Commission du Vieux Paris
122 pages
Français

Commission du Vieux Paris

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
122 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Commission du Vieux Parisvolume procès-verbal volume procès-verbal volume procès-verbal1 28 janvier 1898 1 19 janvier 1899 1 18 janvier 19002 3 mars 1898 2 9 février 1899 2 8 février 1900er3 7 avril 1898 3 2 mars 1899 3 1 mars 19005 2 juin 1898 4 13 avril 1899 4 5 avril 19006 7 juillet 1898 5 4 mai 1899 5 19 juillet 1900er7 6 octobre 1898 6 1 juin 18998 10 novembre 1898 7 6 juillet 18998 12 octobre 18999 9 novembre 189910Commission du Vieux Paris : 28 janvier 1898La séance est ouverte à dix heures du matin sous la présidence de M. le Préfet de la Seine, président.Assistent à la séance : MM. Alfred Lamouroux, John Labusquière, Pierre Baudin, Louis Lucipia, Adrien Veber, Breuillé, Blondel,Chassaigne Goyon, Froment-Meurice, Bruman, Augé de Lassus, Banel, Formigé, Jules Guiffrey, Laugier, Longnon, Charles Lucas,Edgar Mareuse, Georges Montorgueil, Périn, Tourneux, Bouvard, Defrance, Brown, Le Vayer, Georges Cain, Hyérard.Excusés : MM. Quentin-Bauchart, Sauton, Jules Claretie, Detaille, Gosselin-Lenôtre, Victorien Sardou, Paul Viollet, Le Roux.Secrétaires : MM. Lucien Lambeau, Ch. Sellier, Tesson.M. le Président donne lecture de l’arrêté ci-après, constituant la Commission :« Le Préfet de la Seine,Vu la délibération du Conseil municipal en date du 15 novembre 1897 ;Vu le procès-verbal de la séance du 17 décembre 1897,Arrête :Article premier. — Il est institué à la Préfecture de la Seine une Commission administrative qui portera le nom de « Commission ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 126
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Extrait

Commission du Vieux Paris
volume procès-verbal volume procès-verbal volume procès-verbal
1 28 janvier 1898 1 19 janvier 1899 1 18 janvier 1900
2 3 mars 1898 2 9 février 1899 2 8 février 1900
er3 7 avril 1898 3 2 mars 1899 3 1 mars 1900
5 2 juin 1898 4 13 avril 1899 4 5 avril 1900
6 7 juillet 1898 5 4 mai 1899 5 19 juillet 1900
er7 6 octobre 1898 6 1 juin 1899
8 10 novembre 1898 7 6 juillet 1899
8 12 octobre 1899
9 9 novembre 1899
10
Commission du Vieux Paris : 28 janvier 1898
La séance est ouverte à dix heures du matin sous la présidence de M. le Préfet de la Seine, président.
Assistent à la séance : MM. Alfred Lamouroux, John Labusquière, Pierre Baudin, Louis Lucipia, Adrien Veber, Breuillé, Blondel,
Chassaigne Goyon, Froment-Meurice, Bruman, Augé de Lassus, Banel, Formigé, Jules Guiffrey, Laugier, Longnon, Charles Lucas,
Edgar Mareuse, Georges Montorgueil, Périn, Tourneux, Bouvard, Defrance, Brown, Le Vayer, Georges Cain, Hyérard.
Excusés : MM. Quentin-Bauchart, Sauton, Jules Claretie, Detaille, Gosselin-Lenôtre, Victorien Sardou, Paul Viollet, Le Roux.
Secrétaires : MM. Lucien Lambeau, Ch. Sellier, Tesson.
M. le Président donne lecture de l’arrêté ci-après, constituant la Commission :
« Le Préfet de la Seine,
Vu la délibération du Conseil municipal en date du 15 novembre 1897 ;
Vu le procès-verbal de la séance du 17 décembre 1897,
Arrête :
Article premier. — Il est institué à la Préfecture de la Seine une Commission administrative qui portera le nom de « Commission du
vieux Paris ».
Cette Commission sera chargée de rechercher les vestiges du vieux Paris, de constater leur état actuel, de veiller, dans la mesure du
possible, à leur conservation, de suivre, au jour le jour, les fouilles qui pourront être entreprises et les transformations jugées
indispensables, et d’en conserver des preuves authentiques.
Un rapport des travaux de la Commission sera soumis annuellement au Conseil municipal.
Art. 2. — Cette Commission sera composée de :
M. le Préfet de la Seine, président.
M. Lamouroux (Alfred), membre du Conseil municipal, de la Commission des travaux historiques et du Comité des inscriptions
parisiennes, vice-président.
MM. Quentin-Bauchart, John Labusquière, Pierre Baudin, Louis Lucipia, Sauton, Adrien Veber, Alfred Breuillé, Blondel, Chassaigne
Goyon, Froment-Meurice, conseillers municipaux élus par le Conseil.
M. le Secrétaire général de la Préfecture.
M. Alexandre (Arsène), critique d’art.
M. Augé de Lassus (Lucien), publiciste.
M. Bunel, architecte en chef de la Préfecture de Police.M. Jules Claretie, membre de l’Académie française.
M. Delisle (Léopold-Victor), membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, de la Commission des travaux historiques et du
Comité des inscriptions parisiennes.
M. Detaille, de l’Institut, président de la Société des artistes français.
M. Formigé, architecte de l’Hôtel de Ville, membre de la Commission des monuments historiques.
M. Gosselin-Lenôtre, auteur du « Paris révolutionnaire » et d’ouvrages sur la Révolution.
M. Guiffrey (Jules), directeur de la Manufacture nationale des Gobelins, membre de la Commission des travaux historiques et du
Comité des inscriptions parisiennes.
M. Laugier (André), secrétaire général du Mont-de-piété.
M. Longnon (Auguste), membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, de la Commission des travaux historiques et du
Comité des inscriptions parisiennes.
reM. Lucas (Ch.), architecte-expert près le Tribunal de 1 instance.
M. Mareuse (Edgar), publiciste, membre du Comité des inscriptions parisiennes.
M. Montorgueil (Georges), publiciste.
M. Normand (Charles), architecte, directeur de « l’Ami des monuments et des arts », secrétaire général de la Société des amis des
monuments parisiens.
M. Périn, avocat à la Cour d’appel, président de la Société de la Montagne-Sainte-Geneviève.
M. Victorien Sardou, membre de l’Académie française.
M. Tourneux, publiciste, membre du Comité des inscriptions parisiennes.
M. Viollet (Paul), membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, de la Commission des travaux historiques et du Comité
des inscriptions parisiennes.
Et de :
M. Bouvard, directeur des services d’Architecture et des Promenades et plantations.
M. Defrance, directeur des services de la Voie publique et des Eaux et égouts.
M. Le Roux, directeur des Affaires départementales.
M. Brown, inspecteur du service des Beaux-arts de la Ville de Paris.
M. Le Vayer, inspecteur des Travaux historiques, conservateur de la Bibliothèque de la Ville de Paris.
M. Cain (Georges), artiste peintre, conservateur des Collections historiques de la Ville de Paris.
M. le Chef du Cabinet du Préfet de la Seine.
Art. 3. — MM. Lambeau, archiviste du Conseil municipal, Ch. Sellier, de la bibliothèque Carnavalet, et Tesson, secrétaire-trésorier à
ela mairie du 15 arrondissement, rempliront les fonctions de secrétaires de la Commission avec voix consultative.
Art. 4. — Le présent arrêté sera inséré au « Recueil des actes administratifs » et au « Bulletin municipal officiel ».
Paris, le 18 décembre 1897.
Le Préfet de la Seine,
J. de SELVES. »
M. le Président rappelle ensuite dans quelles conditions fut créée la « Commission du vieux Paris ».
Le 15 novembre 1897, M. Alfred Lamouroux déposait sur le bureau du Conseil municipal la proposition suivante, signée également
d’un grand nombre de ses collègues :
« Messieurs, j’ai l’honneur de déposer, en mon nom et au nom d’un grand nombre de mes collègues, une proposition relative à la
création d’une Commission chargée de rechercher les vestiges du vieux Paris, d’en dresser l’inventaire, de constater leur état actuel,
de veiller dans la mesure du possible à leur conservation, de recueillir les épaves de ceux qu’il serait impossible de conserver, de
suivre, au jour le jour les fouilles qui pourraient être entreprises et les transformations de Paris jugées nécessaires, au point de vue de
hygiène, de la circulation et des nécessités du progrès, et d’en fixer des images authentiques ; en un mot, de tenir les Parisiens, parl’intermédiaire de leurs élus, au courant de toutes les découvertes intéressant l’histoire de Paris et son aspect pittoresque.
L’utilité d’une pareille commission ne peut faire aucun doute.
S’il existe, en effet, une Commission dite des monuments historiques, celle-ci, obligée de s’occuper de la France entière, n’a jamais
lutté sérieusement pour la conservation des monuments parisiens ; l’histoire de leur démolition et le rôle qu’y joua cette Commission
seraient parfois singulièrement suggestifs.
Il n’en eût pas été de même si la municipalité parisienne avait possédé une Commission du vieux Paris.
Or, les vestiges du temps passé disparaissent peu à peu, effrités par les intempéries des saisons, ou brutalement détruits par le
vandalisme des démolisseurs et souvent sans qu’il en reste une trace.
On n’apprend même parfois leur disparition que lorsqu’il n’est plus temps d’aviser. Que de documents ainsi perdus pour l’histoire !
que de merveilles d’art dispersées ou menacées ! que de souvenirs de gloire voués à un éternel oubli !
Permettez-moi de citer quelques exemples qui vous montreront que le moment est venu, pour le Conseil municipal, de se préoccuper
d’un état de choses qui réclame toute sa sollicitude.
Rappelez-vous cette campagne mémorable que Victor Hugo commença dès 1833 contre un ministre de Louis-Philippe, l’inoubliable
d’Argout, qui pensait à détruire Saint-Germain l’Auxerrois, pour faire passer sur son emplacement une « grande, grande, grande
rue ».
Qu’aurait dit notre grand poète qui menaçait alors, dans « la Revue des Deux Mondes », « de châtier sans pitié en le dénonçant en
face et en l’appelant par son nom tout démolisseur quel qu’il fût, propriétaire, maire, ministre ou roi », lorsqu’il aurait appris que
l’administration de la Ville de Paris avait pu, sans délibération du Conseil, faire enlever, en 1875, de la place Dauphine, la statue du
général Desaix, une des gloires les plus pures de notre grande Révolution, pour la reléguer au dépôt municipal, où elle attend
toujours, dans un état qui exige une sérieuse réparation, une place au s

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents