Dictionnaire universel d histoire et de géographie Bouillet Chassang
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Dictionnaire universel d'histoire et de géographieBouillet ChassangMarie-Nicolas Bouillet (1798-1865)&Alexis Chassang1842-1878Index par ordre alphabétiqueDA - DE - DH - DI - DJ - DL - DMDN - DO - DR - DU - DW - DYDDictionnaire universel d'histoire et de géographie BouilletChassang - Index alphabétique - KDictionnaire universel d'histoire et deDictionnaire universel d'histoire et degéographie Bouillet Chassang - Indexgéographie Bouillet Chassang 1878alphabétique - KType de document [1] Dictionnaires Entrée de lexique [2]Extrait de lapréface dePrésentation Avertissements A B C D E F Gla premièreéditionH I J K L M N O P QR S T U V W X Y ZKANT (Emmanuel)Dictionnaire universel d'histoire et de géographie BouilletChassang - Index alphabétique - SIndex par ordre alphabétiqueA B C D E F G H I JK L M N O P Q R S TU V W X Y ZSPANSPANDAUv. forte des Etats prussiens (Brandebourg), à 14 kil. O. de Berlin; 10000 h. Forte citadelle, qui sert de prison d'Etat; maison de force,établie dans un anc. palais des électeurs de Brandebourg; fabrique royale d'armes; lainages, soieries, toiles; eaux-de-vie, etc. Prisepar les Suédois en 1631, par les Français en 1806.SPANGENBERG (Aug. Théoph.),évêque morave, né en 1704 à glettenburg, dans le comté de Rubenheim, m. en 1792, étudia la théologie, se lia avec le comte deZinzendorf, se fit recevoir membre de l'établissement morave d'Herrnhut, alla plusieurs fois prêcher en Amérique (1735, 1746, 1751),y fonda ...

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Dictionnaire universel d'histoire et de géographie Bouillet Chassang Marie-Nicolas Bouillet (1798-1865) & Alexis Chassang 1842-1878
Index par ordre alphabétique
DA - DE - DH - DI - DJ - DL - DM DN - DO - DR - DU - DW - DY D
Dictionnaire universel d'histoire et de géographie Bouillet Chassang - Index alphabétique - K
Type de document[1] Extrait de la préface de Présentation Avertissements la première édition H I J R S T
Dictionnaire universel d'histoire et de géographie Bouillet Chassang 1878
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Dictionnaire universel d'histoire et de géographie Bouillet Chassang - Index alphabétique - K
Entrée de lexique[2]
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KANT (Emmanuel) Dictionnaire universel d'histoire et de géographie Bouillet Chassang - Index alphabétique - S
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Index par ordre alphabétique
C M W
D N X
E F O P Y Z SPAN
G Q
H R
I S
J T
SPANDAU v. forte des Etats prussiens (Brandebourg), à 14 kil. O. de Berlin; 10000 h. Forte citadelle, qui sert de prison d'Etat; maison de force, établie dans un anc. palais des électeurs de Brandebourg; fabrique royale d'armes; lainages, soieries, toiles; eaux-de-vie, etc. Prise par les Suédois en 1631, par les Français en 1806.
SPANGENBERG (Aug. Théoph.),
évêque morave, né en 1704 à glettenburg, dans le comté de Rubenheim, m. en 1792, étudia la théologie, se lia avec le comte de Zinzendorf, se fit recevoir membre de l'établissement morave d'Herrnhut, alla plusieurs fois prêcher en Amérique (1735, 1746, 1751), y fonda plusieurs maisons sur le modèle de celle d'Herrnhut, fut élu évêquear ses coreligionnaires, et devint, après la mort de Zinzendorf, membre du conseil suprême d'Herrnhut (1760) , inspecteur général des établissements de Hte-Lusace (1764), enfin président de la direction générale (1789). Il a laissé: la Vie du comte de Zinzendorf, Barby, 1772-75, et un Résumé de la doctrine des Frères, 1779 (en latin).
SPANHEIM ou SPONHEIM,
bg des Etats prussiens (Prou. Rhénane), à 12 k. N. O. de greutznach. Anc. titre de comté, anc. abbaye de Bénédictins. — Le comté de Spanheim formé vers le x° s., est resté dans la môme famille jusqu'en 1437. Le 1" comte connu, Everard de Neubourg, vivait vers 1064. Un de ses descendants, Jean I, eut, entre autres fils, Jean, tige des comtes de Sayn-Witgenstein (V. WIToENSTssn), et Simon II, qui continua les comtes de Spanheim. Après l'extinction de la maison de Neubourg-Spanheim, le comté fut divisé entre la maison de Bade et un comte de Veldenz, d'où il passa à la branche palatine de Simmern, qui bientôt devint électorale; mais, par l'effet de sous-partages, la partie palatine de Spanheim fut tantôt un apanage indépendant, tantôt la propriété commune de plusieurs coseigneurs (i1 y en avait 3 en 1673). — Le Comté de Spanheim se divisait en Comté Antérieur (Ch. 1. greutznach), et Comté Ultérieur, partagé lui-même en 5 bailliages (Birkenfeld, Castellaun, Traërbach, Allenbach et Vinteberg). Les margraves de Bade possédaient la plus grande partie du 1e et moitié du 2e ; le reste était partagé entre les princes de la maison palatine. Auj. le comté de Spanheim est compris Presque tout entier dans la Prusse Rhénane et dans la principauté oldenbourgeoise de Birkenfeld.
