Lettres à Falconet
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Denis DiderotLettres à FalconetTexte sur une page, ~ Format DjVu>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>Lettres à Falconet : Texte entierLes lettres de Diderot à Falconet, réunies aujourd’hui pour la première fois en une seule série, ont eu la destinée singulière depresque toutes les œuvres du philosophe. Longtemps ignorées, elles ont été publiées partiellement, à de longs intervalles, et elles nenous sont pas toutes parvenues.M. Walferdin inséra, en 1831, au tome III des Mémoires et Ouvrages inédits, treize de ces lettres, d’après une copie appartenant à lafamille de Vandeul. Toutefois, les quatre dernières sont en réalité de simples fragments de celle qui porte ici le numéro XIV.Jusqu’alors une seule lettre, la dernière dans notre classification, était connue : on la trouve dans l’édition des Œuvres de Falconet,donnée par Lévesque (Dentu, 1808, 3 vol. in-8°), dans les Mélanges de Fayolle et dans les éditions Belin et Brière.me meM la baronne de Jankowitz de Jeszenisce, fille de M Pierre-Étienne Falconet, née Collot, et veuve du baron de Jankowitz, qui futerpréfet et député de la Meurthe, mourut à Versailles, le 1 janvier 1866, léguant à la ville de Nancy une liasse de papiers provenant deson grand-père, divers portraits peints par son père, enfin quelques bustes en plâtre et en marbre de sa mère. Les tableaux etdessins qui avaient appartenu à Falconet furent ...

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 21 Mo

Extrait

Denis Diderot
Lettres à Falconet
Texte sur une page, ~ Format DjVu
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Lettres à Falconet : Texte entier
Les lettres de Diderot à Falconet, réunies aujourd’hui pour la première fois en une seule série, ont eu la destinée singulière de
presque toutes les œuvres du philosophe. Longtemps ignorées, elles ont été publiées partiellement, à de longs intervalles, et elles ne
nous sont pas toutes parvenues.
M. Walferdin inséra, en 1831, au tome III des Mémoires et Ouvrages inédits, treize de ces lettres, d’après une copie appartenant à la
famille de Vandeul. Toutefois, les quatre dernières sont en réalité de simples fragments de celle qui porte ici le numéro XIV.
Jusqu’alors une seule lettre, la dernière dans notre classification, était connue : on la trouve dans l’édition des Œuvres de Falconet,
donnée par Lévesque (Dentu, 1808, 3 vol. in-8°), dans les Mélanges de Fayolle et dans les éditions Belin et Brière.
me meM la baronne de Jankowitz de Jeszenisce, fille de M Pierre-Étienne Falconet, née Collot, et veuve du baron de Jankowitz, qui fut
erpréfet et député de la Meurthe, mourut à Versailles, le 1 janvier 1866, léguant à la ville de Nancy une liasse de papiers provenant de
son grand-père, divers portraits peints par son père, enfin quelques bustes en plâtre et en marbre de sa mère. Les tableaux et
dessins qui avaient appartenu à Falconet furent vendus à Paris, le 10 décembre 1866.
Lorsque M. Charles Cournault, alors conservateur du Musée Lorrain, dépouilla le volumineux dossier qui y avait été déposé, il y
[1]retrouva vingt-deux lettres inédites de Diderot, ainsi que deux copies, très-raturées par Falconet, de la discussion sur la postérité,
mesur Pline et sur Polygnote. Les lettres de Diderot s’arrêtaient en 1773, avant son départ pour la Russie; M de Jankowitz, obéissant
à un scrupule filial exagéré, avait brûlé les autres autographes de Diderot et les copies que Falconet avait gardées de ses réponses.
Personne ne pourra donc savoir au juste à quel moment et pour quel motif éclata la rupture que l’on pressent dans les dernières
pages de la correspondance imprimée.
Malgré cette irréparable lacune, les documents épargnés présentaient l’intérêt le plus vif et, par bonheur, tombaient entre des mains
[2]dignes d’en tirer le meilleur parti. M. Cournault publia d’abord dans la Revue moderne toute la correspondance intime des deux
[3]amis, puis, dans la Gazette des Beaux-Arts , une étude biographique très-complète sur Étienne-Maurice Falconet et Marie-Anne
Collot, que nous avons souvent mise à contribution ; mais les épreuves des textes de la Revue moderne n’avaient pas été
communiquées à M. Cournault ; il en résultait un grand nombre de fautes et même d’interpolations que celui-ci avait loyalement
signalées à M. Assézat. Nous avons collationné ces textes sur les originaux du Musée Lorrain et nous osons croire qu’à part les
différences orthographiques, dont nous ne tenons pas compte, nous en offrons une leçon rigoureusement exacte.
Telle qu’elle nous est parvenue, cette correspondance présente deux parts bien distinctes : l’une quasi officielle et publique qui dura
jusqu’au départ de Falconet ; l’autre tout à fait intime et d’autant plus précieuse. La première était assurément celle à qui le sculpteur
attachait le plus de prix ; il en fit faire plusieurs doubles et écrivit une sorte de post- face intitulée Avertissement qui nous apprend
l’origine même de ces démêlés et la forme qu’ils prirent : « … Diderot, le philosophe, et Falconet, le statuaire, au coin du feu, rue
Taranne, agitaient la question si la vue de la postérité fait entreprendre les plus belles actions et produire les meilleurs ouvrages.
Ils prirent parti, disputèrent et se quittèrent, chacun bien persuadé qu’il avait raison, ainsi qu’il est d’usage. Dans leurs billets du matin,
ils plaçaient toujours le petit mot séditieux qui tendait à réveiller la dispute. Enfin la patience échappa ; on en vint aux lettres. On fit
plus : on convint de les imprimer. Peut-être y avait-il dans les unes et les autres quelques idées assez peu communes pour mériter
d’être contredites, attendu que la contradiction fuit les idées courantes. Toujours est-il certain que de la part de M. Diderot, jamais
sujet ne fut traité d’une manière plus intéressante et plus du ton de la franche amitié. » Le projet de publication en resta là tout
d’abord : Falconet partit pour la Russie en septembre 1766. Les copies des neuf premières lettres furent alors communiquées à
Voltaire, à Catherine II, à Grimm, à Naigeon, au prince Galitzin. Voltaire remercia Falconet par un petit billet, daté du 18 décembre
1767, que Diderot trouva « poli et sec ». Il n’est rien de plus, en effet. Catherine répondit « d’un coin de l’Asie » qu’elle se garderait
bien de décider entre deux adversaires si convaincus de leur propre bonne foi. Sa lettre, publiée par M. Cournault, est des plus
curieuses.
Après une dernière révision de cette discussion, en 1769, pendant un séjour au Grandval, Diderot ne s’en occupa plus. Mais la copie,
conservée par Falconet, fut prêtée à un Anglais, William Tooke, qui la traduisit et la fit paraître à Londres, peut-être avec l’autorisation
[4]tacite de Falconet, depuis longtemps tourmenté du désir de rendre le public juge du procès .Six ans après, le prince Galitzin s’entremit pour solliciter de Diderot l’autorisation de publier ses lettres avec leurs réfutations dans
l’édition que Falconet préparait de ses œuvres. Diderot refusa net. Sa réponse, qu’on trouvera dans la correspondance générale,
laisse planer sur son ancien ami l’accusation d’avoir tronqué le manuscrit primitif. En marge de l’autographe, le sculpteur a crayonné
ces mots : « L’original existe et je puis le produire » ; mais soit qu’il ait été égaré, soit que Falconet ait eu intérêt à le détruire, il ne
s’est point retrouvé dans ses papiers. Occupé par un travail très-important — sans doute l’Essai sur les règnes de Claude et de
me lleNéron — Diderot promettait néanmoins à M Falconet (M Collot) de revoir cette correspondance dès qu’il aurait quelque loisir. Il
n’en fit rien.
Méfiant, irascible, brutal même, « le Jean-Jacques de la sculpture » — un mot de Diderot — était, sous sa rude enveloppe, délicat et
honnête. Privé du plaisir d’imprimer une controverse dont il tirait sans doute vanité, il ne laissa percer dans ses écrits aucune aigreur
contre Diderot, ni aucune allusion à ce refus. Il ne pouvait oublier d’ailleurs que c’était à lui, à lui seul, qu’il avait dû l’honneur d’être
erchoisi pour ériger la statue de Pierre I .
Au moment où la bibliothèque du philosophe allait être vendue à Catherine, en 1765, le prince Galitzin cherchait un artiste digne de
concevoir et d’exécuter le monument que la czarine voulait élever à son terrible prédécesseur. Il s’adressait tour à tour à Pajou, à
Coustou, à Vassé, qui lui demandaient, l’un 600,000 livres, l’autre 450,000, le dernier 400,000. Diderot, apprenant son embarras, lui
présentait Falconet, dont les cinq figures exposées au Salon de cette année avaient été fort admirées (voir t. X, p. 426), et quelques
jours après le traité se signait : « Ç’a été l’ouvrage d’un quart d’heure et l’écrit d’une demi-page. » Ce contrat, que M. Cournault a
publié, mais que sa longueur nous empêche de reproduire dans cette notice, fait honneur à celui qui en a déterminé les clauses et à
ceux qui les ont acceptées. Rien d’essentiel n’y avait 

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