Chroniques madrilènes
11 pages
Français

Chroniques madrilènes

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
11 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Je suis tombée sous le charme de Madrid, durant un de mes séjours dans la ville, je décide de raconter ce que j'y aime, ce que j'y vis, ce qui me fait rire et ce qui me touche.

Informations

Publié par
Publié le 24 juillet 2013
Nombre de lectures 50
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Chroniques madrilènes
Il y a au moins une chose dont je peux être sure : la personne qui a mis en vigueur la règle selon laquelle les bagages en soute ne peuvent pas excéder plus de vingt kilos par personne, n’est pas une personne normalement constituée. Ça doit être un de ces olibrius qui sait se contenter de deux caleçons, d’une chemise et d’une jambe de pantalon pour six semaines. Oui, je sais parfaitement que les vêtements peuvent être lavés, mais le plaisir de pouvoir varier sa tenue, ça ne s’invente pas. Et je ne parle même pas de la discrimination HONTEUSE qu’engendre cette règle pour les personnes légères (et oui, pour être plus franche, celles qui ont su en revers et contre tout, garder un minimum, une corpulence humaine et une dignité à toute épreuve !) Parce que, quand on y pense, une personne de cent vingt kilos et son bagage de vingt kilos reviennent, ô combien plus lourd, que la jeune et fraiche demoiselle de cinquante kilos munie de son maigre polochon de vingt kilos. Il est temps que justice et égalité se fassent ! Un aéroport est, certes, un endroit sans taxe mais pas sans logique ! (Le rapport entre les deux étant, je vous l’avoue, inexistant).
Les valisettes que l’on voit de plus en plus fréquemment, ces bagages de cabines sont très utiles lorsqu’on voyage léger. Mais je ne vois pas ce qu’il y a de plus crétinement débilissime que d’y mettre son billet d’avion. La situation devient fort ridicule lorsque, arrivé à l’endroit où il vous faut sortir le précieux billet, vous devez ouvrir et ce, à la face du monde, votre bagage intime : les slips, chaussettes (sales ?), préservatif (usagés ?) et vos tampons (oh noooooon ?) à la merci des ricanements de la foule et de son jugement impitoyable.
J’avais quelqu’un qui ronflait devant moi dans l’avion, quand l’on sait le bruit qu’il y a déjà dans une cabine d’avion, et penser qu’un être « humain » est capable de ronfler plus fort que ça ! On est poussé à remettre en doute la théorie de l’évolution.
Le terminal 4 de l’aéroport de Madrid Barajas est majestueux ! Mais prendre une photo de l’endroit ça fait vraiment trop touriste…tant pis.
On a surement des gènes en communs avec la mouche à caca, à voir la façon dont on peut s’agglutiner autour d’un tapis roulant en quête de nos précieux bagages.
Montée dans le bus, la première espagnole que je vois lire est penchée sur une traduction espagnole des « Cinquante nuances de Grey ». Soit elle est persuadée (tout comme moi) que le peuple dont elle est issue a un pourcentage énorme d’incultes qui ne savent même pas si on lit de gauche à droite ou le contraire… soit elle a un sacré culot que j’admire un peu.
Mon dieu, mais fallait-il que j’ai des yeux et fallait-il que je possède la vue ! Que de bourrelets dépassant des manches, de trop plein de chaires, de fesses dépassant de la ceinture. Jésus revient chercher ta brebis égarée !
La douche est toute petite, hors de question de s’y laver à deux, mais la question ne se pose pas. Des churros dés le matin, c’est un bonheur de pouvoir troquer ses tartines au Nutella avec ces petites merveilles. Petite réflexion : les français appellent ces pâtisseries des chichis ». Décidemment je ne les comprendrai « jamais.
Les gens ici, ressortent leur veste d’hiver et leur doudoune dés qu’il y a une baisse de 5°C, je n’ose les imaginer lorsqu’il gèle, emmitouflés sous leur burka thermotechnologique, munis de gants de ski chauffants et de bottes à crampons. La loi du tout ou rien est d’application dans ce pays, j’avais déjà pu constater cette règle lors de mes vacances à la plage. BEURK.
Si à Bruxelles nous avons les bus, les trams et les métros pour nous déplacer dans la ville. A Madrid, les bus, métro, métro ligero, trains renfe, trains et RER sont les seuls transports en commun disponibles…Les souterrains de cette ville sont un véritable labyrinthe fléché, une ville souterraine pleine d’escalators, d’escaliers et d’ascenseurs, de couloirs à tout va et de portiques bibitant sans cesse, de machines à tickets et de gens pressés. Les stations sont immenses et pour certaines, se sont de véritables chefs d’œuvres d’architecture, le verre et le plastique se mêlant à l’aluminium et à la pierre pour faire de ces souterrains, de majestueuses cathédrales qui s’enfoncent dans les abimes de la ville. Avec des correspondances parfaites, une signalisation sans faille, un personnel à disposition et une propreté assez inattendue : Renfe, Métro et Autobùs ont bien compris ce que d’autres (STIB ? SNCB ?) doivent encore assimiler : « un certain prix, demande un certain service de qualité. MERCI BIEN ».
A la Puerta del Sol, on peut, si on le désire vraiment, poser avec Mickey est sa bonasse, Bob l’éponge et les Schtroumfs, bref tout le gratin de la tradition
typique espagnole…Tandis que la Plaza Mayor accueille une danseuse de flamenco en robe bon marché et un toréador trop gros ainsi que deux noirs qui semblent avoir confondu la Plaza Mayor et la place de leur village. Et les amis ! Ici ce ne sont pas des Baobabs que l’on peut voir mais plutôt des réverbères. Il y a surtout les français qui veulent manger à midi sous l’œil horrifié d’un serveur, un allemand rouge écrevisse et quatre espagnols fumant une chicha. HELP.
Les rois d’Espagne ne se sont pas emmerdés, le palais royal est magnifique et sa vue sur la campagne madrilène est à couper le souffle. Les montagnes que l’on peut apercevoir à l’horizon sont encore couvertes de neige, c’est une des merveilles de l’Espagne de pouvoir proposer à la fois des stations de ski et des stations balnéaires. Au printemps, el campo est encore vert et florissant mais dans quelques mois, un soleil brulant et sans pitié viendra transformer en désert cette campagne radieuse. La cathédrale en face du palais est à la hauteur de celui-ci et du pays définitivement catholique qu’est l’Espagne. Elle fut pourtant, la dernière cathédrale achevée en Europe. Elle a donc l’avantage d’être d’une modernité surprenante, et même lassé de voir sans cesse les mêmes scènes et les mêmes aménagements, on reste bouche bée devant cet étonnant et ravissant mélange entre le moderne et le traditionnel. L’alliage des deux est définitivement réussi même si l’édifice n’en reste pas moins énorme et puissant mais tellement coloré qu’il y a une sorte de légèreté qui en émane. Je reste toujours ébahie devant ce que construisent les hommes pour honorer Dieu.
Les serveurs s’agitent, un groupe de dix-neuf estomacs veut s’installer en terrasse, quitte à déménager le restaurant, ces messieurs trouveront la place qu’il faut. Sans hésiter, ils balancent deux petites vieilles sous le soleil de plomb pour libérer une table. On se sent de trop mais je n’y fait pas attention, trop occupée à capter des rayons de soleil et à regarder les deux vieilles se dessécher au soleil et commander en vitesse deux autres eaux minérales. Quand j’y pense les serveurs sont loin d’être bêtes, ils viennent de faire d’une pierre deux coups. Le groupe de dix-neuf étant uniquement constitué du sexe masculin et étant, sur cette terrasse, la seule friandise acceptable, je fais l’objet d’une surveillance accrue.