SPANHEIM (Ézéchiel),
numismate, né en 1629 à Genève, m. en 1710, d'une famille ancienne du Bas-Palatinat du Rhin, était Sis d'un théologien estimé. D'une rare précocité il devint de bonne heure un sa- vant du premier ordre, fut professeur d'éloquence à Genève (1650), puis gouverneur du fils de l'électeur palatin Charles-Louis, remplit pour ce prince plusieurs missions politiques en Italie visita dans ce but Florence, Mantoue, Parme, Modène, Rome, Naples, la Sicile, Malte, et fut envoyé aux conférences d'Oppenheim et de Spire, ainsi qu'au congrès de Bréda. Il passa ensuite au service de l'électeur de Brandebourg, qui le nomma son ambassadeur à Londres (1702-05). Son principal ouvrage est le traité De usu et prestantia numismatum antiquerum (Rome, 1664, in-4; Londres et Most., 1706-17, 2 vol. in-fol.), chef-d'oeuvre d'érudition. Il a en outre édité les Œuvres de Julien, 1696; et a laissé des notes 1795 SPAR sur Callimaque, Josèphe, Thucydide, etc. — Son frère, Frédéric Sp., 1032-1701, professa la théologie à Heidelberg puis à Leyde, et devint dans cette seconde ville professeur d'histoire sacrée, bibliothécaire et recteur de l'université. Ses Œuvres (en latin, Leyde , 1701-03, 3 vol. in-fol.) roulent sur la géographie , l'histoire sacrée et la théologie.
SPANISH-TOWN,
dite Santiago de laVega par les Espagnols capit. de file de la Jamaïque, sur la Co- bre, près de son embouch., par 79° 4' long. 0., 18° l' lat. N.; 6000 hab. Evéché anglican. Pont de fer, beau palais du gouverneur. — Fondée en 1520 par Diego, fils de Christophe Colomb. Longtemps aux Espagnols, elle appartient auj. aux Anglais.
SPARRE (Eric),
sénateur suédois, né en 1550, m. en 1600, eut grande part àl'élection du roi de Suède Sigismond III comme roi de Pologne, resta fidèle à ce prince quand Charles, duc de Sudermanie (Charles IX), vo ulut lui enlever la couronne de Suède, et se vit par suite obligé de quitter la Suède et de se réfugier en Pologne. Sigismond, vaincu, le livra à Charles IX, qui le fit décapiter à Linkceping (1600). SPARTACUS,
fameux chef d'esclaves, né en Thrace, mais de race numide et, à ce qu'on présume, de sang noble, servit d'abord dans un corps auxiliaire annexé aux, armées romaines, déserta, fut repris, réduit en esélavage, et conduit à Capoue, où on en fit un gladiateur. Il s'échappa de sa prison avec plu-F sieurs de ses compagnons l'an 73 av.J.-C.' se mit à ravager la Campanie, battit le préteur Claudius, les deux consuls Gellius et Lentulus (72), et vit rapidement grossir son armée , qui un moment compta plus de 70 000 hommes. Reconnaissant néanmoins l'impossibilité de lutter contre la puissance romaine, il ne voulait que sortir de l'Italie et retourner en Thrace : déjà il était `arrivé dans la Gaule Cisalpine, quand il se vit forcé, par l'inondation du Pô et par les cris de son armée, de rebrousser chemin et de se porter sut Rome. Hors d'état de prendre cette ville, il fut bientôt serré de près par des forces imposantes, ,refoulé dans le Brutium par Crassus, et cerné aux environs de Rhégium. Il tenta en vain de passer en Sicile, et, après avoir obtenu quelques nouveaux avantages, fut écrasé par Crassus à. la bataille du Silare (71) : il périt en brave. Spartacus n'eut jamais qu'une autorité précaire sur les hordes indisciplinées qui le suivaient; c'est ce 'qui l'empêcha d'exécuter ses -vastes projets. Il était, du reste, aussi humain qu'intrépide. Saurin a choisi Spartacus pour héros d'une tragédie estimée.
SPARTE, Sparta, ou LACÉDÉMONE, Lacedaemon,
v. du Péloponëse, capit. de la Laconie et de tout l'État lacédémonien, à peu près au centre de la Laconie, dans une région âpre et montueuse, près du Taygète et sur l'Eurotas, comptait env. 32000 hab. Ville pauvre et sans fortifications; peu de monuments (temples de Junon argienne, de Diane Chalcirecos, de Neptune théâtre, portique dit des Perses). Aux portes de la ville étaient la Promenade dite Plataniste, le Cir ue dit Dromos, le Gouffre dit Barathre où l'on etait les nouveau-nés contrefaits ou infirmes . Il n'existe' lus au .
