My Bittersweet Obsession
446 pages
Français

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Publié par
Publié le 07 mars 2016
Nombre de lectures 114
Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

MARINA K. MAURY
My Bittersweet Obsession
MY BITTERSWEET OBSESSION
Marina K. MAURY
« Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie
pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence
dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie,
nous impose. »
Oscar Wilde
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Copyright
SOMMAIRE
Prologue
L’école terminée, je me précipite en vélo pour rentrer le plus vite possible à la maison. Aujourd’hui, j’ai dix ans. Je deviens grande.
La salive épaisse dans ma bouche à l’idée du gâteau qui m’attend et impatiente d’ouvrir mes cadeaux, je pédale à pleine allure. Lorsqu’à
deux cent mètres de chez moi, je perds l’équilibre dans le tournant. Un homme me stoppe dans ma chute. Je suis contente de ne pas m’être
écorchée les genoux le jour de mon anniversaire. Il me demande pour quelle raison je vais aussi vite. — Euh… j’ai hâte de rentrer. Pour fêter mon anniversaire.
Merci monsieur… de m’avoir rattrapé, balbutié-je essoufflée et contrite.
N’osant lever les yeux de mes mains, je me souviens des recommandations de maman sur les inconnus. Je reste sur mes gardes. — Ah oui, je vois, murmure t’il et poursuit sèchement. Tu
devrais être plus prudente.
Je ramasse mon vélo.Papa me le répète tous les jours et rien y fait,
songé-je habituée à entendre les mêmes réprimandes. — Monsieur, la vie est trop courte pour être prudent, ricané-je
effrontée.
J’ai entendu cette phrase à la télévision un jour et j’ai décidé que
cela guiderait ma conduite. Je le répète tout le temps.
— Je suppose.
J’aperçois son sourire et je rougis timidement. — J’ai quelque chose à te donner, ajoute t’il.
Je recule d’un pas, pendant que lui, cherche un objet dans sa poche. Cet homme est immense. Tentant un rapide coup d’œil vers sa
tête, il la baisse, son visage alors caché par son chapeau. Son attitude
devrait m’effrayer. Cependant, il m’a empêché de me blesser et il m’intrigue beaucoup. Un étrange sentiment de confiance m’envahit.
J’attends patiemment en l’observant. Cet homme mystérieux porte un pantalon noir et une chemise gris clair ouverte sur deux
boutons. Les manches relevées laissent apparaître la blancheur de sa peau et un gros bracelet en cuir marron paré d’une pièce en argent avec un symbole dessus. Un croissant de lune dans un soleil à douze
branches. — Je serais honoré que tu acceptes ce présent. Pour ton
anniversaire.
Interloquée, je ne sais pas, dans un premier temps, quoi répondre. Je n’ai que dix ans et je suis évidemment tiraillée entre la
tentation du cadeau, la fascination anormale pour cet adulte et le discours responsable de maman sur ce genre de situation. Je bafouille
des briques de phrases. — Un cadeau ? Pourquoi ? Je… ne peux pas accepter,
Monsieur… Je ne vous connais pas… Je n’ai pas le droit.
Curieusement, il évite tout regard direct avec moi et le chapeau
lui tombe sur les yeux. Il s’approche d’un pas vers moi et tend sa main. Tout de même stupéfaite par la confiance que je lui accorde, je
mets ma main dans la sienne sans appréhension.
— Il était à quelqu’un qui m’est très cher, émet-il tout bas.
Sa voix est éraillée et triste. Il place la petite boite en velours noir dans le creux de ma main. — Et je le conserve sur moi depuis trop longtemps. Tu lui
ressembles. Je sais qu’elle aurait aimé qu’il soit porté par une petite fille aussi rayonnante et insouciante qu’elle l’était.
Mes joues écarlates, je referme ma main autour de l’écrin et sans hésitation, l’ouvre pour en découvrir un bijou dissimulé à
l’intérieur.
— Oh, c’est magnifique !
Je suis ébahie par la splendeur du collier. Au bout d’une fine
chaine argentée, un médaillon ovale en argent étincèle. Le contour
souligné par un trait fin, met en valeur un dessin gravé en relief et un
diamant d’une rare pureté. Au centre, un loup, assis noblement, a les
yeux bleus de deux petits saphirs. Sa tête est dirigée vers le diamant, pierre précieuse ronde et généreuse, incrustée au dessus de lui. La
texture mate du loup contraste exagérément avec le diamant. — C’est bien trop beau, osé-je dire. Vous devriez le garder et
l’offrir à votre amoureuse. Mon petit et jeune cœur romantique trouve cela plus logique
que de l’offrir à une enfant dans la rue.
— Non, il est à toi, se renferme t-il abruptement.
Plus doucement, il me sollicite à ouvrir le médaillon. Le faisant,
je découvre à gauche un petit miroir reflétant à droite, une inscription « Seule ta grâce a gagné mon cœur », signée « À jamais, V. ». Pourquoi
m’offrir un bijou ayant appartenu à quelqu’un d’autre ?
