Un amour de vacances
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Elizabeth décide de partir au bout du monde pour tourner la page sur une histoire d'amour et une vie monotone. Son seul but : se faire plaisir sans prise de tête.
Cette nouvelle m'a inspirée pour mon premier roman "Ma vie rêvée".

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 19 août 2015
Nombre de lectures 161
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Un amour de vacances
L'avion venait de décoller, Elizabeth regardait par le hublot le tarmac qui s'éloignait petit à petit. Elle avait décidé de prendre quelques vacances loin de tous et de tout. Sa relation de 6 ans avec Nicolas avait prit fin il y avait maintenant plusieurs mois mais elle tournait en rond et il fallait qu'elle prenne l'air. Seulement en métropole elle n'y arrivait pas. Tout lui rappelait cette relation et cet échec. Elle s'était dit que c'était le moment de faire le voyage de ses rêves. L'Ile Maurice. Elle en rêvait depuis toute petite et voyait à travers cette île une liberté qu'elle ne pourrait avoir nul part ailleurs. Ses amies ne comprenaient pas qu'elle puisse partir toute seule. Comment allait-elle faire? Avec qui allait-elle parler? Mais justement, Elizabeth ne voulait rien faire et ne voulait parler à personne. Elle se sentait bien toute seule et n'avait besoin de personne pour partir en vacances. Cette liberté et cette autonomie étaient devenues vitales pour elle. Partir sans personne qui râle, sans tenir compte des envies des uns et des autres. N'avoir que pour seul objectif : se faire plaisir. Voilà ce dont elle avait envie : se faire plaisir.
Le trajet avait duré 12 heures et avec les 3 heures de décalage horaire Elizabeth était épuisée, mais heureuse d'être enfin arrivée. Quand l'avion atterrit il faisait nuit, un bus l'attendait pour l'emmener à son hôtel, à Silver Beach. Elle récupéra les clés de sa chambre et dès qu'elle posa la tête sur l'oreiller, ses yeux se fermèrent. Le lendemain matin, un léger rayon de soleil vint la réveiller telle une caresse et quand elle ouvrit les rideaux, jaune et léger tel de la soie, elle fut éblouit par la beauté du paysage. La mer, d'un bleu turquoise, s'étendait devant la fenêtre de son bungalow. Elle ouvrit la porte et ses pieds rencontrèrent le sable déjà chaud. La métropole? C'était déjà loin. Elle était au paradis, prête pour se reposer et profiter au maximum de cette île.
Les premiers jours furent consacrés au repos. Elle se levait pour prendre son petit déjeuner qu'un serveur lui apportait directement sur la petite terrasse de son bungalow, puis elle partait sa prélasser sur la plage. Le midi elle déjeunait au restaurant de l'hôtel et digérait en faisant une sieste dans sa chambre. La chaleur dehors était étouffante et il n'était pas agréable à cette heure de la journée de profiter du soleil. Mais dès que la température redescendait un peu elle partait se baigner. Et puis en milieu de semaine, elle voulu visiter et découvrir. Les excursions proposées par l'hôtel était trop touristiques et ce qu'elle ne voulait surtout pas c'était de se retrouver au milieu d'un troupeau d'étrangers. Elle avait envie de simplicité et d'authenticité. Elle décida de se rendre seule à Port Louis. Elle rêvait depuis toute petite de visiter cette ville avec son Fort Adélaïde, son Marché Central, ses rues pavées et ses bâtiments coloniaux et le meilleur moyen de découvrir cette ville était de la parcourir seule et d'en faire sa propre expérience. Munie d'un chapeau de paille et de son
