Infections Infections nosocomiales Bases épidémiologiques Cours 2005 Techniciens en radiologie médicale Dr C. Petignat, DAMPH CHUV M:\DAM\DAMPH\CPetignat\COURS 03-05\cours TRM\cours 2005\Pathol_infectieuse_complet_TRX_2005.doc1/37 PATHOGENESE DE L’INFECTION COURS ELABORE PAR CHRISTIANE PETIGNAT, MÉDECIN, DAMPH, CHUV I. PATHOGENESE DE L’INFECTION 1. Agents infectieux 4.Colonisation 2.Réservoirs 5. Infection 3. Modes de transmission II : LES INFECTIONS NOSOCOMIALES 4 Prévention et contrôle des infections 1.Définition,étiologie, épidémiologie, nosocomiales : principes généraux 2.Infections nosocomiales endémiques 5. Surveillance des infections nosocomiales 3.Infection nosocomiale épidémique endémiques et en situation épidémique III LES VACCINS M:\DAM\DAMPH\CPetignat\COURS 03-05\cours TRM\cours 2005\Pathol_infectieuse_complet_TRX_2005.doc 2/37 I.PATHOGENESE DE L’INFECTION I. Introduction Pour qu'il y ait infection, il faut d'une part un agent infectieux et d'autre part que cet agent infectieux ait une interaction avec un hôte. Toute interaction entre un agent infectieux et un hôte n'aboutit pas à une infection car dans la grande majorité des cas il se crée un équilibre entre les forces en présence et cet équilibre aboutit à une colonisation de l'hôte par différents germes, ceci sans infection. Pour qu'il y ait infection, il faut qu'il y ait une rupture de cet équilibre. II . Agent infectieux Il existe ...
P ATHOGENESE DE L INFECTION C OURS ELABORE PAR C HRISTIANE PETIGNAT , MÉDECIN , DAMPH, CHUV I. PATHOGENESE DE L INFECTION 1 . Agents infectieux 2.Réservoirs 3. Modes de transmission II : LES INFECTIONS NOSOCOMIALES 1.Définition,étiologie, épidémiologie, 2.Infections nosocomiales endémiques 3.Infection nosocomiale épidémique
III LES VACCINS
4.Colonisation 5. Infection
4 Prévention et contrôle des infections nosocomiales : principes généraux 5. Surveillance des infections nosocomiales endémiques et en situation épidémique
I.PATHOGENESE DE L INFECTION I. Introduction Pour qu'il y ait infection, il faut d'une part un agent infectieux et d'autre part que cet agent infectieux ait une interaction avec un hôte. Toute interaction entre un agent infectieux et un hôte n'aboutit pas à une infection car dans la grande majorité des cas il se crée un équilibre entre les forces en présence et cet équilibre aboutit à une colonisation de l'hôte par différents germes, ceci sans infection. Pour qu'il y ait infection, il faut qu'il y ait une rupture de cet équilibre . II . Agent infectieux Il existe différents agents infectieux (microbes ou micro-organismes) classés dans différentes catégories ( familles). Les principales catégories sont : • les bactéries, • les virus, • les champignons, • les parasites. Tous les micro-organismes (germes) nont pas les mêmes capacités à provoquer des infections, certains étant pratiquement toujours associés à des manifestations cliniques (maladies) alors que dautres ne provoquent quexceptionnellement des maladies. Les prions bien que ne faisant pas partie des microbes (germes) sont responsable de maladies infectieuses transmissibles. Un agent infectieux pathogène obligatoire est soit : un micro-organisme qui ne fait pas partie de notre flore normale et qui provoque une • infection. Son identification est toujours pathologique, ce qui veut dire que sa présence provoque en règle générale des manifestations cliniques ( exemple : le virus VIH, la bactérie du choléra) ; • un micro-organisme pouvant faire partie de notre flore mais dont la présence (lidentification) dans certains sites ou localisations entraîne en règle générale des manifestations cliniques ( exemple : la bactérie de la méningite à méningocoque peut être retrouvée dans la gorge sans infection alors que sa présence dans le liquide céphalo-rachidien provoque toujours une méningite). Un agent infectieux pathogène occasionnel est un micro-organisme qui peut faire partie de notre flore normale sans entraîner de manifestation clinique mais qui peut dans certaines circonstances être responsable de maladies (exemple : Staphylocoque épidermidis de la peau peut infecter occasionnellement une blessure). Un agent infectieux opportuniste est un germe qui est habituellement peu agressif mais qui peut le devenir et provoquer des infections graves dans certaines circonstances, en particulier chez des patients présentant une altération des défenses immunitaires (exemple : Pneumocystis carinii provoque des pneumonies chez le patient VIH).
