L affaire Balssa : Louis Balssa, oncle d Honoré de Balzac, fut-il un assassin ? Étude inédite d après les documents officiels (Suite et fin) - article ; n°86 ; vol.22, pg 325-350
35 pages
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L'affaire Balssa : Louis Balssa, oncle d'Honoré de Balzac, fut-il un assassin ? Étude inédite d'après les documents officiels (Suite et fin) - article ; n°86 ; vol.22, pg 325-350

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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1934 - Volume 22 - Numéro 86 - Pages 325-350
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1934
Nombre de lectures 77
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Henri de Lestang
L'affaire Balssa : Louis Balssa, oncle d'Honoré de Balzac, fut-il
un assassin ? Étude inédite d'après les documents officiels
(Suite et fin)
In: Revue d'histoire de la pharmacie. Supplément au N. 86, 1934. Dîonysos : gazette du praticien ami des lettres,
des arts et du théâtre, n° 11. Supplément à la Revue d'Histoire de la Pharmacie, n° 20. pp. 325-350.
Citer ce document / Cite this document :
de Lestang Henri. L'affaire Balssa : Louis Balssa, oncle d'Honoré de Balzac, fut-il un assassin ? Étude inédite d'après les
documents officiels (Suite et fin). In: Revue d'histoire de la pharmacie. Supplément au N. 86, 1934. Dîonysos : gazette du
praticien ami des lettres, des arts et du théâtre, n° 11. Supplément à la Revue d'Histoire de la Pharmacie, n° 20. pp. 325-350.
doi : 10.3406/pharm.1934.10156
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1934_sup_22_86_10156à la Revue d'Histoire de la Pharmacie inu &\j Supplément P !K-
N° 1 JUIN 1934
îonvsos 7' D
a/ni SOCIÉTÉ Dey tettres, Directeur-fondateur gazette D'HISTOIRE publiée aes Du par : arts DE E.-H. praticien la LA GUITARD et PHARMACIE Du t/iéâtre
L'AFFAIRE BALSSA
Louis Baissa, oncle d'Honoré de Balzac, fut-il un assassin ?
Etude inédite d'après les documents officiels
(Suite et fin)
III bords du Rhin, à la renommée mondiale,
mais le Viaur et le Rhin offrent entre eux
plus d'un trait de ressemblance: Et d'abord, L'INSTRUCTION
ils servent tous les deux de frontière, dans
une partie de leur cours, l'un à deux puis
Le crime eut pour théâtre les gorges du santes nations, la France et l'Allemagne,
Viaur. l'autre à deux anciennes provinces, le
Elles n'ont pas la réputation de leurs Rouergue et l'Albigeois; ensuite tous deux
célèbres voisines, les gorges du Tarn, dont sont, pour ainsi dire, et toutes proportions
elles ne possèdent ni la sauvage grandeur, gardées, des couloirs historiques, l'un avec
ni la farouche beauté, mais elles ont sur ses innombrables burgs à moitié démantel
ces dernières l'avantage d'une riche végé és qui le flanquent des deux côtés, l'autre
tation formant une luxuriante tapisserie de avec les ruines touchantes de ses castels
mousses, de fougères et de châtaigniers, qui moyenâgeux qui couronnent ses hauteurs,
garnissent ses parois de la base au sommet, tout au long de son cours; enfin tous deux
au lieu de la nature aride et pelée qui en roulent leurs flots à travers des défilés
toure le fameux canon des Causses, ce qui étroits creusés dans la roche granitique aux
leur donne un aspect séduisant et point ré promontoires rugueux.
barbatif. Quelle délicieuse et instructive excursion,
Elles n'ont pas non plus le grandiose des à faire, en canoë, de la descente du torrent 326 - DIONYSOS g«^^««6^«é«««6«éé6M^«e«é^^e^«^^««<
du Viaur, depuis le magnifique viaduc de mier ordre, qui aurait permis de passer en
une matinée, des gorges de l' Aveyron du Tanus, chef-d'uvre du génie métallique,
l'ouvrage d'art le plus audacieux de France côté de Najac, dans celles du Viaur, et
plus loin dans celles plus connues du après la Tour Eiffel, jusqu'à son confluent
avec l' Aveyron sous les ruines majestueuses Tarn !
du château de Laguépie, en passant par Abordons auprès du pont qui relie les
Lasplanques, à la vieille église romane, spé deux rives et qu'on a substitué il y a une
cimen assez rare de l'architecture du centaine d'années à l'ancien bac. Sur la rive
XIe siècle, remarquable par des fresques droite, un pauvre hameau, La Calquière, où
naïves; par Pampelonne, bastide fondée était née la victime, et d'où elle partit pour
en 1290 par Eustache de Beaumarchais, aller à la mort. Sur la rive gauche, un vieux
ancien gouverneur de la Navarre, qui la moulin; un peu en amont du pont, et sur la
baptisa ainsi en souvenir de la Pampeluna hauteur dominant ce paysage tourmenté,
espagnole; par ce qui reste de la forte les restes de ce qui fut le château-fort de
resse de Thuriès, l'antique Thuria, dont Mirandol. En aval du pont à une cinquant
s'emparèrent les Anglais de Mauléon au aine de mètres de ce dernier et à une ving
moyen d'une ruse grossière, dont on trouve taine de de la rive, dans le talus
le récit dans Froissart; par Mirandol et assez raide d'une châtaigneraie, une source
Jouqueviel, places ofrtes de jadis, aujour maçonnée de briques rongées par le temps :
d'hui représentées par quelque tour en la fontaine de Fréxaires. L'endroit n'a rien
ruines et des pans de murs écroulés, - et de sinistre, au contraire, c'est un coin char
par ce curieux et romantique village de mant, connu des seuls pêcheurs, race émi-
Lagarde - Viaur, accroché à la montagne nement intrépide, et de quelques amateurs
avec ses maisons en escalier, qui semblent de fraîcheur et d'ombrage. Le Viaur s'étale
monter à l'assaut de la colline derrière le ici entre deux rives plates bordées de peup
clocher qui a l'air du capitaine; ce village liers, et sa nature de torrent n'est attestée
seul, parmi un rude et superbe paysage, que par quelques gros rochers détachés de
vaut le déplacement : il fait l'effet d'une la montagne et qui ont roulé au milieu de
chose artificielle, d'une image d'Epinal, son lit. Ces lieux sont demeurés à peu près
d'un décor de théâtre pour une pièce dans ce qu'ils étaient au moment du crime, à
le genre des Burgraves; c'est original et l'exception- du pont en pierre qui a rem
saisissant, comme une illustration de placé l'ancien bac, et du nouveau chemin
féerie. plus praticable pour accéder du plateau au
moulin et qui double la vieille côte du Car- Et tout le long du parcours, à travers les
relié toujours existante, mais peu suivie. méandres capricieux de la rivière, une
dense végétation, une épaisse toison de
mousses, de genêts, de bruyères et de châ Donc, le 6 juillet 1818, vers 9 heures du
taigniers, tapissant les parois, depuis le bas matin, une jeune fille . de la Calquière,
jusqu'au faîte, et donnant à cette nature Jeanne Bermond, venant puiser de l'eau à
tourmentée et puissante, au relief fort la fontaine de Fréxaire, eut la surprise
ement accusé, un air gracieux et tendre, d'apercevoir une femme endimanchée assise
encore accru par l'inépuisable variation des ou adossée contre la maçonnerie de la fon
teintes, et la riche floraison qu'apporte le taine et qui semblait dormir. Quoiqu'elle
cycle des saisons. Combien il est regrettable portât sur son visage un mouchoir, elle la
qu'on ait reculé devant la dépense d'un pro reconnut aussitôt pour être Cécile Soulié
jet qui devait faire pénétrer le chemin de qu'elle connaissait parfaitement, étant du
fer dans ces gorges pittoresques ! C'eût été même village. Elle l'appela, mais n'obtenant
une ligne d'un attrait touristique de pas de réponse elle s'approcha, souleva le i^^&è$&&$tttt$$&$èë&&&&*&$&&^èè$$$è$&&&$&$$è&&&&&&®>* DIONYSOS 327
mouchoir qui cachait sa figure et recula Procès-verbal constatant la mort violente
d'horreur : Cécile Soulié était morte, sa f
de Cécile Soulié. igure était noire et tuméfiée. Jeanne poussa
un grand cri qui fut entendu par un brave
... L'an 1818 et le 6e jour du mois de juillet, homme qui travaillait dans les champs de
par devant Nous, Bernard Maffre, Juge de paix l'autre côté de l'eau et s'enfuit en courant.
du canton de Pampelonne, et dans notre maison
Elle se heurta dans sa course au frère de
d'habitation à s'est présenté à onze
Cécile auquel elle annonça la lugubre nouv heures du matin, le nommé Pierre Soulié, cul
elle, et celui-ci fort ému, se précipita vers tivateur demeurant au village de la Calquière,
la maison de ses parents pour les prévenir. dans la commune de Mirandol, lequel nous a
Ceuxjci accompagnés de voisins, se rendi- dit que Cécile Soulié sa fille, avait été trouvée
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