— Merci Monsieur, mais je ne comprends pas pourquoi…
Il m’interrompt.
— Garde-le toujours prés de toi et fais-moi une promesse. Je suis, au grand dam de mes parents, bien trop gentille, le
genre d’enfant, sensible à la détresse des faibles et des malheureux. Je suis tellement désolée pour la peine qu’il ressent en vers la femme
qu’il a connue et à l’évidence perdue, que je me suis empressée d’acquiescer de la tête.
— Promets-moi de suivre mon conseil. Profite de ta vie pleinement. N’aie ni regret ni remord. N’aie jamais de crainte car il y aura toujours quelqu’un pour veiller sur toi. Et s’il te plait, fais de cette
rencontre un secret uniquement connu de toi et moi.
Pourquoi pas.je le raconte, maman va me punir pendant des Si
mois pour avoir désobéi. Son ton charmeur me réconforte d’une certaine manière. Je ne me méfie pas de cet homme fabuleusement captivant. Du haut de mes dix ans, il m’apparait comme un prince
charmant. Suivre son conseil me plait et me ressemble. — D’accord, je vous le promets.
Il s’apprête à partir quand je veux lui demander son nom et lui donner le mien.
— Quel est votre nom, Monsieur ? Moi je m’appelle… — Swan Emilie Blake, me coupe t’il.
Il s’en va en me lançant un au revoir de la main. Il sait qui je
suis et connaît même mon deuxième prénom. Pourquoi ne m’a t’il pas
donné le sien ?
Un peu déboussolée par l’étrangeté de ces quelques minutes, je
continue mon chemin vers chez moi, premièrement en marchant à
coté de mon vélo, deuxièmement songeuse et troisièmement en
serrant fort le bijou et son écrin contre moi. Le médaillon de V. sera
mon secret à jamais…
Chapitre 1
Je suis assise à la table d’un restaurant avec un charmant jeune homme de mon âge. Un rendez-vous arrangé par ma meilleure amie,
Laura, à qui je ne peux rien refuser. Elle a tellement peur que je finisse seule, entourée de dizaines de chats, qu’elle m’a dégoté parmi ses
collègues de bureau, Medhi Seddiki, un homme célibataire, de trente quatre ans, physiquement très correcte et mentalement stable. Ce qui
consiste à dire qu’il est rare. J’ai tout de même insisté pour nous retrouver sur place, préférant pouvoir m’échapper quand je le jugerai
bon, avec ma propre voiture.
— Levons nos verres à notre rencontre, qui je l’espère, sera
productive.
Pardon, il parle d’un plan cul ?!Je marque un temps d’arrêt et lève un sourcil interrogateur. Medhi le remarque et saisit le sous-entendu. Il s’affole. Littéralement.
— Non, non. Je veux dire… J’espère que ça ne s’arrêtera pas là. Euh, je veux dire, avoir un deuxième rendez-vous… Enfin, sans avoir
l’air présomptueux. J’éclate de rire.Il n’est pas doué le pauvre homme.Et je commence
à comprendre pourquoi il est célibataire. N’étant pas malveillante ni
sans-cœur, je fais semblant d’être d’accord avec lui et de ne pas tenir
rigueur de son bafouillage. La sobriété étant cruciale pour conduire, je
lève mon unique verre de vin du diner.
— Ok, alors à nous ! Il expire de soulagement et sourit. S’il savait à quel point je
regrette d’avoir accepté cette rencontre. Je déteste me retrouver dans cette situation. C’est un peu comme jouer à la loterie. On ne sait jamais sur quel cadeau on va tomber. Je crois que je repars avec un lot de
serviettes. Douces, utiles mais qui ne me font pas tourner la tête. Nous attendons nos entrées. Medhi me raconte ce qu’il fait
comme métier et en détail. Sans vouloir l’embarrasser, j’évite de lui signaler que Laura m’a déjà tout expliqué. Laura, elle, est journaliste
de mode dans un magazine ; lui, est l’assistant de la rédactrice en chef.
Donc loin d’être un Ethan Hunt.
— Je suis occupé du matin au soir, m’informe t’il fièrement. Ma
chef est un vrai bourreau de travail et du coup, je suis son exemple. Oh pas que ça me déplait. Au contraire, je ne m’ennuie jamais. Séance
photo, défilé, essayage, conférence rédac, prépare, vérifie et gère. Je suis au taquet…
relecture.
J’organise,
Blablabla, quelle pipelette pour un hétéro !J’ai vuLe Diable s’habille
en Prada. Il omet de dire qu’il va chercher le café et les affaires au pressing pour sa patronne. En fait il oublie qu’il assiste celle qui gère
la rédaction et non le contraire. Je le mets sur pause et scrute au loin
un homme au bar qui porte un chapeau, un panama. Il est de dos et
seule sa veste noire est visible accentuant ses épaules larges.
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