Une grosse surprise en voyant qu’il existe ici, dans les stations de métros, des distributeurs automatiques, non pas de nourriture, non pas de boissons mais bien de livres ! Et je ne compte plus le nombre de voyageurs munis de livres
électroniques, on aime lire ici. D’ailleurs, la passion de lire se célèbre pendant deux semaines et fait l’objet d’une page spéciale à chaque édition du journal télévisé. Enfin dans le genre, le football a également la part belle, Mourinhio et son possible départ du Réal Madrid est à toutes les unes des journaux et la page sport est aussi longue que la page politique, et pourtant ce n’est pas elle qui manque en Espagne. C’est que le ballon rond ici, c’est une véritable tradition. Deux grosses équipes se partagent la capitale et pourtant je vois encore trainer dans les rues, des touristes (et ce dans les deux sens du terme) se balader avec le maillot haut en couleur du F.C. Barcelone. Ce genre de personnes, satisfait de savoir que le Barça est une équipe espagnole, pense surement bien faire en portant leur maillot dés qu’elle franchit la frontière sans connaitre la guerre épique que se livrent les deux villes.
Si il y a quelque chose de dingue qui se remarque difficilement aux premiers abords, c’est la gentillesse des gens ici, et pas seulement dans le centre ville où nous, touristes, sommes de véritables anges de richesse pour tout les commerçants, mais dans la rue, dans le métro et en règle générale partout où il n’y a aucune raison valable de se comporter de manière associal, les gens sont gentils et très ouverts. J’en ai vu qui n’hésitent pas à descendre deux arrêts de bus plus tôt pour indiquer le chemin à un couple de moches ! D’autres qui se plient en quatre (au sens figuré EVIDEMENT ! Nous ne sommes pas dans un pays de contorsionnistes en puissance) pour tenter d’expliquer à un couple de graves débiles comment utiliser les portiques du métro. ALORS excusez-moi d’être, ne fut-ce qu’un peu sévère, envers ces méduses du genre humain, mais c’est partout les mêmes non ? Sauf si ces gens vivent dans le dernier des bleds d’Afrique ! Mais ils n’étaient pas noirs ! Et puis s’ils ont su rentrer dans la station ! Ils peuvent en ressortir NON ? Sinon, j’admire aussi la jeune femme, qui, lisant les Cinquante Nuances de Grey sur son livre électronique, espère qu’on ne le remarquera pas. RATE ! Espèce de nymphomane !
El Retiro est un véritable piège, on s’y rend pour une heure (du moins c’est ce que l’on pense) pour manger son sandwich. Et on en ressort cinq heures plus tard, la panse remplie de crasses, le corps rouge comme une écrevisse, les muscles endoloris par le « sport » (j’entends par la, se passer une balle de toutes les façons possibles). Certains viennent directement en bikini, tout doux les gars nous ne sommes qu’en avril, comment vous vous habillerez en Juillet ?
Ici, on parie dans les écoles, de l’argent ou des bonbons, c’est normal. Si sur la plage on a droit aux célèbres marchant ambulants, avec leur languissant « agua, cerveza, fanta, cocacola » et bien le Retiro nous offre le privilège de les revoir en ville. Ce sont l’exemple le plus flagrant de l’adaptation, capables de parler Espagnol, Anglais, Français, Russe, Turc, Allemand d’Allemagne et de Suisse, Italien, Portugais et tout les dialectes chinois pour décrire leur produit (bon, sans aucun mérite parce qu’au fond ce ne sont pas des boissons très compliquées) et surtout le prix ! Qui peut être modifié, EVIDEMENT !
C’est la crise, si ça se voit ? Oui bien sur. Non, il n’y a pas de personnes mourant de faim dans la rue, non il n’y a pas d’appartements abandonnés, de magasins pillés, de meurtres ou de viols plus qu’ailleurs. Non, c’est simplement qu’il y a sept grèves par semaine. C’est un peu le diner de famille, j’ai vu des gens apporter leur pique-nique à la manifestation. Il n’y a plus de travail et beaucoup de chômage. Si ça se voit ? Bien sur. Non, il n’y a pas de mendiant à tout les coins de rues, non les magasins ne sont pas désertés. Non c’est simplement, que quelque soit le jour de la semaine, les bars et discothèques sont pleins à craquer. Puisque personne ne travaille le lendemain.
On a décidé de ne plus enlever les barrières de sécurités autour du quartier des ministères. C’est inutile, elles servent chaque jour et permettent aux touristes de s’orienter ! Il ne pleut jamais à Madrid…WHAT ? Mais lorsque le déluge arrive c’est un peu comme lorsqu’on se prend un verre d’eau dans la figure, au début on est surpris, puis dégouté mais au final on rit et on s’amuse comme jamais. Sans jamais avoir froid, juste être trempée jusqu’au string (le mien avait des pastèques comme dessins, funny isn’t it ?).
Je change ici, je mange comme cinq coco(s) d'avant. Je dépense chaque jour pour des vêtements, je souris aux gens et ils répondent aux sourires (EUX). On passe tout les après-midi à jouer aux cartes et on ne se relève que pour aller manger ou faire la sieste. Je profite de la vie, je ris parce que je vis autrement. J'écoute de la musique. Je me couche crevée et j'aime aller en cours tout comme j'aime rentrer chez moi. Je chante et je danse pour rien je me mets à quatre pattes pour jouer. J’ai commencé à boire du café. Je parle quatre langues sans crainte, je jure en Allemand et j'insulte en Espagnol ! Je crie dans les cafés ou dans la rue. Je ne juge pas et on ne me juge pas. On m'a pris comme j'étais et j'ai accepté tout le monde. J'ai changé et j'ai aimé changé.
Le Réal de Madrid est l’un des clubs les plus importants du monde avec un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros. Pourtant, il n’y a rien de plus comique que de découvrir les centaines de petits défauts de leur stade qui le rendent tout à fait ordinaire. Le tapis élimé et les chaises décousues ainsi que des mégots de cigarettes derrière les banquettes, rien que cela peut vous faire déchanter.
Parler le français en Espagne peut permettre d’être plus direct avec la personne en face de vous, tout en sachant qu’elle ne vous comprend (peut-être) pas. Tout est cool ici, on ne se presse pas beaucoup. La journée défile tranquillement et on arrive épanoui dans son lit, sans avoir l’impression d’avoir trop fait, ni d’avoir perdu une journée. S’asseoir dans un parc et regarder les gens vivre leur vie tout aussi tranquillement que nous, a quelque chose d’apaisant. Au fond le monde est une fourmilière mais la tranquillité peut toujours y exister, il suffit de s’en donner le temps, de se déconnecter, de savourer autre chose.
Les agents de la Guardia Civil, gardant les lieux hautement importants, peuvent être vachement impressionnants par leurs carrures, leurs armes et leurs airs sévères, mais le chapeau en plastique noir qu’ils portent tous, casse entièrement le style qu’ils se donnent.
Si vous trouvez ça terriblement swagg de poser avec un Spiderman gros à la pension, rendez-vous Plaza Mayor. Les français sont partout savez-vous, et c’est terrrribleuh ceu qu’il peut faire cho quoi ! Surtout quand le soooleil tape quoi, ouais, et avec eux leur trois neurones attitrés permettant ce genre de remarques philosophiques plutôt superficielles. On les retrouvera tous au Stade pour honorer leur Zizou national, invention qui pour une fois, vient vraiment de France.
Si on prend un appareil photo à trois-quart déchargé, sans prendre le chargeur avec…POURQUOI, prendre son appareil avec ?
MAIS JE T’EMMERDE CORINNE !
Le style vestimentaire espagnol est particulier et très diversifié, en cette période de doute météorologique (j’entends par la, que l’hiver et l’été ne sont pas encore parfaitement séparés), on assiste à un mélange hétéroclite et assez original de bottes, manteaux Michelin et de lainages accompagnés (sur la même personne la plupart du temps…) de shorts ou de minijupes ainsi que des lunettes de soleil. Et bien sur, il y a ici comme dans tout autre pays ce genre de personne qui, ayant déjà perdu tout respect et toute dignité pour eux-mêmes ne prennent même pas
la peine de respecter les yeux des autres (la fille avec les cinq paires de fesses superposées et le mini short ras la salle de jeux…tu as le droit de te sentir visée).
Le ciel de Madrid est un joyau du monde quelque soit l’heure et le temps. Des étoiles aux nuages et du soleil levant au soleil couchant, je pourrais passer ma vie à regarder cette étendue qui surplombe cette grande citée qui parait dés lors bien ridicule par rapport à ce ciel éternel.
C’est en regardant Madrid s’enfoncer dans sa nuit que les chansons que l’on aime prennent tout leur sens. Que l’on perçoit les choses de la vie comme étant un cadeau et non plus un fardeau, c’est la seule chose qu’on doit vivre parce que la mort n’est que la fin de tout cela.
Excusez-moi mais quelle ville a agrandi tellement son aéroport qu’on est obligé de prendre un train pour aller d’un endroit à un autre AU SEIN MÊME d’un terminal ? MADRID bien évidement. Alors ils pourront s’excuser qu’un aéroport c’est un peu le reflet de la ville, qu’il faut montrer son importance par des édifices tellement immenses qu’on ne peut plus se déplacer à échelle humaine ? Et bien je dis NON. La sérieusement c’est de l’abus et encore heureux que le train est automatisé !!! Je crierais au scandale de l’esclavage si un pauvre mec était obligé de parcourir 500 fois en la même journée le même trajet entre deux terminus durant des heures sans s’arrêter ! Sans compter que l’espace shopping qui t’aide à passer le temps en attendant ton vol ne se trouve EVIDEMENT pas dans le bout du trou du cul de l’aéroport où t’emmène cette machine infernale.
Mis à part cela, je crie HALTE (esprit de révolte aujourd’hui ma parole…). HALTE à l’automatisation du travail humain ! Ces put**** de ****** de **** sans **** de machines pour le checking automatique (soit disant plus rapide ! Bah voyons c’est sur que quand tu arrives à l’aéroport avec tes deux heures et demies d’avance tu es TERRIBLEMENT pressé) qui ne sont pas claires même dans ta propre langue, qui ne veulent pas comprendre que tu as déjà payé pour ton bagage dans la soute et que, par conséquent, tu ne veux plus payer pour ce même bagage ! Mais ne nous inquiétons pas ! Le personnel de l’aéroport est là pour répondre à TOUTES nos questions ! Pour ma part ce même personnel devait se faire une bonne partie de cache-cache et je plains celui qui doit les retrouver parce qu’ILS SONT VACHEMENT BIEN CACHES CES IMBECILES D’ESPAGNOLS ET QUE JE COMMENCE A COMPRENDRE POURQUOI ILS SONT TOUS AU CHOMAGE DANS CE PAYS DE DEBILES !!! ET QUE LE CHOMAGE C’EST ENCORE PAS
GRAND-CHOSE PARCE QUE POUR MOI CE SERAIT DIRECTEMENT LES MINES EN AFRIQUE. C’EST BIEN BEAU DE FAIRE GREVE MAIS A PARTIR DU MOMENT OU MÊME LES JOURS DE TRAVAIL TU NE FOUS RIEN ET BIEN ON NE DOIT PLUS PARLER DE GREVE MAIS DE GLANDE OFFICIELLE NON ??????? Et c’est donc, évidement, le monsieur du checking humain qui a gentiment résolu mon problème en apposant une jolie étique verte et blanche sur ma valise que j’ai regardé partir avec une certaine tristesse car je savais alors que je risquais de ne pas la revoir avant longtemps, si je la revoyais un jour. Et pour cause une autre bande de débiles en puissance à deux milles kilomètres d’ici a également décidé de jouer au célèbre jeu de Qui-qui-va-faire-chier-coco-un-max. Je parle bien évidement des bagagistes de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem qui ne sont pas contents de leurs conditions de travail. Mon vieux, si t’as pas voulu te casser la tête sur des syllabus pendant trois ans c’est normal que tu passes ta vie à porter les bagages des autres. On ne va pas les porter à ta place non plus, au prix où on paye nos tickets d’avion ?
