Les Grenouilles
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Les GrenouillesAristophaneTraduction française d’Eugène TalbotPERSONNAGESXanthiasDionysosHéraclèsUn mortCharonChœur accessoire de GrenouillesChœur de MystesÉaqueServante de PerséphoneUne cabaretièrePlathanèEuripideEschylePlutonDitylasSceblyasPersonnages muetsPardocasLe lieu de la scène est d'abord sur le chemin des Enfers, et ensuitedans les Enfers mêmes.LES GRENOUILLESDionysos est vêtu d'une peau de lion, armé d'une massue commeHéraclès, et chaussé de cothurnes. Xanthias, monté sur un âne, portesur son dos le bagage de son maître.XanthiasDirai-je, mon maître, quelqu'un de ces bons mots qui ont le privilège de fairetoujours rire les spectateurs ?DionysosDe par Zeus ! tout ce que tu voudras, sauf le mot: « Je suis éreinté. » Garde-toi de le dire ; il m'échauffe la bile.XanthiasPas non plus quelque autre facétie ?DionysosSi, excepté : « Je suis exténué. »XanthiasPourquoi ? Ne puis-je dire quelque chose de bien risible ?DionysosDe par Zeus ! dis-le sans crainte. J'en excepte seulement une chose.XanthiasLaquelle ?DionysosDe dire, en changeant ton paquet d'épaule, que tu as envie de chier.XanthiasEt que, portant moi-même un si lourd fardeau, si personne ne me soulage, jevais péter.DionysosRien de tout cela, je t'en supplie, sinon quand je devrai vomir.XanthiasÀ quoi bon alors porter tout ce bagage, si je ne fais rien de ce qu'a l'habitudede faire Phrynichos? Lycis également et Amipsias introduisent toujoursdes porteurs de ...

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Les GrenouillesAristophaneTraduction française d’Eugène TalbotPERSONNAGESXanthiasDionysosHéraclèsUn mortCharonChœur accessoire de GrenouillesChœur de MysteseuqaÉServante de PerséphoneUne cabaretièrePlathanèEuripideEschylePlutonDitylasSceblyasPersonnages muetsPardocasLe lieu de la scène est d'abord sur le chemin des Enfers, et ensuitedans les Enfers mêmes.LES GRENOUILLESDionysos est vêtu d'une peau de lion, armé d'une massue commeHéraclès, et chaussé de cothurnes. Xanthias, monté sur un âne, portesur son dos le bagage de son maître.XanthiasDirai-je, mon maître, quelqu'un de ces bons mots qui ont le privilège de fairetoujours rire les spectateurs ?DionysosDe par Zeus ! tout ce que tu voudras, sauf le mot: « Je suis éreinté. » Garde-toi de le dire ; il m'échauffe la bile.Xanthias
Pas non plus quelque autre facétie ?DionysosSi, excepté : « Je suis exténué. »XanthiasPourquoi ? Ne puis-je dire quelque chose de bien risible ?DionysosDe par Zeus ! dis-le sans crainte. J'en excepte seulement une chose.XanthiasLaquelle ?DionysosDe dire, en changeant ton paquet d'épaule, que tu as envie de chier.XanthiasEt que, portant moi-même un si lourd fardeau, si personne ne me soulage, jevais péter.DionysosRien de tout cela, je t'en supplie, sinon quand je devrai vomir.XanthiasÀ quoi bon alors porter tout ce bagage, si je ne fais rien de ce qu'a l'habitudede faire Phrynichos? Lycis également et Amipsias introduisent toujoursdes porteurs de fardeaux dans leur comédie.DionysosN'en fais rien. Quand je vois au théâtre ces sortes d'inventions, j'en sors plusvieux d'un an.XanthiasÔ trois fois malheureuse cette épaule ! Elle est rompue, et ne dit pas un motpour rire.DionysosN'est-ce pas une honte et le comble de la mollesse, que moi Dionysos, filsde Stamnios, j'aille à pied et me fatigue, tandis que je donne à celui-ciune monture, pour qu'il ne souffre pas et qu'il n'ait pas de fardeau àporter ?XanthiasMoi, je ne porte rien ?DionysosComment porterais-tu, puisqu'on te porte ?XanthiasOui, mais j'ai ceci à porter.DionysosComment ?XanthiasEt c'est très lourd.DionysosMais ce fardeau que tu portes, n'est-ce pas l'âne qui le porte ?XanthiasNon pas certes ce que j'ai et que je porte, de par Zeus ! non.DionysosComment portes-tu, toi qui es porté par un autre ?XanthiasJe ne sais, mais cette épaule est brisée.Dionysos
XanthiasDionysosXanthiasSi tu prétends que l'âne ne te sert de rien, à ton tour, prends l'âne et porte-le.XanthiasMalheureux que je suis ! Pourquoi n'étais-je pas au dernier combat naval ?Je te ferais longuement gémir.DionysosDescends, maraud ; je vais m'approcher de cette porte, où je dois allerd'abord. Enfant, enfant, holà ! enfant !HèraclèsQui a frappé à la porte? Qui que ce soit, il frappe en vrai centaure. Dis-moi,qu'y a-t-il ?DionysosXanthias !Qu'est-ce ?As-tu remarqué ?Quoi ?DionysosComme il a eu peur de moi.XanthiasDe par Zeus ! tu deviens fou.HèraklèsPar Dèmètèr ! je ne puis m'empêcher de rire. J'ai beau me mordre leslèvres, il faut que je rie.DionysosMon garçon, avance : j'ai besoin de toi.HèraklèsOh! je ne suis pas capable d'étouffer mon rire, quand je vois cette peau delion par-dessus une robe jaune. Quelle idée ! Un cothurne, une massue !Quel amalgame ! En quel pays as-tu voyagé ?DionysosJ'ai monté Clisthène.HèraklèsEt tu as combattu sur mer ?DionysosEt nous avons coulé bas douze ou treize vaisseaux ennemis.HèraklèsVous ?DionysosOui, par Apollon !XanthiasEt ensuite je m'éveillai.DionysosJ'étais sur le vaisseau à lire l'Andromède, quand un désir soudain vientfrapper mon cœur, tout ce qu'il a de plus violent.HèraklèsUn désir ? De quelle espèce ?DionysosPetit comme Molon.
HèraklèsDionysosHèraklèsDionysosHèraklèsDionysosD'une femme ?.noND'un garçon ?Nullement.D'un homme ?Taratata !HèraklèsTu étais avec Clisthène !DionysosNe me raille pas, frère. Je ne suis pas du tout à mon aise et ce violent désirme met au supplice.HèraklèsMais lequel, frère chéri ?DionysosJe ne puis le dire. Toutefois je te l'expliquerai par allusion. As-tu quelquefoiseu une envie soudaine de purée ?HèraklèsDe la purée? Babaeax ! Dix mille fois dans ma vie.DionysosMon explication est-elle claire ou en faut-il une autre ?HèraklèsInutile pour la purée : je comprends parfaitement.DionysosHé bien, c'est le désir qui me consume pour Euripide.HèraklèsQuoi ! pour un homme mort ?DionysosEt pas un mortel ne me détournerait d'aller le trouver.HèraklèsChez Hadès, en bas ?DionysosOui, de par Zeus ! et plus bas encore.HèraklèsQue veux-tu ?DionysosJ'ai besoin d'un bon poète. Il n'y en a plus : ceux qui vivent sont mauvais.HèraklèsQuoi donc ? Iophon ne vit-il plus ?DionysosII ne reste que lui de bon, si toutefois il l'est ; car je ne sais pas au juste cequ'il en est réellement.Hèraklès
Et Sophocle, supérieur à Euripide, ne peux-tu pas le faire remonter, s'il fautque tu retires quelqu'un d'ici ?DionysosNon, pas avant d'avoir pris lophon à part et de m'être assuré de ce qu'il faitsans Sophocle. D'ailleurs, Euripide, en fin matois, fera tous ses effortspour s'échapper et revenir avec moi, tandis que l'autre, bonhomme ici,est bonhomme là-bas.HèraklèsAgathon, où est-il ?DionysosII m'a quitté ; il est parti : bon poète et regretté de ses amis.HèraklèsOù est-il, l'infortuné ?DionysosAu banquet des Bienheureux.HèraklèsEt Xénoclès ?DionysosQu'il crève, de par Zeus !HèraklèsEt Pythangelos !XanthiasEt de moi pas un mot ; et mon épaule est brisée épouvantablement !HèraklèsN'y a-t-il donc pas ici d'autres jouvenceaux, faiseurs de tragédies, plus quepar dix mille, et plus bavards qu'Euripide de plus de la longueur d'unstade ?DionysosCe sont de frêles rejetons, babillards, orchestres d'hirondelles, gâte-métier,promptement épuisés, dès qu'ils ont obtenu un chœur et pissé contre laMuse tragique. Mais un poète de génie, tu n'en trouveras pas un, encherchant bien, qui produise de généreux accents.HèraklèsQue veut dire ce génie ?DionysosLe poète de génie est celui qui fait entendre des expressions hardies, tellesque « L'Ether, palais de Zeus », « le pied du Temps », « un cœur qui neveut pas jurer par un serment sacré » , « une langue qui jure sans laparticipation du cœur ».HèraklèsCela te plaît ?DionysosPeu s'en faut que je n'en raffole.HèraklèsCe sont de pures sottises, tu le sens toi-même.Dionysos« N'habite pas mon esprit, tu as une maison. »HèraklèsEn vérité je trouve cela tout à fait détestable.DionysosEnseigne-moi l'art des bons repas.
XanthiasEt de moi pas un mot !DionysosQuant au motif pour lequel, sous cet accoutrement imité du tien, j'ai entreprisce voyage, c'est pour apprendre de toi, au besoin, les hôtes dont tu asfait usage, quand tu es descendu chez Cerbère ; dis-moi les ports, lesboulangeries, les maisons de débauche, les stations, les auberges, lesfontaines, les routes, les villes, les restaurants, les cabarets où il y a lemoins de punaises.XanthiasEt de moi pas un mot !HèraklèsMalheureux ! tu oseras faire ce voyage ?DionysosNe me dis rien là contre, mais indique la route la plus prompte pourdescendre chez Hadès, en bas. Qu'elle ne soit ni trop chaude, ni tropfroide.HèraklèsVoyons, laquelle t'indiquerai-je d'abord ? Laquelle ? Il y en a une : qui seraitde prendre une corde et un escabeau, et de te pendre.DionysosAssez ! c'est une route étouffante, que tu me proposes...HèraklèsIl y a encore un chemin raccourci et bien battu : celui du mortier.DionysosTu veux dire la ciguë ?Hèraklès.iuODionysosIl est froid, glacial, et il engourdit tout de suite les deux jambes.HèraklèsVeux-tu que je t'en indique un en pente et rapide ?DionysosOui, de par Zeus ! d'autant que je ne suis pas marcheur.HèraklèsRends-toi de ce pas au Céramique.DionysosEt puis ?HèraklèsMonte au haut de la tour.DionysosQu'y faire ?HèraklèsAie de là les yeux sur la torche allumée, et puis, lorsque les spectateurscrieront : « Lancez !... » lance-toi toi-même.Dionysos? ùOHèraklèsEn bas !DionysosMais je me briserais les deux membranes du cerveau je ne veux pas
prendre cette route.HèraklèsLaquelle, alors ?DionysosCelle que tu as jadis suivie.HèraklèsMais le trajet est long. Tu arriveras d'abord à un marais immense et trèsprofond.DionysosComment le traverserai-je ?HèraklèsUn vieux nocher te passera dans une toute petite barque moyennant unpéage de deux oboles.DionysosOh ! quel pouvoir ont partout les deux oboles ! Comment sont-ellesdescendues là ?HèraklèsC'est Thésée qui les a portées. Après cela tu verras des milliers de serpentset des monstres effroyables.DionysosN'essaie pas de me frapper de terreur : tu ne me feras pas changer derésolution.HèraklèsPuis un bourbier épais et des excréments éternels, où plonge quiconque ajadis fait injustice à son hôte, privé de son salaire l'enfant dont il abusa,outragé sa mère, brisé la mâchoire à son père, fait un faux serment, outranscrit des vers de Morsimos.DionysosAu nom des dieux, on devrait y ajouter quiconque a appris la pyrrhique deCinésias.HèraklèsPlus loin, tu seras enveloppé par le son des flûtes ; tu verras une brillantelumière, comme ici ; des buissons, des myrtes, d'heureux thiasesd'hommes et de femmes, avec de bruyants applaudissements.DionysosEt qui sont ceux-là ?HèraklèsLes initiés.XanthiasEt moi, de par Zeus ! je suis l'âne qui porte les mystères. Non, je nesupporterai pas cela pendant plus longtemps.HèraklèsIls te diront tout au long ce qu'il te faudra, car ils demeurent tout auprès de laroute voisine des portes de Pluton. Mille prospérités, frère.DionysosEt à toi, de par Zeus ! bonne santé. Toi, esclave, reprends ton bagage.XanthiasAvant de l'avoir déposé ?DionysosEt au plus vite !XanthiasNon, vraiment, je t'en conjure, loue plutôt un des morts qu'on transporte, et
qui se rend ici.DionysosEt si je n'en trouve pas ?XanthiasAlors emmène-moi.DionysosBien dit. Or, voilà justement un mort qu'on emporte. Hé ! le mort ! c'est à toique je parle, à toi, le mort ! Dis, l'homme, veux-tu porter un petit paquetchez Hadès ?Le MortComment est-il ?DionysosLe voici.Le MortTu paieras deux drachmes de commission.DionysosDe par Zeus ! pas tant que cela.Le MortContinuez votre route, vous autres.DionysosAttends. un peu, l'ami, que je m'arrange avec toi.Le MortSi tu n'allonges pas deux drachmes, pas un mot.DionysosVoici neuf oboles.Le MortJ'aimerais mieux revivre là-haut.XanthiasFait-il le fier, ce coquin-là ! Ne lui en cuira-t-il pas ? J'irai moi-même.DionysosTu es un bon et brave garçon. Courons à la barque !CharonOh ! on aborde !XanthiasQu'est-ce que cela ?DionysosCela ? De par Zeus ! c'est le marais qu'on nous a dit, et je vois la barque.XanthiasPar Poséidon ! et celui-ci, c'est Charon lui-même.DionysosSalut, Charon ! Salut, Charon ! Salut, Charon !CharonQui vient ici, du séjour des maux et des tribulations, dans l'asile du Lèthè, ouvers la toison de l'àme, ou chez les Cerbériens, ou chez les corbeaux,ou vers le Ténare ?Dionysos.ioMCharonEmbarque vite !
DionysosOù te proposes-tu d'aborder ? Est-ce réellement chez les corbeaux ?CharonOui, de par Zeus ! pour t'obliger. Embarque.DionysosEsclave, ici !CharonJe ne passe pas d'esclave, à moins qu'il n'ait combattu sur mer pour sa.uaepXanthiasDe par Zeus ! impossible : j'avais mal aux yeux.CharonEh bien, tu feras, en courant, le tour du marais.XanthiasOù m'arrêterai-je ?CharonAuprès de la pierre de « Sécheresse » , près des hôtelleries.DionysosComprends-tu ?XanthiasJe comprends bien. Malheureux que je suis ! Quelle rencontre ai-je faite ensortant ?CharonAssieds-toi à la rame. — S'il y en a encore à embarquer, qu'on se hâte ! —Eh bien, que fais-tu là ?DionysosCe que je fais ? Pas autre chose que d'être assis à la rame, comme tu m'enas donné l'ordre, toi.CharonAssieds-toi donc ici, gros ventru.DionysosVoici.CharonAvance les bras, étends-les.DionysosVoici.CharonPas de plaisanterie ! Rame ferme et du cœur à l'ouvrage !DionysosMais comment pourrai-je, n'étant ni exercé, ni marin, ni Salaminien, memettre à ramer ?CharonTrès simplement : tu entendras, en effet, de très beaux chants, une fois quetu t'y seras mis !DionysosLesquels ?CharonDes grenouilles à la voix de cygne : c'est ravissant.Dionysos
Commande, alors ?CharonOh ! op, op ! Oh ! op, op !Les GrenouillesBrekekekex coax coax, brekekekex coax coax ! Filles marécageuses deseaux, unissons les accents de nos hymnes aux sons de la flûte, le chantharmonieux coax coax, que nous entonnons dans le marais, en l'honneurde Dionysos de Nysa, fils de Zeus, lorsque la foule enivrée, le jour de lafête des Marmites, se porte vers notre temple. Brekekekex coax coax !DionysosMoi, je commence à avoir mal aux fesses. Oh ! coax coax! Mais vous n'enavez sans doute nul souci.Les GrenouillesBrekekekex coax coax !DionysosFoin de vous avec votre coax ! Vous n'avez pas autre chose que coax ?Les GrenouillesEt c'est tout naturel, faiseur d'embarras ! car je suis aimée des Muses à lalyre mélodieuse, de Pan aux pieds de corne, qui se plaît aux sons duchalumeau. Je suis chérie du Dieu de la cithare, Apollon, à cause desroseaux que je nourris dans les marais, pour être les chevalets de lalyre. Brekekekex coax coax !DionysosEt moi, j'ai des ampoules, et depuis longtemps le derrière en sueur, etbientôt, à force de remuer, il va dire « Brekekekex coax coax ! » Aussi,race musicienne, cessez.Les GrenouillesNous allons donc crier plus fort. Si jamais, par des journées ensoleillées,nous avons sauté parmi le souchet et le phléos, joyeuses des airsnombreux qu'on chante en nageant ; ou si, fuyant la pluie de Zeus,retirées au fond des eaux, nous avons mêlé nos chœurs variés aubruissement des bulles, répétons : Brekekekex coax coax !DionysosJe vous l'interdis.Les GrenouillesNous en souffrirons cruellement.DionysosEt moi, plus cruellement encore, de crever en ramant.Les GrenouillesBrekekekex coax coax !DionysosLa peste soit de vous !Les GrenouillesPeu m'importe ! Tant que notre gosier y suffira, tout le long du jour nouscrierons : Brekekekex coax coax !DionysosVous ne l'emporterez pas sur moi.Les GrenouillesNi toi sur nous.DionysosNi vous sur moi, jamais. Car je chanterai toute la journée : « Brekekekexcoax coax, » jusqu'à ce que je domine votre coax.Les Grenouilles et Dionysos
Brekekekex coax coax !DionysosJe devais finir par faire cesser votre coax.CharonAssez, assez ! Un dernier coup de rame. Débarque, et paie ton passage.DionysosPrends ces deux oboles. — Xanthias! Où est Xanthias ? Hé! Xanthias !Xanthias! uaIDionysosViens ici.XanthiasSalut, maître.DionysosQu'y a-t-il par là-bas ?XanthiasTénèbres et fange.DionysosAs-tu vu quelque part les parricides et les parjures, dont il nous parlait ?XanthiasEt toi ?DionysosPar Poséidon! j'en vois à présent. Allons, que ferons-nous ?XanthiasLe meilleur est d'aller plus loin ; car c'est ici le lieu, disait-il, où sont lesmonstres horribles.DionysosComme il gémira ! II faisait le fendant, pour m'effrayer, me sachant brave.Pure jalousie. Je ne connais rien de plus hâbleur que Hèraklès. Oui, jesouhaiterais quelque rencontre, quelque lutte qui signalât mon voyage.XanthiasDe par Zeus ! j'entends je ne sais quel bruit.DionysosPar où, par où est-ce ?XanthiasPar derrière.DionysosMarche derrière.XanthiasNon, c'est par devant.DionysosMarche devant.XanthiasHé ! de par Zeus! je vois un monstre énorme.DionysosComment est-il ?XanthiasEffrayant. Il prend toutes les formes, tantôt bœuf, tantôt mulet, puis femmecharmante.
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