Le célibataire et l été
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Le célibataire et l'été

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Description

Le célibataire et l’été. Un des premiers signes que l’été est tout près c’est quand j’enlève mes bas! Dès ce moment, le petit orteil est frétillant et les autres respirent en célébrant une liberté retrouvée. D’autant que le pied nu, vous fait économiser sur le lavage.

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Publié le 25 juillet 2012
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Le célibataire et l’été.
Un des premiers signes que l’été est tout près c’est quand j’enlève mes bas! Dès ce moment,
le petit orteil est frétillant et les autres respirent en célébrant une liberté
retrouvée.
D’autant que le pied nu, vous fait économiser sur le lavage.
Évidemment, rendu, à ce stade je procède à la brassée annuelle du pied
de bas.
Je ne m’enfarge d’aucune discrimination, tous dans la laveuse, avec un
litre de détergent et un litre d’eau de javel.
Lorsque la froidure me dicte d’enfiler le bas, eh bien, ils me restent tous
dans les mains, friables comme des retailles d’hostie. Je suis toujours surpris de devoir aller
m’acheter une grosse de bas l’automne venu.
Autre temps fort de l’été, les refus à toutes demandes d’aller faire du camping avec les
copains, copines. JE DÉTESTE……le camping.
Ma dernière relation avec toute forme de camping confondu est le visionnement du film
Camping sauvage.
Le pneumatique, la gamelle et les moustiques, je laisse ça pour les autres. Ce n’est pas moi
qui vais encombrer les sentiers de nos joyeuses forêts.
Au pire, je consentirai au chalet entouré de barbelés électrifiés contre les bébites et en
surprime un moustiquaire qui me couvre de la tête aux pieds lors de mes promenades à plus
de cinq mètres du chalet.
Non! Moi, l’été c’est synonyme de terrasse urbaine, de houblon doré, de cuisse grillée et sein
frondeur, discutant avec ma gang de sacoches de tout et de rien. Le rien l’emportant toujours
haut la main. Surtout quand l’édifiante discussion dérape sur des sujets plus intimistes de la
gent féminine.
Alors, eût égard à mes compagnes, je me lève, pour aller distribuer le trop-plein que ma vessie
ne pourrait garder plus longtemps dans mes entrailles.
À mon retour, les sacoches parlent des gars. Je rehausse le torse, endosse mes lunettes fumées
et dans des gestes étudiés à la perfection vient pour m’asseoir, quand une nouvelle sacoche
s’approche de nous.
Trop heureux de n’avoir à prendre la défense de tous les hommes devant une majorité
féminine, je cède courtoisement mon siège et trottine jusqu’au bar pour commander une
nouvelle consommation.
De fil en aiguille, je suis happé par d’anciennes connaissances, des clients, des nouveaux
regards, des sans gêne qui sous prétexte d’avoir ingurgité le malt, la vigne ou le houblon en
trop grande quantité; devenez pour eux des intimes, pareils comme si nous avions gardé les
cochons ensemble.
À mes regards désespérés, une des sacoches vient me rapatrier immanquablement dans leur
zone de confort. Ah, ces chères amies, elles m’accueillent toujours avec un petit rire en coin
qui veut tout dire et rien dire en même temps. Allez donc savoir !
Garçon, une ome……une bière, s'il vous plaît
Le célibataire
Pierre
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