appareil photo elle prit le bus pour l'aventure. Les transports en communs étaient tels qu'elle se les étaient imaginés. Le bus était bondé et le chauffeur roulait à vive allure. Il faisait une chaleur humide et personne ne parlait. Certains se rendaient à la capitale pour le travail, cela se voyait à leur sacoche et à leur allure un peu moins « locale ». D'autres avaient des paniers remplis de fruits et légumes de toutes les couleurs et ça et là elle pouvait apercevoir une ou deux poules. Elle était assise côté fenêtre et regardait défiler le paysage. Elle était perdue dans ses pensées quand un jeune homme l’interpella. Ils étaient arrivés à Port Louis et c'était le terminus. Quand elle descendit du bus, le silence fut brusquement rompu par un brouhaha intense. Elle regarda cette ville avec de grands yeux comme ceux des enfants devant le sapin de noël, ébahie par son aspect vivant et animé mais fut envahit d'un coup par un sentiment de vulnérabilité. Malgré toute la documentation qu'elle avait lu sur Port Louis elle ne savait plus par où commencer. Tout avait l'air tellement grand. Une main amicale vint se poser sur son bras, c'était le jeune homme du bus. Il avait décelé son regard perdu et était venu lui demander si elle avait besoin d'aide. Elle ne l'avait pas remarqué jusqu'à maintenant mais il lui semblait à présent qu'il était dans le bus depuis Silver Beach. Il était grand, brun avec des yeux noirs. Son regard était intense et sa peau mordorée semblait douce comme du satin. Elizabeth fut troublée sur le moment puis lui expliqua qu'elle venait de la métropole et qu'elle souhaitait visiter Port Louis. Le jeune homme lui proposa de lui servir de guide. Il était sur l'Ile Maurice depuis maintenant 13 ans et connaissait très bien la ville. Elizabeth bien qu'embarrassée accepta avec le sourire et ils partirent à travers les rues. Paolo, c'était son nom, lui fit goûter le Alouda, la boisson locale, tout en lui racontant l'histoire de l'Ile Maurice. Bien qu'elle la connaissait déjà, elle n'avait pas eu le cœur de l'interrompre. Elle fut impressionnée par toute ses connaissances. Il avait les yeux qui brillait quand il expliquait les choses, racontait les histoires. Elle fut complètement envoûtée par sa passion et quand l'heure de repartir arriva c'est avec plaisir qu'elle apprit qu'il reprenait aussi le bus pour Silver Beach. Effectivement il connaissait la ville sur le bout des doigts et elle avait tout compte fait, appris beaucoup de choses. Quand le bus la déposa devant son hôtel, il lui proposa de lui faire découvrir les autres secrets de l'Ile, si elle le souhaitait. C'est comme ça que le jour suivant et celui d'après, et encore d'après il était passé la chercher pour l'emmener visiter Rose Hill and Beau-Bassin, Mahébourg ou encore les gorges de la Rivière Noire. Comme à son habitude, il racontait tout avec une passion communicante. Il était vraiment enthousiaste à l'idée de lui faire découvrir son Ile. Au fur et à mesure des visites, ils étaient devenus plus proches. Il était très beau et Elizabeth se sentait bien et en confiance à ses côtés, bien qu'elle ne le connaissait pas vraiment. Il lui avait raconté comment, après le décès de ses parents, à 18 ans, il avait décidé de tout quitter et de venir vivre ici. Il n'avait pas besoin de travailler car l'héritage lui avait assuré un avenir confortable et c'était parfait car il aimait vivre de rêves et de passions. Il était fils unique et n'avait plus de famille
mais il aimait cette solitude et cette liberté. Il avait été étonné qu'Elizabeth ait eu le courage de partir seule. Mais Elizabeth lui expliqua qu'il ne s'agissait pas de courage mais de besoin. Elle lui parla de sa rupture et il l'écouta sans donner de jugement ou de commentaire. Puis dès qu'il voyait que son regard se perdait au loin il repartait dans ses visites commentées qu'il savait si bien faire. La veille de son départ il lui proposa de dîner ensemble et lui dit qu'il passerait la chercher en fin d'après midi. Elizabeth était nerveuse quand elle se préparait dans son bungalow. Elle n'était pas idiote