Le Duc d’Alençon
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VoltaireLe Duc d’AlençonLEDUC D’ALENÇONOULES FRÈRES ENNEMISTRAGÉDIE EN TROIS ACTES(1751)AVERTISSEMENT'� �l'ji I7.")l. pendant son séjour on l'russe. M. de Voltaire transforma sa traj,'édie (ïAdélaïde en celle du Duc de Foix, et l'envoya à l'aris, où elle tut représentée l'annéesuivante. Il avait alors pour confident de ses travaux littéraires le roi de Prusse, qui,frappé du sujet de cette pièce, témoigna un vif désir de la voir représenter sur sonthéâtre de Potsdam, par les princes de .sa famille. C'était un de leurs délassementsordinaires. Souvent les ac- teurs, et surtout les actrices, ne se trouvant pas ennombre suffisant pour les pièces, le répertoire en était nécessairement borné. Poursurmonter cet inconvénient dans l'occasion dont il s'agit, le roi pressa M. de Voltaired'ar- ranger sa tragédie en trois actes, en retranchant les rôles de femmes. C'est cequi fut oxf'cuté dans le Duc d'Alenç.on ou les Frères ermemis. La pièce fut ainsireprésentée plusieurs fois à Potsdam, à la grande satisfaction de ce monarque.Les rôles furent très-bien remplis, et le prince Henri, son frère, s'y distinguait surtoutpar un talent rare, dont M. de Voltaire, nombre d'an- nées après, parlait encore avecbeaucoup d'intérêt.La copie s'en est trouvée, avec celle d'Alnmire^, dans les papiers de l'auteur.� �1. Cet Avertissement inédit est de feu Dccroix, qui me l'a fait passer avec unmanuscrit, au texte duquel je me suis conformé. Le Duc d'Alençon a été imprimé,pour ...

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VoltaireLe Duc d’Alençon
LEDUC D’ALENÇONOULES FRÈRES ENNEMISTRAGÉDIE EN TROIS ACTES(1751)
AVERTISSEMENT'��l'ji I7.")l. pendant son séjour on l'russe. M. de Voltaire transforma sa traj,'édie (ïAdélaïde en celle du Duc de Foix, et l'envoya à l'aris, où elle tut représentée l'annéesuivante. Il avait alors pour confident de ses travaux littéraires le roi de Prusse, qui,frappé du sujet de cette pièce, témoigna un vif désir de la voir représenter sur sonthéâtre de Potsdam, par les princes de .sa famille. C'était un de leurs délassementsordinaires. Souvent les ac- teurs, et surtout les actrices, ne se trouvant pas ennombre suffisant pour les pièces, le répertoire en était nécessairement borné. Poursurmonter cet inconvénient dans l'occasion dont il s'agit, le roi pressa M. de Voltaired'ar- ranger sa tragédie en trois actes, en retranchant les rôles de femmes. C'est cequi fut oxf'cuté dans le Duc d'Alenç.on ou les Frères ermemis. La pièce fut ainsireprésentée plusieurs fois à Potsdam, à la grande satisfaction de ce monarque.Les rôles furent très-bien remplis, et le prince Henri, son frère, s'y distinguait surtoutpar un talent rare, dont M. de Voltaire, nombre d'an- nées après, parlait encore avecbeaucoup d'intérêt.La copie s'en est trouvée, avec celle d'Alnmire^, dans les papiers de l'auteur.��1. Cet Avertissement inédit est de feu Dccroix, qui me l'a fait passer avec unmanuscrit, au texte duquel je me suis conformé. Le Duc d'Alençon a été imprimé,pour la première fois, à Paris, en 1821.Le nombre dos vers du Dur, d'Alençon, qu'on retrouve dans Adélaïde et dans le Ducde Foix, est si considérable qu'il eût fallu mettre des astérisques à presque tous:c'est pourquoi on n'en a mis k aucun. (B).Gct Avertissement en dit assez sur l'histoire de cette première variante d'Adé-laïde. Nous nous contenterons de faire observer que cette imitation n'est pas ici iison rang chronologique, car elle devrait venir après Oreste. (G A.)2. Voyez la note de la page 7!l.��  PERSONNAGES��LE DUC u'ALENÇON, NEMOURS, son frère.LE SIRE DE COUCY.DANGESTE, frère d'Adélaïde du Guesc'in.UN OFFICIER.��La scène est dans la ville de Lusignan, en Poitou.��  LE��DUC D'ALENCON
��TRAGÉDIE��ACTE PREMIER.��SCENE I. DANGESTE, COUCY.COLCY.Soigneur, en arrivant dans ce séjonr d'alarmes, .le dérobe un instant au tumulte desarmes. Frère d'Adélaïde, et, comnu'. elle, engagé Au parti du dauphin par le cielprotégé. Vous me voyez jeté dans le parti contraire ; Mais je suis votre ami plus quevotre adversaire. Vous sûtes mes desseins, vous connaissez mon cœur; \ ousm'aviez destiné vous-même à votre sœur. Mais il faut vous parler, et vous faireconnaître L'ftme d'un ^rai soldat, digne de vous peut-être.DANGESTE.Seigneur, vous pouvez tout.COLCY.Mes mains, aux champs de Mars, Du prince d'Mençon portent les étendards. Jel'aimai dans la paix, je le sers dans la guerre ; Je combats pour lui seul, et non pourl'Angleterre,��  168 LK DUC D'ALENr.ON.Et, dans ces Iciiips allVoiix (]o discorde ot d'horreur, Je n'ai d'antre parli (|ue celuide mon cœur. Non (juc pour ce licros mon Ame prévenue Prétende à ses défautsfermer toujours la vue : Je ne m'aveufi;le pas; je vois avec douleur De sesemportements l'indiscrète chaleur. Je vois ([ue de ses sens l'imp(tneuse ivresseL'abandonne aux excès d'une ardente jeunesse; Et ce torrent foiip^ueux, quej'arrête avec soin, Trop souvent nu^ l'arraclie, et rem])orte tro]) loin. Mais il a desvertus qui rachètent ses vices. Khi (|iii saurait, seigneur' où placer ses services, S'ilne nous fallait suivre et ne chérir jamais Que des cœurs sans faiblesse et desprinces parfaits? Tout mon sang est à lui ; mais enfin cette épée Dans le sang desFrançais ;'i regret s'est trempée. Le dauphin généreux...DANGESTE.Osez le nommer roi.COUCY.Jusqu'aujourd'hui, seigneur, il ne l'est pas pour moi.Je voudrais, il est vrai, lui porter mon liommage;Tous mes veux sont pour lui, mais l'amitié m'engage.Le duc a mes serments : je ne peux, aujourd'hui,Ni servir, ni traiter, ni changer qu'avec lui.Le malheur de nos temps, nos discordes sinistres,La cour ahandonnée aux brigues des ministres.Dans ce cruel parti tout l'a précipité.Je ne peux à mon choix fléchir sa volonté ;J'ai souvent, de son cœur aigrissant les blessures.Révolté sa fierté par des vérités dures.Votre sœur aux vertus le pourrait rappeler,Seigneur, et c'est de quoi je cherche à vous parler.J'aimais Adélaïde en un temps plus tranquille.Avant que Lusignan fût votre heureux asile;Je crus qu'elle pouvait, a])prouvant mon dessein,
Accepter sans mépris mon hommage et ma main.Bientôt par les Anglais elle fut enknée;A de nouveaux destins elle fut réservée.Que faisais-je? Où le ciel emportait-il mes pas?Le duc, plus fortuné, la sauva de leurs hras.La gloire en est à lui, qu'il en ait le salaire :��  ACTE I, SCENE [. If/jIl n par trop (\o droits inôrité do Ini phiiro.Il est prince, il ost jiniiio, il est votre \(Mi<iei)r:Ses hieiifaits et son nom, tout parle en sa la\(Mir.I.a JMsIice et l'ainour la |)ressent de se rendre.Je ne l'ai point vengée, et n'ai rien à prétendre;Je nie tais... Cependant, s'il faut la mériter,A lont antre ([u'à Ini j'irai la disputer.Je <'éderais à |)eine aux enfants des rois même;Mais ce prince est mon chef: il me chérit, je l'aime.Concy, ni vertueux ni superhe à demi,Aurait hravé le prince, et cède à son ami.Je fais plus : de mes sens maîtrisant la faihiesso.J'ose de mon rival appuyer la tendresse,Nous montrer votre gloire, et ce que vous devezAu héros qui vous sert et par qui vous vivez.Je verrai, d'un œil sec et d'un cœur sans envie,Cet hymen qui po^lvait empoisonner ma vie;Je réunis pour vous mon service et mes vœux :Ce hras, ([ui fut à lui, comhattra pour tous deux.Amant d'Adélaïde, ami nol)le et iidèlc,Soldat de son époux, et ])lein du même zèle.Je servirai sous lui, comme il faudra qu'un jour.Quand je commanderai, l'on me serve à mon tour.Voilà mes sentiments; si je me sacriiie.L'amitié me l'ordonne, et surtout la patrie.Songez que si l'hymen la range sous sa loi,Si le prince la sert, il servira son roi,DANGESTE.Qu'avec étonnement, seigneur, je vous contemple! Que vous donnez au monde unrare et grand exenq)le! Quoi! ce cœur (je le crois sans feinte et sans détour)Connaît l'amitié seule et peut braver l'amour! Il faut vous admirer, quand on sait vousconnaître; \ ous servez votre ami, vous servirez mon maître. Un cœur si généreuxdoit penser comme moi ; Tous ceux de votre sang sont l'appui de leur roi ; Mais duduc d'Alençon la fatale poursuite...
��  LE DUC D'ALENr.O.N.SCÈNE II.LE DUC D ALEXÇOX, COUCV, DAXGESTE.LE DUC, à Dangoslo.Kst-00 elle (jui m'écliappo? est-co cllo (|iii in"('\ito?Dangeste, demourcz. Vous connaissez tro|) l)i('iiLes transports doulourcMix d'un cœur toi ([iw le mion\ous savez si je l'aime, et si je l'ai servie;Si j'attends d'un regard le destin de ma vie.Ou'elle n'étende pas l'excès de son pouvoir.lusquà porter ma flamme au dernier désespoir.Je hais ces vains respects, cette reconnaissance.Que sa froideur timide oppose à ma constance;Le plus léger délai m'est un cruel refus.Un alTront que mon cœur ne pardonnera plus.C'est en vain qu'à la France, à son maître lidèle,Elle étale à mes yeux le faste de son zèle ;Je prétends que tout cède à mon amour, à moi,Qu'elle trouve en moi seul sa patrie et son roi.Elle me doit la vie, et jusqu'à l'honneur même ;Et moi, je lui dois tout, ])uisque c'est moi qui l'aime.( nis par tant de droits, c'est trop nous séparer;L'autel est prêt, j'y 'cours; allez l'y préparer.SCÈNE III.LE DUC D'ALEXÇON, COUCV.COLCV;Seigneur, songez-A'ous hien que de cette journée Peut-être de l'État dépend ladestinée?LE DUC.Oui, vous me verrez vaincre, ou mourir son ('poux.coucy. Le dauphin s'avançait, et n'est pas loin de nous,LE DUC.Je l'attends sans le craindre, et je vais le comhaltre. Crois-tu que ma faiblesse aitpu jamais m'abattre?��  ACTH I. SCENE III. 171Ponsos-tii quo raniour, mon tyran, mon vainqueur, De la gloire en mon âme aitétouiïé l'ardeur? Si ringrate me hait, je veux qu'elle m'admire: Klle a sur moi sansdoute un souverain empire, Et n'en a point assez pour ilétrir ma vertu. Ah : tropsévère ami, que me reproches-tu? Non, ne me juge point avec tant d'injustice. Est-ilquelque Kranrais que l'amour avilisse? Amants aimés, lieureux, ils vont tous auxcombats, VA du sein du l)()nheur ils volent au trépas. Je mourrai digne au moins del'ingrate (jue j'aime.COUCY.
Que mon prince plutôt soit digne de Ini-même. Le salut de l'Étal m'occupait en cejour; Je vous parle du vôtre, et vous parlez d'amour. Le Bourguignon, l'Anglais, dansleur triste alliance. Ont creusé par nos mains les tombeaux de la France. Aotre sortest douteux. Vos jours sont prodigués Pour nos vrais ennemis, qui nous ontsul)jugués. Songez qu'il a fallu trois cents ans de constance Pour frapper pardegrés cette vaste puissance. Le dauphin vous offrait une honorable paix...LE DUC.Non, de ses fiivoris je ne l'aurai jamais. Ami, je hais l'Anglais ; mais je haisdavantage Ces lâches conseillers dont la faveur m'outrage, Ce fils de Charles Six,cette odieuse cour : Ces maîtres insolents m'ont aigri sans retour ; De leurssanglants affronts mon âme est trop frappée'. Contre Charle, en un mot, quand j'aitiré l'épée. Ce n'est i)as, cher Coucy, pour la mettre à ses pieds, Pour baisser danssa cour nos fronts humiliés. Pour servir lâchement un ministre arbitraire. COL G y.Non, c'est pour obtenir une paix nécessaire. Eh! quel autre intérêt pourriez-vousécouter?LE DUC.L'intérêt d'un courroux que rien ne peut dompter.��1. Ces vers ne sont pas dans Adélaïde. Voltaire semble faire allusion ici auxavanies qui l'avaient forcé à quitter la cour de Louis XV et la France en 1750. (G.A.)��  «72 LK nn; dalençon.COI cv. Vous pniissoz à l'oxcos raniour et la colôro.LE 1)1 C.Jo le sais; jo ?i"ai pu n('cliir mou caractère.cou G Y. On le (l(til, ou le [x'ut ; je ne vous flatte pas; Alais, eu vous couflamuant, jesuivrai tous vos pas ]| faut à sou ami inoutrer son injustice, L'éclairer, l'arrêter aubord du i)r(cipice. Je l'ai drt, je l'ai fait malgré votre courroux; Vous y voulez tomber,et j'y cours avec vous.LE DLC.\mi, ([ue m'as-tu dit ?��SCENE JV.LE DUC D'ALENÇON, COUCY, ux officikr.l'officieu.Seigneur, l'assaut s'apprête : (les murs sont entourés.COUCY,Marchez à notre tête.LE DUC.Je ne suis pas en peine, ami, de résister Aux téméraires mains qui viennentm'iusulter. De tous les ennemis qu'il faut combattre encore, Je n'en redoute (ju'un ,c'est celui que j'adore.��FIN DU PREMIER ACTE.��  ACTE DEUXIRMK.��SCENE I.LE DLC D ALEXGON, COUCV.LE DLC.La ^i(•l()il•(' ost à nous, \os soins l'ont assinvc; Vos conseils ont ^iiidc' ma jeunesseégarée. C'est vous dont r('s|)rit ferme et les \eux pénétrants Neillaient pour ma(h'fense en rent lieux diderents. Que n'ai-je, counne vous, ce tran([uille courage, Si
froid dans le danger, si calme dans l'orage! Coucy m'est nécessaire aux conseils,aux coud)ats. Et c'est à sa grande âme à diriger mon bras,COLCV.Prince, ce feu guerrier qu'en vous on voit paraître Sera uiaître de tout quand vous enserez maître. \'ous l'avez su régler, et vous avez vaincu ; Ayez dans tous les tempscette utile vertu ; Qui sait se posséder peut commander au monde. Pour moi, de quile bras faiblement vous seconde, Je connais mon devoir, et l'ai bien mal suivi ;Dans l'ardeur du combat je vous ai peu servi; Xos guerriers sur vos pas marcliaientà la victoire, Et suivre les Bourbons, c'est voler à la gloire. Ce cbef des assaillants,sur nos remparts monté, Par vos vaillantes mains trois fois |)récipité, Sans doute aupied des murs exhalant sa furie, A payé cet assaut des restes de sa ^ie.LE DUC,Quel est donc, cher ami, ce chef audacieux Qui, cherchant le trépas, se cachait ànos yeux? Son casque était fermé : quel charme inconcevable Même en lecombattant le rendait respectable !��  174 LE DUC DALENÇON.Est-ce rimi(iiie ofTet de sa raro valoiirQui m'en impose encore, et i)arle en sa faveur?Tandis (|iie contre lui je niestu'ais mes ai'uies,Jai senti malt;ré moi de nouvelles alarmes;Un je ne sais (juel trouble en moi s'est éleA(,Soit qne ce triste amour dont je suis capfiAé,Sur mes sens ét;arés ri'pandant sa tendresse,Jusqu'au sein des combats m'ait i)iV'té sa lail)lesse,Qu'il ait voulu mai'(|nei' tontes nu's actionsDe la noble doucenr de ses im[)ressi()ns ;Soit plutôt ([ne la voix de ma triste patrieParle encore en secret au cœur qui l'a trahie,Ou (jue le trait fatal enfoncé dans mon cœurCorrompe en tous les temps ma gloire et mon bonheurCOUCY.Quant aux traits dont votre âme a senti la puissance,Tous les conseils sont vains : agréez mon silence ;Mais ce sang des Français f[ue nos mains font couler.Mais l'État, la patrie, il faut vous en parler.Je prévois que bientôt cette guerre fatale,Ces troubles intestins de la maison royale.Ces tristes factions céderont au dangerD'abandonner la France aux mains de l'étranger.Ses droits sont odieux, sa race est peu chérie ;On hait l'usurpateur, on aime la patrie^ ;Et le sang des Capets est toujours adoré.Tôt ou tard il faudra que de ce tronc sacréLes rameaux divisés et courbés par l'orage,
icb ,ei aldïA édux.s yee melessi CUD EL G71  \.0.(;:\Li>And pa resévèlus euj erQ. sah eels ou tisFu! uxde ud snoyel sniom frère!Laissons àlc  eactpfiq 'u xauialenveimdè ns é seis  tcee ueiloT.x e,stuLsarmo hroins asspardes soner reldisu ,oHrseuso, vas quinv secniagalul reir idevomon , à edm pm s tet lsoai vJe; rendreo  ,mon ertov ne ss  iojl  orcjoias, si col amour portiot 'idi...o( C0. cvigSournosr ,uiiM tl(oJiu lale masc ehlcsod tir tl(soiii iioiiloi 1li OsliKïaliii8; orI avéséncramaà cr ps ser gi[(giautnr, |)r()Ic licrlcs(r)i am 'i[\\vc i-cocD' l(i(lacm ,llmam  aclà isulo ii Kilncc;das  Ansladée.ïdevuosap non ulp CENK II. 175A(l< A TC-II ,IS on bune ui qurherpua sialle'd sèers au ve trne siu,tm fe eeb.1C mei qut daol sduhcrehc eJ ,tius ne. ortu impouleno samitccaluAaxobért an. ne dMeu'd f en xuasircenouxsou'à ses gamf routemttna ted tniarirffo's i uo Qr!qurslo!  !otou isrà jnuo yeu mesle cx eluq ,ej e en xuepra tr.hi DLE.QUCosduer: eTsls not mes sentimentsd sil seeptuue rhonn, l'ormaes fl têrétni'L,erdusorés ou vutllfasrs i' lé rtnaeges nœudsaché,A dtno rra uov ne s tespsemeulh drshé,Sttacs mai le àecen ,ena t ôrrè pcélarô tdus egarbmo p ,suoV.ent notre uniquep ul sebua,xs ioe,agusPlni uets ruoc séb rapro'l;Et fie je smoi nel re s ,tecâehreff'o j aes s à seDsappeuq xuœv je déteste, et uqo' nenr çeio ts paan!Des g lteos aeitu ,tnl tef nu,raLoliu'sbéque uté  beaesterïah siarduov ejérmp irest aet.Cp érisedeixuq iueN'a ni  à ma vioyarq snxuef in  nildée  sue œonh tso li ,xueruecil.eu su' q !elAel neivrb e ailue jet qrte o po emâdrah1!eiov 1crli dtécee e tt,ri  lovtis na sit sans s'alarmee  dtsorspantresl port senmadnocs salainje pon, YCN,C.LOœcruom n lnsfua n 'eaicr ,esj teiaf selbLExNÇON,E DUC DAECENI LLerru.Smoe- ti,die jes- à ,d ameluorpruen veux point sotrri .i\,\l iassui fjet  luttos ;ednom e ut ,aV de; ofonue jCe q eema'mi,te f iu iipccalpéd ( tiou rs gileabJe;  ,alsiesbael ;aVureux au unmalheem siréhcoJ ,ritn't  es,urreers m iaio; tnt îdanepenme rans s, sadsnl  eitner [(Quand mon co'ur e]raed sved  rioesul)a [ ts,|)u  oustnj cnpasii des lis s dosoinod aV .rpmer ,cnon snd)aoispsedé \oilà vvôtres :e  ted siVgialsides .-s leifndrcl rel(se ,sumlaC(('oe nrTu nDUC..r Eer.sa"tutn[(oi pisnaon cenn' oj ;stvMitni so
SCÈNE III.Ll- DUC DE NE.MOURS, DAXGESÏE.N i: MOL US.Eiidii, après trois ans, tu me revois, Daiif^este! Mais en ([uels lienv, ù ciel ! en quelétat funeste!DANGESTE.Vos jours sont en péril, et ce sanj;' at^ité...NEMOURS.Mes déplorables jours sont trop en sriret(; Ma blessure est légère, elle m'estinsensible; Que celle de mon cœur est profonde et terrible!DANGESTE.Rendez grâces au ciel de ce qu'il a permis Que vous soyez tombé sous de telsennemis, Non sous le joug affreux d'une main étrangère.NEMOURS.Qu'il est dur bien souvent d'être aux mains de son frère!DAXGESTE.Mais, ensemble élevés, dans des temps plus lieureux, La plus tendre amitié vousunissait tous deux.NEMOURS.Il m'aimait autrefois, c'est ainsi qu'on commence; Mais bientôt l'amitié s'envole avecl'enfance. Ali I combien le cruel s'est éloigné de moi! Infidèle à l'État, à la nature, auroi, ()[i dirait qu'il a pris d'une race étrangère La farouclie liauteur et le durcaractère! Il ne sait i)as encor ce qu'il me fait soufl'rir. Et mon cœur décbiré nesaurait le baïr.DANGESTE.II ne soupçonne pas qu'il ait en sa puissance Lu frère infortuné qu'animait lavengeance.NEMOURS.-Non, la vengeance, ami, n'entra point dans mon co'ur; Qu'un soin trop différentégara ma valeur! -Ml ! parle : est-il bien vrai ce que la renomméeAniioncail dans la France à mon àme alai'inée;��  ACTE II. SCÈNE IV. i77Kst-il vrai qu'un objet illustro, niallicuroux, l II cœur tn)|) dii^iio, liôlas ! do cai)tiver sesvœu.\, Adélaïde, enlin, le tient sous sa puissance? Oua-t-on dit? Que sais-tu de leurintelligence?D.\NGESTK.Prisonnier comme vous dans ces murs odieux, Cos mystères secrets offenseraientmes yeux ; Et tout ce que j'ai su... Mais je le vois paraître.NEMOURS.honte! ù désespoir dont je ne suis pas maître!��SCENE lY.LE DUC D ALENÇON, NEMOURS, DANGESTE,SUITE.LE DUC , à sa suite.Après avoir montré cette rare valeur,
Peut-il rougir encor de m'avoir pour vainqueur?Il détourne la vue.NEMOURS.sort ! ô jour funeste, Qui de ma triste vie arrachera le reste ! En quelles mains, ôciel, mon malheur m'a remis!LE DUC.Qu'entends-je, et quels accents ont frappé mes esprits !NEMOURS.M'as-tu pu méconnaître?LE DUC.Ah ! Nemours, ah ! mon frère.NEMOURS.Ce nom jadis si cher, ce nom me désespère. Je ne le suis que trop, ce frèreinfortuné. Ton ennemi vaincu, ton captif enchaîné.LE DUC.Tu n'es plus que mon frère, et mon cœur te pardonne Mais, je te l'avouerai, tacruauté m'étonne. Si ton roi me poursuit, Nemours, était-ce à toi A briguer, à remplircet odieux emploi ? Que t'ai-je fait?Théâtre. II. 12��  78 LE DUC D'ALENÇOX.m:\ioi r, s. Tu lais ](' mallieiir do ma \Iq; Jo voudrais (lu'jiujoui'd'liui ta uiaiu nie VvC\travie.l.K Dl c.De nos ti()ul)los civils ([uol eflet malheureux!NEMOURS.Les troubles de mon cœur sont encor plus aflVeux.LE DLC.J'eusse aimé contre un autre à montrer mon courage : Hélas! que je te plains!NEMOURS.Je te plains davantage De liaïr ton i)ays, de trahir sans remords Et le roi (jui t'aimait,et le sang dont tu sors.LE DUC.Arrête, épargne-moi l'infâme nom de traître ! A cet indigne mot je m'oublierais peut-être. Non, mon frère, jamais je n'ai moins mérité Ce reproche odieux de l'inlidclité.Je suis près de donner à nos tristes provinces, A la France sanglante, au reste denos princes, L'exemple auguste et saint de la réunion. Après l'avoir (Ioihk' de ladivision.NEMOURS.Toi ! tu pourrais...LE DUC.Ce jour, qui semble si funeste. Des feux de la discorde éteindra ce qui reste.NEMOURS.Ce jour est trop horrible!
LE DUC.II va com])ler mes vœux.NEMOURS.Comment ?LE DUC.Tout est changé, ton frère est trop heureux.NEMOURS.Je te crois; on disait que d'un amour extrême.Violent, effréné (car c'est ainsi qu'on aime),Ton cœur depuis trois mois s'occupait tout entier?LE DUC.J'aime, oui, la renommée a j)u le i)ul)lier;��  ACTE II, soi' NE IV. 479Oui, j'aime avec fureur : une telle alliance Sciublail jxtur mou bonheur attendre taprésence; Oui, mes ressentiments, mes droits, mes alliés, Gloire, amis, ennemis, jemets tout ù ses pieds.(A sa suite.)Allez, et dites-lui que deux malheureux frères, Jetés par le destin dans des partiscontraires, Pour marcher désormais sous le même étendard, De ses yeuxsouverains n'attendent (jii'iin regard.(A Nemours )Ne blâme point l'amour où ton frère est en proie : Pour me justifier, il suflit qu'on lavoie. N E.MO uns.(A part. ) (Au duc.)r.ruel!... Elle vous aime!LE DLG.Elle le doit du moins, il n'était ([u'un obstacle au succès de mes soins : Il n'en estplus; je veux que rien ne nous sépare.NEMOURS, à part.Ouels effroyables coups le cruel me prépare!(.Haut.)Écoute! à ma douleur ne veux-tu qu'insulter? Me connais-tu? sais-tu ce que j'osaistenter? Dans ces funestes lieux sais-tu ce qui m'amène?LE nrc. Oublions ces sujets de discorde et de haine; Et vous, mon frère, et vous,soyez ici témoin Si l'excès de l'amour peut enq)orter plus loin ! Ce que votrereproche, ou bien votre prière. Le généreux Coucy, le roi, la France entière,Demanderaient ensemble, et ([u'ils n'obtiendraient pas, Soumis et subjugué, jel'offre à ses appas.(.V Dangesto.)De l'ennemi des rois vous avez craint l'hommage.Vous aimez, vous servez une cour qui m'outrage.Eh bien ! il faut céder : vous disposez de moi.Je n'ai plus d'alliés; je suis à votre roi.L'amour qui, malgré vous, nous a faits l'un pour l'autre.
Ne me laisse de choix, de parti que le vôtre ;Vous, courez, mon cher frère; allez de ce momentAnnoncer à la cour un si grand changement.��  180 LE DUC D'ALENÇON.Soyoz libre: partez, et de mes sacrifices Allez ollVir au roi les licureuses prémices.Puissé-je à ses genoux présenter aujourcriiui Celle ([ui m'a dompté, ([iii me ramèneà lui, Qui d'un prince ennemi l'ait un sujet fidèle, Changé par ses regards, etvertueux par elle!NEMOl KS, A part.Il fait ce que je veux, et c'est pour m'accabler,(HauUfrère trop cruel !LE DUC,Qu'entends-je?NEMOURS.Jl faut parler.LE DUC.Que me voulez-vous dire? et pourquoi tant d'alarmes? Vous ne connaissez pas sesredoutables charmes.NEMOURS.Le ciel met entre nous un obstacle éternel,LE DUC.Entre nous... c'en est trop. Oui vous Fa dit, cruel? Mais de vous, en effet, était-elleignorée? Ciel ! à quel piège afTreux ma foi serait livrée ! Tremblez !NEMOURS.Moi, que je tremble! ah! j'ai trop dévoré L'inexprimable horreur où toi seul m'as livré;J'ai forcé trop longtemps mes transports au silence ; Connais-moi donc, barbare, etremplis ta vengeance! Connais un désespoir à tes fureurs égal : Fra])i)e ! voilà moncœur, et voilà ton rival !LE DUC.Toi, cruel! toi, A'emours!NEMpUIiS.Oui, depuis deux années Lamour le plus secret a joint nos destinées. C'est toi dontles fureurs ont voulu m'arracher Le seul bien sur la terre où j'ai pu m'attacher; Tu faisdepuis trois mois les horreurs de ma vie; Les maux que j'éprouvais passaient tajalousie. Par tes égarements, juge de mes transports. A'ous puisâmes tous deuxdans ce sang dont je sors��  ACTE II, SCÈNE V. 181L'excès des passions ([iii dévorent une ànie ;La nature à tous deux fit un cœur tout de llanime;Mon frère est mon rival, et je l'ai combattu ;J'ai fait taire le san^;-, peut-être la vertu ;Furieux, aveuglé, plus jaloux que toi-même.J'ai couru, j'ai volé, pour t'ôter ce que j'aime.
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