Evaluation des dispositifs médicaux et prestations associées pour la ventilation mécanique à domicile - Texte court - Ventilation mécanique à domicile
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Description

Mis en ligne le 27 déc. 2012 L’objectif de cette évaluation est de proposer une mise à jour des modalités de remboursement des dispositifs et des prestations de ventilation mécanique sur la LPPR.La ventilation mécanique est indiquée chez les patients atteints d’insuffisance respiratoire chronique avec hypoventilation alvéolaire (caractérisée par une hypercapnie).Trois niveaux de ventilation mécanique à domicile sont distingués, selon le niveau de dépendance du patient au ventilateur et la durée de ventilation. Les prestations proposées sont adaptées à la ventilation invasive et à la ventilation non invasive. Pour les patients trachéotomisés, il conviendra d’associer le forfait de trachéotomie sans ventilation.La prescription médicale doit détailler les réglages et le suivi à mettre en œuvre afin de mettre en route la ventilation mécanique à domicile dans des conditions optimales d’efficacité et de sécurité. Une ordonnance type est proposée aux prescripteurs dans la Fiche BUTS.Au vu de l’augmentation prévisible de la population cible, la Commission recommande de donner la possibilité d’initier la ventilation mécanique à domicile sans hospitalisation préalable pour des patients strictement sélectionnés et dans des conditions strictement encadrées, telles que décrites dans la nomenclature de remboursement.NB : Les modalités de prise en charge de la ventilation à domicile sont décrites sur la LPPR en vigueur. La CNEDiMTS, dans son avis consultatif, a proposé une mise à jour de ces modalités, qui ne pourront être intégrées à la LPPR que sur décision ultérieure du Ministre. Mis en ligne le 27 déc. 2012

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Publié le 01 novembre 2012
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Langue Français

Extrait

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OGÈNES DE DISPOSITIFS MÉDICAUX                                   ani ue à domicile
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L’argumentaire scientifique de cette évaluation est téléchargeable sur : www.has-sante.fr  
Haute Autorité de Santé Service documentation – information des publics 2, avenue du Stade de France – F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX Tél. : +33 (0)1 55 93 70 00 – Fax : +33 (0)1 55 93 74 00  
Comment citer ce rapport : Haute Autorité de Santé. Ventilation mécanique à domicile. Dispositifs médicaux et prestations associées pour traitement de l’insuffisance respiratoire. Révision de catégories homogènes de dispositifs médicaux. Saint-Denis La Plaine : HAS ; 2012.
Ce document a été validé par la CNEDiMTS en novembre 2012. © Haute Autorité de Santé – 2012
Sommaire
Ventilation mécanique à domicile
L’équipe .........................................................................................................................................
Le groupe de travail ......................................................................................................................
Abréviations et acronymes
Texte court
 
4 
5 
.......................................................................................................... 6 
....................................................................................................................................
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7 
L’équipe
Ventilation mécanique à domicile
Ce dossier a été réalisé par Vanessa HERNANDO (chef de projet, Service évaluation des dispositifs, tél. : 01 55 93 72 37, e-mail :-sas@oahandnh.revfrnte.) et Marie-Pierre TAVOLACCI (chargée de projet auprès de la Haute Autorité de Santé). L’estimation des populations cibles a été réalisée par Emmanuelle SCHAPIRO (chef de projet, Service évaluation des dispositifs, tél. : 01 55 93 37 76, e-mail :-sasrte.afnpiha@hrocs.e). La recherche et la gestion documentaire ont été effectuées par Sophie DESPEYROUX (documentaliste, Service documentation et information des publics, tél. : 01 55 93 73 54, e-mail : s.despeyroux@has-sante.fr) et Juliette CHAZARENG (assistante documentaliste, Service documentation et information des publics, tél. : 01 53 93 73 31, e-mail :hcza.jrfe.ntsas-hag@enar). L’organisation des réunions et le travail de secrétariat ont été réalisés par Hélène DE TURCKHEIM (tél. : 01 55 93 37 63, e-mail :sas-e.nteikhham@rfrctudeh.).  Responsables hiérarchiques : – Hubert GALMICHE (Adjoint au chef du Service évaluation des dispositifs, tél. : 01 55 93 37 48, e-mail :laimhc@eah-sastne.fr.gh) ; – Catherine DENIS (Chef du Service évaluation des dispositifs, tél. : 01 55 93 37 40, e-mail :sih@d.necr.ftean-sas) ; – Frédérique PAGÈS (Chef du Service documentation et information des publics, tél. : 01 55 93 73 23, e-mail :rf.psah@segaf.etnas-).
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Le groupe de travail
Ventilation mécanique à domicile
Le groupe de travail était composé des professionnels suivants :  
– Prspécialisé en médecine physique et de réadaptation, CHU deFrançois BOYER, Médecin Reims (51) ; – M. Pierre-Éric BROHM, Ergothérapeute, Croix-Rouge française Le Brasset, Meaux (77) ;  Pr – Antoine CUVELIER, Pneumologue, CHU de Rouen (76) ; – PrBrigitte FAUROUX, Pneumologue pédiatre, Hôpital Trousseau, Paris (75) ; – DrJésus GONZALEZ, Pneumologue réanimateur, GH Pitié-Salpêtrière, (75) ; Paris – M. Pascal GOUILLY, Kinésithérapeute, CHR Metz-Thionville, Metz (57) ; – M. Pierre GRANDET, Kinésithérapeute, CHU de Bordeaux (33) ; – DrCécilia NOCENT-EJNAINI, Pneumologue, CH de la Côte basque, Bayonne (64) ;  – Pr  DavidORLIKOWSKI, Neurologue réanimateur, Hôpital Raymond Poincaré, Garches (92) ; – DrFrançois PARQUIN, Pneumologue réanimateur, Hôpital Foch, Suresnes (92) ; – Dr PEGLIASCO, Pneumologue, cabinet libéral et Hôpital Ambroise Paré, Hervé Marseille (13) ; – DrNathalie STREMLER-LE BEL, Pneumologue pédiatre, CHU Timone - Enfants, Marseille (13).
 Les membres du groupe de travail ont été nommés par le bureau de la CNEDiMTS à partir des experts proposés par les conseils nationaux professionnels des spécialités médicales concernées, des experts ayant répondu à l’appel à candidatures et des experts connus de la HAS. Conformément au décret n°2004-1139 du 26 octobre 2 004 (art. R. 161-84 à R.161-86 du Code de la sécurité sociale), tous les experts ont rempli une déclaration d’intérêts, mentionnant les liens directs ou indirects avec toute entreprise ou organisme intervenant dans le champ des missions de la HAS. Ces déclarations d’intérêts ont été rendues publiques sur le site Internet de la HAS. L’analyse des déclarations d’intérêts a été réalisée selon les critères du « Guide des déclarations d’intérêts et de gestion des conflits d’intérêts de la HAS1» (adopté par le Collège de la HAS le 3 mars 2010). Un tableau récapitulatif des intérêts déclarés a été examiné par le bureau de la CNEDiMTS, qui a arrêté la composition finale du groupe de travail. Les intérêts déclarés par les experts retenus ont tous été considérés comme « non majeurs » par le bureau de la CNEDiMTS. Le tableau récapitulatif des intérêts déclarés a été exposé et, le cas échéant, mis à jour, à partir des déclarations d’intérêts actualisées des experts au début de chaque réunion de groupe de travail et lors de la présentation de la position du groupe de travail en CNEDiMTS.  
 1 http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/guide_dpi.pdf  
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Ventilation mécanique à domicile
Abréviations et acronymes
ANTADIR......... Association nationale pour les traitements à domicile, les innovations et la recherche
BPCO chronique obstructive............... Broncho-pneumopathie
CCAM.............. Classification commune des actes médicaux
CEPS............... Comité économique des produits de santé
CNEDiMTS...... Commissionnationale d'évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé 
DGOS.............. Direction générale de l’organisation des soins
DGS................. Direction générale de la santé
DSS de la sécurité sociale.................. Direction
ECR contrôlée randomisée................. Étude
HAS................. Haute Autorité de Santé
IC 95 % de confiance à 95 %............ Intervalle
IMC.................. Indice de masse corporelle
LPPR des produits et prestations remboursables............... Liste
MA................... Méta-analyse
mmHg.............. Millimètre de mercure
NICE................National Institute for Clinical Excellence
NGAP générale des actes professionnels............... Nomenclature
PaCO2 partielle en dioxyde de carbone du sang artériel.............. Pression PaO2 partielle en oxygène du sang artériel................ Pression PtcCO2 transcutanée en dioxyde de carbone............. Pression RPC pour la pratique clinique................. Recommandations
RR.................... Risque relatif 
RS.................... Revue systématique
SaO2 artérielle en oxygène................ Saturation 
SED évaluation des dispositifs.................. Service 
SLA.................. Sclérose latérale amyotrophique 
SNADOM national des associations d'assistance à domicile......... Syndicat 
SNITEM........... Syndicat national de l'industrie des technologies médicales 
SpO2 artérielle en oxygène par mesure percutanée................ Saturation SYNALAM....... Syndicat national des services et technologies de santé au domicile 
UNPDM nationale des prestataires de dispositifs médicaux............ Union
VI...................... Ventilation invasive 
VNI non invasive................... Ventilation 
 
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Texte court
Ventilation mécanique à domicile
 Itnorudction La prise en charge à domicile des patients insuffisants respiratoires chroniques graves a débuté dans les années 1960, grâce à l’action de médecins pneumologues et réanimateurs qui ont créé des associations régionales en mesure de mettre à la disposition du patient, à son domicile, les techniques habituellement utilisées dans les services hospitaliers. Le système français de prise en charge à domicile des insuffisants respiratoires constitue autour du malade et de son entourage une « chaîne de santé » formée par le service hospitalier, les spécialistes libéraux, le médecin traitant, les infirmiers et kinésithérapeutes libéraux et les prestataires de services à domicile. La prise en charge des produits et prestations par l’Assurance maladie nécessite une inscription sur la liste des produits et prestations remboursables (LPPR). Ces produits et prestations y sont inscrits soit sous un libellé commun regroupant un ensemble de produits ayant les mêmes indications (description générique), soit sous forme d’une inscription individuelle avec le nom commercial (nom de marque). La Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDiMTS) de la Haute Autorité de Santé (HAS) est chargée de l’évaluation médicale des produits et prestations inscrits sur la LPPR.   Objectif et champ de l’évaluation Cette évaluation concerne les dispositifs médicaux et les prestations de la ventilation mécanique pour le traitement de l’insuffisance respiratoire chronique à domicile (ventilation invasive et ventilation non invasive). L’objectif de cette évaluation est de proposer une mise à jour des modalités de remboursement des dispositifs et des prestations de ventilation mécanique sur la LPPR.   Contexte La ventilation mécanique à domicile est définie par l’utilisation intermittente ou continue d’un ventilateur réalisée par l’intermédiaire d’un embout buccal, d’un masque nasal ou facial (ventilation non invasive) ou d’une canule de trachéotomie (ventilation invasive). L’objectif du traitement dans l’insuffisance respiratoire est de diminuer le travail des muscles respiratoires et de corriger l’hypoxémie, voire l’acidose, par l’augmentation de la ventilation alvéolaire et par l’amélioration des échanges gazeux. Les dispositifs médicaux utilisés pour la ventilation mécanique (i.e. interfaces, ventilateurs, accessoires) sont mis à la disposition des patients par des prestataires de services et distributeurs de matériels. Ces dispositifs sont remboursés par l’Assurance maladie par le biais des forfaits de prestations inscrits sur la LPPR. Les forfaits de prestation de ventilation mécanique comprennent des prestations techniques (notamment livraison des appareils et du consommable), des prestations administratives et des prestations générales. En 2011, la ventilation mécanique à domicile a concerné environ 60 000 patients en France.  
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Ventilation mécanique à domicile
 Méthode de travail La méthode utilisée par la HAS pour son évaluation est fondée sur l’analyse des données de la littérature scientifique et l’avis de professionnels de santé réunis dans un groupe de travail multidisciplinaire. Une recherche documentaire a été réalisée sur la période de janvier 2000 à mai 2012. La base de données bibliographiqueMedlinea été interrogée, après définition des mots-clés. La recherche a été complétée par l’interrogation de sites Internet, tels que laCochrane Library, les sites Internet publiant des recommandations ou des rapports d’évaluation technologique et les sites Internet des sociétés savantes compétentes dans le domaine étudié. Au total, 489 références ont été identifiées et 30 références ont été retenues pour l’analyse.   Évaluation – Analyse des données Le niveau de preuve de la ventilation mécanique à domicile repose sur des études anciennes, pas toujours contrôlées.  Syndrome obésité-hypoventilation Les recommandations sur la prise en charge du syndrome obésité-hypoventilation sont basées sur 19 études (environ 300 patients). Chez le patient atteint de syndrome obésité-hypoventilation à l’état stable, le choix thérapeutique dépend en grande partie de la sévérité de l’hypercapnie. La ventilation non invasive est à utiliser de préférence chez les patients obèses dont l’hypoventilation nocturne est importante (i.e.patients les plus hypercapniques) et qui sont insuffisamment corrigés par la pression positive continue seule.  Broncho-pneumopathie chronique obstructive Les études cliniques contrôlées et randomisées chez le patient atteint de BPCO à l’état stable retrouvent des bénéfices variables de la ventilation non invasive à domicile, en complément d’une oxygénothérapie de longue durée. Dans l’attente d‘études permettant d’identifier le sous-groupe de patients répondeurs, la ventilation non invasive à domicile ne doit pas être systématique, en tout cas pas sur la base d’une hypercapnie (avec PaCO2 55 mmHg) isolée. La situation est différente : • chez les patients atteints «d’overlap syndrome» (syndrome des apnées obstructives du sommeil associé à la BPCO) chez qui la pression positive continue est souvent mal tolérée et qui sont parfois mieux corrigés par une ventilation non invasive ; • chez les patients BPCO hospitalisés pour exacerbation sévère et qui n’ont pu être sevrés de la ventilation mécanique instaurée au cours de cette hospitalisation. Chez ces patients, la ventilation non invasive au long cours pourrait réduire la fréquence des hospitalisations pour décompensation.  Mucoviscidose Les études contrôlées randomisées sur l’utilisation de la ventilation non invasive dans la mucoviscidose ont été réalisées avec de petits effectifs et sur de courtes périodes. La ventilation non invasive est indiquée en cas d’hypoventilation nocturne permettant d'améliorer les symptômes. La ventilation non invasive peut être aussi envisagée dans l'attente d'une transplantation.  
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Ventilation mécanique à domicile
Maladies neuromusculaires Dystrophie musculaire de Duchenne et autres maladies neuromusculaires lentement évolutives Au cours de la myopathie de Duchenne et, par extension, au cours de toutes les autres étiologies de myopathies lentement évolutives, la ventilation non invasive nocturne est classiquement proposée si le patient a une hypercapnie diurne > 45 ou > 50 mmHg (selon les études) et une saturation en oxygène < 92 % ou < 95 % (selon les études) ou une hypercapnie nocturne avec des signes d'hypoventilation. Lors de la progression de l’insuffisance respiratoire chronique, la ventilation non invasive diurne devient complémentaire de la ventilation non invasive nocturne initiale (en présence d’une aggravation des symptômes diurnes et surtout de la capnie diurne). La trachéotomie est indiquée quand la ventilation non invasive n'est pas efficace ou pas tolérée à cause de dysfonctionnement bulbaire ou quand l'échec des méthodes non invasives d'aide à la toux rend nécessaire de fréquentes aspirations trachéales par l'intermédiaire de la trachéotomie. Sclérose latérale amyotrophique Chez les patients sans détérioration de la fonction bulbaire, la ventilation non invasive améliore la survie, le sommeil et la qualité de vie, mais n'empêche pas la progression du handicap physique. La ventilation non invasive est proposée chez les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique avec une capacité vitale < 50 % (valeur fixée à < 70 % ou < 80 % par certains auteurs), une diminution de la pression inspiratoire maximale et/ou de la pression de reniflement maximal, une PaCO2> 45 mmHg ou des signes diurnes d'hypoventilation. La trachéotomie peut être proposée quand l'assistance ventilatoire est nécessaire sur le long terme ou quand la ventilation non invasive n'est pas efficace ou pas tolérée (dysfonctionnement bulbaire) ou quand des aspirations trachéales deviennent nécessaires au vu de secrétions importantes. Syndrome post-poliomyélite La seule recommandation identifiée recommande d'introduire la ventilation non invasive si l'hypoventilation est chronique. Sclérose en plaques La sclérose en plaques n’est pas une indication fréquente d’assistance ventilatoire à domicile et il existe peu de littérature sur le sujet. Certains patients, surtout dans les formes plus sévères, peuvent avoir une faiblesse de la musculature respiratoire et une insuffisance respiratoire hypercapnique. À ce stade, l’assistance ventilatoire peut être indiquée, comme c’est le cas pour les autres formes de myopathie avec atteinte musculaire respiratoire.  Cyphoscoliose L’assistance ventilatoire est proposée chez des patients avec une cyphoscoliose qui ont une hypercapnie nocturne et/ou diurne et/ou des désaturations nocturnes reliées à des phénomènes d’hypoventilation. Malgré l’absence d'études randomisées, l’assistance ventilatoire à domicile apparaît comme le seul traitement de l’insuffisance respiratoire au stade d’hypercapnie. L'assistance ventilatoire repose sur la ventilation non invasive nocturne par masque nasal ou facial.  
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Ventilation mécanique à domicile
Lésions médullaires L’assistance ventilatoire à domicile en cas de traumatisme médullaire est possible en l’absence de dysfonction bulbaire chez les patients pouvant être sevrés de la ventilation de façon intermittente. Dans les cas où elle s’avère inévitable, la ventilation invasive est associée à un bénéfice surtout quantifiable en amélioration de la qualité de vie.  Hypoventilation alvéolaire primaire La ventilation est indispensable pour ces patients. Les patients nécessitant seulement une ventilation nocturne peuvent avoir une ventilation non invasive ou une stimulation phrénique implantée. Pour les patients avec une hypoventilation sévère (souvent congénitalei.e. d’Ondine) syndrome requérant une ventilation invasive en continu, la stimulation phrénique implantée peut nettement améliorer la mobilité en journée et quand l'enfant grandit, la ventilation non invasive peut ensuite suffire.   Position du groupe de travail  Intérêt thérapeutique de la ventilation mécanique L'insuffisance respiratoire chronique est le stade évolutif terminal de nombreuses pathologies respiratoires. Son apparition s'accompagne d'une majoration des symptômes respiratoires cliniques, d'une altération de la qualité du sommeil et de la qualité de vie, d'un nombre élevé d'épisodes de décompensation conduisant à des hospitalisations et d'une altération du pronostic vital à court ou moyen terme. Chez les patients atteints d’hypoventilation alvéolaire, la suppléance de leur respiration spontanée par ventilation mécanique augmente la ventilation alvéolaire, décharge les muscles respiratoires voire corrige la présence d'évènements respiratoires du sommeil associés. Le groupe de travail a listé les principales situations cliniques dont le stade évolutif conduit à une insuffisance respiratoire chronique hypercapnique (caractéristique d’une altération des échanges gazeux à type d’hypoventilation alvéolaire) : · syndrome obésité-hypoventilation, avec ou sans la présence d'un syndrome des apnées obstructives du sommeil ; · maladies pulmonaires obstructives (broncho-pneumopathie chronique obstructive, dilatations des bronches, mucoviscidose) ; ·  : sclérose latérale amyotrophique, paralysie diaphragmatiquepathologies neuromusculaires bilatérale, syndrome post-poliomyélitique, amyotrophies spinales, dystrophie myotonique de type 1 (maladie de Steinert), myopathies, polyradiculonévrites chroniques, sclérose en plaques, etc. ; · syndromes ventilatoires restrictifs liés à une déformation thoracique ou une restriction parenchymateuse ; · hypoventilation alvéolaire centrale acquise (tumeurs, accidents vasculaires cérébraux, chirurgies, blessures médullaires, etc.) ou congénitale (syndrome d’Ondine). Il est impossible de citer la totalité des pathologies conduisant à une hypoventilation alvéolaire. L'indication de mise en route d'une ventilation mécanique à domicile retenue par le groupe repose donc sur l’hypercapnie, un des principaux marqueurs de l’hypoventilation alvéolaire. Le seuil retenu par le groupe pour définir l’hypercapnie est une pression partielle artérielle en dioxyde de carbone (PaCO2 mmHg ou une pression transcutanée en dioxyde de) diurne supérieure à 45 carbone (PtcCO2) nocturne supérieure à 50 mmHg.
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Ventilation mécanique à domicile
Le groupe de travail souligne que, chez les patients en hypoventilation alvéolaire, il n’existe pas d’alternative thérapeutique à la ventilation mécanique, à l’exception de la stimulation phrénique indiquée chez certains patients (lésions spinales traumatiques au-dessus de C4 ou hypoventilations alvéolaires centrales).  Organisation générale de la nomenclature Le groupe de travail distingue trois niveaux de prestation chez les patients ventilés à domicile, du plus simple au plus complexe, répondant aux besoins de patients dont l'autonomie respiratoire serait de plus en plus réduite (i.e.avec une dépendance au ventilateur croissante). Le groupe de travail propose de ne pas séparer ventilation invasive et non invasive dans la nomenclature. En effet, les ventilateurs et les prestations à mettre en œuvre sont identiques pour les deux types de ventilation à domicile. Pour répondre aux besoins spécifiques du patient trachéotomisé (aspirations trachéales, canules de trachéotomie) dans le cadre d’une ventilation invasive, le groupe suggère d’associer une prestation de trachéotomie à une prestation de ventilation mécanique. Le groupe de travail a indiqué que les patients bénéficiant d’une ventilation à domicile peuvent nécessiter un désencombrement instrumental ou une aide instrumentale à la toux. Quelle que soit la prestation de ventilation mécanique, celle-ci doit pouvoir être associée à une prestation de mobilisation thoracique ou d’aide à la toux.  Cas particulier des pathologies associées  Hypoventilation alvéolaire associée à une hypoxémie Pour répondre aux besoins des patients nécessitant une oxygénothérapie, en plus de la ventilation mécanique, le groupe propose d’associer les prestations d’oxygénothérapie à celles de ventilation mécanique. Pour définir les indications des prestations associées, le groupe de travail propose de conserver les indications définies pour la ventilation mécanique (i.e.hypercapnie) et pour l’oxygénothérapie (i.e.mie)p ohxyé. 
 Hypoventilation alvéolaire associée à un syndrome des apnées obstructives du sommeil Le syndrome obésité-hypoventilation s’accompagne souvent d'un syndrome des apnées obstructives du sommeil (concernerait 80 % des patients). Le groupe de travail propose que le syndrome obésité-hypoventilation soit pris en charge par une prestation de ventilation mécanique dès lors que l’hypoventilation alvéolaire est diagnostiquée, qu’elle soit associée ou non à un syndrome des apnées obstructives du sommeil. Une prestation de ventilation mécanique ne doit pas être associée à une prestation de pression positive continue.  Modalités d’inscription sur la LPPR et spécifications techniques minimales Deux critères doivent être pris en compte lors de la prescription du ventilateur : la présence d’une batterie interne ou intégrable et la notion de « ventilateur support de vie », c'est-à-dire adapté aux patients ayant une faible autonomie ventilatoire (inférieure à 8 h/j) ou ayant un risque vital en cas d’arrêt de la ventilation. Le groupe de travail distingue trois catégories de ventilateurs : 1) ventilateurs sans batterie ; 2) ventilateurs avec batterie interne ou intégrable, non support de vie ; 3) ventilateurs support de vie.
HAS / Service évaluation des dispositifs / 2012 11
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