et connaissait les attentes de Paolo. Par chance, elle avait les mêmes, mais restait plutôt intimidée. Elle portait une robe à fleurs avec des petits escarpins discrets. Lui s'était revêtit d'un jean et d'un chemise blanche. Tout à fait son style, simple et authentique. Elle n'en attendait pas moins d'ailleurs. Le restaurant qu'il avait choisi se trouvait sur l'Ile-Aux-Cerfs, à l'intérieur du lagon de Trou-D'eau-Douce. Pour s'y rendre ils n'avaient d'autre choix que de louer une petite barque. C'était magnifique. Le soleil se couchait à l'horizon et l'eau devenait orange. Tout était fait pour passer une agréable soirée. Paolo avait réservé un endroit calme et on leur avait installé une petite table sur la plage. Des bougies et des fleurs étaient posées ça et là pour donner un petit côté tout à fait romantique à la scène. Elizabeth, plutôt sûre d'elle d'ordinaire, était devenue presque timide. Paolo, voyant son air troublé avait entreprit de reprendre la conversation de la veille et cela avait réussi à la détendre un peu. Le repas fut excellent et pour digérer Paolo lui proposa de se balader sur la plage. La pleine lune éclairait la mer et les milliers d'étoiles semblaient danser dans le ciel. Ils marchaient côte à côte silencieux, profitant de l'agréable moment qu'ils étaient en train de passer. Elizabeth fut nostalgique à l'idée de repartir le lendemain. Elle aurait tant aimé rester un peu plus longtemps mais elle était persuadée que la magie de cette soirée était en partie grâce à son départ. Ils s'étaient arrêtés pour regarder l'horizon. Elizabeth eu un frisson et Paolo, qui se trouvait derrière elle, la prit dans ses bras pour la réchauffer. Elle eu un nouveau frisson mais la légère brise de la mer n'y était pour rien cette fois. Elle ferma les yeux et se délecta de la chaleur de son si merveilleux guide. Paolo l'embrassa tendrement dans le cou. Elle frissonna à nouveau. Elle avait résister toutes les vacances pour ne pas souffrir au moment du départ mais il était clair à présent qu'elle souffrirait, alors à quoi bon résister plus longtemps. Elle se retourna et plongea son regard dans celui de Paolo. Il se rapprocha, comprenant l'invitation, et ses lèvres effleurèrent les siennes. C'était si doux et si chaud en même temps. Leur premier baiser fut tendre et intense et Elizabeth en eut la tête qui tourne. Paolo la serra fort contre lui et la ramena au restaurant. Le trajet du retour fut plongé dans un silence tant embarrassant qu'excitant. Quand ils arrivèrent devant la porte de son bungalow, il était hors de question qu'il la laisse seule pour sa dernière nuit. Enivrée par le désir Elizabeth le pria d'entrer. La porte était à peine fermée qu'ils s'embrassaient à nouveau. Cette fois-ci leurs baisers étaient passionnés et laissaient présager une suite plutôt agréable. Ce fut en effet le cas. Elizabeth passa l'une des plus belles nuit de sa vie. Elle se laissa
aller complètement car elle savait que ce n'était que pour cette nuit. Aucune promesse, aucune pression, juste le plaisir du moment. Elle passa le reste de la nuit blottie contre lui et quand le matin se leva, elle réalisa que son avion décollait à peine 8 heures après. Elle referma les yeux pour profiter au maximum du moment présent, mais le moment arriva où Paolo dû repartir. Ils ne se promirent rien, car ils savaient tous les deux qu'ils ne se reverraient pas, mais ils s'étaient cependant échangés les adresses, juste au cas où, cela ne coûtait rien. Aucune larme ne fut versée. Elizabeth prépara ses valises, le sourire aux lèvres. L'avion venait de décoller, Elizabeth regardait par le hublot le tarmac qui s'éloignait petit à petit. Il était temps maintenant de retourner chez elle, mais elle garderait des souvenirs à jamais graver.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents