LES ENFANTS-ROIS

Christian Bouyer

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Extrait de la publication Extrait de la publication - Flammarion - Les enfants rois - 152 x 240 - 7/9/2012 - 16 : 55 - page 3 LES ENFANTS-ROIS Extrait de la publication - Flammarion - Les enfants rois - 152 x 240 - 7/9/2012 - 16 : 55 - page 4 DU MÊME AUTEUR Odéon est ouvert : tribune libre, Nouvelles Éditions Debresse, 1968. Michel Particelli d’Émery, surintendant des finances de France, Micro- éditions universitaires, Hachette, 1974. Le folklore du boulanger, Maisonneuve et Larose, 1983. Réédition L’Harmattan, Paris, 2005. Présentation et préface des Mémoires de la duchesse de Montpensier, 2 volumes, Librairie Fontaine, 1985. La Grande Mademoiselle, Albin Michel, 1986. Réédition Pygmalion, Paris, 2004. Le passeur de la liberté (roman), Lieu commun, 1989. Les hommes d’argent, Histoire des grandes fortunes de France de Henri IV à 1914 (essai), Olivier Orban, Paris, 1990. Réédition L’Har- mattan, Paris, 2004. Dictionnaire des reines de France, Perrin, Paris, 1992. Réédition Perrin, eParis, 2001. 3 édition , Perrin, 2007, prix du livre d’histoire Aumale, 2007. Grand Livre du Mois, 2007. Histoire du papier, Brépols, Turnhout, Belgique, 1994. Les grands discours républicains (en collaboration avec René Ponthus), Le Cherche-Midi, Paris, 1998. Gaston d’Orléans, séducteur, frondeur et mécène, Albin Michel, Grand Livre du Mois 1999. Réédition Pygmalion, Paris, 2007. Grand Livre du Mois, 2007, prix Pierre Gaxotte, 2007.

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DU MÊME AUTEUR

Odéon est ouvert : tribune libre, Nouvelles Éditions Debresse, 1968. Michel Particelli d’Émery, surintendant des finances de France, Micro- éditions universitaires, Hachette, 1974. Le folklore du boulanger, Maisonneuve et Larose, 1983. Réédition L’Harmattan, Paris, 2005. Présentation et préface desMémoires de la duchesse de Montpensier, 2 volumes, Librairie Fontaine, 1985. La Grande Mademoiselle, Albin Michel, 1986. Réédition Pygmalion, Paris, 2004. Le passeur de la liberté(roman), Lieu commun, 1989. Les hommes d’argent, Histoire des grandes fortunes de France de Henri IV à 1914(essai), Olivier Orban, Paris, 1990. Réédition L’Har- mattan, Paris, 2004. Dictionnaire des reines de France, Perrin, Paris, 1992. Réédition Perrin, e Paris, 2001. 3 édition , Perrin, 2007, prix du livre d’histoire Aumale, 2007. Grand Livre du Mois, 2007. Histoire du papier, Brépols, Turnhout, Belgique, 1994. Les grands discours républicains(en collaboration avec René Ponthus), Le Cherche-Midi, Paris, 1998. Gaston d’Orléans,séducteur, frondeur et mécène, Albin Michel, Grand Livre du Mois 1999. Réédition Pygmalion, Paris, 2007. Grand Livre du Mois, 2007, prix Pierre Gaxotte, 2007. Présentation et commentaires desPortraits littéraires de la duchesse de Montpensier, Séguier, Paris, 2000. Louis XIII, le sceptre et la pourpre, Tallandier, Paris, 2001. La duchesse de Chevreuse, Pygmalion, Paris, 2002. Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV, Pygmalion, Paris, 2003. Grand Livre du Mois, 2003. La grande aventure des écoles normales d’instituteurs, Le Cherche- Midi, Paris, 2003. er Le secret des rois de France,de Hugues Capet à Louis-Philippe I , en collaboration avec P. Copernik et S. Cosseron, France-Loisirs, Paris, 2004. Au temps des Isles, Tallandier, Paris, 2005. Grand Livre du Mois, 2005. La Princesse Palatine, Pygmalion, Paris, 2005. Prix Hugues Capet, 2005. Louis XIII, la montée de l’absolutisme, Tallandier, Paris, 2006. Grand Livre du Mois, 2006. Henriette-Anne d’Angleterre, Pygmalion, Paris, 2006, prix du livre d’Étretat, 2007. Les amants célèbres, Éd. Lucien Souny, 2009. Louis XIV et la famille royale, Pygmalion, Paris, 2009, Grand Livre du Mois. Douze lettres qui ont changé l’histoire, Pygmalion, Paris, 2011.

CHRISTIAN BOUYER

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© 2012, Pygmalion, département de Flammarion ISBN 978-2-7564-0866-8

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À Stéphanie

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Introduction

Les enfants-rois ! Des mots simples pétris de bienveillance et évocateurs de belles histoires dans lesquelles les faits réels le disputent parfois aux mythes. Il en est ainsi, à l’époque mérovingienne, d’héritiers présomptifs ou accomplis, que des luttes fratricides entre clans ont souvent sacrifiés. Ces prémices monarchiques fort lointaines, impliquant un contexte politique très compliqué, n’ont pas été retenues dans cette étude. L’ouvrage présente les trois dynasties successives : les Capétiens directs, les Valois et les Bourbons. L’accession au trône d’un jeune prince, meurtri par la dis- parition soudaine du souverain en place, est une rupture dans le devenir de la lignée dynastique. Elle est marquée par le jeu compliqué des ambitions concurrentes pour dominer à la fois le pouvoir libéré et l’éducation du futur roi. Les périodes de régence dépendent, dans leur durée, de l’âge du jeune monarque mais aussi de la volonté de la personne qui gouverne en son nom. Si les reines mères ont largement été sollicitées, elles n’ont pas été les seules à être désignées dans cette charge essentielle. Quelles que soient les qualités du titulaire porté à la tête du gouvernement, le climat a été loin d’être serein. er Huit rois sont concernés : Philippe I, Louis IX, Charles VI, Charles VIII, Charles IX, Louis XIII, Louis XIV et Louis XV.

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En dix siècles d’histoire monarchique, c’est relativement peu. L’application de la primogéniture mâle, loi fondamentale du royaume de France, a fonctionné au mieux. Il est vrai que cette disposition est favorisée au départ, pour les premiers Capétiens, par le sacre de l’héritier du vivant de son père. er C’est le cas pour Philippe I . Par la suite, la royauté, bien établie, façonne une tradition qui perdure jusqu’à ses derniers jours. Curieusement, certains de ces enfants-rois ont été par la suite de très grands souverains ayant marqué leur époque d’une empreinte indiscutable. Évoquons, entre autres, saint Louis, Louis XIV et Louis XV. Il convient de réserver un sort particulier à Louis XIII, dit le Juste, qui doit recourir au coup de force de 1617 pour récupérer ses prérogatives souveraines. Il est de même difficile d’oublier son rôle dans la construction de l’absolutisme avec l’éminence rouge : M. de Luçon. Il reste une interrogation. Fallait-il évo- quer le malheureux prince connu sous le nom de Louis XVII ? L’enseignement de l’histoire, auprès des écoliers de tout niveau, signale bien un Louis XVI et un Louis XVIII. Entre les deux s’insère le cas Louis XVII. Roi reconnu des monar- chistes en exil dès 1793, une notice lui est réservée dans l’épi- logue de ce livre.

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Avant-propos

MINORITÉ ROYALE ET RÉGENCE

Dans l’histoire de la monarchie française, lorsqu’un souve- rain mineur accède au trône, le droit public stipule la mise en place d’une régence. C’est une suppléance reconnue au pou- voir dévolu à l’enfant-roi qui n’est pas en mesure de l’assumer pour raison d’âge, même si l’ensemble des actes est pris en son nom. Certes, si toute minorité implique une régence, celle-ci est loin de se limiter à cette simple circonstance. « J’entendspar le mot régence l’administration de l’État confiée à une ou plusieurs personnes chargées de suppléer le souverain, dans les cas où il ne peut gouverner par lui-même, soit à cause d’absence, de captivité ou de maladie, soit à cause 1 de minorité . »Ici, seule la dernière hypothèse concerne le sujet traité. Elle exige deux nécessités non contestées. La première est, bien entendu, l’existence d’une monarchie réglée, prévoyant cet état de fait. La seconde relève d’une simple évidence, à savoir une succession héréditaire au trône 2 en ligne directe mâle .

1. Olivier-Martin(François),Les Régences et la majorité des rois sous les Capétiens directs et les premiers Valois (1060-1375), Paris, 1931, introduction, p. 5. 2. Lesmonarchies électives échappent au phénomène.

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