de Sparte que quelques ruines; Mistra, à 4 kil. O. de Pane. Sparte a été en partie construite avec ses -débris. — On place la fondation de Sparte vers 1880 av. J.-C.; on l'attribue à Sparton, frère ou fils de Phoronée. Après Sparton, on cite parmi ses rois Lélex, Eurotas, Lacédémon, qui vers 1577, agrandit Sparte ou bâtit auprès une ville nouvelle à laquelle il donna son nom (car Homère distingue Sparte et Lacédémone). Du xv° au ne s., Sparte et la Laconie furent occupées par la tribu hellénique des Achéens. Pendant cette période régnèrent Tyndare, Castor et Pollux, le pélopide Ménélas, gendre de Tyndare, Oreste et son fils Tisamène. Ce dernier fut enveloppé dans la ruine des Pélopides lors de la rentrée dans le Péloponèse des Héraclides unis aux Doriens (1190-1186). Aristodème, un des chefs néraclides, eut la Laconie
SPA — 1796 — SPAR
en partage; ce prince étant mort pendant l'expédition, ses deux fils, Eurysthène et Proclès, lui succédèrent conjointement, et devinrent ainsi la tige des deux familles qui depuis possédèrent simultanément le trône, les Proclides et les Eurysthénides. Aussitôt après la conquête, les vainqueurs (Héraclides et Doriens) retirèrent à la population lacanienne, qui était achéenne d'origine , l'égalité des droits, et lui imposèrent un tribut, ainsi que le service militaire. Ceux qui voulurent résister (tels que les habitants d'Héles, les Hilotes) furent réduits à l'état d'esclaves. De là trois classes d'habitants : 1° les Spartiates, conquérants; 2° les Laconiens, tributaires • 3° les Hilotes. Au commencement du ix° s. (898- 870), les Spartiates reçurent de Lycurgue une lé- gisllation célèbre, destinée à en faire un peuple austère et éminemment guerrier (P. LYCURGUE). Sparte, sous cette constitution, conserva ses deux rois, qui furent appelés archagetes; mais leur puissance était limitée par cinq éphores et par un sénat de 28 membres : aussi Sparte fut-elle plutôt une république militaire qu'un Etat monarchique. De 744à724, puis de 682 à 508, Sparte soutint contre la Messénie une lutte terrible, qui se termina par l'asservissement complet de sa rivale (Y. a1ESSÉNIE), et par la réduction des Messéniens en esclavage. Les guerres de Messénie furent suivies de la soumission des Arcadies Tégéates (566-546) , ainsi que de la conquête de Thyrée et de laCynurie, enlevées aux Argiens (544). Délit Corinthe en 582 et Sicyone en 580 avaient subi l'influence de Sparte; peu à peu tout le reste du Péloponèse, qui se trouvait partagé en petits Etats faibles, tomba (sauf Argos et quelques cités) sous sa domination; elle finit par se faire donner la présidence et le généralat de la ligue péloponésienne. Athènes, alors puissante par sa marine ses riches-' ses, ses nombreux alliés ou sujets, lui disputait' seule la prééminence. Pendant les guerres médiques (480-459), Sparte joue le rôle le moins brillant : à l'exception du combat des Thermopyles, des victoires de Platée et de Mycale, od se signalèrent les Spartiates Léonidas, Pausanias, Léotychide, Athènes eut la part la plus glorieuse dans les grandes victoires remportées sur les Perses; la rivalité des deux républiques s'en accrut. En 466, un tremblement de terre détruisit une partie de la ville et amena le soulèvement des Ilotes et des Messéniens, ce qui donna lieu à la 3° guerre de Messénie : les Spartiates aux abois demandèrent des secours aux Athéniens, mais, avant réussi avec leurs seules forces à comprimer le soulèvement, ils renvoyèrent avec dérision les troupes auxiliaires d'Athènes. A la fin du v s. éclate la guerre du Péloponèse, qui dure 27 ans (431-404). Athènes est vaincue à /Egos-Poternes, la ville prise par Lysandre; son port détruit et ses fortifications rasées. Sparte, au contraire, s'étend et consolide sa puissance; elle porte même ses armes en Asie (Y. AGÉSILAS), et favorise l'expédition du jeune Cyrus (401); mais à la môme époque les institutions auxquelles elle avait dO sa supériorité s'altèrent; l'argent, le luxe s'introduisent chez elle et amènent l'injustice la corruption et la cupidité. Les Etats op- primés, Thèbes, Argos, Corinthe, les Thessaliens, Athènes, excités par la Perse, se liguent alors contre Sparte; mais celle-ci, trahissant la patrie commune, signe avec le grand roi le traité d'Antalcidas (387), qui à la fois livre les Grecs d'Asie à la Perse et assujettit les Grecs d'Europe à Sparte. Cette république domine alors sur une partie de la Hellade, de la Thessalie et sur Ies cités sujettes d'Olynthe. Mais bientôt Thèbes, dont elle a occupé par surprise la forteresse (la Cadmée), se révolte et lui échappe, et, dans la guerre qui en résulte, Epaminondas, vainqueur à Leuctres (371), envahit le Péloponèse, rétablit la Messénie comme Etat, et donne un centre à la fédération arcadienne en bâtissant Mégalopolis (369). Sparte ne se releva jamais de ce double coup; mais la mort d'Epaminondas à Mantinée (363) lui SPAR de garder son indépendance. Lors de la for- mation de la Ligue achéenne, destinée à lutter contre la Macédoine, Sparte refusa d'y accéder : elle n'y en- tra que beaucoup plus tard, contrainte par Philo- pémen. Rajeunie un moment (225-223) par Cléo- mène, qui venait de rétablir les lois de Lycurgue, elle fut à la veille de devenir la cité dominante de la ligue achéenne, et dès lors de reprendre son ancien rôle; mais Antigone Doson, dévoué aux Achéens, anéantit cet espoir par -la victoire qu'il remporta à Sellasie sur Cléomène (222). Sparte retomba, et, après avoir tenté les derniers efforts sous les tyrans Machanidas et Nabis, elle subit le joug romain en 146 av. J.-C. et fit partie de la province 4Achale. Sous les empereurs, Sparte jouit d'une profonde tranquillité. Après le partage de l'empire sous les fils de Théodose, elle devint le chef-lieu d'un despotat dont toute la Morée dépendait. Lors de la fondation de l'Empire latin, 1204, elle fut comprise dans la principauté 'de Morée ou d'Achaïe,. elle forma en- suite, sous un prince de la famille des Paléologues, le Despotat de Sparte. Mahomet II s'en empara en 1460, et en chassa le dernier despote, Démétrius. Trois ans après Sigismond Malatesta, prince de Ri- mini, allié de Démétrius, assiégea la ville, et, n'ayant pu la prendre, y mit le feu : ainsi périt Sparte, 33 siè- cles après sa fondation. Les Turcs firent de Mistra, qui s'était élevée sur ses ruines, le chef-lieu d'un li- vah. Depuis l'indépendance de la Grèce, le nom de Sparte a reparu et a remplacé celui de Mistra. Sparte, rebâtie par ordre du roi Othon, est auj. le çhef-lieu de la nomarchie de Laconie et de l'éparchie de Lacé- démone; mais la population ne s'élève guère encore qu'à deux mille habitants. — Le Spartiate était ro- buste, brave, sobre,. de mœurs pures, habitué aux privations et aux fatigues, dévoué à sa patrie; mais dur, opiniâtre, ignorant. L'éducation était donnée en commun, et tendait plutôt à inspirer le patrio- tisme et à fortifier le corps qu'à développer l'es- prit. Le commerce, l'industrie étaient nuls : la mon- naie d'or et d'argent fut interdite jusqu'à la prise d'Athènes. La brièveté lacédémonienne, dite Laco- nisme, est devenue proverbiale. Les femmes spar- tiates (formées aussi par une éducation publique très-mâle) passaient pour les plus belles de la Grèce. Sparte est la patrie d nn grand nombre d'hommes il-lustres : Lycurgue Léonidas, Pausanias, Agésilas, Lysandre, Agis, Liléombrote, Cléomène, etc.
(N. Il. La chronologie de ces rois est fort incertaine).
1° Avant les Héraclides
Sparton, vers 1880
Lélex, vers 1742
Rois de Sparte.
Mylès ou Mélès, vers 1580
Eurotas, vers 1631
Lacédémon, vers 1577
Amphis, vers 1480 Argalus, Cynortas, vers 1416 Œbalus, Hippocoon,
Tyndare, vers 1328
Ménélas (gendre de Tyndare) vers 1280
Oreste ( déjà roi d'Argos), vers 1240
Tisaméne, 1220 ou 1192
2° Dynastie des Héraclides.
Aristodème, père de Proclès et d’Eurysthène, 1190
Proclid. ou Eurypontid. Eurysihénades duAgides.
Proclès 1186 Eurysthène,
Sous Agis, 1186
Eurypon, 1142-986 Echestrate,
Prytanis, Labotas,
Euuome, 986 Doryssus, 986
Polydecte, 907 Agésilas, 957
Charilaus, mineur, 898 Arehelatts, 909
(Lycurgue, oncle de Cha- Télècle, 853
rilaüs, régent, 898.879). Alcamène, 813
Nicandre, 809 Polydore, 776
Théopompe, 770 Euryerate I, 724
Zeuxidame, 723 Anaxandre, 687
Anaxidame, 690 Eurycrate H, 652 (Quelques chronologistes Léon, 645 placent ici un Archida- Anaxandride, 597
mus, de 651 à 605). Cléomène I, 519
SPEN — 1797 — SPEU
Agasiclès, 645 Léonidas I, 491
Ariston, 597 Plistarque (Cléombrote I
Démarate, 520 et Pausanias, rég.), 480
Léotychide, 492 Plistoanas, 466
Archidamus I ou II, 469 Pausanias, 409
Agis I, 427 Agésipolis I, 397
Agésilas, 400 Cléombrote II, 380
Archidamus II ou III, 361 Agésipolis II, 371 Agis IIt 338 Cléomène II, 370
Eudamidas I, 330 Aréus ou Arétas I, 309
Archidamus III ou IV, 296 Acrotatus, 265
Eudamidas II, 261 Aréus ou Arétas II, 264
Agis III, 244 Léonidas II, 257
Eurydamidas, 239 Cléombrote III, usurp.243
Euclidas ou Epiclidas, Léonidas II, rétabli, 239
prince Eurystliénide , Cléomène III, 238
frère de Cléom. III, 234 Agésipolis III, 219
Lycurgue, de la race des Proclides, tyran, 219
blachanidas, tyran , 210
Nabis, tyran, 205-192
SPARTEL (Cap),
Ampelusia, cap du Maroc, en face du cap Trafalgar (en Espagne), par 8° 13' long. O., 35° 40' lat. N. à l'entrée S. du détroit de Gibraltar du Cté de l'Atlantique. Beau phare. SPARTIEN,
Ælius Spartianus, un des auteurs de l'histoire Auguste, vécut au iv° s., sous Dioclétien et Constantin.. I1 a été trad. en français par Moulines, 1806; par El. Legay (coll. Panckoucke), 1844; et par Baudement (coll. Nisard), 1847.
== SPARTIVENTO (Cap) ==, Hercutis promontorium, cap qui forme l'extrémité S. de l'Italie. • SPEKE (John Hanning),
célèbre voyageur anglais, né en 1827 à Jordans (Somerset) m. en 1864; entra au service à 17 ans, et devint capitaine dans l'armée de l'Inde; seconda en 1854 le capitaine Burton dans un essai de reconnaissance de l'Afrique orientale par le galle d'Aden, et de 1857 à 1863 fit lui-même avec succès une expédition aux grands lacs: parti de Zanzibar, il arriva à Khartoum après avoir reconnu le Nyanzaet suivi la rivière qui s'en épanche. Ilaécrit le journal de son voyage, trad. en fr. par Forgues (les Sources du Nil, 1863, in-8°).
SPELLO, Hispellum,
v. d'Italie (Pérouse), à 5 k. N. O. de Foligno; 6000 hab. Ancien évêché, transféré à Spolète dis le vi° s. Anc. place forte, prise par Charles-Quint en 1523, et démantelée par Paul III.
SPELMAN (H.),
philologue et antiquaire anglais, né en 1562 près de Lynn-Regis (Nor folk),m. en 1641, a laissé : Glosas rium archæologicem, Londres, 1664; Collection des conciles d'Angleterre, 1639-64; Codex legum et veterum statutorum Angliæ, inséré par Wilkins dans ses Leges anglo-saxonice. SPENCER.
V. SPENCER et SUNDERLAND. SPENDIUS,
esclave romain, déserta, prit du service parmi les Carthaginois, et fut un des chefs de la révolte des mercenaires, qui, en 420 av. J.-C., mit Carthage à deux doigts de sa perte. Amilcar le défit en 239 et le fit mettre en croix.
SPENER (Phil. Jacques),
fondateur de la secte des Piétistes, né en 1635 à Ribeauviller (Alsace), m. en 1705, fut prédicateur à Strasbourg, puis à Berlin. Il publia un grand nombre d'ouvrages théologiques empreints d'une piété mystique, parmi lesquels on remarque les Devoirs de la vie évangélique, et introduisit sa réforme à l'Université de Halle, qui devint le foyer du Piétisme. Spener est de plus un des fondateurs de la science héraldique en Allemagne : son principal ouvrage en ce genre est le Theatrum nobilitatis Europoe, Francfort, 1668-78, 4 vol. in-fol.
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SPENCER (c.-à-d. dépensier),
famille illustred'Angleterre qui a formé deux branches : l'une éteinte en 1414, l'autre qui subsiste encore et dont les membres portent depuis 16431e titre de comtes de Sunderland (V. SUNDERLAND). — A la première appartiennent les deux Hugues Spenser, père et fils, tous deux favoris d'Édouard II, roi d'Angleterre. Jaloux de leur crédit, les barons réussirent par leurs menaces à les 1797 SPEU faire exiler (1320); mais tous deux revinrent en Angleterre l'année suivante, reprirent leur ascendant sur le roi, firent périr sur l'échafaud un grand nombre de barons, et forcèrent même la reine Isabelle, qui leur était contraire, à se retirer en France auprès de son frère Charles le Bel. En 1326, Isabelle revint à son tour avec une armée qu'avait fournie le comte de Hainaut et que commandait Roger, comte de Mortimer, assiégea et prit les deux Spenser et le roi dans Bristol : les deux favoris furent mis à mort; le roi fut assassiné dans sa prison (1327).
SPENSER (Edmond),
poète anglals, né à Londres vers 1550, m. en 1599, fit paraître en 1579 le Calendrier du Berger, poème qui lui valut la protection de Philippe Sidney, le Mécène du temps, devint secrétaire de lord Grey de Wi(ton, lieutenant général de l'Irlande, obtint dans ce pays une concession de terres de plus de 3000 acres, et s'y fixa. il fit paraître en 15901es trois premiers chants de la Reine des fées (The fairy queen) , poème qui lui procura une grande célébrité et lui valut la faveur d'Elisabeth, dont il reçut une pension; en 1596 il ajouta à son oeuvre trois autres chants. L'ouvrage devait en avoirl2; on croit que les six derniers furent détruits dans le pillage de la maison de l'auteur, lors de la révolte de Tyrone, en Irlande, et que le chagrin que lui causa cette perte abrégea ses jours. Ce poème est une allégorie qui représente la cour d'Élisabeth : la Reine des fées n'est autre qu'Elisabeth elle-même. La lecture en est fatigante, surtout à cause des allusions perpétuelles et des fréquents archaïsmes. L'auteur a adopté la stance de 8 vers, usitée en Italie. La meilleure édition de ce poème est celle de Londres, 1751, 3 V. in-8. On a encore de Spenser quelques autres ouvrages, le Conte de la -mère Hubberd, satire; les Larmes des blases ; mais on a perdu une grande partie de ses productions, notamment 9 comédies.
SPÉRANSKI (Michel GRAMATINE, comte)
homme d'Etat russe, né en 1772 à Tcherkoutina (Wladimir), m. en 1839, occupa les plus hauts emplois sous les empereurs Paul, Alexandre et Nicolas, proposa une législation uniforme pour toute la Russie, et fut créé en 1810 secrétaire d'Empire, avec mission de remanier tout le système administratif. Disgracié en 1812 pour s'être montré favorable à l'alliance française, ii fut rappelé en 1822, reprit son rang dans le Conseil de l'Empire et fut chargé en 1825 par l'emp. Nicolas de coordonner les lois et les coutumes des Slaves : après 7 années d'un travail assidu, il fit paraître en 1833 l'immense recueil du Svod salconov (Corpus jurésussici) , en 15 v. in-4 et reçut en récompense le titre de comte. Il travaillait depuis 6 ans à tirer de ce premier travail un code plus simple et plus régulier, lorsqu'il fut emporté parla mort. SPERCHIUS,
auj. Hellada, fleuve de la Thessalie (Phthiotide), prenait sa source dans le Pinde cou- lait de PO.à l'E: et tombait dans le golfe Maliaque près d'Anticyre. SPERLINGA,
petite y. de Sicile (prov. de Catane), à 32 kil. S. de Cefalu, offrit en 1282 un asile aux Français fuyant le massacre des Vêpres siciliennes.
SPERONI (SPERONE) DEGLI ALVAROTTI,
écrivain, né en 1500 à Padoue mort en 1588, obtint l'estime de Pie IV et de Grégoire XIII, mais eut avec l'Inquisition des démêlés qui finirent par l'éloigner du monde (1578). On a de lui une tragédie, la Canace, tirée des Héroides d'Ovide, qui a longtemps passé pour le chef-d'oeuvre du théàtre moderne, et des ouvrages en prose (Dialogues, Lettres, Observations sur Virgile, etc.). Ses OEuvres ont paru à Venise en 1740, 5 vol. in-4.
SPETZIA, Tiparenus,
île de l'Archipel sur la tête E. de la Morée, à l'entrée du golfe de Nau- - plie : 9 kil, sur 5 ; 15 000 hab., la plupart marins et pécheurs. Commerce important. Cette île fut une des premières à lever l'étendard de l'indépendance.
SPEUSIPPE,
philosophe d'Athènes, neveu et disciple de Platon, lui succéda dans la chaire de l'Académie en 347 av. J.-C. et mourut en 339. Selon SPIN — 1798 — SPIN
Diogène Laerce, il déshonora son talent par son avarice, ses emportements et ses débauches. On connait peu les doctrines qui lui sont propres; on sait seulement qu'il se rapprochait du Pythagorisme. M. Ravaisson a donné en 1838, sous le titre de Speusippi de primis principiis placita, un exposé des doctrines qui lui sont attribuées. Fischer a écrit sur sa Vie et ses doctrines, Heidelb., 1845.
SPEZIA, Lunæ portus,
v. fortifiée d'Italie (Gênes), ch: L de la prov. de Levante, sur le petit golfe de la Spezia', à 80 kiI. S. E. de Gènes et près de Lune; 10 000 hab. Port militaire et de commerce; lazaret. Le golfe de la Spezia est un des plus beaux bassins du globe : il forme sept ports, est bien abrité des vents et très-aisé à défendre. Napoléon voulait en faire le premier port de son empire. SPHACTÉRIE,
auj. Sphagia, petite île de la mer Ionienne, sur la côte O. de la Messénie, en face de Pylos. En 425 av. J.-C., 420 Spartiates y soutinrent un siège célèbre contre une armée d'Athéniens. SPHÆRIA,
Île de la mer Égée. V. Ponos.
SPHINX (le),
monstre fabuleux que l'on trouveen Égypte et en Grèce. En Egypte le Sphinx était une statue colossale représentant généralement une lionne accroupie, à poitrine et à tète de femme : c'était, à ce qu'on croit, le symbole de Neith, déesse de la sagesse. Les ruines des temples égyptiens en Thébaide offrent encore de longues avenues de sphinx monolithes. On remarque surtout le grand sphinx, monument colossal sitiié à l’E. de la 2° pyramide de Gizèh, et qui est en partie enseveli sous les sa bles; la tête et le cou, que l'on voit encore, ont 27 m de hauteur. C'est un rocher brut, à qui la nature avait donné les vagues contours d'un animal accroupi, et dont les Égyptiens complétèrent les formes. Il a été exploré en 1854 par M. Mariette. — La mythologie grecque a placé le Sphinx aux environs de la Thèbes de Béotie, et en a fait un être vivant ; mais, au corps de lion et à la tête de jeune fille des Égyptiens elle a ajouté des ailes d'aigle. Le Sphinx, disent les poètes grecs, né de Typhon et d'Echidna avait été envoyé par Mars, irrité du meurtre du dra gon que Cadmus avait tué; il se tenait sur la route de Delphes à Thèbes, et proposait aux passants des énigmes à résoudre : ceux qui ne les devinaient pas étaient jetés à la mer; enfin Œdipe vint et trouva le sens de l'énigme; alors le Sphinx, vaincu se précipita lui même dans les flots, et Thèbes, dont les habitants avaient eu tant à souffrir de ce monstre, plaça sur le trône son libérateur et lui fit épouser la veuve du dernier roi. V. ŒDIPE.
SPICHEL ou ESPICHEL, Barbarium promont.,
cap du Portugal, par 38° 25' lat. N. 11° 36' long. O. SPICKEREN,
vge près de Forbach. — V. FORBACH. SPIELBERG,
citadelle autrichienne qui défend laville de Brunn du côté de l'O., a servi jusqu'en 1857 de prison d'État pour les personnages condamnés au carcere duro : c'est là que fut enfermé Silvio Pellico. SPIELMANN (Jacques),
chimiste, né à Strasbourgen 1722, m. en 1783, fut quelque temps pharmacien et obtint en 1759 une chaire de médecine, de chimie et de botanique dans sa ville natale. On lui doit l'analyse des différentes espèces de lait, ainsi que la connaissance des végétaux vénéneux de l'Alsace. Il a laissé : Institutiones chemiae, Strasbourg, 1763; Institutions materiæ medicæ, 1774; Pharmacopæa generalis, 1783. On doit à M. Cap une Étude biographique sur Spielmann. SPINA,
anc. v. de la Gaule Cisalpine, à l'embouch. la plus méridionale du Pô (Spineticum ostium, auj. Pô di Primaro), était une colonie pélasgique; elle fut détruite de bonne heure.
SPINA (Alex. DELLA),
Dominicain du XIII° S. né à Pise, mort en 1313, passe pour avoir inventé les lunettes, invention que d'autres attribuent avec plus de fondement à Salvino degli Armati, de Florence, qui vivait à la même époque et qui mourut en 1317 (Salvino aurait fait cette découverte vers 1285). Il 1798 SPIN parait du moins que Spina trouva par lui-même le secret de faire les lunettes secret que le 1er inventeur tenait caché, et qu'il le fit connaître au public. SPINCOURT,
ch.-1. de c. (Meuse), à 33 kit S. E. de Montmédy 585 hab.
SPINELLI (Matteo)
vieux chroniqueur italien, né prés de Bari vers 1230, m. en 1268 à la bat. de Tagliacozzo, a laissé une espèce de journal où sont consignés les événements de son temps. Cet écrit, un des plus anciens monuments de la prose italienne, fournit des anecdotes curieuses, mais manque d'exactitude chronologique. Il se trouve dans la Rerum italicarum scriptores de Muratori.
SPINOLA (Ambroise, marq. de),
général-célèbre, né à Gênes en 1571, m. en 1630, sortait d'une famille noble et riche qui joua un rôle dans les troubles civils de Gênes aux XIV° et XV° siècles. Il leva des troupes à ses dépens pour le roi d'Espagne Philippe III, soutint longtemps la cause espagnole des Pays-Bas, s'empara d'Ostende après 3 ans de siége (1604), fut nommé commandant général des troupes espagnoles des Pays-Bas (1621) et prit Bréda, puis marcha au secours du duc de Savoie contre les Français et prit Casal (1630) ; mais, après la mort de Philippe III, i1 se vit desservi près du nouveau roi Philippe IV, et fut sans cesse contrarié dans ses opérations; il en mourut de chagrin.
SPINOZA (Bénédict),
célèbre philosophe hollan dais, né en 1632 à Amsterdam; d'une famille de Juifs portugais, fut élevé dans la religion de ses pères, mais conçut de bonne heure des doutes qui lui firent déserter la synagogue et se vit bientôt proscrit par ses coreligionnaires. Il s'éloigna d'eux, changea son prénom de Baruch en celui de Benoît ou Bénédict (Benedictus), et alla vivre dans une retraite obscure, aux environs d'Amsterdam, suffisant à ses besoins avec le produit de verres d'optique qu'il fabriquait, et consacrant la plus grande partie de son temps à la méditation; plus tard il se retira à Leyde, et enfin à La Haye, où il mourut en 1677 d'une phthisie pulmonaire, à peine figé de 45 ans. Il avait refusé la chaire de philosophie de Heidelberg pour conserver toute son indépendance. Spinoza avait été initié à la philosophie par l'étude de Descartes, mais bientôt il pensa par lui-même, et imagina un système qui lui est propre. Il n'admet qu'une substance unique, infinie, Dieu ; il lui donne deux attributs essentiels, l'étendue et la pensée; tous les êtres finis ne sont que des parties ou des manifestations de cette seule substance, les corps n'étant que des modes de l'étendue infnie, et les esprits des modes de la pensée divine ; tout est l'effet d'une nécessité absolue; il n'y a de liberté ni dans l'homme, ni même dans Dieu. Spinoza expose ce système avec tout l'appareil géométrique, commençant par définir la substance, la cause, termes vagues et abstraits, sur lesquels tout repose, puis avançant ses axiomes, proposant ses postulats, et donnant enfin ses démonstrations. Les Œuvres de Spinoza sont 1° une Exposition du système de Descartes démontré géomëtriquenicnt (Renati Descartes principia. philosophiæ more geometrico demonstrata, Amst., 1663) ; 2e Tractatus theologico-politicus, Amst., 1670 (il y établit la liberté de pensée); 3e Opera posthuma, Amst., 1677. Ils contiennent : Ethica, traité de morale, où se trouve aussi exposé son système de panthéisme; Tractatus politicus ; De intellectus emendatiane; Epistolæ: ces lettres sont adressées à L. Mayer, à Leibnitz, à Fabricius, etc. De nouvelles édit. de ses Œuvres complètes ont été données par H. E. G. Paulus (Iéna, 1802-3), et par Gfroerer (Stuttgard, 1830). M. E. Saisset a donné une traduction estimée des œuvres philosophiques, 1843 et 1861; M. Prat a trad. le traité de politique, 1860. La doctrine de ce philosophe, qui n'est qu'un panthéisme destructeur de toute personnalité et de toute liberté, a été réfutée par un grand nombre d'écrivains, notamment par Fénelon, le P. Lami, Boulainvilliers Leibnitz (dans
SPOH — 1799 — SPON
un écrit inédit retrouvé en 1857 par M. Foucher de Careil), et par M. Saisset (dans l'introduction de l'éd. de 1861 de sa traduction). Un recueil des Réfutations de Spinoza avait été publié à Bruxelles dès 1731. Cette doctrine a été, au commencement de ce siècle, ressuscitée pour un moment par Schelling. Amand Saintes a donné en 1844 1'Hist. de la vie et des ouvrages de Spinoza, 4 vol. in-8.
SPIRE, Nemetes, Augusta Ner etum et Noviomagus chez les anciens, Speyer en allemand,
v. de Bavière, ch.-1. du cercle du Rhin ou Palatinat, à 264 k. N. O. de Munich, sur la petite riv. de Spire, près de la r. g. du Rhin; 11 000 hab. Évêché. Cathédrale célèbre (qui contenait les tombeaux de huit empereurs). Gymnase, école d'agriculture et de commerce, école forestière, jardin botanique. Fabriques de tabac, blanchisseries de cire; commerce assez actif.— Spire était d'abord un simple village, voisin d'Au- gusta Nemetum, capitale des Nemetes; ce village fut Joint en 1084 à la ville par l'évêque Rugier, et finit par donner son nom à la ville même. Spire devint sous Henri IV ville impériale, et fut la résidence des évêques de Spire, qui possédaient en outre Bruchsal, Philippsbourg, Rothenbourg, etc. En 1247 elle fut placée à la tête de la ligue des villes du Rhin formée contre les
nobles. Il se tint à Spire plusieurs diètes, notamment celle de 1526, qui se montra favorable aux Luthériens, et celle de 1529, où Charles-Quint fit proscrire les adhérents de Luther et contre laquelle ils protestèrent énergiquement : d'où le nom de Protestants, qui leur est resté. Spire a été le siége de la chambre impériale de 1530 à 1688. Les Français s'en emparèrent en 1688, et la détruisirent en partie : les tombeaux de la cathédrale furent alors ouverts, pillés et détruits. Spire ne se releva que 10 ans après. Tallart battit les Impériaux près de Spire en 1703. Cette ville a encore été occupée par les Français en 1734, 92, 93, et enfin en 1796; réunie alors à la France, elle devint une des sous-préfectures du dép. du Mont-Tonnerre.
SPIRIDION (S.),
évêque de Trémithonte en Chypre, au ive s., avait été berger. Il défendit S. Athanase au concile de Sardique en 347. Pendant la persécution de Galérius, il fut condamné aux mines et à la perte d'un œil. On le fête le 14.décembre. SPITHEAD,
belle rade d'Angleterre (Southampton) dans la Manche, entre Portsmouth et Pile de Wight; elle a 28 kil. sur 5, et peut contenir jusqu'à 1000 vaisseaux. C'est le rendez-vous de guerre des flottes anglaises.
SPITIGNEW I et II, ducs de Bohême.
V. BOHÊME. SPITZBERG, c.-à-d. Montagnes pointues,
archipel de l'Océan Glacial Arctique, de 5° à 22° long. E., et de 74° à 80° 30' lat. N., se compose de 3 îles principales : le Spitzberg proprement dit, l'île du Sud-Est et l'île du Nord-Est. Cet archipel est désert. Il appartient géographiquement à la Norvége, mais il y vient des vaisseaux de plusieurs nations (danois, anglais, russes) pour pêcher la baleine. Il y fait un froid excessif; 'Ia grande nuit y est de près de trois mois et n'est interrompue que par les aurores boréales; l'été est très-court et chaud. Les cétacés et les phoques abondaient jadis dans les mers voisines, mais la guerre acharnée qu'on leur a faite en a beaucoup diminué le nombre. — Le Spitzberg, découvert en 1553 par l'Anglais W illoughby, qui le nomma Groenland oriental, fut revu en 1595 par les Hollandais Barentz et Cornélius, qui s'en attribuèrent la découverte: ce sont eux qui lui donnèrent le nom de Spitzberg à cause de ses rochers pointus et escarpés.
SPLUGEN, Speluga,
bg de Suisse (Grisons), à 28 kil. S. O. de Tusis, donne son nom à une montagne et à un col situé à 1925" de hauteur et qui est traversé depuis 1818 par une des plus belles routes des Alpes.
SPOHN (Fréd. Aug. Guill.),
érudit, né à Dortmund en 1792, m. en 1824, professa la philosophie, puis la littérature ancienne à l'Université de Leip-1799 SPON sick. Il a laissé nombre d'ouvrages de critique, d'histoire, de géographie, d'antiquités, et de philologie classique (notamment sur Homère Hésiode, Théo- crite, etc.), ainsi que beaucoup d'éditions latines ou grecques. Il a aussi publié : De Zingua etlitteris veterum Ægyptiorum, Leips., 1825-31.
SPOLËTE, Spoletum en latin, Spoleto en ital.,
v. d'Italie, chi -1. de la prov. de Spolète, sur la Maroggia, à 120 kil. N. de Rome; 7000 hab. Archevêché, dont on fait remonter la fondation à l'an 50. Ville grande, quoique peu peuplée, rues escarpées• belle cathédrale, château fort, pont, sur un côté duquel se trouve un aqueduc. Nombreux et beaux restes d'antiquités (temple de la Concorde, palais de Théodoric, etc.). Peu d'industrie. — Spolète était jadis une des principales villes de l'Ombrie; en 217 av. J.-C., après la bat, du Trasimène elle résista courageusement aux attaques d'Annibal. Sous l'empire romain, elle devint riche et florissante; en 572, elle fut érigée par l'exarque de Ravenne en un duché, qui ne tarda pas à tomber au pouvoir des Lombards. Enlevée aux Lombards par Charlemagne, elle fut donnée aux papes, qui y maintinrent des ducs. Après Hugues II, 41° duc (1012-1030), les ducs de Spolète ne furent plus que des gouverneurs amovibles au gré des empereurs allemands, rois d'Italie. Au moyen âge, Spolète fut souvent en lutte avec les villes voisines, surtout avec Pérouse : les Pérugins la saccagèrent en 1324. Sous l'empire français, elle fut le ch.-1. du dép. du Trasimène. — La prov. de Sp. est divisée en 3 districts, Spolète, Norcia et Terni, et compte env. 130 000 hab. En 1860, elle s'agrégea au Royaume d'Italie.
SPON (Jacques),
médecin et antiquaire, né à Lyon en 1647, d'une famille protestante, m. en 1685, voyagea en Italie, en Grèce, dans le Levant, revint dans sa patrie vers I676, chargé de trésors scientifiques, mais se vit forcé de sortir de France lors de la révocation de l'Édit de Nantes, et m. à l'hôpital de Vevey, dénué de tout. On a de lui : Miscellanea eruditæ an- tiquitatis, in quitus marinera Grutero et Ursino ignota illustrantur, Lyon, 1685; les Antiquités et curiosités de la ville de Lyon, 1673 et 1859, et une Hist. de Genève, qui fut mise à l'Index. — V. avoine. SPONDE (Jean de), Spondanus, né à Mauléon en 1557, m. en 1595, était fils d'un conseiller-secrétaire de Jeanne d'Albret. Ii abjura le Calvinisme et fut nommé lieutenant général de la sénéchaussée de La Rochelle, et mettre des requêtes.
On lui doit des versions latinesd'Homère, Bâle, 1583, et d'Hésiode, La Rochelle, 1592. — H. de Sp., son frère (15681643), filleul de Henri IV, abjura aussi et devint évêque de Pamiers. On a de lui : Epitome Annalium ecclesiasticorum Baronii, Paris, 1612; Annalium Baronii continuatio, 1639. Ses OEuvres ont été réunies en 1639, 6 vol. in-f°.
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