Bref on est un 13 et le monde ne serait pas le monde si tout était parfait un 13.
Là, il y a derrière moi un mec qui renifle de façon surhumaine, 40 fois par seconde. WAOUW ! Guinness book de la chiantise poussée à son paroxysme.
Revenons maintenant sur l’interdiction de transporter des liquides ou des pates » dans son bagage à main. Bien que l’on nous assure que ce n’est qu’une « question de sécurité, de mesures anti-terroristes. Il arrive parfois que ce genre de mesure arrange bien certaines personnes. Je suis prête à parier que le chiffre d’affaire des entreprises de Coca-cola et des marchants d’eau a du exploser depuis la mise en œuvre de cette règle internationale. Que ce soit auprès des machines, dans les boutiques hors taxes et surtout hors de prix des aéroports ou dans l’avion même, des gens assoiffés se jettent sur les boissons précieuses afin de se réhydrater le gosier. Sans parler de l’incapacité de se laver les dents à l’arrivée après un vol de 15 heures…le nombre de divorce a également du exploser bien que la, je ne suis pas sure que ce soit l’unique cause à effet.
L’anxiété, te tord l’estomac, tu as faim mais tu ne sais rien avaler. Tu ne sais pas te concentrer sur quelque chose d’autres et pourtant ça aiderait vachement à ne plus être anxieuse. Elle te pousse à imaginer les pires scénarios possibles, elle te fait paniquer encore plus que tu ne l’es déjà. Te donne les larmes aux yeux. Tu te rends compte de la badittude des choses. Tu penses trop. Tu hais le monde qui
t’entoure, tu as envie de crier au scandale, de tout lâcher et de te tuer pour ne plus être dans cette situation. L’anxiété c’est ce qui arrive quand on t’annonce que ton vol va avoir du retard et que l’on a aucune information supplémentaire et que le prochain point info est dans une put**** de demi heure. Je ne sais pas ce qui passe par la tête des gens des compagnies aérienne. Mais je me dis que je crois que je pense que ce n’est pas tellement difficile de te dire si l’avion a déjà décollé de Bruxelles ou s’il est annulé. Qu’il arrive ou qu’il ait 5 heures de retard peu importe à partir du moment où tu sais ce qu’il se passe !!!!
Je devrais avoir terminé ces pensées depuis deux semaines maintenant, depuis le jour où ma valise, moi et moi-même devraient être au bercail. Mais, il en a été autrement…bien sur…c’est normal. Après un vol annulé et un billet de retour deux jours plus tard.
Dés l’annonce assez…banale de l’annulation, il a fallu retraverser l’aéroport dans le sens inverse. Il a fallu sortir et retourner dans le hall d’enregistrement. Et attendre deux heures trente debout dans une file qui n’avançait pas, pour t’entendre dire que ton billet de retour ne peut être que dans deux jours OU on peut te fournir gentiment et dans un élan de générosité sans précédant un billet jusque Londres où tu prendrais alors, un autre avion jusque Bruxelles. Je me permets donc de rappeler à la gentille salope très conne du comptoir de « l’attention au client très con » d’Iberia, que le problème se situant à l’aéroport de Bruxelles, partir de Londres ou de Madrid c’est pareil ! Et à choisir entre passer deux jours au soleil ou deux jours sous la pluie…Évidement ! Que j’accepte de prendre un vol pour Londres ! C’est vrai ? BAH NON CONNASSE CE N’EST PAS VRAI ! C’EST DE L’IRONNIE ! DIS MOI IL N’Y A PAS QUE LA PLUIE A LONDRES, C’EST TOUT TON CERVEAU QUI EST RESTE LA-BAS. Bref je repars dépitée de l’aéroport en taxi. Je retourne dans ma famille d’accueil qui semble plus que ravie de me voir revenir. Et ce n’est qu’une avalanche de bonheur quand je me ramène à l’école. Une fois les plans fais pour le soir je rentre chez moi. Il y a du soleil, il fait beau et j’en arrive à me dire qu’au final rester deux jours en plus ici, c’est une chance. Pensée qui va vite disparaitre le lendemain. La pluie tombe des nues depuis ma sortie du lit et quitte à voir la pluie tombée, je préfère la voir chez moi dans ma maison qu’à Madrid. L’angoisse et la déprime me reviennent et après quelques heures de flemme. Je suis persuadée que je ne rentrerai jamais chez moi, que je vais devoir faire douze heures de trains, que mes amis vont mourir sans moi, qu’on m’a oubliée ici, que je ne sers à rien, que
