Remarques sur l ethnographie de la Macédoine - article ; n°81 ; vol.15, pg 249-266
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Remarques sur l'ethnographie de la Macédoine - article ; n°81 ; vol.15, pg 249-266

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Description

Annales de Géographie - Année 1906 - Volume 15 - Numéro 81 - Pages 249-266
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1906
Nombre de lectures 168
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Cvijic
Remarques sur l'ethnographie de la Macédoine
In: Annales de Géographie. 1906, t. 15, n°81. pp. 249-266.
Citer ce document / Cite this document :
Cvijic J. Remarques sur l'ethnographie de la Macédoine. In: Annales de Géographie. 1906, t. 15, n°81. pp. 249-266.
doi : 10.3406/geo.1906.5146
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1906_num_15_81_5146249
REMARQUES
SUR ETHNOGRAPHIE DE LA MAC DOINE
Second article)1
III CARTES ETHNOGRAPHIQUES DE LA MAC DOINE
Cartes publiées dans Europe occidentale est en 1847 que
le géologue Ami Boue publia après ses observations de voyages
sa carte ethnographique de la Turquie Europe et de la Grèce sur
laquelle la Macédoine était coloriée comme bulgare2 Les ethnogra
phes qui suivirent apportèrent que des changements partiels dans
les régions où ils aper urent elle était inexacte est elle qui
introduisit la première dans la science cette notion fausse que les
Slaves macédoniens doivent être considérés comme appartenant
une des deux nationalités slaves balkaniques On sait cependant par
autobiographie de Boue et par ses nombreux écrits3 il ne connais
sait pas une seule langue slave il employait seulement quelques
phrases serbo-bulgares comme les voyageurs ont coutume en
apprendre et il ne pouvait nullement sentir les différences entre
la langue serbe et la langue bulgare On se rend compte aussi par
ses écrits que il vit des Bulgares dans les Macédoniens ce fut sans
bien connaître leurs caractères nationaux ethnographiques et psy
chiques Ce qui le détermina colorier sur sa carte la Macédoine
comme bulgare est il avait entendu les Slaves macédoniens ap
peler eux-mêmes bulgares et étant étranger il avait pas compris
la signification de ce nom Boue utilisa aussi les récits de voyages de
Pouqueville de Gousinéry et de Grisebach il nous faut donc appré
cier la valeur ethnographique de ces ouvrages fut consul de France près Ali pacha de Janina et
parcourut au commencement du xixe siècle la Grèce et quelques
parties de la Turquie Il ne toucha la Macédoine que par la péri-
Voir Annales de Géographie XV 15 mars 1906 115-132
AMI BOUE Ethnographische Karte des osmanischen Reiches europäischen
Theiles und von Griechenland 3800000 1847 dans BERGHAUS Physikalischer
Atlas Aufl. Abth VIlI.pl 19 1847
IDEM La Turquie Europe Paris 1840 vol.) et Recueil itinéraires dans
la Turquie Europe Vienne 1854) et II
POUQUEVILLE Voyage de la Grèce. éd. Paris 18262 vol. Travels
in Greece and Turkey comprehending particular account of the Morea Albania etc
comparison beetween the ancient and present state of Greece 2nd ed. London
1820) avec une carte oeuvre de POUQUEVILLE fut précieuse pour identifier les -250 OGRAPHIE GIONALE
phérie il intéressait presque exclusivement archéologie Il
appelle Bulgares les Slaves il rencontra dans son voyage et le seul
motif pour lequel il leur donne ce nom est il les avait entendu
appeler ainsi par les Grecs et par son escorte turque Dans un passage
où il étend davantage sur les Bulgares on voit il considérait
leur langue comme une langue slave semblable celle de Raguse
serbe)i Il est évident que dans cette controverse personne ne saurait
invoquer sérieusement le témoignage de Pouqueville De même pour
Cousinéry2 qui avant et après la Révolution fran aise fut consul de
France Salonique et qui en vue de recherches archéologiques visita
Yoden Ber Njegu Niausta) Pazar lenidxe-Vardar) Seres Drama
et Kavala Lui aussi il appelle Bulgares les Slaves macédoniens mais
il croyait que étaient là les descendants des anciens Macédoniens
des Péoniens et autres et que les conquérants slaves leur avaient seu
lement imposé leur langue Le célèbre botaniste Grisebach qui lit
ascension de quelques-unes des plus hautes montagnes de la Macé
doine et qui ne savait aucune langue slave appelle aussi Bulgares
les Slaves macédoniens et cela pour les mêmes raisons que Boue
Certaines observations plus justes que Grisebach faites sur cette
question ont pas été mises profit3
Si la Macédoine été attribuée aux Bulgares par les cartographes
alors ce fut donc en vertu observations erronées principalement
lieux anciens et éclairer les événements historiques Deux cartes des parties méri
dionales de la péninsule Balkanique exécutées par APIE Géographe du Roi
sont très importantes pour la connaissance géographique et topographique de la
Péninsule Elles constituent le premier et le meilleur essai pour fixer la forme
des parties méridionales ainsi que les points principaux au moins après les
données fonrnies par les itinéraires quelques-uns même après les observations
astronomiques de GAUTHIER La fin da livre 443-400 contient une très intéres
sante dissertation sur les montagnes de la péninsule Balkanique accompagnée
une carte Nulle part en somme dans son ouvrage POUQUEVILLE ne occupe
ethnographie
Nous nous arrêtâmes Piakos ou Doupari village situé peu de distance
du lac de Kastoria. entrais dans la région des Bulgares et il fallut recourir
quelques mots esclavons que avais appris pendant mon séjour Raguse POU
QUEVILLE ouvr cité II
COUSIN RY Voyage dans la Macédoine contenant des recherches sur
histoire la géographie et les antiquités de ce pays Paris 1831 2vol. Sur origine
des Slaves Macédoniens voir 94
GRTSEBACH Reise durch Rumelien und nach Brussa im Jahre 1839 Göttingen
1841 vol. Dans le Il 65 GRISEBACH parle après des renseignements il
recueillis des frontières entre les langues grecque et slave puis entre le serbe
etle bulgare propos de cette dernière il dit Uber die Grenzscheide dieser
beiden Töchter des slavischen Stamms konnte nichts genau angegeben werden
vielmehr -wurde behauptet dass sie durch allmähliche Vermischung der Wörter
gleichsam in einer bergangszone mit einander verschmolzen est le seul
endroit dans uvre de GRISEBACH où il soit question des langues serbe et bul
gare Bien il ne sût ni le serbe ni le bulgare il eut intuition de la vérité Les
auteurs de cartes ethnographiques ont jamais tenu compte de ce passage mais
seulement du nom bulgare que GRISEBACH comme les autres voyageurs
souvent employé ETHNOGRAPHIE DE LA MAC DOINE 251
parce que Boue et les voyageurs précédents avaient entendu leurs guides
turcs ou grecs donner aux Slaves macédoniens le nom de Bulgares
Cependant la même époque vivait en Macédoine le Dr Müller
qui fut pendant delongues années médecin dans armée turque Son
ouvrage se distingue par des observations très fines sur les caractères
ethnographiques des peuples il visités1 Müller donne aux
Slaves macédoniens le nom de Serbes
Le consul fran ais Lejean2 puis deux dames anglaises mis
sionnaires Mackenzie et Irby3 qui voyagèrent en Macé
doine entendirent le nom de Bulgare En vertu de cette expé
rience personnelle et conformément aux cartes antérieures ils
donnèrent la Macédoine étiquette bulgare Cependant comme
Lejean avait entendu aussi le nom de serbe il marqua des oasis
serbes dans Ouest de la Macédoine
est uniquement sur les renseignements fournis par Verkovic
dont il sera question plus loin que sont fondés les travaux de
Bradaska4 qui ont servi de base Petermann pour sa carte de ex
tension des Slaves en Turquie et dans les territoires limitrophes1
Bradaska sentit combien étaient peu sûrs les ouvrages sur ethno
graphie de la Macédoine et il le fait remarquer en plusieurs endroits
Il est caractéristique en effet que des voyageurs étrangers comme
Hahn ont désigné un même village tantôt comme serbe tantôt
comme bulgare Bradaska dit que Hahn non seulement ignorait le
serbe et le mais il était incapable de transcrire exactement
le nom des lieux et que était son escorte Albanaise qui le rensei-
Dr JOSEPH LLER Albanien ien und die österreichisch-montenegrinische
Grenze Nebst einer Karte von Albanien Mit einer Vorrede von Dr P.J AFA Prag
1844) 103 ouvrage décrit seulement le vilayet de Bitolj et certaines parties
de la Vieille-Serbie et de Albanie parce que écrivain se borne rapporter ce
il vu et entendu lui-même En qualité de médecin il parcourut suffisam
ment le territoire il décrit et il put connaître beaucoup de faits qui avaient
échappé aux autres voyageurs Il savait le serbe mieux que tous les étrangers
qui avaient précédé dans la péninsule Balkanique Il connaissait aussi un peu le
turc et albanais 11 pas sur ces régions ouvrage un peu ancien qui soit
plus sûr que celui de LLER Il la forme une monographie s

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