Victor Duruy
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Description

Victor Jean Duruy, né le 11 septembre 1811 à Paris, mort le 25 novembre 1894 à Paris, est un homme politique et historien français, ministre de l'Instruction publique de 1863 à 1869 sous le Second Empire.
Pour moi mon école primaire de filles;

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Publié le 02 mai 2014
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

VICTOR DURUY
P a g e|1
Si pour mes précédentes écoles j’ai eu très peu de souvenances, pour celle là, j’en ai quelques –unes en réserves Il va de soi, que plus je vais vous emmener plus près de nous, plus il y aura profusions d’histoire plus ou moins sensationnelles, amusantes, terrorisantes. Enfin, il y en aura pour tous les goûts et toutes les couleurs. Mais dites-le-vous bien, elles seront toutes exceptionnelles, car vraies de vraies. Je commence mon récit par la plus terrifiante puisque… Non je ne vous vends pas la mèche. Bons frissons ! Sans en à avertir mes parents, un lundi matin, le médecin scolaire a tout bonnement décidé de me vacciner. Jusque là, cela pouvait arriver. L’erreur est humaine et personne n’est parfait. Pour protéger l’endroit de la vaccination, l’infirmière m’y avait mis un pansement à ôter quelque temps plus tard. Comme je faisais ma toilette comme une grande que j’étais, personne dans ma famille s’en est aperçu. Heureusement quand j’étais enfant, je faisais invariablement, chaque hiver, des sinusites. Et dans la semaine : Bingo ! Le samedi direction l’otorhino qui a remarqué, je ne sais plus comment ce pansement à ma cuisse droite. Je ne vous dis pas sa tête catastrophée quand il l’a enlevé. C’était purulent de chez purulent à souhait. Il m’a demandé si j’y avais touché ne fusse qu’en me grattant. Je lui ai répondu avec un aplomb imperturbable, comme je savais le faire, d’un non catégorique, tout en sachant intimement que c’était archi-faux. Mais j’ai eu peur de me faire gronder une fois de plus par ma mère. Il a pris le taureau par les cornes et m’a donné un traitement de cheval. Je ne peux que le remercier de tout cœur, car c’est bien grâce à lui et de son professionnalisme hors pair, que j’ai été sauvée in extrémis de la variole. Ma mère était furax. J’ai été bien contente de par mon mensonge, de ne pas être la première victime de son courroux. De ne pas être à la place du corps enseignant lors de mon retour à l’école le lundi matin. Un oubli de la direction et des instituteurs de Victor Duruy aurait pu m’être fatal, à tel point qu’aujourd’hui je ne serais pas ici entrain de vous en parler tant que c’était gravissime. Et je dirais plus : mortel.
Une autre petite pour la route ? La vie avec bonne maman était réglée comme du papier à musique. Des horaires réguliers. J’avais droit à un temps précis pour rentrer chez elle après l’école.
P a g e|2 Je n’avais qu’à traverser le boulevard, remonter la rue du Pila St Gély, la rue de l‘École de Pharmacie et enfin la rue du Cannau. Un jour, que je m’amusais a jouer au tourniquet autour du poteau du feu rouge, je la vis arriver juste en face de moi d’un air pas contente du tout. Ayayaïe. Je crois que j’ai du battre le record du monde du 100 mètres de l’époque. Je n’ai jamais été aussi rapide pour monter jusqu’à la maison. J’ai du faire le même temps que je mettais pour descendre. Ceux qui connaissent le chemin décrit ci-dessus pour l’avoir monter pour une raison ou une autre, savent autant que moi que la pente est hyper raide. Cela m’a servi de leçon.
Vous-a-t-elle plu ? Oui ? Alors je continue sur ma lancée. Peu de temps après, à la sortie des classes, Jacqueline, une de mes copines d’école ou de classe, me demande de lui garder, le temps qu’elle aille aux WC, son cartable. Au lieu de refuser et pensant qu’elle reviendrait vite, j’accepte. Voyant le temps s’égrener de façon rapide, je décide de partir. Le problème : son cartable que je laisse dans une porte cochère tout au début du Pila. Comme ça, je n’avais aucunes explications à donner à ma grand-mère qui n’aurait pas manqué de me demander de me justifier me voyant revenir avec. Je tais cette parenthèse à bonne-maman, la pensant sans suite préjudiciable pour moi. Une demi-heure plus tard : dring, dring. Habituée à cela, croyant que c’était des clients, je n’y prête pas attention et continue mes devoirs. Quelques minutes plus tard, ma grand-mère m’appelle. Je viens et tombe nez à nez avec Jacqueline ainsi que son père, sa mère et sa petite sœur. J’ai soutenu mordicus que j’avais laissé son sac dans la cour de l’école. Que je n’y étais pour rien s’il avait disparu. Ses parents étaient catastrophés parce que les devoirs pour le lendemain ne seraient pas faits. Mais le pire concernait, pour toutes les fournitures scolaires qu’il leurs faudrait racheter, cartable y compris. Sans compter les livres qu‘ils devraient payer en remplacement des autres. J’ai eu droit à ma leçon de morale, mais le plus rigolo dans cette aventure, c’est par la suite que Jacqueline et sa sœur, sont devenues mes amies au même titre que Lisette. Le lendemain un étranger rentre dans notre classe y rapportant le cartable, indiquant qu’il l’avait trouvé là où je l’avais laissé. Que consultant les cahiers il avait compris qu’il appartenait à une élève de Victor Duruy. Sur ce coup là nous avons tous eu de la chance et tout était bien qui finissait bien, surtout pour moi. Mon mensonge avait tenu la route et était même conforté par le trouveur.
P a g e|3 Mais plus tard, je crois que finalement, j’ai dit la vérité, quand j’ai estimé n’avoir plus rien à craindre. Pas si folle que ça la guêpe. J’ai toujours agi et réagit comme cela. Malgré mes bévues, lorsque je me sentais en confiance et en sécurité, que mes bêtises étaient prescrites, j’ai toujours révélé le fin mot de l’histoire tout en essayant de dire pourquoi j’avais volé où menti à l’époque des faits. Même au bout de quelques années écoulées. Je ne pense pas que c’était par regrets ou remords, mais simplement parce que j’estimais qu’il fallait que je sois honnête et franche vis-à-vis d’autrui. Il faut vous dire qu’avec maman il m’en a fallu du courage et du cran pour cracher les morceaux avec le manque de confiance et la terreur qu’elle m’inspirait. Je ne savais jamais sur quel pied danser avec elle, ni quelle serait sa réaction vis-à-vis de moi. Dans ma classe se trouvait une petite fille qui m’intriguait. Elle ne venait jamais en classe le vendredi, bien qu’elle soit en forme. Prenant mon courage à demain, je me lançais à l’eau. Je lui fis par de mon observation. Très gentiment, elle m’expliqua que cela venait de sa confession religieuse. Et c’est par son entremise que j’appris l’existence de la religion Juive. Ses parents habitaient dans le quartier des Abattoirs. Certaines fins de semaine j’ai été invitée chez eux. J’en profitais pour lui apporter les devoirs et leçons pour le lundi.
De mon séjour à Victor Duruy, j’ai pu conserver miraculeusement la seule photo de classe que j’ai prise. Je ne sais par contre pas l’année de sa prise. Couderc est le seul nom qui s’est gravé dans ma mémoire Linda, Patricia et Sylvie, sont les seuls prénoms qui me restent. . Pendant les années 1985 à 1987, j’habitais 20 bis Boulevard Pasteur à Montpellier. Pour téléphoner, je devais aller à la cabine juste à côté de la statue de Jeanne d’Arc. La seule en France représentée sans armure. Quand j’y arrive, un monsieur attendait que la dame à l’intérieur sorte. Proche de lui un chien est assis. Logiquement je pensais que c’était le sien. Et moi, je me suis mise un peu en retrait. La dame sort, laisse sa place et se dirige vers moi d’un pas décidée, le sourire aux lèvres. Le chien la suit. Jusque là rien à redire simplement que je m’étais trompée de maître pour l’animal. Là où je suis tombée des nues, c’est quand elle m’a dit de but en blanc : - Bonjour Patricia. J’en ai été scotchée sur place. J’avais beau me rechercher dans les méandres de mon cerveau, j’étais persuadée qu’elle m’était une parfaite inconnue. Après le premier effet de surprise passé, je réponds à sa salutation tout en lui demandant perplexe : -Je vous connais, madame ? -Oui. Je suis Sylvie.
P a g e|4
-Sylvie !!??A bon ! Mais plus j’essayais de la situer dans mes connaissances, plus je m’engouffrais dans un labyrinthe inextricable. -Nous étions en primaire dans la même classe à Victor Duruy. -Euh !!! Oui ! Tellement que j’étais interloquée, je ne pouvais répondre que par des omatopées. Je repris vite mes esprits. Et au cours de la discussion qui suivit, je lui parlais de cette fameuse photo où nous serions peut-être ensembles. Rendez-vous fut pris. Quand j’eu la photo en main, je la lui montrais et effectivement nous y étions. Pendant les quelques années qui suivirent, nous avons entretenue une relation amicale. Jusqu’au jour où je suis partie m’installer sur St Gilles du Gard, et nous nous sommes encore perdues de vue. Malheureusement son nom de famille je l’ai avalé. Des rencontres comme cela, je n’en étais pas à ma première. Mais ce sera pour plus tard.
Le vendredi après-midi nous avions cours de chant qui était pour moi le cours le plus heureux pour moi. C’est en cette unique occasion que j’étais l’égale de mes camarades. Et même, je les surclassais parce que je chantais plus juste qu’elles. Et j’avais un petit plus : je pouvais sans difficulté aucune faire deux voix. Chez moi, je ne faisais que chanter, puisque je ne bégayais pas. Les bègues sont d’excellents chanteurs. Le flot des paroles des chansons sort sans anicroche. Leur débit est régulier. On m’a toujours conseillé pour ne pas bégayer au lieu de parler de chanter. Bien que j’aie été une mitraillette, je ne sais pas pour quelle raison, je n’y suis jamais parvenue à le faire. De toutes façon tout ce que l’on me recommandait de faire pour combattre cet handicap, j’y ai été irréversiblement contre. Je me suis très rapidement rendu compte que leurs méthodes pour me guérir étaient complètement à coté de la plaque. Tout était édicté pour des visuels. Malencontreusement pour ces spécialistes, j’étais et suis toujours une authentique auditive. Tout comme j’étais et je suis toujours une pure et dure gauchère (contrariée). Je pense qu’à l’époque la recherche dans cette branche, n’en était qu’à ses balbutiements. J’en suis passé par des encéphalogrammes, des tests pour savoir d’où venait cette problématique. J’ai vu des psychiatres, des psychologues, des orthophonistes et autres… Rien n’y a fait. Pour les autres cas cela pouvait aller. Mais pour moi nada. Il y a deux ans quand je suis retournée à mon ex-école primaire, cela m’a fait tout drôle. Pensez-vous ? De 1967 à 2011, ça fait un bail. Dire que depuis 44 ans, je n’y avais plus mis les pieds.
P a g e|5 Je ne me rappelais plus de la double entrée. Par contre, l’escalier sur la droite pour monter dans les classes d’en haut était resté dans un petit coin de ma mémoire. Je me ne me suis pas sentie dépaysée bien que certains détails de ma jeunesse aient disparus : le préau entre-autre. Je me suis permis de rentrer dans notre classe en bas. Là où un jour, lors d’une interrogation d’histoire, j’ai répondu à la question : -Qu’est-ce l’Edit de Nantes ? - Lafemme d’Henri IV. C’est une perle qui aurait pu être dans: La foire aux Cancres de Jean-Charles qu’affectionnait tout particulièrement ma grand-mère. Elle avait aussi de lui : Les Perles du Facteur. Les Nouvelles Perles du Facteur. Combien de fois avons-nous rigolés à gorges déployées en écoutant bonne-maman, nous lire des extraits biens choisis. Une autre des perles familiale, cette fois-ci venant de maman aurait pu y figurer. Avec grand-Bo nous évoquions le pléonasme. Elle a demandé à maman si elle savait ce que c’était. -Un dieu romain répondit-elle, avec très belle assurance.
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