Notes de numismatique narbonnaise, 1 - article ; n°1 ; vol.3, pg 193-199

Jean-Claude Michelrichard

Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1970 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 193-199
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: REVUE_ARCHEOLOGIQUE_DE_NARBONNAISE
• Publié le: 01 janvier 1970
• Nombre de lectures: 27
• Langue: Français

Extrait

Jean-Claude Michel Richard
Notes de numismatique narbonnaise, 1
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 3, 1970. pp. 193-199.
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Richard Jean-Claude Michel. Notes de numismatique narbonnaise, 1. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 3, 1970.
pp. 193-199.
doi : 10.3406/ran.1970.925
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1970_num_3_1_925DE NUMISMATIQUE NARBONNAISE. I NOTES
monnaies incomplète Dans aux le possible domaine débuts — de des de l'empire l'ancienne découvertes carolingien, Gaule anciennes Narbonnaise, nous ou désirerions récentes, et de réalisées établir l'apparition une fortuitement liste des — premières la ou moins dans
les fouilles (1) ; nous aborderons également les questions relatives aux divers monnayages de
la région — le plus souvent à partir d'une publication récente, et sans négliger les relations
existant soit avec la numismatique du reste de la Gaule soit avec celle des pays voisins comme
l'Espagne ou l'Italie. Une découverte pourra être signalée sommairement, avec renvoi à la
publication ; les détails seront plus abondants quand il s'agira de documents inédits ou
insuffisamment publiés. On tentera de faire connaître aussi les monnaies émises dans la région
mais trouvées hors de la Narbonnaise et, donc, de regrouper des découvertes isolées conservées
dans des collections publiques ou privées en France ou à l'étranger (2). L'intérêt des inventaires
numismatiques (3) est tel qu'il conviendrait de rassembler sous une forme commode des
renseignements épars dans de trop nombreuses publications. Parmi les vingt-huit départements
de notre domaine, nous choisirons, pour commencer, les départements du Languedoc-
Roussillon. Les découvertes, comme il est d'usage, auront une numérotation continue : cela
permettra des références faciles et des addenda ultérieurs (4).
Cette chronique voudrait offrir ainsi des mises au point régulières aux historiens et des
références sûres aux numismates qui étudient la localisation et la circulation des monnaies
ou les relations des émissions entre elles : puisse-t-elle faciliter pour tous l'étude de la monnaie
et de l'économie antiques (5) !
(1) Les auteurs d'ouvrages ou d'articles concernant la numismatique et les archéologues ayant trouvé
des monnaies dans leurs fouilles peuvent nous faire parvenir leurs découvertes pour compte rendu dans cette
chronique (9, rue du Chèvrefeuille, 34-Montpellier). D'avance nous leur exprimons notre gratitude.
(2) Nous avons essayé de faire notre profit des chroniques déjà publiées comme celles de F. Mateu y
Llopis (Ampurias, Numario Hispanico), de J.-B. Colbert de Beaulieu (Ogam, Annales de Bretagne, Éludes
Celtiques), de J. Gricourt (Revue du Nord), de L. Villaronga (Gacela N umismalica ) , etc. des informations
et des articles donnés dans la Revue Numismatique, dans le Bull. Soc. Fr. Numismatique et dans le Bull, du
Cercle d'Études Numismatiques, et des chroniques comme celles de L. Robert (REG) ou de P. -M. Duval
(REA) qui recensent les publications numismatiques de leurs domaines de recherches.
(3) Nous ne disposons pas encore, en France, d'une publication correspondant à la collection allemande
Die Fundmùnzen der rb'mischen Zeit in Deutschland qui met à la disposition des chercheurs une masse considé
rable de documents numismatiques bien classés. Il serait urgent qu'une telle publication soit entreprise dans
notre pays.
(4) La numérotation continue, employée par F. Mateu y Llopis, nous a semblé devoir être retenue en
raison de ses avantages pratiques : cf. en dernier lieu, Hallazgos monetarios XX, Numario Hispanico XI,
1967, p. 45-74.
(5) S. Bolin, Slate and currency in the, Roman Empire In 300 A.D., Stocholm, 1958), G. Le Rider {La 194 JEAN-CLAUDE MICHEL RICHARD
Les décDUvertes monétaires et la législation française.
Rappelons ici que les découvertes monétaires, isolées ou constituant des trésors, sont
soumises en France à l'article 716 du Gode Civil et à la loi du 27 septembre 1941, validée par
l'ordonnance du 13 septembre 1945 (1).
Selon l'article du Gode Civil « la propriété d'un trésor appartient à celui qui le trouve
dans son propre fonds : si le trésor est trouvé dans le fonds d'autrui, il appartient pour moitié
à celui qui l'a découvert, et pour l'autre moitié au propriétaire du fonds. Le trésor est toute
chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété, et qui est découverte
par le pur effet du hasard » (2).
L'article 14 de la loi de 1941 fait obligation à l'inventeur « des objets pouvant intéresser
la préhistoire, l'histoire, l'art, l'archéologie ou la numismatique », au « propriétaire de l'immeuble
où ils ont été découverts » et, éventuellement, au « dépositaire des objets », « d'en faire la
déclaration immédiate au Maire de la commune qui doit transmettre sans délai au Préfet.
Celui-ci avise le Ministère des Affaires Culturelles ou son représentant » (3).
Mais l'article 16 de la même loi confirme l'article 716 du Codo Civil et l'article 17 précise
que « le droit de revendication de l'État ne peut s'exercer à propos des trouvailles consistant
en pièces de monnaie ou d'objets en métaux précieux sans caractère artistique » (4). Les textes
législatifs, et la jurisprudence, garantissent donc pleinement les droits des propriétaires qui
ont le plus grand intérêt à faire connaître leurs découvertes. Seule la méconnaissance de la
loi et la peur de l'État expliquent une méfiance injustifiée (5) et contraire à l'intérêt des
personnes en cause (6).
numismatique grecque comme source d'histoire économique, Études archéologiques, Paris, 1963, p. 175-192) et
J. P. Callu (La politique monétaire des empereurs romains de 238 à 311, Paris, 1969), parmi d'autres, ont bien
montré l'apport majeur de la numismatique à l'histoire de l'économie antique.
(1) Ces textes ont été complétés par les décrets du 13 septembre 1945, du 19 avril 1947, du 24 juillet
1959, du 29 janvier 1964, du 23 avril 1964, du 11 janvier 1965 et du 9 septembre 1965, qui ont été réunis dans
la brochure éditée par le Ministère des Affaires Culturelles, en 1966, sous le titre : La recherche archéologique
en France, Réglementation, prescriptions diverses. Un commentaire d'ensemble a été rédigé par L. Méroc, La
législation française des fouilles et découvertes archéologiques, dans Archeologia, trésors des âges, 13, 1966, p. 49-51
et p. 89. Les aspects concernant la numismatique ont été dégagés par J. Yvon, Les trésors monétaires: des
documents d'histoire, Archeologia, trésors des âges, 3, 1965, p. 9-18 et par M. Le Roy et S. Boutin, Trésors et
fouilles, Cah. Num., Bull, de la S.E.N.A., III, 11, 1967, p. 330-333.
(2) On trouvera les références aux jugements qui précisent chacune des notions dans la Jurisprudence
de l'article 716 et dans l'étude de M. Le Roy et S. Boutin.
(3) La responsabilité de la « conservation provisoire » des trouvailles appartient au « propriétaire de
l'immeuble » et au « dépositaire des objets ».
(4) Nous avons volontairement laissé de côté la possibilité qu'a l'État d'ouvrir une instance de classement
au titre des Monuments Historiques, conformément aux articles 14 et suivants de la loi du 31 décembre 1913,
modifiée en dernier lieu par la loi du 30 décembre 1966. On peut se reporter, pour cette question, à R. Brichet,
Le régime des Monuments Historiques en France, Paris, 1952. Tous les textes viennent d'être réunis dans la
brochure n° 1345-1969 des Journaux Officiels. On sait, au demeurant, que la législation française est en matière
d'objets archéologiques, parmi les plus respectueuses de la propriété privée, parmi les plus fidèles à l'esprit
du Code Civil.
(5) Les Directions des Antiquités sont en mesure de mettre les propriétaires en liaison avec les spécialistes
de chaque région ou avec le Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale qui peuvent facilement apporter
tous les renseignements désirables sur la rareté et l'importance de la découverte. Le cas échéant, des propositions
d'achat pourront être faites