les licornes n’existent pas et que je vais me faire violer par le canari de la maison. Je fais ma valise avec le moral dans les ongles des pieds. Je ne prends même pas la peine de m’épiler parce que je suis alors persuadée que mon avion ne décollera pas de Madrid et j’espère secrètement pouvoir me lancer dans un élevage de poux vaginaux histoire d’avoir de la compagnie dans mon exil. A l’aéroport…je regarde ma valise partir avec un sentiment de déjà vu…cette fois je ne dois pas prendre le train interne. Je reste dans la zone à taille humaine de Madrid Barajas à l’architecture magnifiquement colorée en contraste avec mon humour grise. Et quitte à attendre deux heures sans bouger devant la porte d’embarquement je m’en fou ! Je ne quitte pas l’écran des yeux. Je ne suis pas la seule. Au fur et à mesure, des petites têtes inquiètes et incertaines arrivent, on s’interroge du regard, on espionne le personnel. Ce ballet silencieux prend de plus en plus d’importance plus l’heure de l’embarquement approche. A la fin, c’est une foule silencieuse qui se meut dans l’espace telle des molécules de pollen virevoltant dans le vent. ENFIN on annonce l’embarquement, le silence se brise et c’est une vague de personnages survoltés qui se dirige vers la porte ! Directement calmée par le calme froid des hôtesses de sol d’Iberia plus flegmatiques que des baleines océaniques (non il n’existe pas de baleines terrestres mais j’aime la précision). Jusqu’à ce que l’avion décolle je ne suis toujours pas convaincue de mon retour à Bruxelles. Quand l’avion décolle… MERDE MON EPILATION ! Je vais revoir mon copain après trois semaines d’abstinence et merde…
A Bruxelles, la grève continue et l’employé qui doit m’annoncer que je ne récupérai pas mon bagage avant quelques jours et me donner les directives pour remplir mon dossier, n’a jamais eu quelqu’un d’aussi souriant depuis le début de sa mission…JE SUIS A BRUXELLES MEC TOUT VA BIEN !!! J’ai ramené le soleil en Belgique, je suis rentrée chez moi. Je reviens de la plus belle ville du monde dans ma ville à moi, riche de souvenirs, d’idée, d’envie et d’espoir. Je repars à zéro !
Deux semaines après mon retour je n’ai toujours pas ma valise, et ça fait longtemps que mon allégresse de départ s’est envolée. Heureusement qu’il fait mauvais en Belgique…les vêtements dans la valise ne me serviraient pas beaucoup ici. Néanmoins je crains pour mes saucissons.
Il faudra que j’attende deux semaines pour qu’enfin, par un sombre soir de mai (où il faisait un temps à ne pas mettre un lama dehors), un sombre personnage
(et oui, c’est un noir qui m’a ramené ma valise) terrorisé par mon chien, me fasse signer les papiers qui me rendaient mon bagage et qu’heureuse je me jette dessus pour y retrouver mes précieux biens matériels.
Ce n’est qu’à ce moment-là, que je me suis sentie véritablement rentrée de mon aventure madrilène. Lorsque, ouvrant ma valise, j’en sortis mes ultimes souvenirs de mon séjour pour les placer soigneusement sur mes étagères dans l’espoir de ne jamais oublier ce que m’ont apporté mon voyage et les rencontres que j’y ai faites et surtout les résolutions que j’en ai tirées.
C’est difficile d’agir en respectant les volontés de tout le monde alors autant vivre en suivant ses propres désirs.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents