Ode. Sur la mort d’une chatte favorite noyée dans un bassin de dorades chinoises
2 pages
Français

Ode. Sur la mort d’une chatte favorite noyée dans un bassin de dorades chinoises

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

— Thomas GrayOdeLe monde est lumineux, la brise est fraîche et pure,Le Rosier sur sa tige étale ses joyaux,Au ciel monte le chant primitif des oiseaux.Tout enfin rend hommage au Dieu de la Nature.Sous ton œuvre admirable et ces rameaux d’été Chargés de fleurs s’inclinant jusqu’à terre. Je me prosterne, ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 98
Langue Français

Extrait

Thomas Gray Ode
Le monde est lumineux, la brise est fraîche et pure, Le Rosier sur sa tige étale ses joyaux, Au ciel monte le chant primitif des oiseaux. Tout enfin rend hommage au Dieu de la Nature.
Sous ton œuvre admirable et ces rameaux d’été  Chargésde fleurs s’inclinant jusqu’à terre.  Jeme prosterne, et t’adore en prière Toi qui créas la Rose et Moi dans ta bonté. Tu ne nous quittes pas. Ta robe de lumière Effleure doucement de ses plis onduleux Le bel arbre odorant au contour gracieux, Tandis que ses boutons entr’ouvrent leur paupière.
Ton nom sur chaque feuille, aussi sur chaque fleur  Setrouve écrit : ta sagesse éternelle  Sevoit aussi qui fait là sentinelle Dans l’épine crochue, arme de la pudeur. Et tandis qu’en ouvrant son sein la jeune Rose Avec amour répand ses doux parfums pour moi, À tes pieds prosterné, moi je t’adore Toi Qui fis la Rose un jour …. Toi l’effet et la cause !
Ode.
er Sur la mort d’une chatte favorite noyée dans un bassin de dorades chinoises. IMai. 1727. Cambridge.
 C’étaitsur le bord escarpé D’un vase où l’art chinois étalait ses merveilles, Que Sélima pensive en frôlant ses oreilles,  Seprélassait non loin d’un canapé.  Elleregardait la caline  Dulac la gentille piscine.
 Emblêmede contentement Son éloquente queue a révélé sa joie ; Sa patte de velours, doucement se déploie,  L’eaula reflète – et son miaulement  Sembledire : “ Que je suis belle !  Queje suis belle damoiselle ! ”
 Ellese mirerait encor…… Mais voilà qu’à ses yeux sous des formes étranges Divinités du lac apparaissent deux anges ;  Leurarmure est d’écailles sur fond d’or.  Sansoublier son point de mire,  NotreSélima les admire.
 Etpuis elle étend tout d’abord, Le poil de sa moustache, et puis après la patte, Et puis se rapetisse ainsi qu’un acrobate,  Etpuis s’allonge, et cela jusqu’au bord,  Pourattraper si belle proie
 Ellecherche à se frayer voie.
 Dupoisson !… pour un tel butin Chatte ferait ce que pour de l’or fait la femme !… Elle allongea les doigts, soit dit sans épigramme  Surle rebord…. Et puis dans le bassin  Tombatête en avant…. le Diable  Ritd’un rire incommensurable !
 Huitfois elle surgit de l’eau, Huit fois elle invoqua Neptune et les Naïades, Huit fois eu dépit d’elle, elle but huit rasades,  Huitfois enfin elle appela son beau,  Rienne vint – ni Tom, ni Suzanne !…  Illui manqua même sœur Anne !…
 Apprenezdonc, jeunes Beautés Qu’un faux pas n’est jamais fait qu’avec une entorse, Qu’audace est bien souvent prélude de divorce,  Quetous désirs ne sont pas voluptés,  Etque le clinquant, d’aventure,  N’ade l’or que la couverture
Réflexions près du Mont Rydal.
Es-tu donc bien parti ?… Je croyais dans mon âme Sentir de ton regard la douce et pure flamme, Cependant que mon corps devant ton nom muet En extase, pensif et frémissant restait. L’imagination me créait les merveilles Du lac, – et de ces vers le doux fruit de tes veilles.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents