Les Clans des Orcs : Chapitre Premier
54 pages
Français

Les Clans des Orcs : Chapitre Premier

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Description

A l'aube du Monde, à la naissance des peuples pensants, les orcs arpentent la Plaine. Ce sont des êtres pacifiques, révérant la vie et vouant un respect des plus profonds envers l'Esprit du Monde, âme de toute chose.
Le passé difficile d'Olthâr, d'Orosh et de Lana les a unis dans la douleur, et leur a offert force, sagesse et renommée.
Olthâr est le Poing des Plaines, le plus puissant lutteur orc de tous les temps. Orosh Tireur des Vents fait partie des meilleurs archers de la Plaine. Et Lana, dite la Belle, est la plus magnifique des créatures...
Mais, manipulé par un Shaman, serviteur fanatique du Grand Esprit, Orosh est rongé par la jalousie envers Olthâr.
Peu à peu, entre eux, rien ne va plus. Ajoutée à un contexte difficile, la disparition tragique de Lana attise irrémédiablement les tensions entre les Deux Frères.
Et celles-ci, exacerbées par le Shaman, mèneront les orcs jusqu'au plus terrible des maux.
Jusqu'à la guerre.

Informations

Publié par
Publié le 05 novembre 2011
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Langue Français

Extrait

LESCLANS DESORCS
L’Histoire du Monde
Préambule Chapitre Premier
F.B.Inconnu
« Parmi les récits de haine qui furent sauvés des flammes de leur propre corruption, il en est un qu’avant la Chute je pus consulter, et que de mes propres yeux, je lus. Voici donc pour toi seulement, mon fils, le récit d’êtres qui furent longtemps avant toi, et dont à présent il ne reste guère plus que ces mots empreints d’une divine sagesse, souffle dans la poussière qui fut inscrit par le sang et la douleur. Puisses-tu t’en souvenir jusqu’à ce que la fin touche les Âges, qu’à nouveau les ténèbres couvriront le Monde, et que l’ultime lueur d’espoir vacillante, perdue dans la sombre noirceur de la vie, sera celle de sa propre destruction. »
- Paroles d’un vieillard à son fils, autour d’un feu de camp.
P
RÉAMBULE
Il faut d’abord jeter un sort à la géographie du lieu, tant dans sa topographie précise que dans sa localisation en rapport avec le reste du Monde. Car il serait ardu d’imaginer quelconque histoire se dérouler en un lieu indéterminé, ou un personnage n’évoluant sur aucun monde défini. L’histoire donc, se déroule dans l’est central de l’Illova, le long de l’Elrod Ülruthür1, aux premiers balbutiements des peuples belligérants. Les orcs d’ailleurs, furent majoritairement de ceux qui prospèrent en ce lieu magnifique, dans le respect profond de la terre et de l’Esprit du Monde. Ce sont en effet là de verts pâturages pour lesquels ce peuple s’éprît dès le début de son existence, entre les Montagnes du Bord du Monde et l’est de l’Elrod Orod2. De la topographie du terrain, il faut dire que la présence des montagnes, par les litigieux rapports de
1 ‘’Montagnes du Bord du Monde‘’: la plus vaste chaîne de montagnes du monde, couvre la totalité de l’est et la moitié du sud de l’Illova. Elle est infranchissable, et nul ne sait s’il existe quoique ce soit de l’autre côté.
2Trois Elrod. Cet ensemble de chaînes de montagnes se dressePartie sud et est des au centre de l’Illova. Formant une boucle presque fermée, ouverte seulement vers l’est et les terres des orcs par un passage d’une vingtaine de kilomètres, bordé des deux plus hauts pics de la chaîne, ils délimitent un pays non peuplé à cette époque.
force entre elles, a rendu vallonné le terrain herbeux autrefois plat. Concevant au fil des années de nombreuses pentes, douces pour la plupart bien que plus inclinées parfois, la majorité de plaine devînt donc bossue des dos arrondis de jolies collines. Surmontées de touffes d’arbres clairsemées, celles-ci vinrent troubler quelque peu la régularité plane de la région, et en offrir des panoramas surélevés superbes. D’une façon générale, on peut concevoir ce lieu comme une vaste cuvette, dont les pentes autour d’un point central s’orientent à leur manière dans sa direction. De fait, se forme un creux en ce lieu précis, dont l’altitude est la plus basse des environs. Les pentes qui se font face deux à deux ont une déclivité à peu près semblable, de sorte que celles les plus importantes se trouvent -en toute logique- à l’approche des montagnes, et que celles des plus douces s’orientent vers la mangrove au sud et les steppes au nord.
A travers les plaines, s’écoulent trois majestueuses rivières, à l’origine de la verdure rayonnantes qui couvre la majeure partie de la région. Leurs cours, naissant dans les replis des montagnes, ont -avec le temps- suivi les courbes irrégulières des pentes de ce lieu, jusqu’à se joindre en un magnifique lac, à la faveur d’un climat doux et de pluies régulières. Si ces trois cours et cette étendue seuls serons cités ici, parmi la multitude de ceux qui serpentent au pied des petites collines, la raison en est particulièrement
simple. Car maints autres ruisseaux et lacs plus petits existent en un nombre si important, qu’il est impossible -tout autant que futile- de les nommer et citer tous. Ce qui, par conséquent, ne sera pas fait. Pour commencer donc, la Grôth trace sa route en une droite ligne provenant de l’ouest, où sa source se tient cachée parmi les vallées escarpées et les cols aigus de l’Elrod Orod. Elle tient son nom dans une histoire simple de topographie et de relief territorial. En effet, après une dizaine de kilomètres parcourus paisiblement au pied des montagnes, la Grôth se retrouve acculée entre deux fortes pentes, comme si elle avait, au fil du temps, creusé un canyon miniature aux falaises terreuses adoucies. Là, elle gagna son nom, car son cours à la fougue joyeuse semblait bien mal à l’aise, coincé ainsi entre deux petites murailles de terre. Les deux autres rivières, quant à elles, descendent des glaciers élevés de l’Elrod Ülruthür, qui fondant peut-être dans les profondeurs de la montagne, abreuvaient d’une eau claire et fraîche les plaines en contrebas. En peut ajouter également que là où la B’kôr décrit une diagonale vers le sud, l’Ûrsk la décrit vers le nord3, de façon assez symétrique. Leurs largeurs sont néanmoins tout à fait différentes, l’Ûrsk étant la plus large et la moins profonde des trois rivières, tandis que la B’kôr se contente d’être la plus profonde. A certains lieux de son trajet, l’Ûrsk se
3Respectivement : l’Engoncée, laTumultueuseet laPaisible.
trouve large de près de deux cents mètres, et profonde d’à peine une dizaine de centimètres. A certains endroits, on croirait plutôt que l’eau ruisselle des galets qui en recouvrent le fond, comme si la pierre goutte et libère le liquide cristallin du plus profond d’elle-même. La B’kôr, en comparaison, est bien plus régulière, en ce que son cours ne dépasse jamais les soixante-dix mètres de large et son fond atteint vingt-cinq mètres de profondeur en moyenne. Les deux rivières ont reçu leur nom pour la différence de débit qui les oppose : l’Ûrsk est très lente à s’écouler et, bien peu profonde, en est aisée à traverser à tout endroit de son cours ; alors que la B’kôr coule à toute vitesse vers le Lac, et n’a jamais été traversée avant que les orcs ne conçoivent d’embarcations fiables. D’un point de vue purement et territorialement géographique, les rivières permettent de délimiter les plaines en trois régions : nord, est et sud-ouest, en observant pour frontières leurs trajets des montagnes jusqu’à leur arrivée au Lac. Si l’on s’intéresse à la région est des terres des orcs, nommée Alb’Arât4 -étendue donc derrière la B’kôr et l’Ûrsk-, on peut remarquer une première particularité topographique. En effet, trois niveaux successifs imbriqués les uns dans les autres dessinent un grand palier de pierre, de terre et de végétaux. Comme un escalier aux marches grossièrement triangulaires,
4
 Trois-Collines, e nalgneuO rc.
uo ,erre etiteP La  Ttela P
5 certaine.
Basseterre, Mi-Colline et Hautmont élèvent chacune à leur tour la terre de cette région vers les pics escarpés et inaccessibles de l’Ülruthür. Au nord-est, à cheval entre Basseterre et la région nord, le Plateau des Chèvres est séparé du reste de la région par de longues pentes escarpées et ardues à franchir. Bien plus rocheuses que le reste de la Plaine, elles hissent ce lieu vers le ciel, à la plus élevée des altitudes en terre orc. Une véritable falaise rocheuse se tient au point précis où la B’kôr tombe du Plateau, à une vingtaine de kilomètres après le pied des plus hautes montagnes. En cet endroit se forme de fait une magnifique chute, donnant par sa puissance incroyable la cadence d’écoulement au reste de la rivière. Là en effet, le débit de son eau s’accélère énormément, et offre une parfaite justification à son nom. La région sud-ouest est la plus plate des trois, nommée Nan’Ûrat5 par les orcs. Elle présente une déclivité du sud au nord à peu de chose près constante, bien que les plaines soient légèrement plus inclinées d’ouest en est au pied de l’Elrod Orod, formant une sorte de coude à cet endroit. La frontière méridionale de cette région est définie le long d’une ligne culminante, à partir de laquelle les terres pendent vers le Lac6, et que l’on
ts ici, ps décria xut melPiaen: t ess paoitcn nt aludar
En ce qui concerne la végétation de cette région, la majeure partie des terrains est couverte de hauts andropogons et de fétuques faux-roseau, ou fétuque
pourrait considérer comme une chaîne de collines, en usant d’un mauvais jeu de mot. La région septentrionale est limitée, en l’époque décrite ci-après, par le peu d’exploration que les orcs ont eu la nécessité d’effectuer dans cette direction. Pour cette même raison, elle ne possède pas de nom en ce temps de l’histoire du peuple de la Plaine. Elle peut néanmoins être aisément observée du haut de la pente sud de la Grôth, et de loin, les orcs en devinèrent les caractéristiques principales. Ses terres sont plus inclinées que celles de Nan’Ûrat, mais également assez régulières. On peut seulement ajouter ici -sans outrepasser la frontière temporelle qui nous sépare de détails découverts par les orcs seulement lors des évènements décrits plus tard-qu’une longue ligne de pentes très inclines suit un tracé vaguement parallèle à la Grôth et à la B’kôr. Située à une quarantaine de kilomètres de distance d’elles, elle est couverte d’une épaisse forêt, masse verdoyante ou sombre selon les moments, que l’on devinait aisément au loin.
6 le visiteur perché en haut de celle-ci aperçoit au loin le début de la mangrove, et les orcs, peu habitués à voir tant d’arbres, la redoutent et la révèrent tout à la fois, mais n’en approchent jamais.
 Cette crête est nE .scro sel ruo pleelturipi sueelq rulen taèierrontne fnt uauta effet, 
élevée. Ils sont verts au printemps et dorés à l’été, lorsque le soleil de plomb les couve de son regard brûlant et les inonde d’une lumière dangereuse. Ce tapis végétal dense est parsemé d’herbe des indiens, régulières touffes fines et filiformes qui jaillissent dans le moindre espace délaissé par les andropogons. QuelquesPoa pratensis aux racines particulièrement profondes réussissent à se développer malgré cette tyrannie végétale généralisée, tirant profit de leur capacité à capter les nutriments et l’eau de leurs longues racines, ancrées en profondeur dans le sol. De nombreux buissons et arbrisseaux, mieux armés dans ce combat incessant pour l’accès à la lumière, parsèment les andropogons et fétuques de touffes plus denses et aussi bien épineuses que feuillues. Ils se trouvent en général dans des zones plus rocailleuses des plaines, où les racines des grandes plantes ne peuvent perforer le sol, adaptée à une terre brune plus meuble. L’armoise par exemple pousse en grande quantité et en variétés assez diverses, s’adaptant aux différences climatiques régnant dans la Plaine. A partir du printemps et ce jusqu’à l’automne, les plaines s’égayent d’une multitude florale aux couleurs diverses et magnifiques ainsi qu’aux senteurs champêtres agréables. Les champs alors se parent d’une magnificence extraordinaire, et l’on peut avec plaisir se brûler les yeux à force d’observer les hauts végétaux ondulants sous le soleil, animés par les doux vents qui caressent les cheveux.
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