Recueil des publications scientifiques de Ferdinand de Saussure/Texte entier
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Ferdinand de SaussureRecueil des publications scientifiques de Ferdinand de SaussurePayot/Droz, 1922 (pp. np-631).RECUEILDESPUBLICATIONSSCIENTIFIQUESDEFERDINAND DE SAUSSUREIELIBRAIRIE PAYOT & CLAUSANNE — GENÈVE — NEUCHÂTELVEVEY — MONTREUX — BERNELIBRAIRIE E. DROZ - GENÈVE8, rue VerdainePRÉFACE────À la mort de Ferdinand de Saussure, en février 1913, la seconde édition duMémoire sur le système primitif des voyelles était presque épuisée; ses autrespublications étaient dispersées dans divers périodiques et dans des ouvragesdifficiles à atteindre. La famille du grand disparu, ses amis et ses admirateurspensèrent aussitôt à réunir tout ce qu’il avait laissé ; il avait emporté avec lui, sansleur donner le jour, bien des projets déjà mûrs dans son esprit ; mais, s’il fallaits’incliner devant l’irréparable, du moins convenait-il de rendre facilementaccessibles les travaux, hélas ! trop rares, qu’il avait publiés.La famille nous a confié cette tâche. Nous nous en sommes acquittés de notremieux ; mais l’exécution, entravée par la guerre, a subi un long retard dont nousnous excusons. Sauf deux petits articles étrangers à la linguistique, nous avons toutreproduit, y compris les essais antérieurs au Mémoire et des résumés decommunications scientifiques (Voir Appendice, p. 600). Rien ne devait être négligéde ce qui peut éclairer la genèse et le développement de la pensée Saussurienne.Mais le présent Recueil ne contient que les travaux publiés par F. de ...

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Langue Français
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Extrait

Ferdinand de Saussure
Recueil des publications scientifiques de Ferdinand de Saussure
Payot/Droz, 1922 (pp. np-631).
RECUEIL
DES
PUBLICATIONS
SCIENTIFIQUES
DE
FERDINAND DE SAUSSURE
IELIBRAIRIE PAYOT & C
LAUSANNE — GENÈVE — NEUCHÂTEL
VEVEY — MONTREUX — BERNE
LIBRAIRIE E. DROZ - GENÈVE
8, rue Verdaine
PRÉFACE
────
À la mort de Ferdinand de Saussure, en février 1913, la seconde édition du
Mémoire sur le système primitif des voyelles était presque épuisée; ses autres
publications étaient dispersées dans divers périodiques et dans des ouvrages
difficiles à atteindre. La famille du grand disparu, ses amis et ses admirateurs
pensèrent aussitôt à réunir tout ce qu’il avait laissé ; il avait emporté avec lui, sans
leur donner le jour, bien des projets déjà mûrs dans son esprit ; mais, s’il fallait
s’incliner devant l’irréparable, du moins convenait-il de rendre facilement
accessibles les travaux, hélas ! trop rares, qu’il avait publiés.
La famille nous a confié cette tâche. Nous nous en sommes acquittés de notre
mieux ; mais l’exécution, entravée par la guerre, a subi un long retard dont nous
nous excusons. Sauf deux petits articles étrangers à la linguistique, nous avons tout
reproduit, y compris les essais antérieurs au Mémoire et des résumés de
communications scientifiques (Voir Appendice, p. 600). Rien ne devait être négligé
de ce qui peut éclairer la genèse et le développement de la pensée Saussurienne.
Mais le présent Recueil ne contient que les travaux publiés par F. de Saussure lui-
même ; les œuvres posthumes n’y figurent pas ; ce sont :
1° Le cours de linguistique générale, publié par Charles Bally et Albert Sechehaye
avec la collaboration de Albert Riedlinger. Lattsanne et Paris, Payot, 1916 (une
seconde édition est en préparation) .
2° Le nom de la ville d’Oron à l’époque romaine. Etude posthume, publiée et
annotée par Louis Gauchat. Indicateur d’histoire suisse (1920), p. 286-298.
Il faut mentionner en outre :
Paul-E. Martin, La destruction d’Avenches dans les Sagas Scandinaves, d’après
des traductirms et des notes de F. de Saussure. Indicateur d’histoire suisse (1915),
p. 1-13. Nous pensons enfin rendre service en indiquant les principales nécrologies
dont nous avons connaissance :
Ernest Muret, Journal de Genève, 26 février 1913.
Charles Bally, Semaine Littéraire (Genève) 1er mars 1913.
Antoine Meillet, Bulletin de la Société de linguistique, vol. KVIII, N<> 61 (1913).Robert Gauthiot, Bulletin de l'Association des Elèves et Anciens Elèves de l'Ecole
pratique des Hautes Etudes, section des sciences hist. et philol. (1914), p. 49.
Wilhelm Streitherg, Indogermanisches Jahrbuch, // (1914), p. 203.
Plusieurs de ces articles, avec d'autres témoignages, ont été réunis, sous le titre
Ferdinand de Saussure (1857-1913), en une plaquette, imprimée chez Kundig.
Nous nous sommes donc bornés à rééditer les travaux publiés par F. de Saussure.
Le souci d'exactitude nous interdisait de toucher à la forme des œuvres. Nous ne
les avons pas modernisées; le mode de transcription a été rigoureusement
respecté, même dans les cas où, les graphies de F. de Saussure ont varié au cours
des années. Dans VIndex seul, il a été fait abstraction de cette variété.
Le Mémoire et la thèse sur T Emploi du génitif absolu en sanscrit figurent, comme il
est naturel, en tête du recueil; pour le reste, c'est Vordre chronologique qui
détermine la place de chaque article, sauf pour trois d'entre eux (p. 464, 477 et
481) ; mais, comme tous sont datés, cette erreur n'a pas grande importance.
Nous exprimons, en terminant, à M. A. Meillet notre vive reconnaissance pour V
appui qu'il nous a prêté au cours de notre travail; non seulement il a pris la peine de
lire une épreuve, mais, toutes les fois que nous avons recouru à ses conseils, il
nous les a prodigués avec une inépuisable bienveillance.
Charles BAr,LY Genève, mars 1921. Léopold Gautier
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MÉMOIRE
SUR LE
SYSTÈME PRIMITIF DES VOYELLES
DANS LES
LANGUES INDO-EUROPÉENNES
[1]1879
TABLE DES MATIÈRES.
Pages
Revue des différentes opinions émises sur le système des a 3
Chapitre I. Les liquides et nasales sonantes 7
§ 1. Liquides sonantes 7
§ 2. Nasales sonantes 19
§ 3. Complément aux paragraphes précédents 43
Chapitre II. Le phonème A dans les langues européennes 48
§ 4. La voyelle a des langues du nord a une double origine 48
§ 5. Équivalence de l’α grec et de l’a italique 50
§ 6. Le phonème A dans les langues du nord 59
Chapitre III. Les deux o gréco-italiques 66
§ 7. O gréco-italique. — a indo-européen 662 2
§ 8. Second o gréco-italique 90
Chapitre IV. § 9. Indices de la pluralité des a dans la langue mère indo- 110
européenne
116Chapitre V. Rôle grammatical des différentes espèces d’a
§ 10. La racine à l’état normal 116
§ 11. Rôle grammatical des phonèmes A et Q. Système complet des 127
voyelles primordiales § 12. Aperçu synoptique des variations du vocalisme amenées par la
173flexion
§ 13. Aperçu synoptique des variations du vocalisme amenées par la 213
formation des mots
Chapitre VI. De différents phénomènes relatifs aux sonantes i, u, r, n, m 223
§ 14. Liquides et nasales sonantes longues 223
§ 15. Phénomènes spéciaux 257
Additions et corrections 265
Étudier les formes multiples sous lesquelles se manifeste ce qu’on appelle l’a indo-
européen, tel est l’objet immédiat de cet opuscule : le reste des voyelles ne sera
pris en considération qu’autant que les phénomènes relatifs à l’a en fourniront
l’occasion. Mais si, arrivés au bout du champ ainsi circonscrit, le tableau du
vocalisme indo-européen s’est modifié peu à peu sous nos yeux et que nous le
voyions se grouper tout entier autour de l’a, prendre vis-à-vis de lui une attitude
nouvelle, il est clair qu’en fait c’est le système, des voyelles dans son ensemble qui
sera entré dans le rayon de notre observation et dont le nom doit être inscrit à la
première page.
Aucune matière n’est plus controversée ; les opinions sont divisées presque à
l’infini, et les différents auteurs ont rarement fait une application parfaitement
rigoureuse de leurs idées. À cela s’ajoute que la question de l’a est en connexion
avec une série de problèmes de phonétique et de morphologie dont les uns
attendent encore leur solution, dont plusieurs n’ont même pas été posés. Aussi
aurons-nous souvent, dans le cours de notre pérégrination, à traverser les régions
les plus incultes de la linguistique indo-européenne. Si néanmoins nous nous y
aventurons, bien convaincu d’avance que notre inexpérience s’égarera mainte fois
dans le dédale, c’est que, pour quiconque s’occupe de ces études, s’attaquer à de
telles questions n’est pas une témérité, comme on le dit souvent : c’est une
nécessité, c’est la première école où il faut passer ; car il s’agit ici, non de
spéculations d’un ordre transcendant, mais de la recherche de données
élémentaires, sans lesquelles tout flotte, tout est arbitraire et incertitude.
Je suis obligé de retirer plusieurs des opinions que j’ai émises dans un article des
Mémoires de la Société de Linguistique de Paris intitulé Essai d’une distinction
des différents a indo-européens. En particulier la ressemblance de ar avec les
phonèmes sortis du r m’avait conduit à rejeter, fort à contre-cœur, la théorie des
liquides et nasales sonantes à laquelle je suis revenu après mûre réflexion.
Bopp et ceux qui suivirent immédiatement l’illustre auteur de la Grammaire
Comparée se bornèrent à constater qu’en regard des trois voyelles a e o des
langues européennes, l’arien montrait uniformément a. L’e et l'o passèrent dès lors
pour des affaiblissements propres aux idiomes de l’Occident et relativement
récents de l’a unique indo-européen.
Le travail de M. Curtius dans les Sitzun

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