phénomènes ont pour-
causes principales, comme on sait, l'absence de niveau de base fixe-
et la prédominance de l'é.vaporation sur l'alimentation. Les cuve tle s*-
des Chotts sont le dernier résidu des grands bassins lacustres qui ont;
occupé ces régions pendant le Tertiaire et le Quaternaire. Elles paraissent
dues en partie à une origine tectonique, en partie à des causes externes/
l'érosion. par le vent combinée avec celle des eaux chargées d'acide-
carbonique ayant quelquefois recreusé la cuvette (lacs de déilation).
Nous passerons successivement en revue la région des Chotts ora—
nais, celle des Zahrez et celle du Hodna.
1° Les Chotts oranais1. — Les vraies hautes plaines commencent
entre le Haut Atlas et le Moyen Atlas, dans le Maroc oriental (Dahra.
marocain), à l'Est de la Moulouïa et du chaînon transversal dit Rekkam.
Elles ont de t 000 à.l ^JOO m. d'altitude. Elles sont constituées par des
dépôts pliocenes et pleistocenes alluvionnaires, produits de l'érosion1,
des masses montagneuses qui les limitent. Les éléments détritiques
de ces dépôts sont tantôt meubles, tantôt sous forme de poudingues,
avec couches argilo-gypseuses intercalées. La partie supérieure est
presque toujours recouverte d'une carapace calcaire englobant des él
éments siliceux. L'épaisseur de cette croûte est très variable, de quelques
centimètres à plusieurs mètres; elle constitue le sol dur des hamadas1
et les tables rases des plateaux. Souvent les cailloux et les silex se-
détachent- de la carapace, et c'est ce qui forme le sol des hamadas.
Les derniers contreforts du Haut Atlas marocain entourent: le-
Chott Tigri au N et au S. Le rameau du Sud se recourbe au NE et va.
finir à l'angle sud-ouest du Chott Chergui, formant la crête liasique et
jurassique du Djebel Guettar-Antar-Amrag, qui a l oOO m. en moyenne,,
soit 300 à 100 m. au-dessus du plateau.
Le Chott Tigri est placé en dehors de l'axe des hautes plaines et'
exceptionnellement par rapport à la loi de dispersion des Chotts. Il est
1. G. B. M. Flamand, La frontière marocaine (Ex.tr. des Documents sur le Nord-
Ouest africain, 1896;. ■
LES RÉGIONS NATURELLES DE L'ALGERIE. 4-21
séparé au Nord par le plateau d'El-Anaguer du bassin du Gharbi et de
l'Oued Charef. C'est une dépression longue fie ii() km.. large de *0.
Dans la; partie septentrionale, le Tigri est bordé de falaises abruptes
d'alluvions qu'entaillent des oueds; les pentes sont plus douces au S
et à l'E. La cuvette du ehott, comme, toutes les dépressions analogues
des régions sèches, présente fies sédiments non? classés et remaniés
par le vent: la partie orientale est occupée par fies dunes ou • nebket ;
dans l'Ouest les sebkhas sont plus développées -et forment de petits
bassins secondaires séparés par fies gour.
Le Chott (Hiarbi et" le Chott Chergui sont' creusés flans la- partie
médianetles hautes plaines et suivant l'axe fie leur direction. Le Gharbi,
composé de deux dépressions secondaires reliées par d'étroits -cou
loirs taillés à pic, est limité sur tout son pourtour par de hautes
falaises oligocènes coupées verticalement; sa majeure, partie est cou
verte fie petites dunes provenant des éléments sableux arrachés aux
beiges, caractère, qui, joint? à;. celui d'excavation profonde, distingue
le Gharbi duChergui.Ce dernier est une, énorme dépression fie 1. -H) km.
de longueur environ d'\Wen E; comprenant deux bassins séparés par
le seuil du Kreider. Les rives sont plates en général, et le fond occupé
par des terrains mouvants et boueux.
Les hautes plaines fies grands Chotts oranais sont un pays de pas
teurs et d'éleveurs nomades et ne paraissent pas, sauf en des points
très limités, pouvoir jamais devenir autre, chose. Onpeut y distinguer,
avec Mr Trabut1, la steppe, rocailleuse, la steppe limoneuse, la steppe
sableuse et la steppe- salée.. L'alfa pousse- sur les mamelons et les
parties rocailleuses, l'armoise (Artemisia herba alba), dont la teinte
grisâtre ' tranche sur: le beau: vert de l'alfa, dessine les parties dé-
primées;:puis viennent: l'albardine (Lygeum sparUna) et les plantes
halophytes, suivant le, degré d'humidité et de salure. Dans les steppes
sablonneuses, la graminée dominante, est le drinn (Arislida pungena).
-1° Les Zahrez et les steppes d'Alger2. — La dépression des Chotts
de la province d'Oran se resserre dans le bassin fies Zahrez entre deux
rides montagneuses parallèles, orientées suivant la -direction des
chaînes. sahariennes, du SW au NE.. Ces rides présentent une con
stitution analogue et de, nombreux traits communs.
La chaîne, du Nord; qu'on: peut' appeler chaîne dp* Zahrez on des
Seba-Rous,, sépa

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