Le Déclin du maître

Scribaland Scribaland

Description

Le Déclin du maître
On imagine rarement la fin de sa vie, surtout un tyran qui se croit immortel, hélas pour lui!

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• Publié par: Scribaland
• Publié le: 29 juin 2014
• Nombre de lectures: 3
• Langue: Français

Extrait

LE DÉCLIN DU MAÎTRE Tout le monde était réuni pour voir, une dernière fois, le fameux tyran !C'était une image pitoyable! Monsieur était pitoyable! Puis, tout le monde s'en alla sans aucune émotion, sauf un chien Il observait le déclin de son maître dont les vêtements étaient en lambeauxLes bras détachés, le cœur éjecté hors du corps, le sang giclant de partout ! Son maître essayait de marcher avec difficultés, car son corps n'obéissait plusLa langue pendante sur laquelle dégoulinait un liquide à l'odeur nauséabonde  Ettoutes ces armées de vers et d'asticots qui le déchiraient littéralement ! Le spectacle était très saisissant et effrayant !Aurait- il pu imaginer sa fin de cette sorte ou échapper à tout cela? Le chien contemplait toute cette scène, les yeux ébahisLe Maître n'aurait jamais imaginé sa fin de cette façon, c'est sûr ! Son maître, cet homme qui l'avait tant maltraité ! Cet homme influent qui avait eu tant de pouvoir !Lui qui disait vouloir écraser les vermines ! Sa vie ? Il la connaissait du bout des doigts !Lui qui pensait que le monde lui appartenait !  Luidont on célébrait la beauté lumineuse ! Il avait été le compagnon fidèle de cet être redoutable !Lui qui était si fier de son apparence ! Sa puissance, il en usait et en abusait largementIl se pensait immortel alors qu'il n'était qu'un vulgaire mortel ! Il n'avait jamais eu de compassion pour quiconque Maintenant, c'était l'heure des comptes. Quel destin ! Mais quelle chute !Sur le sol, jonchaient ses restes dont les bestioles se disputaient les morceaux Pouvait- on imaginer de fin plus atroce ! Sa tête se détacha et roula par terre !Sortant et entrant dans tous ses orifices et se promenant sur son crâne  Achaque instant, son squelette dégarni menaçait de s'écrouler entièrement C'était véritablement la chute atroce du maître, il n'avait plus sa tête !Après de vaines résistances, son squelette s'écroula ! A la satisfaction des bestioles qui attendaient cela comme du pain béniCette fois, c'était vraiment la fin de mon Maître se dit le chien ! Elles se ruèrent vers ce qu'elles considéraient comme leur butin Méritait t- il vraiment une telle fin? Sans doute, mais quel spectacle désolant !Il détourna son regard embué de larmes, mais il n'eut pas le courage de s'en aller La gorge nouée de pitié, le chien versa une larme !Il se précipita soudainement vers son Maître, du moins ce qu'il en restait  SonMaître, totalement méconnaissable, gisait là, abandonné de tous ! Et dire que toute sa vie, son maître avait dégusté les bêtes !Allait- il lui aussi le laisser là, il ne put s'y résoudre ! C'était à son tour de se faire manger par des bêtes! Ce festin, quelle ironie du sort ! Sa tête était traînée le long du sol, les yeux sortis de leurs orbites Sa peau était déchiquetée avec force et violence par des vers et des asticots Qui grimpaient le long de ses jambes et se faufilaient dans tout son corps