JE PERSISTE ET ...
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Description

A 3 on saute.
Plus tard j'aurais le loisir de parler de ce grand homme que fut Walt Disney, pour nous les enfants. Sans oublier les parents.

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Publié le 17 janvier 2013
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

P a g e|1 JE PERSISTE ET ... Quelques temps plus tard, comme le fait d’avoir de l’argent m’ouvrait de plus larges horizons et je savais où me procurer une somme conséquente, je décidais cette fois ci de changer quelques imperfections dans mes projets. Puisque le fait de vouloir rendre visite à des familiers ne me portait pas chance, je n’irais voir personne.Étant une grande fane de Walt Disney et de ses mondes féeriques, ayant appris par ailleurs qu’aux Etats-Unis en Floride il avait ouvert son grand parc Maryland, je projetais tout bonnement de m’y rendre.De ce fait je prendrais, un taxi, pour me rendre à l’aéroport, et de là un avion.A cette époque ma devise sans que je le sache devait être : toujours plus haut, toujours plus loin. Toujours plus haut dans ma bêtise et toujours plus loin dans ma destination. Forte des leçons de mes précédents échecs, voici mon plan de vol, si j’ose dire.Je pars le vendredi matin en direction opposée de Fréjorgues, passer la journée dans une ville que je connaissais déjà pour m’y être rendue à maintes reprises en famille : Sète avec le retour prévu à Montpellier dans l’après midi avant la fermeture des grands magasins. Je vais dans les Galeries Lafayette, me laisse enfermer. Une fois dans la place j’ai toute la nuit pour me métamorphoser : choisir une perruque, changer d’habits de façon à ne plus être reconnaissable et identifiable.Trouver un coin pour dormir jusqu’à l’ouverture.Une fois dehors prendre un taxi, mon billet d’avion puis m’envoler vers le Paradis Terrestre des Enfants. Bonne maman rangeait sa recette journalière dans un porte monnaie se trouvant sur une des planches, perdu au milieu du linge de maison de la lingère de sa chambre. Donc un vendredi matin, j’arrivais non sans mal à subtiliser l’objet tantconvoité. Je prends le car direction la gare routière. Je tombe nez à nez avec un de mes collègues qui venait d’un village de l’extérieur de Montpellier. Étonné de me voir il me demande où je vais. En toute confiance et naïvement je lui réponds : Sète. Mais cette rencontre me turlupinait. Je savais qu’entre Montpellier et Sète se trouvait une ville dont il m’était impossible de retrouver le nom. Donc carte forcée je reste sur mes positions et prends mon ticket que je paye avec un gros billet sans toute fois que ça mette la puce à l’oreille au vendeur.Je vais au kiosque et m’achète des petites poupées et je ne sais plus quoi.Je monte dans le bus et me positionne tout au fond. A l’arrêt de Frontignan la tentation fut forte de descendre mais comme le temps était maussade, que je n’avais pas de parapluie, que j’avais payé jusqu’à Sète, que je ne connaissais pas la ville, je pris la résolution d’aller au bout.Même si mon intuition me faisait comprendre que je n’irais pas plus loin.C’est pour ça quelorsqu’au terminus, le conducteur a exigé pour tous les voyageurs présents de ne pas descendre, (j’ai pensé : très mauvais pour moi) que j’ai vu deux monsieur balaises en civils monter et demander après moi, j’ai obtempéré de suite me disant que pour cette fois ci que les carottes étaient non seulement cuites mais plus
P a g e|2 que brûlées, cramées. Mais il me restait une problématique très délicate à résoudre. Certes il savait mon état civil rubis sur l’ongle, mais au cours de l’interrogatoire qui suivi, je me rendis vite compte qu’ils ignoraient pour moi ce qui était le principal, que j’avais en ma possession une grande fortune.De peur de perdre le porte feuille je l’avais gardé sur moi.Ma grand-mère devant venir, j’échafaudais un autre plan infernal. Je présumais que personne même pas bonne maman le savais donc je décidais de le planquer dans le commissariat. De revenir le prendre une fois l’affaire terminée et que l’on m’aurait oubliée.Prétextant un besoin pressant, je demandais d’aller aux toilettes pensant qu’en chemin je trouverais bien un endroit ou me débarrasser de ce gênant fardeau. A mon grand désarroi, je fus accompagnée par un inspecteur. Qu’à cela tienne, j’étais bien décidée à m’en défaire coûte que coûte.Un rapide coup d’œil dans se petit réduit qu’était les W.C. me fit comprendre que ma solution était à portée de main. Il me suffisait de monter sur la cuvette, de déposer mon paquet sur le haut de la chasse d’eau qui était à tirette.D’effacer les traces de chaussures, de tirer la chasse faisant croire que j’avais fini et de sortir comme si de rien n’était.Le tour de prestidigitation s’était déroulé aux yeux et à la barbe des inspecteurs qui n’y avait vu que du feu.Moi l’innocente aux mains pleines de doigts mais aux poches vides,réintégrais avec mon plus beau sourire et le cœur léger le bureau pour y attendre, l’arrivée de ma grand-mère accompagnée en voiture pour l’occasion par la directrice de la Cardabelle.J’ouvre une parenthèseEncore à ce jour, je suis la seule de ma famille comprenant ma mère et ma fille aînée à avoir le permis de conduire. Il est vrai que là où se trouvent ma grand-mère et mon fils ce serait plutôt le permis de voler avec des ailes qui leurs serait le plus indispensable. Certes, Harmonie du haut de ses presque 6 ans conduit grâce à un jeu conçu pour son âge. Et d’après ce que me dit son père, elle n’a pas froid aux yeux.Parenthèse fermée. Comme tout n’est pas parfait dans le meilleur des mondes et même dans celui des enfants, après les présentations d’usages et les quelques mises au point qui s’imposaient bonne-maman mit les pieds dans le plat en réclamant son portefeuille. Comme de bien entendu je feignis la surprise. ère Jejurais que c’était bien la 1fois que j’en entendais parler. Plus ma bonne maman insistait plus je restais campée sur mes positions. Et ma grand-mère expliqua ceci. Pour éviter d’aller mettre chaque jour à la Caisse d’Épargne (fermée le lundi) l’argent de son travail, elle le rangeait dans sa lingère. Qu’invariablement chaque vendredi matin elle en faisait le dépôt sur son livret. Ce que je ne pouvais savoir puisque j‘étais en classe.Que ce matin plus rien, précisant que j‘étais forcément au courant puisque souvent pour l‘aider j‘avais eu accès à ce meuble. Il faut dire qu’elle y rangeait ses nappes, ses draps et toute sa lingerie de maison.Et lors des fêtes carillonnées combien de fois je lui ai sortie les belles nappes d’apparat qu’elle avait.
P a g e|3 Sentant que l’étau se refermait inexorablement sur moi, et sans issue de secours, je me décidais enfin de dévoiler ma cachette. Je sus que mon camarade de classe avait vendu la mèche dès lors que mon prof s’était aperçu de mon absence.Lui est allé le dire à la directrice qui elle est venue voir ma grand-mère puisqu’elle n’avait pas encore le téléphone tout en avertissant la police de Sète de ma fugue.Pour ma grand-mère qui était perspicace comme pas deux, la liaison entre la morale qu’elle m’avait faite quelques semaines auparavant d’avec la disparition de son argent et ma fugue était aussi claire que de l’eau de roche.De retour à la maison, re-re-leçon de morale. Certes j’avais bien assimilé le fait qu’il fallait de la monnaie pour voyager.Que cet argent l’avait gagné durement à la sueur de son front. Que pour obtenir la somme que j’avais dépensé il lui avait fallu plusieurs heures de travail ainsi que pas mal de stoppages. Surtout que je le lui avais volé même s’il se trouvait chez nous.Et le plus important était que pour m’acheter ce que jevoulais qu’il me faille dépenser uniquement mon argent. N’ayant pas tiré un trait définitif sur mon voyage aux U.S.A. et forte de ma toute nouvelle compréhension de ce qu’il me fallait faire, je décidais de ne pas lâcher l’affaire.
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