Au chevet de l'Empereur

Augustin Cabanés, Robarts - University Of Toronto

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• Publié par: shewyog
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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 24 Mo

Extrait

taPrésente^ ci SloroittoPntliergtty by Freeman M. Tovell, Esq.AU CHEVET DE L'EMPEREURDU MÊME AUTEUR HISTORIQUESOUVRAGES Le Cabinet secret de l'Histoire, 4 vol. 6 vol.Les Indiscrétions de Les Morts mystérieuses de l'Histoire, 2 vol. vol.Légendes et Curiosités de 5 L'Histoire éclairée par la clinique, 1 vol. Fous couronnés, 1 vol. Folie d'Empereur, 1 vol. 'Mœurs intimes du passé, S vol. Balzac ignoré, 1 vol. • Marat inconnu, 1 vol. Allemande à la Cour de France Princesse Pala-Une (la tine), 1 vol. et Blessés vol.Chirurgiens à travers l'Histoire, 1 Souvenirs d'un Académicien, 2 vol. La Névrose révolutionnaire (en collaboration avec le .doc- teur L. .\.\ss), 1 vol. Princesse de Lamballe 1La intime, vol. Tous ces ouvrages se trouvent à la librairie Albin Michel. D'HISTOIRE MÉDICALEOUVRAGES Remèdes d'autrefois, 2 vol. de bonne femme (en collaboration avec le doc- leur J. I>ARF!AUD), 1 vol. Wit-L'Esprit d'Esculape (en collaboration avec le docteur KOWSKl), 1 vol. docteurJoyeuxpropos d'Esculape (en collaboration avec le AViTKOWSKi), 1 vol. Le Costume du Médecin, 3 fascicules (ouvrage complet). MONOGRAPHIES Napoléon jugé par un Anglais, 1 vol. Goutteux célèbres, 1 vol.Les La Salle de garde, 1 vol. OUVRAGES ÉPUISÉS Gayetez d'Esculape. Les Curiosités de la Médecine, 1 vol. Poisons et Sortilèges, 2 vol. EN PRÉPARATION l'intimité de l'Empereur.DansCABANESDOCTEUR CHEVETAU DE L'EMPEREUR OUVRAGE ORNÉ DE NOMBREUSES ILLUSTRATIONS PARIS ALBIN MICHEL, ÉDITEUR 22, RUE HUYGIIENS, 22 Tous droits de reproduction traduction réservés pour tous paj's.et de. <^ io i ~[ /AU CHEVET DE L'EMPEREUR CHAPITRE I LA PART DE L HEREDITE Il a une pensée de J.-J. Rousseau que nous vou-y drions inscrire fronton qu'elleau de cette étude, parce nous semble tout à fait appropriée au but que nous nous sommes assigné, « Sans altérer un fait historique, écritJean-Jacques, dans son (l), mais en étendantEmile ou resserrant les circonstances qui s'y rapportent, que de faces différentes on peut lui donner! Mettez un même objet à divers points vue, peine paraîtra-t-il lede à même, et pourtant rien n'a changé que l'œil du spec- ))tateur. C'est en médecin que nous allons parler de Napoléon; ce n'est pas l'histoire de ses conquêtes que nous prétendons narrer, où nous n'avons nulle compé- tence, mais celle de son tempérament. Étudier la constitution physique les maladies deet Napoléon, ce n'est pas seulement la tâche du clinicien, c'est encore uneet surtout l'œuvre du psychologue, à époque où physiologie et psychologie sont reconnues avoir désor-des rapports si étroits, qu'on ne saurait mais les séparer l'une de l'autre. - (1) Livre IV. .CHEVET DE L EÎMPEREUR2 AU d'exposer les relations qui existentEst-il nécessaire la pathologie et la sociologie? Lorsqu'il s'agitentre qui marqué son empreinte surd'une individualité a siècle, et sur les siècles à venir, comme celletout son indifférent montrerque nous étudions, serait-il de com- la dynastie qu'il a fondée? Nous avons,ment a évolué dans cette dynastie, l'exemple typique d'une lignée suivre les manifestationsd'arthritiques, dont on peut génération en génération; et il n'y a pas que lade médecine qui puisse tirer de cette étude de multiples aussi, l'histoire, par lesenseignements; il a, consé-y quences sociales qui en découlent : il n'est plus à. démontrer, en efîet, que l'arthritisme compte parmi moins contestables de décadenceles facteurs les des familles souveraines. D'aucuns ont cherché à expliquer les instincts, impé- déréglés, de Napoléon, par son ascendance.tueux et Taine en a fait le type du condottiere italien du xv^ siècle, issu d'aventuriers du moyen âge, et qui tien- drait ancêtres la violence ses passions,de ses de lesquelles ne connurent ni frein ni mesure. Cette explication n'a d'autre mérite que de reposer sur le ])rincipe de l'hérédité, tout celle que nous nouscomme proposons de fournir. Bien qu'on ait pu dire que l'hérédité soit « un de ces arguments commodes, qu'on emploie à volonté ou qu'on néglige », et que ses lois ne soient pas établies d'une façon aussi scientifique et précise qu'il serait souhaitable, il est hors de conteste qu'on doit compter avec elle, sous la réserve de ne pas la considérer comme un dogme intangible. Napoléon était si persuadé du pouvoir de l'héré- dité, et, plus particulièrement, de l'hérédité mor- bide, qu'à son lit de mort, une de ses principales préoccupations fut de prémunir son fils contre l'affec- tion laquelleà il succombait. L'Empereur prescrivit