III. Réservoir On va retrouver ces agents infectieux dans différents types de réservoirs (endroit ou le germe se multiplie et se maintient). Les différents réservoirs sont l'homme, l'animal et l'environnement (eau, air, surfaces). Les réservoirs des micro-organismes peuvent donc être endogènes (germes se trouvant chez le patient) ou exogènes (germes se situant dans lenvironnement du patient). Les notions de réservoir endogène et exogène sont importantes à connaître car elles permettent d'agir de façon différente dans les mesures de prévention. IV. Source de l'infection / de la colonisation Il s'agit du lieu de contact entre l'agent infectieux et l'hôte. Source et réservoir ne sont pas obligatoirement identiques, par exemple lors d'intoxication alimentaire à salmonelles le réservoir peut être aussi bien le cuisinier que la nourriture et la source dans les deux cas est identique (nourriture). V. Transmission de l'agent infectieux Il existe différents modes de transmission (acquisition des germes): • par contact • par voie aérienne (gouttelettes, aérosols) • par l'intermédiaire de supports contaminés (eau, aliment). ou de vecteurs (insectes ) La voie de transmission dépend du germe. Les voies les plus fréquentes sont : ⇒ la voie cutanéo-muqueuse (transmission de germes cutanés dans la bouche) ⇒ la voie fécale-orale (conditions dhygiène non respectées) ⇒ la voie respiratoire (émission de micro-gouttelettes lors déternuement, de toux et réception de ces micro-gouttelettes lors de linspiration) ⇒ la voie sexuelle ⇒ la voie parentérale (transmission de germes dans le sang lors de blessure, transfusion) ⇒ par lintermédiaire de vecteurs vivants tel les animaux (malaria transmise lors de piqûre de moustiques infectés) ⇒ la voie verticale (voie mère-enfant durant la grossesse) VI. Colonisation L'homme est colonisé par une flore très large et diversifiée appelée flore normale. Il existe entre la flore et lhôte un équilibre qui peut être rompu dans des circonstances particulières. Cette rupture d'équilibre permet la colonisation (l'acquisition) par de nouveaux germes. Ce risque de colonisation va dépendre : ♦ de l'état du patient ♦ de la pression du réservoir exogène. L'état du patient peut être altéré par différents mécanismes dont les principaux sont : ⇒ une antibiothérapie antérieure qui va modifier ou détruire la flore normale, ⇒ la présence de corps étrangers tels des cathéters, des sondes vésicales, ⇒ la présence d'infections graves pouvant modifier les défenses immunitaires.
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En présence d'un réservoir exogène fortement colonisé par certains germes, le risque d'acquisition de ces germes augmente. Le patient va donc se coloniser par des germes qui habituellement nappartiennent pas à sa flore. Dans une grande majorité des cas, il va se recréer un nouvel équilibre. VII. L'hôte L'hôte (lhomme) possède une série de mécanismes de défense dont les principaux sont les barrières anatomiques (peau et muqueuse), l'immunité naturelle (cellules sanguines, anticorps) et la flore normale. La peau et les muqueuses sont les barrières anatomiques qui empêchent de nouveaux germes d'entrer dans le milieu interne. Ces barrières peuvent être altérées soit par des infections sous-jacentes (altération des propriétés biochimiques, cellules épithéliales, disparition des cils vibratoires (muqueuse bronchique), altération du péristaltisme digestif ou par des actes médico-chirurgicaux (plaies opératoires). Les défenses immunitaires peuvent être altérées par certaines maladies (néoplasie, maladies congénitales, maladies immunologiques) ou par certains médicaments [stéroïdes (cortisone), immunosuppresseurs]. Dans la flore normale il existe une compétition entre les différents germes (nutriments, production de substances bactéricides par certains germes, régulation du pH). Cette flore peut être altérée par l'administration de médicaments comme les antibiotiques ou certains antacides. Résumé des mécanismes de défense de l hôte Barrières Mécanismes de défense Altéré par: Barrière peau et muqueuse ♦ intégrité • affections sous-jacentes anatomiqu ♦ flore e ♦ propriétés biochimiques • actes médico-chirurgicaux ♦ cils vibratoires ♦ péristaltisme Immunité non spécifique ♦ polynucléaires • néoplasies (cancers) naturelle ♦ macrophages • certaines maladies ♦ anticorps préformé • médicaments (stéroïdes, ♦ protéines plasmatiques immunosuppresseurs) ♦ fièvre ♦ complément spécifique ♦ l ymphocyte B (immunité • certaines maladies humorale par formation • médicaments (stéroïdes, anticorps)immunosuppresseurs,)♦ lymphocyte T ( immunité cellulaire) Flore ♦ compétition entre différents germes pour • médicaments normale nutriment (antibiotiques, ♦ récepteur antacides) ♦ production de bactéricide ♦ altération du milieu (pH) ♦ stimulation de la production danticorps protecteurs
. VIII. Infection Dans certains cas, léquilibre entre les germes et lhôte ne se crée pas et le patient développe une infection. Une infection implique la présence de micro-organismes dans un site habituellement s térile ou non stérile et est toujours accompagnée par une réponse inflammatoire de l hôte . Le risque d'infection va dépendre de plusieurs facteurs dont: ♦ des micro-organismes introduits ♦ du nombre de germes introduits ♦ de la virulence du germe ♦ des mécanismes de défense du patient ♦ de la présence de corps étrangers Période d incubation La période se situant entre le moment de linfection (moment où le germe pénètre dans lorganisme) et le moment de lapparition de signes cliniques dinfection se nomme la période dincubation. Elle est très variable dun germe à lautre. Pour un même germe, cette période dincubation va également dépendre de facteurs liés à lhôte (immunité). Période de latence Cest le laps de temps qui sécoule entre le moment de linfection et le moment où lagent infectieux devient transmissible à un autre individu. Période de contagiosité La période durant laquelle lagent infectieux est transmissible dune personne à lautre se nomme période de contagiosité La présence dune infection implique lapparition de signes locaux (signes inflammatoires tels que rougeur chaleur et douleur, ganglions) et /ou des signes généraux (fièvre, frissons chute de la pression sanguine). Il survient au niveau du sang des signes biochimiques dinfection avec : ⇒ une modification de la formule sanguine( augmentation des leucocytes(=leucocytose) ou parfois diminution (=leucopénie), modification de leur aspect (polynucléaires neutrophiles avec noyaux en forme de bâtonnets (= déviation gauche) ; ⇒ une augmentation de la vitesse de sédimentation (VS). Cest un indicateur non spécifique de linflammation (élévation en cas dinfection mais aussi de tumeur, de maladies rhumatismales) et il correspond à la vitesse avec laquelle les globules rouges sédimentent dans un tube(tombent au fond du tube) ; ⇒ une augmentation de la C-reactive protein (CRP). Cest une protéine produite par le foie en cas dinflammation et elle se modifie plus rapidement que la VS en fonction de lévolution clinique. ⇒ une bactériémie. Cest la présence de bactéries dans le sang (confirmée par une culture) . Elle ne nest pas présente lors de toute infection et peut être très transitoire. Tous les organes ou sites peuvent à un moment donné être infectés et les infections les plus graves sont les infections qui touchent plusieurs organes à la fois et qui sont associées à des signes généraux dinfections tels que fièvre, augmentation de la fréquence cardiaque, augmentation de la fréquence respiratoire, hypotension et modification de la formule sanguine. Lorsque plusieurs de ces signes sont présents le patient présente un sepsis ou encore plus grave un choc septique.
IX. Système immunitaire Cest un des systèmes de défense de lorganisme. Avant de décrire le système immunitaire, la notion dinflammation est importante à connaître. Il sagit dune réaction tissulaire localisée ou éventuellement généralisée survenant lors dune « agression » par une « substance » étrangère. La réponse consiste enune modification du flux sanguin avec migration ( afflux) de cellules du système de défense au lieu de lagression dans le but déliminer la substance étrangère et de réparer les tissus endommagés. Les signes inflammatoires typiques sont : Douleur Chaleur Rougeur Tuméfaction Fièvre Inflammation ne signifie pas nécessairement infection. Par exemple une tendinite, une goutte, une allergie cutanée ou un rhume des foins ne signifie pas infection. Cependant, dans toutes ces situations ce sont les cellules du système immunitaire qui sont impliquées. Le système immunitaire se divise en 2 grands groupes qui sont limmunité « naturelle » non spécifique et limmunité « acquise » spécifique. Immunité naturelle non spécifique Il sagit de défenses non spécifiques qui existent avant lexposition à une substance spécifique, cest à dire un antigène. Ce système na pas de mémoire dune exposition à lautre et il ne reconnaît pas des agents infectieux déterminés. Cette immunité diffère dun individu à lautre (différence génétique), elle varie avec létat de nutrition et avec lâge. Elle est plus faible aux deux extrêmes de la vie. Différents constituants (protéines sanguines, système du complément, différents types de globules blancs(=leucocytes) dont les macrophages et les neutrophiles) composent limmunité naturelle. Immunité acquise spécifique Il sagit de défenses que lorganisme acquière aux cours de son existence et qui implique une exposition à la « substance ». Elle permet la reconnaissance spécifique de nombreuses substances et micro-organismes cest à dire « des antigènes ». Ses caractéristiques sont sa spécificité, sa diversité, sa mémoire et sa capacité de distinction entre les substances de lorganisme et les substances étrangères. Les principaux constituants composant limmunité spécifique sont des sous-types particuliers de globules blancs (=leucocytes) qui sont les lymphocytes T et B. Limmunité spécifique est divisée en deux sous-groupes qui sont limmunité humorale et limmunité cellulaire. Immunité humorale Limmunité humorale implique la formation d anticorps (immunoglobulines qui sont des protéines) produite par les lymphocytes B et par les cellules qui en dérivent, les plasmocytes. Lanticorps reconnaît spécifiquement lantigène (antigène = substance qui se lie spécifiquement à un anticorps ou au récepteur dun lymphocyte T). Il existe des multitudes danticorps dans lorganisme, capables de reconnaître de très nombreux antigènes différents. Le complément est un groupe de protéines du sang qui permet de détruire des cellules ou des micro-organismes étrangers. Il fait partie de limmunité naturelle mais il reconnaît mieux les micro-organismes préalablement « marqués » par des anticorps. M:\DAM\DAMPH\CPetignat\COURS 03-05\cours TRM\cour _ fectieuse_co plet_TRX_2005.doc 7/37 s 2005\Pathol in m
Immunité cellulaire Les lymphocytes T sont responsables de limmunité cellulaire. Tout comme il existe de nombreux anticorps différents, il existe une grande quantité des lymphocytes T légèrement différents permettant la reconnaissance de différents antigènes. Ces lymphocytes T peuvent soit coordonner lactivité dautres cellules du système de défense, soit détruire directement des cellules infectées par des substances (cellules cancéreuses ou cellules infectées par des micro-organismes). La mémoire est une caractéristique fondamentale de limmunité spécifique. Quand le corps rencontre pour la première fois une substance (micro-organisme), les lymphocytes B (production danticorps) et les lymphocytes T correspondants se multiplient. Lorsque lorganisme rencontre une nouvelle fois ce micro-organisme, il est déjà prêt à se défendre. Cest le mécanisme à la base de toutes les vaccinations.
LES ANTIVIRAUX On distingue 2 types d'action antivirale : 1.1. Substances virucides Ce sont des substances qui « tuent » ou inactivent le virus (forte chaleur, eau de javel). En général elles sont incompatibles avec une thérapeutique par voie générale mais elles sont utilisées pour désinfecter des locaux ou le matériel. 1.2. Substances virostatiques Ce sont des substances qui empêchent la multiplication virale. Lutilisation de telles substances posent différents problèmes : Toxicité cellulaire En effet un bon antiviral doit respecter le métabolisme cellulaire et inhiber celui du virus, or les virus utilisent le métabolisme cellulaire. Il est difficile de mettre au point ce type de substance et pour bien des virus de telles substances nexistent pas. Inefficacité contre les virus latents Ces substances n'ont aucune action sur les virus latents (virus dormants dans les cellules). On a plein de virus dormants contre qui on ne fera rien. Mode d action des antiviraux Les médicaments antiviraux sont des substances qui vont bloquer le cycle de réplication (multiplication) du virus. Le virus pour se multiplier doit chercher la partie du matériel génétique qui lui manque dans dautres cellules (cellule hôte). Les antiviraux ont comme cibles daction des différentes étapes nécessaire à la multiplication du virus. La première cible est l étape qui permet au virus de se fixer sur la membrane de la cellule. La cible suivante est létape dinternalisation (pénétration) du virus dans la cellule et finalement lantiviral peut agir dans la cellule au moment de la multiplication du virus.
LES ANTIBIOTIQUES Les antibiotiques sont des substances qui inactivent les bactéries. La plupart des antibiotiques sont produits par des micro-organismes, par exemple les champignons. Un antibiotique doit: ¾ être non toxique ou faiblement toxique. ¾ être capable datteindre la partie du corps humain où linfection a lieu. ¾ avoir une durée de demi-vie suffisante dans lorganisme. ¾ avoir un large spectre dactivité permettant de détruire les bactéries responsables dinfections. Certains antibiotiques tuent les bactéries ( bactéricides ) et dautres inhibent leur croissance ( bactériostatique ). Chez les patients avec des défenses immunitaires intactes, l'un ou l'autre type d'antibiotique peut être utilisé, il ne fait qu'aider le système immunitaire à éliminer les bactéries. Par contre, chez les personnes immuno-compromises, les antibiotiques bactériostatiques peuvent se révéler inefficaces. U TILISATION DES ANTIBIOTIQUES ( A TITRE INDICATIF ) Traitement d une maladie infectieuse d origine bactérienne . La plupart des infections bactériennes peuvent se traiter par des antibiotiques. Le choix de l'antibiotique dépendra du germe causant l'infection, de son "antibiogramme" (spectre de susceptibilité aux antibiotiques), et du lieu de l'infection (pénétration par l'antibiotique). Très souvent, face à une infection ou à une suspicion d'infection, le germe n'est pas connu. Le choix de l'antibiotique se fait en fonction du type de germes le plus fréquemment rencontrés dans ce genre d'infection. Traitement prophylactique. Lors de procédures invasives (opérations chirurgicales, traitements dentaires chez certaines personnes, etc.) un antibiotique peut être prescrit dans le but de diminuer les risques d'infection par le fait que les bactéries pénétrants dans la plaie opératoire lors de la procédure sont inactivés par la présence de l'antibiotique. R ESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES ( A TITRE INDICATIF ) Les bactéries peuvent devenir résistantes à certains antibiotiques par mutation de gènes déjà présents dans la bactérie. Mais, dans beaucoup de cas, un nouveau gène doit être acqui. Il existe plusieurs mécanismes par lesquels les bactéries peuvent acquérir de nouveaux gènes. Le problème clinique majeur survient lorsque certains germes deviennent résistants à plusieurs antibiotiques (multirésistants) car le choix de lantibioti que se restreint à quelques antibiotiques souvent chers et dutilisation plus délicate. L exemple type de germe multirésistant est Staphylococ cus aureus résistant à la méticilline (ou MRSA) qui se transmet essentiellement à l hôpital. Il existe également au USA certaines souches dEntérocoques qui sont résistantes à tous les antibiotiques. Heureusement, ce ne sont pas des germes très virulents, mais dans certains hôpitaux, il a fallu fermer tout une unité pour résoudre le problème . .
L ES DIFFERENTES FAMILLES D ANTIBIOTIQUES : ACTIVITE , MECANISMES D ACTION ET DE RESISTANCE ( A TITRE INDICATIF ) Antibiotiques Activité Mécanisme d action, Mécanisme de résistance cible β -lactames gram+ inhibition de la synthèse de - modification de la cible gram- la paroi bactérienne - production de β -lactamase anaérobes Glycopeptides gram + inhibition de la synthèse de - modification de la cible la paroi bactérienne Aminoglycosides gram- inhibition de la synthèse - modification de la cible des protéines, ribosomes - production dun inhibiteur Tetracyclines gram+ inhibition de la synthèse - modification de la cible gram- des protéines, ribosomes - mécanisme de reflux Macrolides et gram+ inhibition de la synthèse - modification de la cible Lincosamides gram- des protéines, ribosomes - imperméabilité de la paroi gram-inhibition de la réplication - modification de la cible de lADN, ADN gyrase inhibition de la synthèse de - modification de la cible lARN, ARN polymérase inhibition de la synthèse - modification de la cible des acides nucléiques, enzyme
+ gram gram-gram+ gram + gram-
Quinolones Rifampin Trimethoprim et Sulfonamides A connaître Un antibiotiques est une substance qui permet de traiter une infection bactérienne, soit en tuant les bactéries (bactéricie) ou en empêchant les bactéries de se multiplier (bactériostatique). La découverte des antibiotiques a constitué une véritable révolution dans le domaine des maladies infectieuses. L'antibiothérapie a sauvé un très grand nombre de vies et l'on a cru que les maladies infectieuses seraient un jour toutes jugulées. L'apparition et l'extension rapide du phénomène de résistance aux antibiotiques a assombri ce brillant tableau. Suite aux mécanismes de résistance développés par les bactéries, les antibiotiques perdent de leur efficacité et des maladies que l'on croyait maîtrisées réapparaissent. Le phénomène est mondial et pour espérer renverser la tendance, il devient urgent de soutenir la recherche de nouveaux modes d'actions pour les antibiotiques et de changer certains de nos comportements (meilleur contrôle de l utilisation des antibiotiques). Les antibiotiques n ont aucune efficacité envers les virus et les parasites.